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Nouvelles Du Front   

Al Jourgensen (Ministry) : « j’ai perdu 65% de mon sang et on m’a trouvé treize ulcères »


Vous pensez que le rock n’roll est avant tout une attitude ? Eh bien les extraits suivants vont vous donner du rêve ! Al Jourgensen, tête pensante de Ministry et Grand Manitou de la scène industrielle, a récemment accordé un entretien proprement hallucinant à Rocksalt.mx. A vrai dire quand j’ai lu cette interview j’ai eu un mélange de surprise, de circonspection et de sentiments finalement assez indéfinissables qui sont la raison d’être du présent article. Ce dernier est la traduction de certains passages de l’entretien que vous pouvez retrouvez dans son intégralité sur ce lien. Vous pensiez avoir tout lu et tout entendu sur le rock n’roll ? Eh bien c’était une GRAVE erreur !

Voici l’échange entre Al Jourgensen et le journaliste Mick Stingley à propos des récents ennuis de santé du chanteur :

Al Jourgensen : « Je dégueulais du sang et d’autres trucs depuis 6 ans mais je n’ai jamais su pourquoi, je pensais simplement que ça faisait partie du truc quand on est en tournée (rires). Sérieusement, si j’en avais parlé à ma femme Angie, elle m’aurait dit : « T’as besoin de voir un médecin ! » et moi j’aurais répondu « ça va, je fais ça depuis des années ! ». Je n’avais pas idée de ce que j’avais, je pensais juste que c’était comme ça parce que ça devait l’être, c’est tout. L’année dernière, en mars, j’ai pissé le sang. J’ai perdu 65% de mon sang et on m’a trouvé treize ulcères. Treize, un nombre parfait. (Le label d’Al se nomme 13th Planet Records, NDLR). L’un deux avait même explosé dans mon gros intestin. Tout le sang devait donc s’y amasser, puis ressortir. Je saignais du nez, je pissais et crachais du sang. Du sang s’est même mis à couler de mon cul. Si j’essayais de rester débout je tombais dans les pommes. Le temps que j’arrive à l’hôpital, ma pression sanguine était de trente, voire même de vingt.

Rocksalt.mx : Bordel !

Al Jourgensen : Ouais. La dernière chose dont je me souvienne est que je me suis réveillé d’une crise. Je faisais des crises et je les voyais avec ce putain de défibrillateur prêt. J’ai regardé Angie et lui ai dit : « Je ne pense pas que je vais m’en sortir cette fois, hein ? »

Rocksalt.mx : Putain.

Al Jourgensen : Tu sais, dans le temps, je suis mort deux fois. Quand j’ai fait une overdose et qu’on m’a foutu des défibrillateurs et un truc dans le même genre. Cette fois aura été ma troisième. Mais finalement, cette troisième fois était assez sympa, parce que j’ai été plutôt surpris d’avoir survécu quand je me suis réveillé. J’étais dans cette pièce avec une ribambelle de tubes dans mon bras et j’ai eu le même traitement que Keith Richards (The Rolling Stones), ils m’ont filé du nouveau sang à 100%, une transfusion sanguine intégrale. J’étais donc à l’hosto pour un moment. Quand j’en suis parti, je me suis rendu compte que je l’avais échappé belle et j’ai fait une promesse à mes fans, mes amis et même mes ennemis : que je ne crèverais pas avant d’avoir fait ce putain d’album de country dont je parle depuis trente piges ! (rires)

Rocksalt.mx : (rires) Vin de Dieu…

Al Jourgensen : Tu sais, les gens ont commencé à penser que j’étais rempli de merde. J’ai fait quelques concerts çà et là mais j’ai réalisé que tout ça était un signe et que je ferais mieux de faire cet album maintenant. Tenir ma promesse. Alors j’ai commencé à assembler tout ça, et dans le même temps j’ai recommencé à boire, comme un con.

Rocksalt.mx : Est-ce que c’est ça qui a pu te causer tes crises d’ulcères ?

Al Jourgensen : Ouais ! Quand je suis sorti de l’hôpital, je ne buvais pas, je ne pouvais pas, ça me foutais mal physiquement ou je dégobillais. Il y avait encore pas mal de sang et de merde en tout genre dans mon estomac. J’ai donc dû attendre un moment. Mais j’ai recommencé. D’abord c’était une bière par-ci, une bière par-là, puis une bouteille de vin, puis deux, puis trois. Quand on a commencé cet album de Buck Satan, Mikey (Scaccia) et moi, on y est vraiment allé à fond, sur l’album ! A ce moment-là, je suis passé à 4 puis 5 bouteilles et quand on a terminé l’album, je gerbais du sang à nouveau. Cette merde était en train de m’arriver une nouvelle fois, et j’aurais pu encore m’ouvrir l’ulcère. On a littéralement terminé l’album sur les douze coups de minuit du réveillon et je suis rentré en désintox le 2 janvier. J’ai lâché la picole et guéri mon ulcère. Depuis, je suis sobre.

Rocksalt.mx : Wow.

Al Jourgensen : Maintenant je suis en état de marche et en bonne santé. Plus de sang, tout va pour le mieux […] »

NB : Merci à Lucas (traduction) pour son efficacité.



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  • mouais…
    ça me fait penser à 50ct qui dit qu’il s’est déjà pris une dizaine de balles et qu’il n’est pas mort…
    une autre manière de se la péter quoi!

    [Reply]

    Papy Wired

    A son âge et avec la carrière qu’il a, je crois qu’il en a un peu rien à foutre de se la péter…

  • Mr Self-Destruct, ce n’est pas Trent Reznor ?
    J’ai dû confondre.

    [Reply]

    GOD ! Clean et sobre à présent.

  • Papy Wired dit :

    Al est indestructible, comme sa musique. On comprend mieux maintenant son « Burning inside » ! 😉

    … mais bon, si ce témoignage peut en faire réfléchir certains quant aux méfaits des excès de substances licites ou illicites en tous genres, ce serait déjà pas mal.

    [Reply]

    Tout est un poison, c’est simple question de dosage.

  • « BordeL » « Putain. » « Vin de dieu. » Il n’y a pas à dire. Rocksalt.mx a de la répartie !
    Bel exemple d’auto-destruction que montre A.J.
    Très peu pour moi.

    [Reply]

    Je pense que je n’aurai pas eu plus de répartie face à un tel récit ! 😉

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