Au pays des Song For The Deaf, Zéro Absolu a dorénavant sa place. Tout simplement parce que le talent mérite exposition. Lorsque l’on écoute la musique enivrante de Zéro Absolu, on pense à Yann Tiersen. Car même si la musique de Zéro Absolu n’a rien à voir avec le soliste pré-cité (et encore), le projet est lui aussi le résultat de la volonté d’un seul homme. Nak, c’est son nom, a le talent – comme Yann Tiersen – de ceux qui savent mettre des mots sur leur tristesse. Penser la tristesse, vivre la mélancolie, tutoyer la nostalgie et appréhender la colère : c’est un peu tout ça que Nak parvient à faire avec Zéro Absolu.
Zéro Absolu : on n’a jamais trouvé mieux dans le genre « je-choisis-un-nom-de-groupe-à-l’exact-opposé-de-la-réalité-de-ma-musique ».
Son nom, c’est en fait la seule chose qu’on peut éventuellement reprocher à Zéro Absolu. Car derrière tout est beau, juste, transcendant. Les compos sont léchées, travaillées et réfléchies sans oublier un artwork fin, esthétique et élaboré avec goût. Côté son c’est un mélange de trip-hop, de sonorités indus, de samples et de plages planantes. Cette musique d’émotion s’adresse à celles et ceux qui aiment vibrer, expérimenter et ressentir.
Elle s’adresse aussi, et peut-être « avant tout », à toutes les personnes qui ont un problème. Un problème existen-t/c-iel.
Le garçon aime Isis, Mogwai, Radiohead, Sigur Ros, Faith No More, Cult Of Luna, Nine Inch Nails, Meshuggah, Bjork, Converge et Aphex Twin. Ça se ressent dans sa musique. Une musique écrite pour ces dimanches soirs où vous avez si peu envie de penser au lundi matin.
Nak doit vraiment être un mec intelligent. A l’image de ses compos en fait. Remarquez, parfois on est déçu de constater un certain décalage entre la musique de l’artiste et sa personnalité. Mais même si on ne connait pas Nak, on est déjà en mesure de souligner son intelligence musicale.
Originaire de Haute-Savoie, le compositeur en est déjà à son troisième album. Il s’intitule Dans Les Bras De Morphée. Et force est de constater que Nak nous propose des compositions qui ont cette capacité d’ensorceler l’auditeur. C’est sûrement dû à la facilité qu’il a de jouer avec les ambiances et de naviguer d’une manière très juste entre chants hurlés « Wonderland » et plages toute en retenue « Peaux Mortes».
La qualité et la sincérité : que demander de plus à un artiste ?
Oui, indiscutablement, tout est réuni pour que vous sombriez dès a présent dans les bras de Morphée.