A l’occasion de la sortie du nouvel opus de Children Of Bodom, Relentless Reckless Forever, nous nous sommes entretenu avec le leader emblématique Alexi Laiho. Visiblement fatigué, ses réponses furent simples et courtes. C’est un fait, quoi que l’on puisse penser de la musique des Finlandais, Children Of Bodom n’a ni une histoire ni un discours propices au débat ou à une réflexion approfondie.
Ce qui n’a néanmoins pas empêché Alexi d’être sympathique et de faire preuve d’humour. Après avoir abordé avec nous la relation du groupe avec le producteur Matt Hyde, qu’il remercie pour lui avoir « botté les fesses 24 heures sur 24 », et, plus globalement, la réalisation de l’album et du clip, il nous raconte quelques anecdotes quant à son rapport à l’alcool (plus dangereux que le skateboard, apparemment !) et au choix maintenant traditionnel sur chaque album d’une reprise insolite.
Radio Metal : Tu as déclaré dans une récente interview que le producteur Matt Hyde savait qu’il fallait te botter les fesses 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour te faire écrire le nouvel album. Crois-tu que sans lui tu n’aurais pas été capable d’écrire un aussi bon album ?
Alexi Laiho (Chant/Guitare) : Eh bien, comment dire, concernant la phase de composition, il n’a jamais été si impliqué que ça. Il balançait quelques idées ici ou là lorsque nous faisions les démos et des trucs du genre. Mais le fait est que lorsque nous enregistrions des morceaux en studio, c’était lui qui nous menait à la baguette. Il a gardé un emploi du temps très serré et s’assurait que nous avions toujours quelque chose de nouveau chaque semaine. En revanche, comme je l’ai dit toute la partie écriture de chansons nous revient.
C’est la première fois que vous travaillez avec un véritable producteur. Pourquoi maintenant ? Et pourquoi ne pas l’avoir fait plus tôt ?
Nous sommes tellement habitués à faire nos albums nous-mêmes et nous savons comment les faire seuls, mais notre management et la compagnie de disques nous ont en quelque sorte poussés à essayer ça. Nous avons toujours été assez réticents à l’idée d’essayer mais cette fois-ci nous nous sommes dit : « d’accord, fait chier, on va tenter le coup ! Et on verra bien ce que ça donnera. ». Ça s’est avéré être une très bonne idée alors je suis content qu’on ait fini par travailler avec lui.
A ce stade de votre carrière et après autant d’années, n’était-ce pas perturbant d’avoir quelqu’un sur le dos vous disant ce qu’il fallait faire ? N’est-ce pas un peu comme devoir retourner à l’école à trente ans ?
(rires) Non, on a mis les choses au clair dès le départ, le groupe faisait les essais et c’est nous qui aurions le dernier mot. Il était totalement d’accord avec ça et sur le fait que nous devrions travailler ainsi, donc ça n’était pas comme s’il nous disait ce qu’on avait à faire. De temps en temps, il nous suggérait d’essayer de faire ceci ou cela mais la décision nous revenait toujours.
« Was It Worth It? » (“Est-ce que ça valait le coup ? ») est le single de l’album. Alors je me dois te demander : crois-tu que cet album en valait le coup ?
Eh bien, oui totalement ! Ça valait bien tout ce boulot et je me sens plutôt bien par rapport à ça.
Comment vous est venue l’idée de faire une vidéo avec des skaters ? Quel est le lien entre la vidéo et la chanson ?
L’idée d’avoir ces gars dans le clip vidéo vient principalement du fait qu’à la base, nous voulions faire quelque chose d’assez différent. On dirait que, pas seulement nous, mais tous les groupes de metal sans exception font toujours la même chose. Quelques mecs dans un hall industriel et ça s’arrête là. Nous connaissions certains de ces skaters professionnels alors notre management nous a mis en relation avec eux. La chanson en elle-même n’a pas de lien direct avec le clip vidéo. Mais je trouve que toutes ces choses un peu dingues que font ces skaters dans le clip s’accordent très bien avec la musique notamment parce que c’est très heavy et vraiment extrême. Je pense que ces deux éléments vont très bien ensemble.
Sais-tu faire du skate?
Oui, je sais en faire. J’en faisais quand j’étais petit puis j’ai arrêté pendant un petit moment et j’ai repris il y a quelques années.
Il y a un titre intitulé « Roundtrip To Hell And Back » (NDLR : Aller-Retour en Enfer). Alors, puisque tu es de retour : comment c’était ?
(rires) C’était pas mal. Il faisait chaud.
Les interactions entre guitares et claviers ont toujours été une caractéristique du son de votre groupe. Quelle est la contribution de Janne Wirman (claviers) au processus d’écriture ? Est-ce que sa voix compte plus que celle des autres membres du groupe ?
Non. Chacun a la possibilité de s’exprimer car chacun vient avec des idées alors on ne peut pas dire que qu’une personne compte plus qu’une autre. Les claviers ont une part prédominante dans la musique de Children Of Bodom, certes. Mais c’est assez difficile de comparer les instruments. Je crois que chacun a un rôle vraiment très important à jouer. Bien évidemment, sans les claviers ça ne serait plus Children of Bodom mais encore une fois, nous avons tout autant besoin des autres guitares et de la basse.
La production de l’album reste fidèle au son heavy, presque speed metal des albums précédents. Est-ce important pour vous de vous distinguer des productions actuelles ?
Nous faisons juste ce que nous avons envie de faire. C’est le genre de production qui correspond aux chansons et je trouve que cet album a plus un son qui se rapproche du speed / thrash metal « old school » comparé à Blooddrunk ou Are You Dead Yet? qui avaient une sonorité plus moderne. Je pensais simplement qu’un tel mélange serait en accord avec la musique actuelle et c’est le cas.
Vous avez fait beaucoup de très bonnes reprises au cours de votre carrière. Sur la version japonaise de cet album, il y a la reprise d’une chanson par Eddie Murphy. Pourquoi avez-vous choisi celle-là ?
Nous voulons toujours faire quelque chose de fou et essayer de choquer les gens. Nous avons fait tout ce qui était possible, de Slayer à Britney Spears, alors c’est difficile d’en trouver une qui surprendrait les gens. Je crois qu’avec « Party All The Time » on a réussi notre coup.
Ça va de Britney Spears à Rihanna en passant par Slayer et Johnny Cash. Est-ce que tout ces artistes font partie de vos influences ou s’agit-il simplement de défis?
Eh bien, c’est toujours un défi de transformer quelque chose qui à la base n’est pas metal et c’est sympa de faire des trucs différents. S’il y a une chanson qui est d’origine country ou pop c’est toujours amusant de la déguiser en quelque chose de metal.
Donc Britney Spears n’est pas une source d’inspiration pour vous ?
(rires) Non, mais c’était vraiment drôle de faire cette reprise et c’était un sacré défi.
Est-ce que vous choisissez ces titres parce qu’ils vous inspirent une idée de reprise ?
Nous sélectionnons généralement un son qui a pas mal duré ou qui vient tout juste de sortir. Lorsque nous partons en tournée, on embarque avec nous tout ces drôles de mixages et compiles de CDs qu’on écoute quand on picole ou autre. Ils sont très variés car ça va du disco des années 80 au black metal en passant par je ne sais quoi d’autre. La chanson de Britney était sur l’un de ces CDs et, puisqu’elle n’arrêtait pas de passer encore et encore dans le bus de tournée, on s’est dit qu’on devrait en faire une reprise.
Apparemment, tu bois moins depuis que tu as réalisé que tu étais accro et que ça n’était plus aussi marrant. Quel est ton rapport à l’alcool aujourd’hui ? As-tu essayé d’arrêter définitivement de boire ?
Non, j’avais juste besoin de réduire beaucoup. Je bois encore mais seulement de la bière ou du vin. Je ne bois plus d’alcool fort. Je ne supporte plus ce putain de whisky. Je ne bois que quand je suis d’humeur mais j’ai dû réduire car j’en étais arrivé à un stade où ça n’était plus drôle du tout.
Penses-tu qu’un jour tu arrêteras pour de bon?
Je ne sais pas.
Puisque tu nous as dit que tu savais faire du skate, est-ce que tu tombes souvent?
Oui, je tombais mais je dois t’avouer que je me suis cassé bien plus d’os quand j’étais ivre que lorsque je faisais du skateboard.
Donc l’alcool est plus dangereux que le skateboard ?
(rires) Eh bien, oui. Ça a fini par en arriver là donc oui.
Interview réalisée en mars 2011 par phoner.
Retranscription : Izzy’
Traduction : Isa
Site internet de CHILDREN OF BODOM : www.cobhc.com
En même temps, Children of Bodom, ca fait des années qu’ils font le même album ininteressant, alors ils ont jamais grand chose a dire, c’est juste un fastfood musical, quoi.
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mercii pour cet interview 🙂 je lai lus au moin 3 fois celle la ! vive le rock le metal et tout tout et surtout COB !
vive radio metal 😀
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Merci pour cet interview 🙂
Etant un grand fan de COB et surtout du dieu vivant Alexi Laiho, ça m’a fait vraiment plaisir de voir ça ! Cependant, étant donné que vous faites une entretien avec lui, pourquoi ne passeriez-vous pas un p’tit morceau de Children Of Bodom de temps à autres ? 😀 Quoi qu’il en soit, merci beaucoup pour cet excellent Interview 🙁
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Ouais, ça serait bien de passer du Children Of Bodom de temps en temps, mais pas toujours Was It Worth It.
Une « vieille » chanson de l’album Hatebreeder ou Follow The Reaper serait plus sympa 🙂
Et bien ça arrives assez souvent me semble t il ! 😉
je confirme, il passe pas mal d’ancien titre^^
Merci pour cet interview 🙂
Etant un grand fan de COB et surtout du dieu vivant Alexi Laiho, ça m’
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Merci à l’équipe pour cette interview 😉
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Divertissante, en effet pas forcement de reflexion profonde mais un moment sympa.
Ca change des interview ou on a toujours l’impression que les differents interesser (gars de groupes) essaie de prouver telle ou telle chose. Ca va bien avec l’esprit de CoB, « on fait ce qu’on a envie et si ca vous plait pas Fuck You » ^^ J’aime!
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Merci beaucoup pour l interview !!! 🙂
Je n ai pas beaucoup aime cet interview, car il n y avait pas beaucoup de choses interessantes a en tirer mais je vous remercie de l avoir faite et pour le boulot accompli pour sa diffusion (traduction, organisation de l entretient par telephone et compagnie)
Donc je vous remercie pour l interview, dommage qu elle ne m ait pas plu plus que ca 🙂
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