Certains partent méditer, se trouvent un endroit tranquille, s’achètent une petite fontaine, des disques de bruitages de nature (oiseaux, rivière…), pratiquent le yoga. D’autres, comme votre serviteur, se relaxent en écoutant Ghost de Devin Townsend. Notez bien que cet article n’a aucun intérêt éditorial, il ne rebondit sur aucune actualité récente de Devin Townsend – bien qu’à chaque instant T choisi aléatoirement, on peut être certain de se situer maximum deux semaines après une quelconque annonce le concernant – et n’a pas non plus pour but de chroniquer ce disque, ce qu’a déjà fait Spaceman par le passé.
Les fêtes de fin d’année sont une période épuisante et stressante. L’hiver, le stress de l’organisation des fêtes, les dernières échéances professionnelles à tenir, l’état des finances après les fêtes, la fatigue due à la fin de l’année, un contexte familial difficile ou encore le simple fait de subir cette effervescence quand soi-même on ne fête rien… Autant de raisons diverses qui font de cette période un potentiel nid à névroses. C’est en des périodes aussi difficiles et stressantes que celles-ci que l’existence de bouffées d’oxygène incarnée par de tels disques doit être rappelée.
Des albums minimalistes, calmes, chatoyants, les artistes de metal savent en faire. Mais rares sont ceux qui ont un effet relaxant aussi puissant. Pour l’esprit comme pour le corps, d’ailleurs, corps qui dès les premières secondes d’écoute, semble ralentir son rythme. On aurait presque l’impression que notre rythme cardiaque baisse. Un disque tellement nuageux, vaporeux, qu’en l’écoutant pleinement l’auditeur rentre dans un état second et sa conscience s’éteint à moitié. Comme dans un rêve, tout est lointain. Comme dans un rêve, on ne se rappellera pas de tout, car Ghost autorise son auditeur à ne pas tout le temps l’écouter. La musique de Ghost n’est pas faite pour être décortiquée, commentée. Elle doit être vécue, absorbée, ressentie.
Comme un rêve, ce disque est irréel. Tellement que l’on s’imagine d’ailleurs mal les choses les plus concrètes de l’enregistrement : les conversations entre musiciens pendant l’enregistrement telles que « ce passage, on le fait durer 4 ou 8 mesures ? », le débat sur quel tempo adopter concernant tel ou tel titre, le réglage des amplis, le mixage, le mastering… On peine à s’imaginer des professionnels en train de travailler. On verrait plutôt un Devin Townsend, seul sur une plaine ou dans un monastère, en pleine méditation, écrivant et enregistrant d’une traite, ce que son esprit vagabondant voit dans son voyage psychique.
Il y a un an, le 23 décembre, je m’endormais en écoutant Ghost le premier soir de mes quelques jours de vacances après plusieurs semaines soutenues. La réaction fut immédiate, mentale, physiologique et marquante. C’est depuis devenu un rituel qui s’impose dès que le besoin s’en ressent. Ainsi, que vous ayez fêté ou non Noël et/ou le jour de l’an, que vous soyez ou non en vacances, pensez à vous isoler un moment pour prendre le temps de ralentir, à l’aide du rituel de votre choix, à l’aide du Ghost de votre choix.
Ce disque est une bénédiction, il m’a largement aider à me détendre à l’hôpital, pendant des soins douloureux, ou le soir pour m’endormir.
En complément, Damnation d’Opeth est sympa pour la couette !
Allez jeter une oreille sur le dernier album de Zenzile ou sur Bless You de Lulu Rouge 😉
Que rajouter ???
C’est exactement ce que je ressenti (et ai ressenti) à chaque écoutes de Ghost…
Cet album est un réel moyen de s’évader, de se laisser perdre dans ses pensées en somnolant, enveloppé dans un cocon musical chaleureux et réconfortant…
Ce genre d’album est rare et à part, comme peuvent l’être () ou Ágætis Byrjun de Sigur Rós. Le genre d’album intemporel et indémodable, presque élitiste tant il dépasse le seul statu d' »album de musiqiue » et qui ne s’écoute et ne se livre que dans un environnement paisible…
Ce disque est une pure merveille, Je m’endors en moyenne 1 fois sur 5 en l’écoutant 🙂