Grrriottes Girrrls, un nom très fruité pour cette jeune équipe féminine de Roller Derby lyonnaise. Chers lecteurs, vous n’êtes plus à cela près, cet article sort du cadre musical et vous propose une initiation au Roller Derby, un sport venu tout droit des Etats Unis. Pourquoi ? Parce que ce sport est éminemment rock n’roll.
Le Roller Derby est une course de contact sur patins à roulettes uniquement féminin, de quoi titiller notre curiosité masculine. Ce sport est de plus fortement influencé par le mouvement punk et le mouvement féministe des année 80. Les praticiennes arborent souvent des looks, tenues ou maquillages rappelant la mode rockabilly, punk, un peu pin-up sur les bords ou bien directement issu de l’univers des films d’horreur. L’assimilation des règles de ce sport peu connu, voire totalement méconnu dans l’hexagone, reste longue. On vous épargnera donc un pavé descriptif et tenterons de présenter les règles (celles que l’on a vraiment comprises) au fur et à mesure de ce papier.
14h34, message de l’Animal : « Yop ! T’es assez frais pour t’amener dans une heure à un match de Roller Derby à la Duchère ? »
Réponse : « Fais ch*er, on est dimanche ! », mais là aurait été l’erreur. Car jamais un dimanche ne doit être une raison pour se priver d’un match de Roller Derby. C’est donc en l’espace de quelques secondes que l’on se retrouve paré de sa plus belle chemise, en condition pour assister au tout premier match historique des Grrriotes Girrrls qui se trouvaient opposées aux Grenobloises des Cannibal Marmots. L’Animal est déjà là. Pas surprenant puisque c’est lui qui vous a, peut-être, déjà fait découvrir les Grrriotes lors d’un Are You Experienced toujours aussi bestial. Après que celui-ci m’ait montré les nombreuses photos de ses vahinés rencontrées lors de sa semaine de vacance aux Îles Maurices nous entrons (enfin !) dans le gymnase complet à notre plus grand étonnement. La chaleur, déjà fatigante en extérieur, devient très vite étouffante à l’intérieur. Mais quelle ambiance !
Les deux équipes sont déjà présentes sur le lieu des hostilités : un circuit ovale, nommé le ‘ring’. Les Lyonnaises en noir et les Grenobloises en bleu. La sono ravit nos oreilles en diffusant un petit ‘Cherry Bomb’ des Runaways ou encore un délicieux ‘One Way Or Another’ de Blondie. Plus le temps passe et plus le sentiment d’obligation d’écrire ce papier se fait sentir. Incontestablement, nous sommes comme dans notre élément et la bonne humeur, les nombreux sourires de l’audience mais aussi des sportives sont terriblement communicatifs. Le match est sur le point de commencer et l’Animal vient de me jeter un regard assassin pour avoir eu le malheur de lui demander où était le ballon…
En effet, le Roller Derby n’est pas un sport qui s’encombre d’une quelconque balle. Une équipe se compose donc de ‘Blockeuses’ – qui forme le pack défensif de l’équipe -, d’une ‘Pivot’ – qui peut devenir jammeuse – est enfin de ses fameuses ‘Jammeuses’ qui ont pour but de traverser le pack défensif adversaire afin d’engranger des points. Pour simplifier, une fille doit traverser tout un tas d’autres filles sans se faire dégager à coup d’épaule et de hanches ! Votre esprit pervers y voit-il plus clair ? Le tout se déroulant sur une période que l’on nomme ‘jam’ qui dure deux minutes. Au cours du jeu, toutes les pivots / bloqueuses doivent rester dans le pack. Leur but est d’aider leurs jammeuses à traverser et ressortir du pack tout en tentant d’intercepter simultanément la jammeuse adverse et en l’empêchant de ressortir du peloton. Si une pivot/ bloqueuse chute ou se retrouve décrochée, séparée du pack, elle est hors jeu (ne pouvant ni bloquer, ni aider sa jammeuse) jusqu’à ce qu’elle ait rejoint la pack (maximum six mètres devant ou derrière celui-ci). Une fois la période commencée, la première jammeuse à traverser légalement tous ce beau monde, gagne le statut de jammeuse leader pour le reste de la période. La jammeuse leader peut décider de mettre fin à la période à tout moment avant que les deux minutes soient écoulées. Elle le fait en plaçant ses mains sur les hanches de façon répétée, ce qui signale à l’arbitre de demander officiellement la fin de la période.
Ce sport souffrant d’une relative mauvaise pub en France par son aspect marginal n’en demeure pas moins bon enfant. Il apporte, de plus, la preuve de la virilité féminine, bien qu’il n’autorise pas ni high kick ni direct en pleine face ! On sent que chaque joueuse est en quelque sorte motivée par un but de conquête, un sentiment de surpassement d’elle-même. D’ailleurs, plus le temps tourne et plus les protège-dents semblent plus servir à protéger les dents d’une mâchoire trop serrée que d’un coup mal placé. Mais quel acharnement des deux côtés ! On parlait tout à l’heure d’ambiance rock n’ roll. On ressent la même énergie sur la piste qu’à l’écoute d’un solo électrisant de Van Halen. Un surpassement de soi-même qui mènera nos Grrriottes locales (quel plaisir d’écrire cette phrase) à une victoire assez large face à leur rivales Grenobloises sur un score de 135 à 98. Comme le dit fort justement l’Animal : « J’y suis allé en simple supporter, j’en repars en aficionados. Vive le roller derby ! », un ressenti qu’il paraît, en tant que fan de rock n’ roll, difficile de ne pas avoir à la suite d’un tel spectacle.
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Je connaissais déjà ce sport, et je dois dire que c’est assez spectaculaire et très rock’n’roll. Pas forcément sexy à tous coups, mais par contre c’est très divertissant, et c’est l’essentiel.
J’ai découvert ce sport grâce au film « Whip It » (Bliss en français) avec la charmante Ellen Page.
Je vous le conseille, il est pas mal du tout =D
Je connaissais pas et maintenant, grâce à vous, je crois que j’ai trouvé le sport parfait !
Y’aura des demos d’une team parisienne pendant le comic con dans 2 semaines 🙂
Il existe maintenant des ligues masculines, ce sport n’est plus uniquement féminin. C’est juste moins sexy et plus mou chez les mecs ! :)))