Cliff Burton est décédé le 27 septembre 1986 à l’âge de 24 ans dans un accident de bus en Suède qui s’est déroulé dans le cadre de la promotion de l’album de Metallica Master Of Puppets. Cliff avait rejoint le poste de bassiste au sein de la formation quatre ans auparavant. Mardi dernier, cela a donc fait 25 ans que Clifford Lee Burton est parti. Le magazine Revolver a eu la bonne idée de remettre au goût du jour son interview de Lars Ulrich, le célèbre batteur de Metallica, réalisée pour son numéro spécial sorti en début d’année et consacré à nos héros (musicaux) disparus. Des héros dont faisait partie Cliff Burton.
Lars Ulrich nous livre un témoignage forcément intéressant, car très personnel, sur la personnalité du bassiste. Cliff Burton avait certes marqué les esprits par son jeu de basse novateur (car très varié pour l’époque) et par sa capacité à co-écrire des tubes de Metallica (‘Master Of Puppets’, ‘Orion’, ‘For Whom The Bell Tolls’, ‘Fade To Black’…) mais le musicien avait surtout une personnalité particulièrement attachante dont Lars Ulrich nous dévoile une facette ci-dessous.
« Revolver: Quels sont les souvenirs que tu gardes de la première fois où tu as vu Cliff Burton ?
Lars Ulrich (Metallica) : Je n’avais simplement jamais rien vu de tel. C’était vraiment unique et original. Il y avait cette présence scénique incroyable et une atmosphère complètement exceptionnelle. Je n’avais jamais vu quelque chose comme ça. C’était nouveau, c’était différent. Et bien évidemment on peut dire qu’il y avait un talent incroyable, une présence scénique, et tout ce genre de trucs enveloppés dans cette personnalité hors du commun. Et je crois qu’au début il nous intimidait un peu simplement parce qu’il était tellement exceptionnel ! Mais ensuite lorsque nous avons appris à un peu mieux le connaître, et que j’ai en quelque sorte commencé à le courtiser pour essayer de lui faire quitter le navire [de son groupe TRAUMA], je me suis rendu compte que c’était quelqu’un de cool. Cependant il restait ferme sur le fait que L.A. n’était pas pour lui.
En effet, James [Hetfield] et moi-même essayions de le faire venir jusqu’à LA, et ça n’était vraiment pas son truc. Ses racines étaient vraiment ici [près de San Francisco], il était réellement une sorte de californien du nord…presque un péquenaud. Ce que je veux dire c’est qu’ici il y a vraiment une atmosphère différente, et il y a sans le moindre doute une ambiance unique à Castro Valley, à Hayward et aux alentours. Il était vraiment très enraciné à sa terre d’origine. Et il disait, sûrement pour parler de moi, que je ressemblais plus à un vagabond. Lorsque l’on voyageait ou faisait autre chose, il était le premier à vouloir rentrer chez lui. De nous tous c’était sans doute celui qui était le plus attaché à ses racines. Il avait une famille et en quelque sorte une histoire. James et moi étions plus solitaires.
Il avait l’air d’être quelqu’un de décontracté.
Il ne faisait pas de mal aux gens. Il ne franchissait pas la limite mais il était sans aucun doute toujours prêt à chercher un peu la merde. Mais plus pour « taquiner » que pour blesser quelqu’un. Donc c’était plus des jeux et de l’amusement. Il faisait semblant de se battre ou de donner de faux coups de poing, mais il n’aurait jamais frappé pour de vrai. Je ne me souviens pas avoir vu Cliff dans une bagarre. Je ne crois pas l’avoir vu participer à des échanges qui s’envenimaient ou d’autres trucs du genre. C’était quelqu’un de cool. Il n’était jamais méchant ou désagréable.
Quels sont tes meilleurs souvenirs de lui ?
Mes meilleurs souvenirs de Cliff sont son total mépris des conventions et du fait de se foutre de jouer différemment de ce que toi tu pouvais attendre. Il était toujours prêt à défier la normalité, à défier les statu quo, à se foutre musicalement des choses, dans son attitude, dans sa façon de s’habiller, de se tenir, son sens de l’humour, sa relation avec la musique qui l’inspirait, la musique qu’il jouait. C’était toujours très loin des conventions et très inhabituel. Vous pourriez certainement débattre sur le fait qu’à l’époque James et moi étions plutôt ringards, car on était du genre à porter des t-shirts heavy metal de Motörhead ou Iron Maiden, à avoir les cheveux longs et se frapper la tête contre les murs. Cliff était vraiment alerte dans ce qu’il faisait, il était à fond dedans, dans ces choses qui l’inspiraient, dans ces choses qu’il faisait. C’était vraiment sa musique, son attitude, et sa façon d’aborder la vie qui nous ont inspirées James et moi pour élargir nos horizons, pour étendre musicalement l’horizon de Metallica. Ainsi quand je pense à Cliff c’est ce qui me vient à l’esprit… Cette sorte de variété et d’imprévisibilité, tu vois.
Maintenant avec le recul, que penses-tu de lui ?
Il était très cool. Ce n’était pas évidemment comme perdre un frère, c’était plus que ça… J’aurais été intéressé de voir ce qu’il aurait pu apporter d’autre, car c’était comme si on venait juste de commencer. Nous venions tout juste de recommencer à jouer ‘Orion’ sur la dernière tournée, pendant les deux dernières semaines [lorsque Metallica se préparaient pour le concert avec le Big Four en avril]. Donc jouer Orion, je crois que nous l’avons joué trois fois au cours des deux dernières semaines… tu t’installes là et d’un seul coup c’est parti, Merde ! C’est juste un morceau incroyable, tellement unique. Il aurait été intéressant de voir ce qui se cachait encore dans cette vaste source d’idées, voir ce qu’il aurait pu partager avec nous. Ça restera toujours une véritable interrogation.
Mais je suis réellement heureux d’avoir eu la chance de jouer avec lui pendant ces quelques trois années, d’avoir eu la chance de le connaître, d’aller boire des verres avec lui et de faire toutes ces magouilles qui n’apparaîtraient sans doute pas dans une publication aussi sympa et familiale que Revolver. Mais ce furent sans aucun doute des moments inoubliables, et à l’époque nous embrassions ce que la vie nous donnait et le poussions à « mach 10 » comme le disait James sur scène. »
Traduction entretien Revolver : Isa.
trop grand mon respect pour toi cliff , maintenan 13 ans que jecoute metallica et encore et toujours je me demande pourquoi jsuis pas née plus tôt
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il avait un son exeptionel
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R.I.P. Cliff , sans tes compositions excellentes je n’en serait pas a ce niveau la sur la basse 🙂
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Simplement la légende de la basse, il a inové et ci Metallica est aujourd’hui la légende que l’on connait, c’est en très grande partie grâce à lui, à ces compositions incroyable. C’est pas pour rien qu’on se souvient de lui aujourd’hui, il a laissé de très grandes oeuvres dérrière lui. De plus je suis sûr que c’était quelqu’un de cool comme dit lars, R.I.P Cliff.
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Oui , sacré mauvais souvenir , de plus à l’époque pas de moyen de communication comme aujourd’hui . J’ai appris la nouvelle par le mensuel de metal en 86 , Hardrock magasine il me semble … purin ! à 15 ans c’était une icone pour nous ! RIP
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il est certain que sans Cliff, Metallica n’aurait jamais fait la carrière qui est la sienne, il a eu une très grande influence sur James et Lars, et je suis persuadé que leur musique aurait était différente sans lui. Je n’avait que 7 ans quand il est mort, mais je me souvient que mes grands frères avaient étés très attristés par sa disparition, il était déjà un grand nom du metal, et maintenant, c’est l’une de ses plus grandes légende. 1986 aura était une sinistre année pour les grands bassistes. R.I.P Clifford Lee Burton!!!!!!!!!!
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c’est toujours les meilleurs qui partent en premier.
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