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AC/DC : assez d’essais ?


TOUT ou presque a été dit sur AC/DC, le nombre de biographies du groupe est considérable et régulièrement, un auteur, un journaliste, un familier du groupe, va produire sa propre version de l’histoire du groupe. Et vu le caractère sacré du quintette australien, on serait tenté de dire Histoire avec un grand H.

Ce nouvel essai, « AC/DC – Let There Be Rock » (aux éditions Camion Blanc), est signé Susan Masino, journaliste américaine qui suit « Ass Dess » (pour les intimes francophones) depuis leur premier passage dans le Wisconsin. Plus qu’une fan, elle a été et est toujours familière avec le groupe et ses roadies.

Il est toujours intéressant d’avoir différents points de vue sur un groupe afin d’assouvir la soif de connaissance du fan de base. Qui plus est, les révélations d’une femme à propos d’un groupe de hard rock peuvent aboutir à des informations qu’on n’aurait pas forcément cherché à connaître.

Saviez-vous que Cliff William est considéré par la gente féminine comme l’atout charme du groupe, notamment grâce à ses longs cils ? On savait les frères Young en-deçà du mètre soixante, mais saviez-vous que Phil Rudd mesure 1 mètre 67 ?

Point de second degré machiste ici les ami(e)s, nous n’affirmons pas ici que « seule une gonzesse pouvait nous raconter des trucs pareils », ce livre n’est pas celui d’une groupie ou d’une midinette, on y apprend simplement des « trucs » différents. Là où l’écrivain mâle s’attacherait à faire le compte des jeunes filles ou des litres d’alcools consommés, une dose de féminité ne fait pas de mal ! C’est une autre vision du groupe, un regard féminin qui va s’attacher à des détails inhabituels pour un fan de rock.

Attention toutefois, n’allez pas non plus vous dire que le livre porte une sensibilité féminine « marquée » tout au long de ces quatre cents et quelques pages. La plupart des anecdotes sont arrangées selon une forme des plus classiques, les unes à la suite des autres, le tout organisé chronologiquement.


Concernant l’essentiel du contenu, l’ultra fan n’apprendra pas énormément de choses, même si quelques anecdotes semblent inédites. La valeur ajoutée du livre est clairement la relation privilégiée qu’a Susan avec le groupe et notamment avec un de leurs roadies. Plusieurs fois des extraits de cartes ou de lettres sont intégrés et rendent le récit vraiment vivant. Mais cette relation n’est pas vraiment mise en avant, elle est souvent noyée au milieu de tonnes d’autres anecdotes ou citations connues et cela est bien dommage.

Au fil du livre, même si le succès du groupe devient phénoménal au début des années 80, le côté bosseur, laborieux des membres permet de comprendre qu’ils ne sont pas au sommet par l’effet de la chance. Enfin, pour ceux qui ont connu le groupe alors qu’Angus affichait déjà une petite calvitie, ce livre est l’occasion de se rendre compte qu’AC/DC a été, à une époque, LE groupe sulfureux, celui qui faisait polémique et qu’on interdisait d’écouter à ses enfants… Difficile d’imaginer ça pour pas mal d’entre nous, pour qui, avec tout le respect dû, AC/DC reste de la (super) « musique pour papa », pas vraiment rebelle ou mauvais genre.

Alors si vous voulez vous pencher sur l’histoire du groupe et que vous n’avez pas déjà dévoré d’autres pavés sur AC/DC, ce livre est une option parfaitement valable ! Toutefois, il faut noter que l’histoire est un peu lisse, un peu… politiquement correct. Là où l’excellente biographie sur Bon Scott (elle aussi sortie chez Camion Blanc : « Bon Scott – Highway To Hell » par Clive Walker) se montrait parfois irrévérencieuse envers les frères Young (cinq semaines pour trouver un remplaçant, on ne va pas nous faire croire que le groupe a été aussi terrassé qu’on voudrait nous le faire croire par la mort de Bon…), on a le droit ici à un discours un peu trop cliché.

Ce livre se lit assez facilement, mais il est avant tout conseillé aux néophytes et à ceux désireux d’en savoir un peu plus. Et pour ceux qui n’ont pas peur de voir leurs idoles égratignées devront plutôt se ruer sur la biographie de Bon Scott citée précédemment !

Conseil de bande-son pendant votre lecture : du AC/DC, bien sûr, ou au moins du pub rock australien (penchez vous sur un best-of de Rose Tattoo, cela ne peut pas vous faire de mal).



Laisser un commentaire

  • WhoDoYouThinkIAm dit :

    Intéressante, cette chronique. Je n’ai pas lu le bouquin dont tu parles mais c’est vrai que celui sur Bon Scott est assez intéressante.

    Dites, je viens de vivre une expérience troublante. La machine vient de me dire ceci : « Vous envoyez vos commentaires trop rapidement. Calmez-vous ».

    Mais pour qui elle se prend cette conne !! 😉 J’y peux rien si je suis plus rapide qu’elle !!! 😉

    [Reply]

    Merci pour le com’, c’est pas facile de faire une chro’ sur une énième bio d’ACDC, même si j’ai pris du plaisir a lire ce bouquin, je voulais éviter de tomber dans la brève de comptoir.

    Concernant la machine… elle me joue moi aussi des tours, mes com’ sont parfois mis en ligne le lendemain du jour ou je les ai posté ! C’est un bug de la Matrix : )

    Spaceman

    Pour info, Seb, en fait le problème vient du lien google « compliqué » que tu mets. A cause de ça le moteur anti-spam juge que ton message est peut être un spam et réclame une validation avant publication. C’est donc nous qui manuellement devons « approuver » ton commentaire pour qu’il apparaissent et ça, ben on le fait quand on consulte les commentaires en cours d’approbation. Donc ça peut prendre quelques heures. Si tu veux que ton commentaire apparaisse immédiatement je te conseil de mettre un lien « normal » pour qu’il ne soit pas recalé par le robot anti-spam. C’est d’ailleurs valable pour tout le monde !

    Pour WhoDoYouThinkIAm, je penses que c’est parce que tu as publié deux commentaires d’affilé dans le même article et dans un laps de temps très court (notamment entre celui ci et ton premier « raté » que l’on a supprimé depuis.)

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