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Interview   

Alter Bridge lance un appel aux héros


Myles Kennedy - Alter BridgeComme tous les trois ans, Alter Bridge revient avec un nouvel album. Mais à la différence des précédents, Show Me A Leader annonce une couleur plus engagée, quand bien même, paradoxalement, Myles Kennedy, un des deux leaders de la bande, justement, rechigne à exposer ses opinions personnelles dans le domaine politique de peur d’être trop clivant. Et pourtant, le chanteur-guitariste ne manque pas de convictions, notamment dans le domaine environnemental, ni d’admiration pour les groupes carrément politisés.

Ce cinquième album, The Last Hero, est aussi résolument plus heavy, sans pour autant délaisser le côté mélodique propre au groupe. On connait l’attrait de son acolyte guitariste et co-compositeur Mark Tremonti pour le gros riff, mais Myles, de son côté, y voit surtout une influence du contexte global mais aussi une prise de confiance vocale. A ce propos, durant ces trois années, l’un comme l’autre ont eu un agenda bien chargé, groupe solo très productif pour l’un, collaboration avec Slash et préparation d’album solo pour le second. Il faut avouer que pour prendre confiance, il n’y a guère mieux !

Lors de cette tournée promotionnelle en Europe, Myles Kennedy a dû se débrouiller seul, Mark étant resté coincé en Floride par les conditions météorologiques. Cela ne l’a pas empêché après ses interviews de la journée, d’offrir aux quelques chanceux présents un set acoustique de cinq chansons, parmi lesquelles les inévitables « Before Tomorrow Comes », « Rise Today » et « Watch Over You », le nouveau single « Show Me A Leader » et une reprise de l’incontournable « Hallelujah » de Leonard Cohen.

Alter Bridge 2016

« Il y a plus de quarante ans, quand nous avons eu le scandale du Watergate avec Richard Nixon, je pense que c’est à ce moment-là que l’innocence a pris fin pour mon pays, et les gens ont tout à coup réalisé qu’on ne pouvait pas forcément croire tout ce qu’on nous dit. »

Radio Metal : Dernièrement, Mark a sorti deux albums solo et est parti en tournée. Tu as tourné avec Slash et tu as travaillé sur ton propre album solo. Donc comment avez-vous réussi à écrire et enregistrer un nouvel album d’Alter Bridge au milieu de tout ça ?

Myles Kennedy (chant & guitare) : Mark et moi sommes toujours en train d’écrire et de créer. Donc, une fois que nous avons fini… Tu sais, je vais parler pour moi, une fois que j’ai fini un album, je prends un peu de temps loin de la composition, peut-être environ un mois, mais ensuite, j’aime commencer à essayer de ressentir [l’inspiration] à nouveau. Donc, si je suis sur la route avec Slash, pendant la journée, je joue de la guitare et, peut-être dans le bus, je retiens des idées. Pendant les jours de pause, généralement je suis dans un hôtel et je passe des heures à écrire. Donc je suis toujours en train de préparer le prochain projet dans lequel je vais être impliqué. Donc, pour l’instant, tu sais, je touche du bois [petits rires], les idées continuent d’affluer, et le puits n’est pas encore asséché, donc…

Est-ce que ces projets vous ont poussé à approcher la conception de cet album différemment ?

[Réfléchit] Non… Tu sais, je pense que… Je ne vais jamais vraiment là-dedans… Peut-être que Mark le fait, mais j’ai tendance à simplement essayer de rester dans le moment et ne pas trop y réfléchir. Je ne pense pas « oh, il faut qu’on fasse ça » ou « il faut qu’on fasse ce genre d’album ». Je me contente d’écrire et je laisse faire, et ensuite je mets ça de côté pendant un moment. Je pense que là où les choses changent, c’est suivant quelles idées, quand tu réécoutes, finissent par être retenues. Donc, si tu as un paquet de chansons très orientées riff et que c’est parmi celles-ci que tu choisis, plus que parmi les chansons relax et douces, alors évidemment l’album sera un peu plus heavy dans l’ensemble, mais tu ne sais jamais vraiment comment ça va se passer jusqu’à [la fin]. Parce qu’aussi, principalement, tu essayes juste de choisir ce qui te plait le plus, ce que tu penses être meilleur parmi toutes les idées.

Il y a un thème commun tout au long du nouvel album Show Me A Leader : rendre hommage, et pointer du doigt le besoin de héros et de leaders dans un monde complexe. Peux-tu nous dire comment vous en êtes arrivés à ce fil rouge ?

Ouais… Je pense qu’il y a plusieurs choses. L’une d’entre elles, c’est que j’ai toujours été intrigué par le concept de héros, et il y a un homme du nom de Joseph Campbell aux idées duquel, dans ma jeunesse, j’ai beaucoup adhéré. Il parlait beaucoup du concept de héros et de combien c’était important pour notre espèce, combien nous en avons besoin. Donc ça a toujours été là, et ensuite bien sûr, l’état du monde, et l’état de notre pays en ce moment, où nous en sommes, c’était juste tellement fort, il se passait tellement de choses et c’était sur les lèvres de tout le monde, et c’est tellement pertinent, que c’est devenu impossible à ignorer. Donc la partie délicate, c’était de s’assurer que tu reflètes simplement comment tu te sens et comment les gens se sentent, mais sans rendre les choses trop politiques en disant « tu devrais croire ceci ou tu devrais croire cela », parce que ce ne sont pas nos affaires, ce n’est pas mon boulot. Je pense que notre boulot devrait être simplement de rester hors de ce domaine-là et de faire de la musique. Donc c’était la partie difficile pour écrire un album comme ça, c’est que certaines personnes pourraient mal l’interpréter.

Comment as-tu appréhendé ce thème, au niveau des paroles ? Est-ce qu’il a fallu que tu écrives d’une certaine façon, pour ne pas t’engager politiquement ?

Ouais, je pense que ce que tu fais, c’est que tu essayes de refléter les émotions. Tu sais, il y a une phrase, la première phrase… Je ne me rappelle pas de quelle phrase il s’agit, mais il y a une phrase sur le fait d’être désenchanté. Et tu évoques cette émotion et cette frustration de ne pas avoir entièrement confiance en ce qu’on te dit, ce que les gens à la télé te vendent, et je pense que c’est quelque chose d’assez universel, beaucoup de gens ressentent cela en ce moment.

Comment expliquerais-tu le manque de héros et de vrais leaders de nos jours, par rapport à autrefois ?

Pour être honnête avec toi, je ne suis pas sûr de comment ça a changé. Je suis à peu près sûr qu’il y a toujours eu un certain niveau de corruption et un certain nombre de personnes qui ne sont pas franches sur ce qu’elles font réellement et ce pour quoi elles le font. Mais je pense que les gens deviennent… Peut-être que c’est à cause d’Internet, peut-être que c’est parce que les gens deviennent plus intelligents, je pense que dans mon pays, le facteur clé est qu’il y a plus de quarante ans, quand nous avons eu le scandale du Watergate avec Richard Nixon, je pense que c’est à ce moment-là que l’innocence a pris fin pour mon pays, et les gens ont tout à coup réalisé qu’on ne pouvait pas forcément croire tout ce qu’on nous dit. Et à de nombreuses reprises depuis lors, nous avons eu des gens au pouvoir, et pas seulement des personnalités politiques, mais aussi, je veux dire, comme par exemple les évangélistes, les personnes qui sont les leaders des églises, et ensuite on se rend compte qu’ils sont corrompus et qu’ils font des choses terribles, et que les choses contre lesquelles ils prêchent, en fait, ils les font eux-mêmes. Donc, ouais, les gens sont vraiment prudents à présent.

A quel point l’élection présidentielle américaine vous a-t-elle influencés ?

Je pense que ça a juste aidé les questions et les frustrations à remonter à la surface, parce que c’est constamment à la télé. Je regardais CNN à la télé ce matin, et quelqu’un parlait de l’un des candidats, et de choses que les candidats disaient, et je me rappelle avoir simplement pensé : « Bon, tu sais… » Ça a en quelque sorte provoqué une réaction interne. Donc en tant qu’artiste et personne créative, quand tu ressens ces choses, ton boulot c’est de les déballer. Donc c’était vraiment facile.

Alter Bridge - The Last Hero

« J’adore quand ça devient vraiment très heavy, j’adore le son, par exemple, de Lamb Of God, j’adore la voix de Randy [Blythe] dans ce contexte, ma voix ne fait pas ça. Donc il fallait que je trouve où ma voix s’intégrait [dans une musique heavy]. »

Quel est ton opinion sur l’élection présidentielle américaine ?

J’essaye d’éviter le sujet, parce que c’est clivant. Je veux dire, tu commences à dire quelque chose, et ça va de cette personne-ci à cette personne-là, et ils s’énervent parce qu’ils sont d’un bord complètement différent. Mais je peux te dire que je n’ai entendu personne dire quelque chose qui ait complètement convaincu. Je ne veux pas dire que je suis indécis, je suis juste… Dans l’ensemble, je ne suis pas… je ne me sens pas totalement confiant sur la direction que prennent les choses.

Dans les années 90 et 2000, il y avait beaucoup de groupes comme Rage Against The Machine et System Of A Down, etc., qui étaient très engagés politiquement. Et maintenant ils reviennent tous. Je veux dire, nous avons Prophets Of Rage, et SOAD revient aussi, etc. Penses-tu que ça ait à voir avec le contexte actuel ?

Oui, sans aucun doute ! Personnellement, j’ai l’impression que ces groupes… Et j’adore ces groupes, et j’applaudis ces groupes de tout cœur pour le courage que ça leur a demandé de prendre les positions qu’ils ont pris. Parce qu’évidemment, c’est clivant, mais j’ai le sentiment que ce ne sont pas tous les artistes… Et je ne suis pas ce genre d’artiste, clairement pas. Je veux dire que je prends part à quelque chose en ce moment où nous avons fait un album qui reflète des choses. Mais ces groupes ne se contentent pas de refléter, en fait, ils présentent aussi leur ressenti, et ils prennent parti pour ce qu’ils voient comme un changement adapté. Et même si je peux ne pas être toujours d’accord avec ce qu’ils disent, j’applaudis leur courage. Et je pense qu’il sera intéressant de voir dans notre pays où les choses iront dans les prochaines années, parce que si les choses vont où elles pourraient bien finir, les groupes comme ceux-là vont probablement – sans mauvais jeu de mot – revenir pour faire rage à nouveau [rires]. Et ce sera intéressant, mais je pense que quand ces groupes étaient à leur apogée, il se passait des choses sur lesquelles ils ressentaient le besoin d’attirer l’attention, et beaucoup de personnes se sont jointes à eux et les ont suivis, et c’est probablement ce qui les a rendus aussi importants.

Est-ce que le ton plus sombre et plus heavy de l’album, sur un plan musical, vient également de la situation actuelle ? Etait-ce une influence directe sur votre inspiration musicale ?

Je pense que ça a clairement amené une certaine intensité. Je pense que dans l’interprétation, tu peux entendre la frustration, ce qui est bien. Je veux dire que si nous étions à un moment de nos vies où nous n’avions rien dans quoi puiser l’inspiration, parfois ça a un effet contraire sur la musique, et du coup il n’y a pas l’étincelle. Et je pense que nous avons eu beaucoup de choses dans lesquelles puiser, cette fois-ci, sans aucun doute.

Nous avons récemment parlé avec James Michael et Nikki Sixx de Sixx: A.M. et ils nous ont dit que leur nouvel album « semble plus bruyant parce qu’aujourd’hui nous ne vivons pas une époque tranquille. » Penses-tu que tu pourrais en dire autant de votre nouvel album ?

J’aime ça. Je pense que c’est une bonne façon de le dire. Non, ce n’est pas un moment pour être tranquille, mais je ne pense pas que ça ait jamais été le moment pour être tranquille. Je pense, en tant qu’artiste, tu as la capacité de créer et de transmettre des choses, et la vie est courte, alors pourquoi être tranquille ? Tu sais, dis ce que tu veux dire, exprime-toi… La liberté d’expression est quelque chose de très valorisant, et une part importante d’être un être humain, et j’adhère à cela à cent pour cent.

The Last Hero est clairement votre album le plus heavy à ce jour. Et il semblerait qu’avec chaque nouvel album, Alter Bridge devienne de plus en plus heavy. Mark nous a dit combien le speed metal et le heavy metal étaient importants à ses yeux. Et il nous a dit : « Je pense que j’ai juste convaincu les autres mecs avec qui je travaille que le heavy c’est cool. Au départ ils n’étaient pas ouverts à ça, et maintenant plus on en fait plus ils apprécient ! » Donc comment a-t-il réussi, au fil du temps, à vous convaincre de vous mettre à jouer de la musique plus heavy avec Alter Bridge ?

Pour moi, je ne sais pas s’il a eu beaucoup à me convaincre sur cet aspect. Je n’ai jamais eu de problème avec le côté heavy des choses. J’apprécie cela, j’aime en jouer à la guitare. Je pense que pour moi, la clé était de m’assurer que, d’un point de vue vocal, je pouvais le faire. Parce que j’adore quand ça devient vraiment très heavy, j’adore le son, par exemple, de Lamb Of God, j’adore la voix de Randy [Blythe] dans ce contexte, ma voix ne fait pas ça. Donc il fallait que je trouve où ma voix s’intégrait, et peut-être que c’est plus à ça que Mark faisait référence, c’est peut-être une hésitation, en tant que chanteur, à faire ça, et où je pouvais m’intégrer. Mais en tant que guitariste, j’ai commencé en écoutant de la musique heavy, c’est comme ça que j’ai appris la guitare. Quand j’ai commencé, j’écoutais à la base [Iron] Maiden, [Judas] Priest et Metallica, en apprenant leurs chansons. Donc j’ai clairement une expérience en la matière. Je ne sais pas s’il a eu à nous forcer la main autant qu’il le pense [petits rires]. Clairement, le heavy c’est cool.

Alter Bridge 2016

« J’adore passer du temps avec ma femme et mes chiens, mais je suis aussi… Je deviens un peu nerveux, je veux faire de la musique et jouer de la musique et rendre les gens heureux, et là où je me sens le plus vivant, c’est debout sur scène. »

Dernièrement, Mark s’est révélé en tant que leader de son propre groupe solo. L’as-tu vu vraiment changer ou grandir que ce soit sur scène avec Alter Bridge, ou dans son approche de la composition de chansons ?

Je pense qu’il s’est clairement révélé. Je pense qu’il a plus confiance en lui, et je pense que, pour lui, ça a été une très bonne chose, parce que pendant longtemps, il avait vraiment peur de chanter. Et je savais quand nous avons commencé à travailler ensemble, quand nous avons commencé à écrire des chansons ensemble, je l’ai entendu chanter, et j’étais là : « Tu sais chanter ! Pourquoi es-tu si timide par rapport à ça ? » Et simplement, pour quelque raison que ce soit, [il était hésitant]. Il me rappelait un peu moi il y a des années, parce que c’est comme ça que j’étais. J’étais toujours hésitant à être un chanteur, j’étais guitariste avant tout. Et donc, je pense que ça a été très bien pour lui, le truc avec Tremonti, parce qu’il voit que les gens aiment ça. Donc il peut le faire et en tirer cette liberté. Il peut s’exprimer avec sa voix à présent, autant qu’avec sa guitare, ce qui est bien.

Même si cet album est le plus heavy que vous ayez fait avec Alter Bridge, il y a toujours des moments plus calmes. Etait-ce important d’avoir des chansons comme “My Champion” ou “You Will Be Remembered” pour garder une dynamique et une diversité ?

Absolument ! Ouais, en fait, même si les gens disent tous que c’est l’un de nos albums les plus heavy, nous avons décidé d’adopter cet aspect du groupe, comme dans “My Champion”, le côté hymne que nous avions commencé à avoir il y a des années et que nous n’avions pas vraiment eu depuis un moment. Et je suis heureux que nous l’ayons fait, parce que les gens semblent vraiment être attirés par ça. “My Champion” a l’air d’être la chanson préférée de beaucoup de gens sur l’album. Donc au lieu d’être simplement heavy et sombre à travers tout l’album, ce qui est un peu ce que nous avons fait sur les albums précédents, nous avons décidé : « Tu sais, on va pimenter les choses avec quelques hymnes entraînants et ajouter à la dynamique. » Et nous avons décidé simplement de ne pas en avoir peur.

“The Writing On The Wall” parle de ta frustration concernant les gens qui démentent la légitimité du réchauffement climatique, et sur l’album précédent, Fortress, tu avais la chanson “Bleed It Dry” qui parlait de « l’avidité et l’absence de conscience de ce que nous faisons à l’environnement [qui] finira par priver la planète de ses ressources. » L’écologie semble être très importante à tes yeux. Agis-tu, dans ta vie mais aussi en tant que musicien parcourant le monde, avec une conscience écologique ?

J’essaie. Et tu sais quoi ? Parce que je crois en la pratique… Tu sais, en l’absence d’une meilleure phrase, « il faut appliquer ce qu’on prêche », je n’aime pas prêcher, mais je questionne vraiment ce que nous faisons à la planète, en tant qu’êtres humains. Et aux Etats-Unis, il y a une polémique ici, il y a des gens qui croient que le réchauffement climatique se produit… ou ne se produit pas, et puis il y a aussi des gens qui disent « ouais, ça arrive, mais ce n’est pas à cause des hommes, c’est lié à des cycles naturels ». Donc je vais laisser les scientifiques argumenter là-dessus, mais peu importe pourquoi ça arrive, ça arrive, il y a clairement quelque chose qui est en train de changer. Donc, j’en suis conscient, c’est difficile en tant que musicien en tournée, parce que quand je monte dans un avion et que je dois traverser l’océan, je sais ce que ça fait à l’environnement. Et c’est vraiment dur, parce que comment puis-je m’y rendre ? Est-ce que j’y vais en bateau ? Est-ce que j’essaie de traverser l’océan à la nage ? [Rires] Je veux dire… Donc tu un peu pieds et poings liés, et tu ne veux pas faire partie du problème. Donc tout ce que tu peux faire, c’est essayer de faire de ton mieux dans autant d’autres manières de faire que possible. Comme la maison dans laquelle je vis, même si elle a été bâtie dans les années 60, c’était l’une des premières tentatives pour être… Ce sont des factures de chauffage et de climatisation très faibles, ils ont vraiment été très intelligents dans la manière dont ils l’ont construite. Je ne conduis pas beaucoup chez moi ; j’aimerais beaucoup un jour avoir… Si je conduisais peut-être que j’achèterais un très joli véhicule électrique, dont je n’aurais pas peur qu’il explose [rires]. Je crains toujours qu’ils ne maitrisent encore pas le truc à fond, mais ils sont clairement en bon chemin. Donc je suis tout à fait pour ça. C’est juste qu’en général, je ne conduis pas [rires]. Je ne suis pas un gros consommateur d’essence. Mais, tu sais, je crois qu’il faut vraiment qu’on y pense, où nous allons avec ça.

Tu as énormément joué, ces derniers temps, et fait des albums avec Slash et Alter Bridge. Ca a été un peu non-stop. Ça ne te semble pas un peu trop mouvementé par moments ? Est-ce que tu arrives encore à trouver du temps pour ta vie en dehors de la musique ?

Ouais ! J’arrive encore à avoir un peu de temps ici et là, suffisamment pour me garder sain d’esprit. Je veux dire que je ne voudrais pas avoir beaucoup de temps à la maison. J’adore passer du temps avec ma femme et mes chiens, mais je suis aussi… Je deviens un peu nerveux, je veux faire de la musique et jouer de la musique et, tu sais, rendre les gens heureux, et c’est, je crois, là où je me sens le plus vivant, c’est debout sur scène.

Le dernier album de Slash est sorti en 2014. Y-a-t-il un nouvel album dans les tuyaux ou Slash a-t-il mis sa carrière solo en pause depuis le début de la réunion des Guns N’ Roses ? Avez-vous parlé du futur de son groupe solo ?

Ouais, nous avons parlé un peu et, ouais, il y a un autre album qui est en partie créé et écrit, je pense au moins sept ou huit chansons. Et, ouais, mais tout est en pause pour l’instant, plus ou moins dans une file d’attente. Il y a eu des échanges sur le fait de se réunir à nouveau dans douze ou dix-huit mois, mais on verra comment ça se passe. C’est génial ! Je recommande vivement d’aller voir la tournée des GnR, c’est génial !

Interview réalisée en face à face le 8 septembre 2016 par Aline Meyer.
Fiche de questions : Nicolas Gricourt & Philippe Sliwa
Retranscription & traduction : Aline Meyer.

Site internet officiel d’Alter Bridge : www.alterbridge.com

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