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Interview   

Elegant Weapons : Richie Faulkner et la juxtaposition


L’histoire de Richie Faulkner est presque un conte de fées. A trente ans, il s’est retrouvé embarqué dans l’un des plus gros et influents groupes de heavy metal de l’histoire, pour remplacer le légendaire K.K. Downing et donner la réplique au non moins légendaire Glenn Tipton. Le résultat est que Judas Priest lui a permis de se retrouver sous le feu des projecteurs, autant qu’il aura lui-même permis à Judas Priest de trouver un nouveau souffle grâce à son énergie scénique et à sa créativité en studio, parfaitement en phase avec l’héritage du groupe de Birmingham. Mais on le sait bien, ce dernier a passé la barre des cinquante ans et la question de la retraite plane désormais sur lui. Après tout, quand Richie a rejoint le Priest, c’était bel et bien pour une tournée d’adieu…

C’est donc, en quelque sorte, pour préparer l’après que Richie Faulkner nous revient avec un tout nouveau groupe, baptisé Elegant Weapons, accompagné de Ronnie Romero au chant, ainsi que de Rex Brown (Pantera) à la basse et Scott Travis (Judas Priest) à la batterie pour le studio – tous deux remplacés par Dave Rimmer (Uriah Heep) et Christopher Williams (Accept) pour le live. Mais c’est aussi pour, là encore, faire vivre un héritage : Horns For A Halo, le premier album de la formation, honore les pères fondateurs autant qu’il modernise leur propos. Nous en discutons ci-après avec le guitariste, qui nous parle également de son histoire personnelle et de son aventure avec Judas Priest, dont un nouveau disque ne devrait pas tarder à voir le jour…

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Chronique Focus   

Ov Sulfur – The Burden Ov Faith


Ov Sulfur représente à la fois un départ fulgurant et un grand retour. Après un EP, Oblivion, sorti en 2021, le quintet (parfois décrit comme un collectif, peut-être du fait de la profusion d’invités) a pu se greffer sur de nombreuses tournées, et n’a pas manqué d’attirer l’attention avec un blackened deathcore puissant et attractif. Et pourtant, ce projet aurait bien pu ne jamais voir le jour. Le chanteur Ricky Hoover a passé dix ans loin de la scène, s’étant reconverti en barbier à Las Vegas après avoir laissé le groupe Suffokate derrière lui. Ce n’est que lorsque le Covid-19 a interrompu cette activité que ce dernier a décidé de remettre le couvert, pour échapper à une immobilité qui mettait à mal sa santé mentale.

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Interview   

The Damned : le punk hétéroclite


Pour certains groupes, dont The Damned fait partie, dur, dur de sortir un album quand on est attendu au tournant (en particulier par une maison de disques). Oui, le propos paraît un brin démago, mais ils sont comme ça, chez The Damned : le succès commercial n’est pas leur souci principal. Il faut dire qu’avec quarante ans de carrière au compteur, ils ont une grosse fan base, et ce, dans le monde entier. Alors pour leur nouvel album Darkadelic, ils n’ont pas dérogé à la règle, et ont fait ce qui leur plaisait. Si la tracklist est pour le moins hétéroclite, c’est que nous sommes face à un énième « album de confinement », exercice planétaire inédit qui nous a déjà donné quelques belles surprises.

Captain Sensible, guitariste et chanteur, se définit comme « une éponge » qui absorbe tous les styles musicaux depuis les années 60. Il est aussi la némésis de Dave Vanian, coauteur / rival, chanteur et ami de longue date au sein du groupe. Sans fausse pudeur ni sensationnalisme, Captain Sensible raconte, se raconte (un peu), digresse (beaucoup) et confirme à quel point il est une personnalité importante pour le monde de la musique. Rencontre.

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Chronique Focus   

Avenged Sevenfold – Life Is But A Dream…


L’ère des patchs Avenged Sevenfold pour sac à dos d’adolescents est définitivement révolue. Premièrement parce que les premiers fans d’Avenged Sevenfold ont vieilli avec le groupe et ont rangé leurs attributs de metalleux claniques et enfin, surtout, parce qu’Avenged Sevenfold est à des années-lumière du groupe de ses débuts, prompt à copier Metallica où à embrasser l’arsenal autrefois plébiscité du metalcore. Plus de vingt ans après leurs débuts, A7X a pris le goût de la déstabilisation et sa dernière œuvre en date, intitulée Life Is But A Dream, atteint le paroxysme de la démarche. Inspirés par la philosophie d’Albert Camus et la musique de Mr Bungle, les Américains font d’un cocktail improbable une œuvre aussi hétérogène que cohérente. Peu importe la dangerosité de la démarche : Avenged Sevenfold a le besoin impérieux de faire de sa musique le seul champ de liberté valable.

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Interview   

Koritni : la bande son de l’été


Le soleil est de retour, et il vous manquait une bande son pour le printemps et l’été à venir ? Ça tombe bien Long Overdue, le nouvel album de Koritni est sorti récemment. Alors on se retrouve entre potes pour l’apéro, et on s’écoute cette collection de titres groovy qui font secouer la tête et taper du pied ! C’est ainsi en tout cas que Lex Koritni, chanteur, compositeur et guitariste de son groupe, conçoit la musique et notamment la sienne. Et cela fait du bien ! Ça donne la pêche pour aborder cette période estivale qui arrive !

Le temps fut long depuis Rolling paru en 2018. Lex a pris le temps de composer à son rythme, de vivre sa vie à côté de la musique, et c’était enfin pour lui le bon moment de sortir des nouvelles chansons. Dans cette interview Lex nous partage donc sa conception de la musique, sa façon de gérer son équilibre vie personnelle et musicale, et également de sa vision du rock en France loin de certains clichés que nous pourrions en avoir, avec un enthousiasme et un accent chantant extrêmement rafraichissants !

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Live Report   

Metallica : du vide mais le plein de tubes


En 2023, l’institution Metallica crée l’évènement en lançant une tournée européenne qui s’arrêtera deux soirs dans plusieurs villes. Tournée en soutien à leur nouvelle production jaune, 72 Seasons. Avec tout le marketing qui va bien, comme le pop-up store proposé autour des deux dates. Trop ? Si le public suit, après tout quel mal y aurait-il ? En ce premier soir parisien, la météo est clémente, Ice Nine Kills ouvre le bal, Epica remplace Five Finger Death Punch au pied levé. Vous êtes à Saint-Denis avec nous ? Allez, on y va !

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Interview   

Mass Hysteria : furieux sous pression


Dix albums et trente ans de « furia ». Même s’ils cherchent toujours « le bien-être et la paix » auxquels ils aspiraient en sortant leur premier album en 1997 et qu’il a pu y avoir des coups de mou, les Mass Hysteria tiennent le coup et continuent à monter la pente sur laquelle ils se sont engagés depuis – au moins – L’Armée Des Ombres. Après la tournée historique du Gros 4, le combo parisien, qui mêle les genres de façon toujours aussi unique, a choisi de marquer le coup avec Tenace, un album de pas moins de quatorze morceaux qu’ils ont décidé de dévoiler en deux parties. Au premier chapitre, particulièrement sombre et dramatique, qui sort fin mai répondra un second, plus lumineux, à l’automne.

Attendez-vous, musicalement, à du gros riff, mais aussi à des expérimentations surprenantes, et sur le plan des textes, à des mots plus enragés que jamais sur le monde, la société, la politique, mais pas seulement : Mass Hysteria est aussi là pour galvaniser, tenir le coup, être tenace, en somme. Nous avons discuté de tout ça, deux heures durant, avec le guitariste, compositeur et tenant de la « vision » Yann Heurtaux et celui qui jongle avec les mots et les sentiments Mouss Kelai.

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Chronique   

Ruïm – Black Royal Spiritism – I. O Sino Da Igreja


Si Ruïm n’est pas (encore) un nom familier, celui de sa tête pensante en revanche est bien connu des fans de black metal, puisqu’il s’agit de Rune « Blasphemer » Eriksen, dont la longueur du CV – Mayhem, Aura Noir, Twilight of the Gods, et plus récemment Vltimas – en fait l’une des pointures de la scène norvégienne. Seul aux commandes cette fois-ci et accompagné du batteur français César Vesvre, il a depuis 2020 conçu toute une trilogie intitulée Black Royal Spiritism, dont l’album I. O Sino Da Igreja est le premier volet. Ambitieux, sombre et ésotérique, il aura suffi d’un seul riff pour que le projet soit signé par Peaceville…

Comme l’annonçait le premier extrait de l’album, « The Triumph (Of Night & Fire) », la patte Blasphemer est immédiatement reconnaissable. Les riffs sont redoutables et lourds de menace, certes, mais l’atmosphère n’est pas négligée pour autant, bien au contraire : elle se déploie sur des titres entiers, tantôt furieuse, tantôt pleine de révérence, épousant les imprécations et les hurlements du guitariste. Dans le fond comme dans la forme, Black Royal Spiritism I. O Sino Da Igreja est à la fois canonique, singulier et syncrétique ; la spiritualité revendiquée du musicien – une version « de la main gauche » de l’umbanda brésilienne qui mêle spiritisme, rites afro-brésiliens et christianisme – y semble paradoxalement familière avec ses invocations et son côté sombre, et les nuances de la musique épousent son côté composite. Il y a quelque chose du retour aux sources chez Ruïm, une manière de boucler la boucle comme le suggère « Evig Dissonans », qui évoque en norvégien les débuts du musicien, mais pas d’anachronisme ici : de l’eau a coulé sous les ponts depuis Wolf’s Lair Abyss, et après vingt-cinq ans d’une carrière exemplaire, Blasphemer n’a plus rien à prouver, et peut se permettre un album mature et personnel où son expérience a toute la place de briller.

Ecouter un extrait…



Interview   

Ne Obliviscaris : entre exil et survie


Dévoilant fièrement son quatrième album avec Exul, Ne Obliviscaris semble poursuivre une voie qui lui a été toute tracée, à la conquête de nouveaux fans sur le globe. Onze ans après le premier album Portal Of I, la formation australienne – ou franco-italo-australienne devrait-on dire aujourd’hui – continue de séduire avec son metal extrême progressif qui mène une danse mélancolique avec ses guitares, son violon et sa dualité de chant clair/growl qui dessinent les contours de l’identité du groupe. Mais derrière cette illusion de parcours sans trop d’embûches, la vérité est bien plus complexe et ce quatrième album a failli ne pas voir le jour. Rattrapé par le contexte de pandémie, la réalité sociale et une industrie de la musique parfois cruelle, Ne Obliviscaris ne sort pas indemne des épreuves des dernières années et c’est aussi ce qui peut expliquer les couleurs plus sombres de cet opus.

Le guitariste et compositeur originaire de Bordeaux Benjamin Baret raconte sans langue de bois les difficultés qu’un groupe avec une notoriété comme celle de Ne Obliviscaris peut connaître, évoquant les déceptions et l’amertume à l’égard des différents interlocuteurs rencontrés depuis ses débuts dans le groupe en 2009. Loin de n’y voir que du noir dans cette expérience, il évoque aussi comment le projet a pu tourner quasi uniquement grâce aux fans qui ont soutenu la formation en y participant directement. Il revient également sur sa rencontre avec les membres fondateurs lors de son exil personnel en Australie et sur ce que le pays lui a rapporté, tout en évoquant aussi son rapport à la France et plus globalement à l’Europe. Naturellement, il revient avec nous sur l’écriture et la composition d’Exul et des thématiques que le lettré Xen développe dans ce nouveau disque.

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Live Report   

Ghost reste impérial


La tension monte chez les adeptes de messe metallique : le pape du metal est annoncé en terres lyonnaises ce lundi 22 mai. C’est par la France que Ghost choisit de démarrer sa nouvelle tournée audacieusement nommée Re-imperatour, si toutefois l’Imperatour n’avait pas suffi à imposer la domination des Suédois sur le monde. Au moins les choses sont annoncées : on va pouvoir à nouveau goûter aux joies de ce dernier opus, même si, revers de la médaille, on s’attend peut-être un peu trop à ce qu’on va entendre. Toutefois, le petit dernier, Phantomime, EP de reprises allant d’Iron Maiden à Tina Turner (souple dans le grand écart le Papa…), peut apporter son lot de pépites et de surprises dans cette soirée. On a en tout cas hâte de voir comment ces reprises passeront l’épreuve du live aux côtés des hits du groupe.

Deuxième date de cette tournée, après Rouen la veille, et avant six nouvelles dates qui verront le groupe faire deux fois le tour de France (!). Prends ça Pogačar. Ce soir, c’est à la Halle Tony Garnier que le groupe pose ses valises pleines de costumes, de lumières ou de confettis pour donner ce que tout le monde attend : deux petites heures de concert plein et intense.

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    Metallica @ Saint-Denis
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