Inutile d’en refaire une couche sur l’intense rythme de création de Devin Townsend ces dernières années. Car le temps de s’en extasier ou d’en débattre, il est déjà sur autre chose. En l’occurrence, alors qu’à peine nous commençons à prendre du recul sur ce que représentaient Deconstruction et Ghost, Townsend s’apprête à sortir, le 24 septembre prochain (le 18 en Amérique du Nord), son nouvel album Epicloud.
Il vient d’en révéler la pochette (ci-contre) ainsi qu’un premier extrait de l’introduction de l’album, « Effervescent », en écoute ci-dessous. Un trailer contenant, comme d’habitude, la dose d’humour que l’on connaît à Devin Townsend.
On y découvre des chœurs grandiloquents et enjoués rappelant du Queen dès les premières notes. Des choristes par ailleurs menés de main de maître par le chef-d’orchestre le plus vert et le plus accro à la caféine qui soit, à savoir Ziltoid en personne. Un Ziltoid impatient, dont la suite des aventures seront racontées après la sortie du binome Epicloud / Casualties, deux albums complémentaires censés faire la transition entre la tétralogie Ki/Addicted/Deconstruction/Ghost et le second épisode de Ziltoid. Ce dernier a d’ailleurs raison d’être impatient puisqu’il a été délaissé par un Townsend qui avait commencé à écrire Ziltoid 2, mais qui n’a pas réussi à écrire autre chose que des « chansons poppy/hard rock ».
Epicloud (dont vous pouvez voir un making of sur ce lien) semble être un album dont Devin Townsend avait besoin, peu importe qu’il soit bon ou mauvais : « Epicloud est terminé et j’en suis très heureux. Il n’est pas parfait, mais il est aussi bon que possible du fait de mes capacités techniques. […] Les paroles ne sont pas à propos de moi et de mes drames personnels à la con. […] J’ai passé des années à en parler, j’avais besoin d’autre chose. […] Epicloud est commercial. […] Essayez-le avant de l’acheter. Vous pouvez le détester, certains d’entre vous vont le détester. C’est ce que j’avais besoin de dire et je le soutiens à 100%. Je voulais quelque chose d’aussi accrocheur que la grippe, avec un feeling romantique, positif et ravissant. De la spiritualité sans religion et associée avec de la musique heavy. […] C’est comme ça que sonnerait un disque épique, commercial et imposant dans mon monde. Ne prenez pas ça comme un moyen de ‘vendre mon âme' » (propos compilés à partir de déclarations isolées de Devin Townsend sur son compte Twitter).
Il est aussi, de l’aveu de Townsend, un album écrit en réaction au binome Ghost/Deconstruction. Deux albums qui se complétaient par leur antagonisme. Et il semble que le Canadien cherche à reproduire ce schéma avec Epicloud et Casualties : « Casualties est sans compromis. Casualties est le contre-pied d’Epicloud ». Une démarche de composition très introspective où chaque album représente un pan marquant d’une grande histoire, où chaque album suivant est donc une conséquence ou du moins une prise en compte du précédent et surtout, une démarche où la dimension d’équilibre semble primordiale.
Quoi qu’il en soit, pour en revenir à des considérations plus matérielles, à l’heure où Devin Townsend a particulièrement le vent en poupe, l’impact d’un disque que lui considère comme particulièrement vendeur sera intéressant à étudier. Car, comme lui même se l’imagine, il est tout à fait possible que cet album – à plus forte raison un album d’un artiste connu pour sa musique barrée et sans compromis – soit justement détesté pour cela.
Auquel cas Ziltoid aurait eu bien raison de râler.
Album de l’année ? Nous verrons bien.
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La musique ne fait que représenter sa personnalité double. Depuis SYL avec son penchant calme sur les albums solo de Devin, au diptyque Ghost/Deconstruction et maintenant Epicloud/Casualities. Un artiste bipolaire à la musique bipolaire.
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oui, à voir si un album rempli de tube à la ‘Bend it like bender’ peut tenir véritablement la distance.
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Le morceau d’accompagnement à des airs de gros tubes. Ce serait sympa qu’Epicloud soit aussi accessible que Addicted puis que la suite reprenne sur quelque chose de plus complexe.
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Ca fait des années que j’écoute du metal (a peu près 20 ans désormais). Et je croise toujours les mêmes connards avec leurs avis de connards
Vous me faites chier avec vos histoires de « à voir si un album rempli de tube à la ‘Bend it like bender’ peut tenir véritablement la distance. » et « Ce serait sympa qu’Epicloud soit aussi accessible que Addicted puis que la suite reprenne sur quelque chose de plus complexe. »
Ce mec n’a jamais rien raté ! Shut up and listen baby boy
T’as passé un week-end pourri, elg ?