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Live Report   

Airbourne, le rock n’roll à son Zénith


Artiste : AirbourneTaking DawnThe Prostitutes
Lieu : Paris (France)
Salle : Zenith
Date : 26-03- 2010
Public : environ 2900 personnes

No Guts, No Glory… Il en faut des guts à Airbourne pour passer du Trabendo au Zénith de Paris. Le pari était-il vraiment risqué ? Une musique qui rappelle de bons souvenirs à certains et qui donne aux autres l’impression d’avoir en face LE groupe de rock de tous les temps. Tout cela rassemble 2 voire 3 générations en vendredi 26 mars qui sent bon le rock’n’ roll. Reste à savoir si l’esprit sera là…


The Prostitutes – La Haine !

Aucune banderole, aucune indication ne permet de savoir quels groupes jouent en première partie lorsque la soirée débute. Et lorsque quelqu’un ne vous dit pas bonjour, le contact ne passe pas forcément bien. The Prostitues aura donc passé son temps à feindre un je-m’en-foustisme inapproprié lorsqu’on joue avant ceux que certains n’hésitent pas a qualifier de relève d’AC/DC. Le public lui rend son attitude faussement ironique à grands coups d’insultes, de projectiles et conspue le groupe sans relâche. Et ce n’est pas la présence de Philippe Manoeuvre dans la fosse à photographes qui changera la donne. Le chanteur a besoin de cours de chant, d’anglais et d’une gestuelle un peu plus dynamique pour convaincre. Le guitariste semble stressé, cela dit on le serait aussi à sa place. Quant à la section rythmique, elle ne se fait pas remarquer. La fin de ce concert mâtiné de rock/punk sans originalité particulière arrive donc comme une délivrance officiellement annoncée par un doigt d’honneur dans les deux camps.


Accueil chaleureux pour Taking Dawn

Taking Dawn, originaire de Las Vegas, ne donne pas non plus dans une originalité à toute épreuve, mais le sourire, la pêche et la qualité sont pourtant au rendez-vous. Le groupe déboule sur scène introduit par « The Eyes Of The Tiger » de Survivor. Le bassiste, Andrew Cushing, le guitariste chanteur, Chris Babbitt et le guitariste lead /rythmique, Mikey Cross, n’auront de cesse d’arpenter la scène sur toute sa longueur sans oublier le dessus des amplis et même un petit tour dans la fosse. Le batteur, Alan Doucette, n’est pas non plus en reste. Tout le monde y met du sien pour les choeurs et, même si le son est brouillon, pour vraiment distinguer correctement les instruments, le groupe dégage une telle vitalité que la foule les suit et lui réserve un accueil chaleureux. Le hard rock de son premier album, Time To burn, quelque part entre Skid Row et Bad Moon Rising, est prometteur, accrocheur et rafraîchissant. Et ce n’est pas la piètre prestation du groupe précédent qui fera de l’ombre à Taking Dawn. Ces gars là en veulent et ont su surprendre un public bouillonnant d’impatience pour les vedettes de la soirée.


Airbourne – La rançon de la gloire

Des classiques d’Iron Maiden, Led Zeppelin ou encore ZZ Top nous font patienter avant l’arrivée d’Airbourne. Ce ne sont pas loin de 3000 personnes qui auront fait le déplacement pour supporter les Australiens. En attendant, un roadie fait faire des vocalises à la foule et, vers 21h30, Airboune investit enfin la scène. Heureux d’être là, le groupe arrive sur le générique de Terminator et enchaîne les titres sans temps morts. Le premier album est largement représenté et chaque refrain est scandé unanimement. Le groupe joue la carte de la simplicité efficace avec deux murs de Marshall et deux backdrop géants. L’énergie est le moteur numéro un d’Airbourne qui donne sans compter, prend toutes les poses possibles et imaginables, répétant sans relâche le mot « Rock’nRoll ».


Airbourne – De l’énergie pour tout le Zénith

Musicalement c’est rock et on tape la mesure dès les premières notes. Mais sans le jeu de scène dynamique, une certaine lassitude peut s’installer tant les titres se ressemblent. Le public quant à lui se divise principalement en deux catégories. On retrouve les fans période AC/DC dans les gradins, mais pas inactifs pour autant. Les premiers rangs sont constitués d’une génération plus jeune qui pogote, slamme à tout va, un peu trop même au goût de certains, ce qui finit par ternir quelque peu l’ambiance.

Vu de la scène, l’effet doit pourtant booster Airbourne. Sur «Girls In Black» on peut voir Joel O’Keeffe descendre dans le pit des photographes pour continuer à jouer. Il entre ensuite par la porte principale du Zénith, traverse la fosse suivi par des agents de sécurité et remonte sur scène comme si de rien n’était, toujours aussi motivé ! « Cheap Wine & Cheaper Women » est le titre choisi par le chanteur pour introduire les membres du groupe. Ce dernier demande à son bassiste, Justin Street, de monter sur un ampli avancé sur le côté de la scène. Celui-ci s’exécute mais headbanguera néanmoins avec un peu moins de ferveur.


Joel O’Keeffe – C’est moi qui décide !

La prestation est donc très bonne, il s’agit d’un véritable concert de hard rock. En rappel, Blackjack viendra atomiser la foule et les tout premiers rangs auront même droit à une distribution de mediators par Justin lui-même. On peut aisément avancer que Bercy est envisageable pour Airbourne. Pourtant il leur manque encore une étincelle qu’on appelle la magie. Difficile de faire l’unanimité devant 3000 personnes, les efforts de Joel seront payants pour les plus assidus, mais la redondance des titres peuvent en assommer certains et rendre le concert moins agréable que prévu. Une partie du public était sûrement venue simplement pour se défouler et en prendre plein les oreilles. Gagné : le son était très fort.

Estampillé relève d’AC/DC et donc attendus au tournant de ce fait, la pression du public ne semble pourtant pas effrayer Airbourne qui délivre un show pertinent. La question est : combien de temps durera ce rêve éveillé ?

Set-List

Raise The Flag
Hellfire
Chewin4 The Fat
Diamond in the Rough
Blonde Band and Beautiful
Born To Kill
Girls in Black
Get Livin’ Busy
Cheap Wine & Cheaper Women
What’s Eatin’ You
No Way bu the Hard Way
Too Much, Too Young, Too Fast
Heartbreaker

Runnin’ Wild
Stand Up For Rock’n Roll

Blackjack (+ extrait de Running Hot)



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