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Interview   

Dieth : mourir pour renaître


C’est ce qui s’appelle rebondir. Mai 2021, une vidéo privée à caractère sexuel fuite sur les réseaux sociaux, accompagnée d’accusations qui se révèleront rapidement fausses. David Ellefson se voit tout de même mettre à la porte de Megadeth – les parties de basses qu’il avait enregistrées pour le nouvel album seront mêmes remplacées par celles de Steve DiGiorgio. Une preuve de plus de la complexité historique de la relation entre Junior et le frontman Dave Mustaine, avec qui il a fondé le groupe en 1983. Depuis, loin de s’apitoyer sur son sort, Ellefson embrasse sa nouvelle vie et sa nouvelle liberté avec pas moins de quatre formations : The Lucid, Ellefson / Soto, Kings Of Thrash et Dieth. C’est certainement cette dernière qui interpellera le plus. S’unissant à l’ex-Entombed A.D. Guilherme Miranda au chant et à la guitare, et à l’ex-Decapitated Michał Łysejko à la batterie, on le découvre dans un tout nouveau registre, majoritairement death, mais avec des touches de groove, de prog et même de grunge, ainsi que prenant le micro sur deux chansons.

Féru de collaboration, Ellefson démontre avec Dieth être un musicien plein de ressources. Après tout, dans sa jeunesse, il a été saxophoniste dans un orchestre symphonique et bassiste dans un groupe de jazz… Nous abordons tout ceci avec lui à l’occasion de la sortie du premier album To Hell And Back. Loquace, sans fard et enthousiaste, le bassiste-chanteur nous parle de cette nouvelle aventure pour le moins prometteuse, de ses déboires avec son groupe historique, de sa jeunesse, de sa foi et bien plus encore.

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Chronique   

Extreme – Six


Suivre Extreme est une épreuve de patience. Depuis la création du groupe emmené par le virtuose de la six-cordes Nuno Bettencourt en 1985, ce dernier n’a réalisé « que » six opus. Treize années ont séparé Waiting For The Punchlines (1995) et Saudades de Rock (2008) et c’est au terme de quinze années d’attente que leur dernier effort, Six, voit le jour. Des durées qui s’expliquent en partie par l’emploi du temps des membres, la rançon inévitable lorsqu’on est guitariste pour Rihanna. Surtout, Extreme sait se faire désirer mais aussi surprendre. Il ne réalise jamais vraiment le même opus et met un point d’honneur à naviguer entre différents styles. Six ne fait pas exception à la règle et promet quelques grands écarts, avec en prime le rappel que la guitare peut encore faire rêver.

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Galerie Photos   

Ghost @ Halle Tony Garnier, Lyon, France – 22/05/2023




Interview   

Motocultor 2023 : du changement dans la continuité ?


2023 est une année très importante pour le Motocultor. Créé en 2007, le festival passé par Theix et Saint-Nolff a déménagé à Carhaix sur le site des Vieilles Charrues. Réputé pour ses affiches de haute qualité mais souvent critiqué pour son organisation globale, le Motoc’ paraît être aujourd’hui à un tournant de son histoire. Yann Le Baraillec, son directeur de la programmation, se montre plutôt confiant par rapport à cette nouvelle édition.

Dans l’entretien ci-dessous, il revient sur les raisons du changement de terrain et donne des informations importantes sur la manière dont va se tenir l’édition 2023. Il nous a également paru intéressant de revenir avec lui sur la question de l’image du festival et sur son évolution à travers les années. Un échange sans langue de bois que nous vous invitons à découvrir dès maintenant.

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Chronique   

Scar Symmetry – The Singularity Phase II: Xenotaph


Après quelques années passées au sein du line-up live de Meshuggah, Per Nilsson a remobilisé ses troupes avec Scar Symmetry pour pouvoir achever la phase 2 de The Singularity, Xenotaph, quasiment neuf années après la première phase. Ce nouvel opus tombe à point nommé en plein débat sur l’intelligence artificielle, l’univers musical dystopique du groupe se développant justement autour de la néo-humanité. Dans cette époque où la technologie ne cesse de muter et d’évoluer, Scar Symmetry suit le mouvement, mais pour la bonne cause, puisque c’est bien sur la production que l’album se détache de ses prédécesseurs en franchissant un pas supplémentaire et en se montrant bien plus massif, alors que la densité mélodique est toujours de mise.

Les Suédois restent sur leurs fondamentaux et l’auditeur retrouve ainsi la dualité entre le chant clair de Lars Palmqvist, qui semble presque synthétique et évocateur de l’humanoïde du futur, et le growl monstrueux de Roberth Karlsson, plus organique par son aspect animal. La stylistique death metal maintient ainsi son efficacité et rappelle parfois sur sa rythmique les travaux d’Hypocrisy, notamment sur l’ouverture « Chrononautilus ». Mais le cœur même du combo, c’est évidemment les solos proches du mouvement néoclassique qui raviront tous les passionnés de guitare et s’enchaînent sans pudeur aucune. Scar Symmetry n’est de toute façon pas reconnu pour sa réserve en la matière : en abuserait-il à outrance ? L’enchaînement « Altergeist » et « Reichsfall » nous répond partiellement : la force du groupe est de garder cette juste dilution de guitare lead dans un magma mélodique savamment pesé et mesuré, qui permet justement d’éviter l’indigestion et de rester entraînant et immersif. Si un tube implacable comme « Limits To Infinity » de 2014 manque peut-être à l’appel pour marquer le coup, Scar Symmetry honore fidèlement son mélo-death-SF atypique avec cette suite.

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Live Report   

Hangman’s Chair : solitaires en symbiose


Ce samedi 6 mai, nous nous rendions au Noumatrouff à Muhlouse pour assister au concert des Parisiens d’Hangman’s Chair, tête d’affiche de la soirée. Après deux performances au Hellfest 2022 (dont une en compagnie de Regarde Les Hommes Tomber) et une longue tournée européenne aux côtés d’Igorrr, Amenra et Der Weg Einer Freiheit, le groupe ne s’octroie pas de répit pour continuer de soutenir A Loner, son remarquable dernier album (qui s’est hissé à la première place de notre Top 50 2022), et enchaîne sur quelques concerts en salle et quelques passages dans des festivals français.

Hangman’s Chair, plutôt habitué à jouer les premières parties, comme cela avait été le cas lors du Distorsion Tour, a su attirer amateurs et curieux et transporter le public dans son univers sombre. Mais avant eux, les locaux d’Unburnt avaient la tâche d’ouvrir le bal avec leur post-metal éthéré et parfois brutal.

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Chronique   

Rival Sons – Darkfighter


Darkfighter, premier volet d’un diptyque qui sera complété en fin d’année par Lightbringer, est une réponse à la morosité et au doute qui ont marqué les années de pandémie. Echappatoire pour le guitariste Scott Holiday, introspection pour le chanteur Jay Buchanan, dans tous les cas, l’objectif est clair : combattre l’obscurité pour répandre la lumière. Le quatuor originaire de Los Angeles s’exprime à nouveau via le classic rock auquel il nous a habitués, une « dimension cinématographique » en plus, fruit d’une écriture forcément plus longue et donc de sonorités plus travaillées.

« Mirrors » ouvre le bal avec son orgue hammond avant d’être brisé par le riffing haché et le balancement qui soutiennent la voix déclamée de Jay Buchanan. Une amorce à la Led Zeppelin et ses allures de grandiloquence, voire de catharsis sur le refrain, vite rattrapée par l’urgence de « Nobody Wants To Die » qui nous plonge dans une course-poursuite avec la mort. « Bird In The Hand » ralentit le pas avec un léger shuffle blues qui tire vers un rock feel-good. Scott Holiday n’hésite pas à ponctuer les morceaux par des incartades acoustiques pour nourrir la dynamique. « Rapture » mise d’ailleurs sur cet atout pour prendre de l’ampleur et n’hésite pas à flirter avec les codes du grunge version Pearl Jam ou du stoner de Queens Of The Stone Age. « Darkside » offre une synthèse en guise de conclusion : le groupe joue la carte des phrasés résonnant dans une immensité reconstituée avant de rejoindre des sentiers plus âpres ; la fuzz comme symbole de libération. Darkfighter brille par la multitude de ses mouvements, toujours enchâssés dans le même registre de rock fortement typé seventies. Les ficelles sont familières certes, mais même si l’itinéraire est connu, les balises ne sont pas si grossières, et la sincérité ne fait aucun doute : Rival Sons s’exprime avec les tripes. Le « confort sauvage » en somme.

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Interview   

Avenged Sevenfold : démonstration par l’absurde, partie 2


Avenged Sevenfold n’a pas froid aux yeux, c’est le moins qu’on puisse dire de son nouvel opus Life Is But A Dream. Peu leur importe que les fans soient décontenancés – il y en a qui auraient même « fracassé » leur ordinateur à la découverte du second single « We Love You » –, au contraire, ça a même plutôt tendance à les amuser. Le quintet remet le goût du risque, de la surprise et du « choquant » au cœur du metal. Et ça fait du bien de la part d’un groupe qui a certainement tout à y perdre, commercialement parlant, mais tout à gagner, artistiquement. Le panel d’influences est (très) vaste et l’approche rappellera indéniablement celle d’un certain Mike Patton, en particulier avec Mr. Bungle. Fou et addictif. A n’en pas douter, Life Is But A Dream fera date dans la carrière d’Avenged Sevenfold.

Voilà pourquoi nous ne proposons pas une mais deux passionnantes interviews, l’une avec M. Shadows, l’autre avec Synyster Gates. Dans cette seconde partie, nous entrons plus en détail avec le guitariste dans la composition, le jeu d’influences et la richesse sonore de l’album. Il nous en apprend plus sur lui-même, ses capacités comme ses manques, et sur son rapport à l’art qui, pour lui, se doit d’être audacieux.

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Interview   

Avenged Sevenfold : démonstration par l’absurde, partie 1


Avenged Sevenfold n’a pas froid aux yeux, c’est le moins qu’on puisse dire de son nouvel opus Life Is But A Dream. Peu leur importe que les fans soient décontenancés – il y en a qui auraient même « fracassé » leur ordinateur à la découverte du second single « We Love You » –, au contraire, ça a même plutôt tendance à les amuser. Le quintet remet le goût du risque, de la surprise et du « choquant » au cœur du metal. Et ça fait du bien de la part d’un groupe qui a certainement tout à y perdre, commercialement parlant, mais tout à gagner, artistiquement. Le panel d’influences est (très) vaste et l’approche rappellera indéniablement celle d’un certain Mike Patton, en particulier avec Mr. Bungle. Fou et addictif. A n’en pas douter, Life Is But A Dream fera date dans la carrière d’Avenged Sevenfold.

Voilà pourquoi nous ne proposons pas une mais deux passionnantes interviews, l’une avec M. Shadows, l’autre avec Synyster Gates. Dans cette première partie, le frontman expose toute la philosophie du groupe quant à son art mais aussi son rapport aux fans. Et c’est bien aussi de philosophie qu’il est question lorsque nous abordons la thématique centrale du disque autour de l’existentialisme et de l’absurde largement inspirée de l’œuvre d’Albert Camus et des questions personnelles de Matt sur sa propre vie.

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Chronique   

Godflesh – Purge


On ne présente plus Godflesh : pierre angulaire de la musique extrême, le duo est l’un des premiers à avoir mêlé metal et influences industrielles, riffs lourds et boîtes à rythmes, froideur mécanique et déliquescence organique. Bien qu’ayant été l’un des groupes les plus influents des années 1990 – on ne compte plus leurs fans, des plus évidents comme Fear Factory ou Neurosis aux plus célèbres comme Korn ou Metallica –, Godflesh est resté un projet singulier au style immédiatement reconnaissable, sombre, agressif et austère. Six ans après Post-Self, les Anglais reviennent avec Purge, leur neuvième album en trente-cinq ans de carrière.

Il y a quelques mois seulement sortait une version live de Pure, leur deuxième album : un timing particulièrement bien choisi pour nous préparer à Purge, qui, comme son titre l’indique, a été pensé comme une manière pour le groupe de revisiter l’opus de 1992. Et en effet, dès « Nero », on retrouve les beats hip-hop et le groove de Pure. D’autres touches 90s sont présentes – jungle et drum and bass sur « Permission » par exemple – mais c’est évidemment le « son Godflesh » qui domine, la basse à la lourdeur viscérale de Ben Green, les riffs simples et assourdissants (en retrait sur le narcotique « The Father ») du prolifique Justin K Broadrick, ses imprécations inquiétantes, et les Machines qui donnent au son du groupe toute son épaisseur. Intimidant, groovy, il a le caractère addictif des meilleures productions du groupe – presque jusqu’à la nausée. Broadrick explique en effet que la musique de Godflesh est pour lui un moyen de se purger – d’où le titre – des sentiments d’angoisse et d’aliénation causés par ses troubles mentaux : plus largement, à une époque où les années 1990 et leur futurisme enthousiaste semblent en plein retour de hype, Godflesh montre que l’hostilité défensive et la prescience du pire dans sa musique de cette période sont plus d’actualité que jamais.

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