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Interview   

A 30 ans, Burning Heads a toujours la flamme


Une tournée des trente ans pour les Burning Heads est quelque chose qui ne se loupe pas. Trente ans, quand même ! Référence française de la scène punk, le groupe est resté le même tout au long de sa carrière, avec cette générosité, cette humilité, et cette envie de partage que l’on ressent à chaque fois qu’on va les voir.

Cette tournée anniversaire était l’occasion notamment de parler de l’actualité et de l’histoire du groupe, de sa manière de fonctionner, ses motivations, et d’évoquer les moments marquants. Echange fort intéressant avec Thomas Viallefond en toute simplicité et humilité retranscrit ci-dessous.

« Il n’y avait aucun objectif à l’époque à part se faire plaisir, et il n’y en a toujours pas ! Il n’y a eu aucun plan de carrière, et il n’y en a toujours pas ! »

Radio Metal : En quoi cette tournée des trente ans est particulière ?

Thomas Viallefond (batterie) : Oui, alors symboliquement on a essayé de faire un truc : trente concerts pour les trente ans. Déjà on voulait que ça marque un peu le coup ; c’est cool d’en faire autant. Et puis on s’est dit aussi que tous les soirs on aimerait bien que ce soit un peu différent. On aimerait bien inviter des amis pour que tous les soirs on puisse fêter notre anniversaire avec des copains. Donc voilà on a essayé de faire en sorte que tous les copains disponibles et en tournée, ou pas trop loin, puissent venir se rajouter sur certaines dates. Donc, en fait, si des gens viennent nous voir au début de la tournée ou à la fin de la tournée, ce ne sera peut-être pas les mêmes groupes avec qui on va jouer, et ça ne sera peut-être pas les mêmes morceaux. Il y aura une base commune sur toutes les setlists de Burning Heads, mais parfois on rajoute des trucs, parfois on en enlève.

Parfois vous partagez des trucs avec les autres groupes ?

Des fois ! Ça s’est fait sur des concerts. Il y a des gens qui sont venus jouer des morceaux avec nous. C’était bien ! Certaines fois, c’était prévu, d’autres fois, non. Cette tournée est spéciale parce que d’un seul coup, on a réalisé que ça faisait trente ans qu’on faisait de la musique, ça fait trente ans que j’ai commencé les Burning… D’un seul coup, de mettre un chiffre sur toute cette période, ça te permet de réaliser et tu prends une petite claque, parce que c’est passé très, très vite et puis voilà ! Tu n’as pas vraiment eu l’impression que trente ans s’étaient écoulés.

Ce soir dans les groupes invités, c’est le Peuple De L’Herbe ? Tu peux m’en citer d’autres qui vous accompagnent durant cette tournée ?

Oui, c’est ça ! Alors, il y a eu Zenzile dans un registre dub. Et puis sinon au niveau du punk et des musiques un peu extrêmes, on a eu les Sleepers de Bordeaux, Unsane de New York, Vitamin X de Hollande. Pour les Français, The Boring, Charlie Fiasco, Escape… Voilà il y a eu plein de trucs, et là on joue avec Le Peuple De L’Herbe. On va jouer aussi avec Not Scientist, les Spermbirds d’Allemagne, donc voilà, plein de copains !

Avant la tournée, vous aviez lancé un site où on pouvait choisir les morceaux pour la tournée…

C’était un peu un référendum à la Suisse ! Sur cette tournée, sachant qu’on va essayer de prendre un petit peu de chaque album, de chaque période, on a demandé « qu’est-ce que vous aimeriez entendre ? » On a été ravis de voir qu’à quatre-vingt pour cent, les souhaits du public étaient un peu les nôtres, et que les morceaux qu’on aimait jouer en concert, ou qu’on avait envie de jouer, étaient aussi ceux que les gens avaient envie d’entendre.

Est-ce qu’il y a des albums qui sont ressortis majoritairement ? Est-ce que c’est assez varié ?

Alors, il y a toujours des albums qui ressortent un peu plus, mais cette fois il y a obligatoirement un morceau minimum de chaque album. C’était le cahier des charges. Que toute l’époque Burning Heads soit représentée plus ou moins, mais qu’au moins chacun puisse dire « ah oui, quand même cet album est joué. »

J’ai noté aussi qu’il y a un crowdfunding en cours pour le van…

Ecoute, le van est un peu moins vieux que le groupe, mais il a quand même énormément de kilomètres. Les Burning ont toujours fait des disques pour que ça puisse déboucher sur des concerts. En fait, l’enregistrement ce n’est pas une finalité, c’est juste un moyen d’arriver à démarcher des concerts. Donc sachant que c’est notre occupation principale, et que le déplacement fait partie de la tournée, il fallait qu’on puisse se déplacer avec quelque chose qui tienne la route. Et là vraiment notre camion est super fatigué, donc on s’est dit qu’avec nos petites économies, et nos fonds de poche on allait essayer de s’y mettre. Mais comme on venait de passer la barre des 10 000 fans sur la page Facebook, on s’est dit que dans l’idéal, dans un monde parfait, si chacun de ces fans donnait 1 €, on aurait 10 000 €, ce qui pourrait nous aider à compléter la somme pour acheter un camion.

Et c’en est où ? La dernière fois que j’ai regardé, c’était soixante-dix pour cent il me semble…

Oui, là on est à 8 000 je crois, c’est pas mal ! Et ça doit s’arrêter le 3 décembre, donc oui c’est bien !

Objectif pas loin d’être atteint !

C’est ça ! (L’objectif a même été dépassé à la clôture du crowdfunding, NDLR)

J’imagine que quand vous avez commencé, vous n’aviez pas imaginé que cela allait durer trente ans…

Non, on avait rien imaginé du tout !

« Les moments forts de ce genre d’activité, ce n’est pas vraiment quelque chose que tu peux acheter. Nos plaisirs n’ont pas de prix et on en est conscients. »

Il n’y avait pas d’objectif au départ ? C’était juste se faire plaisir ?

Il n’y avait aucun objectif à l’époque à part se faire plaisir, et il n’y en a toujours pas ! Il n’y a eu aucun plan de carrière, et il n’y en a toujours pas ! Il n’y a eu aucune action vraiment réfléchie. Et cela a eu des répercussions positives ou négatives. Ce n’est pas un cahier des charges auquel on se tient, genre on ne fait rien… Non c’est plus, on est tous des fainéants, et on marche tous à l’intuition et au feeling, parce que jusqu’ici nos sens premiers ont faits qu’on est toujours contents d’être ensemble et de faire de la musique. Mais on ne s’est jamais dit « je reste avec untel, parce que ça fait un calcul, j’ai une stratégie, si dans deux ans je ne suis pas arrivé à tel niveau j’arrête ou je change de stratégie. » On n’a jamais voulu arriver à aucun niveau. On a juste voulu se faire plaisir.

Justement par rapport à ça, il n’y a aucun regret ? Vous auriez voulu changer des choses ?

Non, c’est juste qu’on ne sait pas faire des choses sérieuses. Tu sais, le jour où le rock a voulu être un peu institutionnalisé, avec des fonctionnaires du rock et tout, il a commencé à y avoir des dossiers, des subventions, des fonds d’actions… Et si on avait été hyper malin, on aurait peut-être déjà notre camion. Mais on s’en fout, on n’arrive même pas à mettre une croix dans une case ! Donc voilà : tout ça ce n’est pas pour nous. Tout ça pour dire, on ne sait pas du tout réfléchir en termes d’entreprise. C’est une entreprise les Burning, mais c’est quatre entités complètement autonomes et indépendantes, et des fois pas du tout ensemble, qui de temps en temps font des trucs, et puis qui arrivent à se supporter depuis trente ans ! C’est comme si on avait jeté les quatre Burning d’une montagne, et que jusqu’à maintenant ils étaient encore en train de débouler cette montagne en roulant sur eux-mêmes, et pour l’instant personne n’a heurté un caillou, personne n’est arrivé en bas de la vallée. Tu vois, ça roule toujours, mais c’est en roue libre, on ne sait pas où on va ! Mais on y va !

Est-ce que tu saurais extraire un moment particulier ? Un des meilleurs moments de ces trente ans ?

Un des meilleurs moments de ces trente ans… Eh bien, c’est de remplir, de faire une très belle salle à Toulouse un mardi soir avec Zenzilé et Charlie Fiasco sur cette tournée.

Et sur les trente ans ?

A chaque fois qu’on est parti en concert, il s’est passé un truc hyper bien, et même aujourd’hui les très mauvais souvenirs sont des trucs hyper bien ! On joue un jour, il y a très, très longtemps… On partage des concerts avec un groupe qui s’appelait… Tu vois, ça c’est Alzheimer ! On a joué avec des groupes, on s’est bien entendus avec eux, pas par intérêt ou quoi que ce soit, et puis dix ans après, un mec de ce groupe est programmateur d’un festival énorme, et juste parce qu’il se souvient de toi et qu’il a toujours une petite affection pour toi, et que toi tu tournes toujours, il se dit « tiens peut-être qu’un programmateur lambda n’aurait pas pensé aux Burning Heads. Mais moi tiens pour cette scène, à cette heure-là, ça peut coller, moi je pense aux Burning. »

Sans indiscrétion, c’était quel festival ?

Les Eurockéennes.

Je pensais à des moments particuliers de l’histoire des Burning Heads, par exemple le live à la radio aux Etats-Unis que vous avez sorti il n’y a pas longtemps. Est-ce que c’était un grand moment de faire cette tournée aux Etats-Unis ?

Oui. Même d’aller au Japon, de jouer avec Adolescents là-bas, de faire des morceaux et de les voir repris pas des groupes que tu adores. D’un seul coup, le groupe que tu adores chante ta chanson. Si toi tu as aimé reprendre un morceau de ce groupe-là, et qu’il a bercé ta jeunesse, le jour où ce groupe-là prend un morceau de ton répertoire et le joue, tu as envie de craner un peu. Donc voilà, il y a quelques temps forts. Et sinon les temps forts, c’est d’arriver à être content quand on ressort d’un concert, d’un studio, d’une tournée, ça c’est les moments forts. Et les moments forts de ce genre d’activité, ce n’est pas vraiment quelque chose que tu peux acheter. Nos plaisirs n’ont pas de prix et on en est conscients. Donc on savoure à chaque fois. Donc voilà, pour moi ces trente ans, c’est trente ans de plaisir. Et vu que le temps passe vite quand on s’amuse, on ne les a pas vus passer.

Je voulais te demander ce qui vous motive encore, mais tu viens plus ou moins de me répondre…

Tant que tu te lèves le matin, et que tu te dis « tiens je ne vais pas au boulot, je vais faire de la musique avec des copains, on va rigoler… » Le jour où tu te dis « tiens c’est plus de la musique avec mes copains, ça ressemble à un boulot, ça me fait chier de monter dans un camion, » là t’auras peut-être d’autres envies… Mais bon, moi je m’entends encore très bien avec les gens avec qui je partage tous ces trucs, on arrive toujours à faire des bons concerts, c’est bien ! Si un jour ça s’arrête, ben ça s’arrête. Ce n’est pas une volonté de presser le citron jusqu’à ce qu’il n’y ait plus rien. Aujourd’hui, jusqu’à maintenant, ce que j’ai fait de mieux, c’est ça. Ce qui m’a apporté le plus de plaisir c’est ça. Si j’ai moyen de faire un tour de manège supplémentaire, allons-y ! Jusqu’à maintenant, c’est comme si on avait Space Moutain. Il y a un peu de monde sur cette tournée, et puis bizarrement en France, quand tu annonces que tu as de l’ancienneté, de la bouteille, d’un seul coup auprès des gens tu prends en plus de la valeur. Ce n’est pas que le talent et la qualité d’écriture qui va plaire aux gens, c’est la ténacité ou la longévité. La longévité pour le français apparemment est signe de qualité. Le fait qu’on dise aux gens, tiens on a trente ans, on a eu l’impression – peut-être qu’on s’est trompé – que les gens se disaient « tiens les Burning c’est cool ! »

« On s’impose nos propres disciplines, parce qu’on n’a pas besoin d’un flic ou d’un Dieu pour nous les imposer. Donc l’anarchie, ce n’est pas le chaos, ce n’est pas le bordel. L’anarchie ce n’est pas il y a un ordre pour tout le monde, chacun s’ordonne. »

Vous vous autoproduisez, avec Opposite Prod, et vous gérez vos propres albums. J’imagine que c’est un moyen de gérer votre truc comme vous avez envie ?

Ouais ! On avait du mal à communiquer avec la boîte de disques. A chaque fois qu’on leur disait blanc, ils nous disaient noir. A chaque fois qu’on leur disait ce qu’on voulait faire, ils nous disaient que c’était n’importe quoi et qu’on faisait tout à l’envers. Donc plutôt que de les écouter, on a continué à être des sales cons, des sales gosses, on a dit on va continuer à faire notre chaos total, mais on ne mettra personne d’autre dans la merde, à part nous ! Donc voilà on continue à mal fonctionner, c’est toujours le chaos, mais c’est bien quand même. Tout se fait un peu au dernier moment. Personne n’a de rôle vraiment défini. Tu vois, je ne suis pas le préposé à l’interview, mais des fois j’en fais plus que les autres. Des fois ça peut être le chanteur, le bassiste. Chacun a un rôle mais c’est un peu l’anarchie quand même.

L’anarchie contrôlée !

L’anarchie, c’est normalement tout le monde sait ce qu’il doit faire afin de ne pas gêner les autres. Elle n’a pas besoin de flics pour qu’on lui dise quoi faire. L’anarchie est son propre Dieu, l’anarchie est son propre maître. Donc, on s’impose nos propres disciplines, parce qu’on n’a pas besoin d’un flic ou d’un Dieu pour nous les imposer. Donc l’anarchie, ce n’est pas le chaos, ce n’est pas le bordel. L’anarchie ce n’est pas il y a un ordre pour tout le monde, chacun s’ordonne. C’est, je pense, impossible vue la connerie de l’humain. Mais pour ceux qui essaient en petits groupes de se rapprocher de ça, des fois ça marche. En tout cas, pour nous, ça marche.

Toujours par rapport à ces trente ans, qu’est-ce que toi tu as vu comme évolution de la musique en trente ans ?

C’est vrai que maintenant je suis presque un témoin du siècle dernier. Moi quand j’ai commencé la musique, on achetait des K7. On achetait tout, on allait aux concerts, et pour avoir des infos sur des groupes, des fois il fallait se lever tôt ! Pour chercher le disque qui n’était pas dans ton supermarché ou chez ton disquaire, il fallait vraiment se lever tôt. On arrivait quand même par courrier à trouver des trucs. C’était plus une démarche de passionné, un peu la course au trésor. Et maintenant, il y a sur internet n’importe quelle musique accessible à n’importe qui pour zéro. Donc la musique se consomme différemment. Ce n’est pas mieux ou moins bien, c’est juste que j’aimerais… Il y a quand même des gens qui consomment cette musique aujourd’hui facilement et qui se disent « tiens ça fait dix fois que sur YouTube ou sur Bandcamp j’écoute ce groupe, la prochaine fois qu’il passe, j’irai le voir en concert et j’achèterai son disque. » Ça s’est une bonne démarche. La personne qui consomme juste parce que c’est gratuit et qui jette, qui charge juste des disques durs et qui n’écoute même pas, c’est comme le mec à qui on dit qu’il y a un buffet gratuit, qui se remplit une énorme assiette et qui ne la finit pas, donc ça c’est un peu relou. Avant il y avait des bars dans toutes les villes où tu pouvais faire des petits concerts, faire tes premières armes. Aujourd’hui il y a des SMAC, il y a un peu moins de bars. C’est moins bien pour les petits groupes. C’est mieux pour une autre forme de rock. Mais le rock originel, primaire, la poussée d’acné adolescente a besoin d’un petit bar pour faire ses premières armes. Et c’est moins facile.

J’ai quand même le sentiment que ces dernières années, justement, du fait que beaucoup de groupes ne vivent quasiment plus des ventes, ils reviennent à ces concerts, parce que c’est le seul moyen de gagner un peu d’argent, peut-être…

On revient aux concerts, tout à fait, bien sûr. Mais, dans des villes, il y a une SMAC qui est arrivée, avec ses programmateurs fonctionnaires, ronds de cuir, et d’un seul coup tous les bars ont fermés. Parce qu’il y a un endroit pour faire du rock, maintenant vous n’allez pas nous faire chier avec le voisinage, la police, dans des bars. Donc tous les bars dans une ville peuvent fermer, parce qu’il y a une SMAC. Mais tous les petits groupes qui profitaient des bars avant ne vont peut-être pas profiter de la SMAC. Donc voilà, il y a des trucs biens, des trucs moins biens. Heureusement avec les Burning, on fonctionne un peu hors du temps. Oui, on télécharge notre musique gratuitement, on s’en fout… On est un groupe de terrain, un groupe de concert. Dès le départ, on était plus occupés à faire des concerts qu’à faire des disques. Donc si aujourd’hui le bénéfice gratifiant, humain, financier de ces concerts est plus important que le bénéfice des ventes de disque, ça ne nous gêne pas, parce que depuis toujours c’est comme ça. Et puis, on a toujours poussé des caisses à côté du groupe, pour ne jamais être obligés de prendre le groupe comme le seul moyen de nous nourrir. On ne fait pas une tournée parce qu’il nous manque des heures. On est tous des déménageurs du spectacle. Et des fois, enfin de moins en moins, mais au départ on était un peu de la chair à camion. Tu vois quand Johnny arrive dans ta ville avec quatre-vingt semi-remorques, il y a des petits grouillots pour vider ses gros semi-remorques. Nous sommes la chair à camion. Mais maintenant on est plus déménageurs du spectacle. On est sur des scènes nationales de théâtre, sur des trucs où il y a toujours un boulot demandé, mais c’est un petit peu moins un truc de petit esclave au service de l’Egyptien.

Un truc que vous n’auriez pas encore réalisé, et qui vous fait encore envie ?

Allez ! Aller jouer en Amérique du Sud avec les Burning, surtout au Brésil. Faire une tournée au Brésil !

Pourquoi ?

Parce que la communauté hispanique, où qu’elle soit dans le monde, aime le rock. L’Espagne, ça a toujours été super rock. Et le Brésil, c’est très rock. La Colombie, le Chili, c’est rock. Et donc on s’est dit que les Burning là-bas, ça pourrait le faire. Et moi quand j’étais petit, j’y ai passé deux ans au Brésil. Et donc j’ai une espèce de nostalgie, un spleen.

Vu comme tu en parles, c’est plus qu’une idée balancée en l’air ?

C’est qu’on n’arrête pas d’envoyer des touches un peu à droite, à gauche. Moi je l’ai fait avec d’autres gens, avec d’autres groupes. J’aimerais que les Burning aillent jouer là-bas !

Interview réalisée en face à face le 22 novembre 2012 par Sébastien Dupuis.
Retranscription : Sébastien Dupuis.



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