L’autoroute chargée reliant Lyon à Saint-Étienne nous a empêchés d’assister à la prestation de Septic Flesh dans son intégralité. Vraiment dommage car les compos des Grecs se savourent pleinement dans l’atmosphère intimiste d’une salle de concert et le fait d’arriver sur place au cours des toutes dernières notes du tube « Anubis » ne pouvait que renforcer notre frustration…
Mais malgré tout nous avons quand même pu ressentir, pendant quelques minutes, l’aura maléfique de ce groupe dont la musique souvent géniale mélange puissance, voix d’outre-tombe et charisme de Seth, son chanteur.
Artistes : Amon Amarth – As I Lay Dying – Septic Flesh
Date : 28 octobre 2011
Lieu : Saint-Étienne
Salle : Le Fil (sold-out)
Setlist de Septic Flesh :
The Vampire From Nazareth
We, The Gods
Pyramid God
A Great Mass Of Death
Anubis
Five-Pointed Star
Septic Flesh ayant été rajouté en dernier sur l’affiche, le groupe qui avait la charge d’ouvrir juste avant Amon Amarth sur sa tournée européenne était As I Lay Dying. Du metalcore agressif précédant le gros death mélodique d’Amon Amarth, voilà une programmation qui, bien sûr, n’aura pas forcément fait l’unanimité au sein du public. Certains regrettant même que Septic Flesh, groupe plus extrême, ne se produise pas juste avant les Suédois…
Pourtant As I Lay Dying, le quintette fondé à San Diego, joue le jeu de la scène à 200% et le côté metalcore est surtout présent dans le mélange des voix respectivement gutturales et claires de Tim Lambesis (chant) et Josh Gilbert (basse). Le premier cité a d’ailleurs une puissance vocale qui n’a d’égale que sa force physique : en effet, loin de nous l’idée de lui chercher des noises ! Côté performance, on ne peut vraiment rien reprocher au groupe dans son attitude : les musiciens courent partout et font partager riffs et tubes (car un morceau comme « Nothing Left » est, c’est un fait, un hit !) avec le sourire.
Devant des premiers rangs acquis à sa cause et un public d’Amon Amarth globalement réceptif, As I Lay Dying s’en est donc sorti avec les honneurs.
Setlist d’As I Lay Dying :
Within Destruction
The Sound Of Truth
Upside Down Kingdom
Through Struggle
An Ocean Between Us
Anodyne Sea
Condemned
Nothing Left
Confined
94 Hours
Nous sommes aux alentours de 22h et l’attente des fans d’Amon Amarth (dont certains auront même porté des étendards à l’effigie du groupe les bras levés pendant tout le concert !) est récompensée car la formation suédoise entre en scène sur le morceau « War Of The Gods ». Johan Hegg (chant), sourire aux lèvres, foule les planches en même temps que ses acolytes et la machine viking commence la conquête d’un public déjà prêt à recevoir le combo en pleine face !
Amon Amarth sur scène, on pourrait tenter de résumer la chose de la manière suivante : une conquête dont on connaît le vainqueur à l’avance. Car la guerre scénique a parfaitement été préparée et, effectivement, tout le concert d’Amon Amarth repose avant tout sur un terme précis : « préparation ». Le groupe a ses mimiques, ses spécificités, et son headbanguing frénétique en est la preuve ultime. Ce dernier est souvent millimétré et effectué en même temps par les musiciens ce qui renforce la dimension machinale du show. Idem pour les blagues de Johan Hegg qu’il reprend soir après soir. Un constat qui débouche d’ailleurs sur une interrogation : le grand professionnalisme de ce show ne nuit-il pas à sa spontanéité ?
Les musiciens sont hyper concernés et montrent sur les planches un bon esprit. Mais une performance live en tant que telle ne doit-elle pas conserver une part de folie, d’inattendu qu’il manquait sans conteste à ce concert ? Stroboscopes, spectacle réduit et lumières qui n’apportaient rien ont, en tout cas, accentué la linéarité de ce show cadré, professionnel mais, malgré tout, lassant.
Parce que si Evanescence est, par un exemple, un groupe qui peut s’écouter en faisant autre chose, Amon Amarth est une formation qui, sur les planches, se laisse regarder tout en donnant la permission aux spectateurs d’aller boire un verre pendant le set ou d’aller tranquillement aux toilettes pour revenir quelques minutes plus tard sans n’avoir rien perdu, mis à part l’écoute des titres. Et pour cause, le spectateur peut se permettre cette incartade (une incartade complètement déplacée au cours d’un spectacle qui vous tient en haleine…) car il sait parfaitement que, quand il reviendra, la prestation scénique d’Amon Amarth sera exactement la même qu’avant son départ.
Amon Amarth est un rouleau compresseur scénique qui, sur les planches, interprète sans fausses notes ses hymnes death mélodique dans le cadre d’une setlist parfaite. Les hits dans la setlist ci-dessous sont définitivement plaisants, bien entendu, mais le problème du groupe sur scène reste son incapacité à surprendre le public. Il est vrai que l’art de surprendre et le caractère imprévisible ne peuvent pas vraiment se travailler devant une glace et c’est un peu le sentiment que l’on a en sortant d’un show d’Amon Amarth.
Toutefois il est incontestable que, sur scène comme sur album, le groupe organise les choses avec talent et savoir-faire.
Setlist d’Amon Amarth :
War Of The Gods
Runes To My Memory
Destroyer Of The Universe
Live Without Regrets
The Pursuit Of Vikings
For Victory Or Death
Varyags Of Miklagaard
Slaves Of Fear
A Beast Am I
Ride For Vengeance
Embrace Of The Endless Ocean
Free Will Sacrifice
Asator
Death In Fire
Rappels :
Twilight Of The Thunder God
Guardians Of Asgaard
Photos Eric Bagnaro : OZIRITH.com
c’est à peu de chose près ce qu’on a eu à Rennes la semaine dernière
excepté que l’ouverture des portes s’est faite en même temps que le début de Septicflesh… ce qui a fait raté tout le concert au derniers de la fil (dont je faisais parti)!!
http://ultimetal.free.fr/report_live/r_amonamarth-11.html
Pareil pour Rennes :/
J’ai pu voir que la dernière chanson 🙁
super concert ambiance dans le public au rendez-vous j’ai adorée
Et ils se faisaient lourds à porter sur la fin, ces étendards.. :-p
Super concert en tout cas!
Je comprends totalement votre frustration, car j’y était et sepctiflesh était évidement exceptionnel, j’ai aimé leur entré en scène avec « The Vampire From Nazareth » qui introduit bien leur coté « maléfique ».
Sinon pour as y lay dying j’ai malheureusement louper un peu le groupe car j’ était coincé au bar…
Amon amarth, rien à dire, à par qu’on en a eu pour notre argent !
Bref un très bon concert.