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Interview   

Anarchy X en pleine décadence



Karelia évolue à grands pas d’albums en albums. Quelles sont les surprises que nous réserve le nouvel opus Golden Decadence, prévu pour cette année ? Quoiqu’il en soit, la pochette et les visuels bling bling attachés à ce disque laissent présager un opus rock n’roll et un ton humoristique et cynique. Nous en écouterons des extraits ce soir et Matthieu Kleiber, le chanteur du groupe nous en dira plus sur le concept.

Ca se passe ce soir à partir de 20h30 dans Anarchy X.
Nous évoquerons bien entendu avec lui la tournée française en compagnie des Scorpions qui aura lieu fin mai.

Comme d’habitude, si vous avez des questions à poser à notre invité, rendez-vous sur le chat, par skype (pseudo : radiometal ) ou par téléphone au 09 77 21 75 22 .

Edit : réécoutez l’interview :

Edit: Retrouvez ici l’interview complètement improvisée et décalée de Samuel, guitariste de Karelia, qui s’est senti obligé de contrebalancer les propos de Matt à propos de Sonata Arctica et Immortal, et qui en a profité pour participer au débat de la soirée : Mc Donalds :

Avec Karelia, vous avez fait du metal symphonique et de l’indus’. Le thrash/death, c’est pour quand ?

Matt : On est en train de s’y mettre mais pour l’instant c’est bien difficile à cause de ma voix. Ca fait un peu comme Simba qui essaie d’imiter son père et qui n’arrive qu’à petit miaulement de chat. Donc, une fois que j’aurais mué, on pourra y repenser plus sérieusement. (rires)

Ca peut être original, un groupe de death pour adolescents (rires). Il y a une information que je n’arrive pas à avoir concernant Golden Decadence: la date de sortie. Peux-tu nous en dire plus ?

On voudrait bien le savoir nous-mêmes en fait. Le problème qui se pose avec cet album est que nous avons des offres de pas mal de maisons de disques mais nous n’arrivons pas réellement à faire un choix. Tout ceci est dû à l’évolution de la politique de ces maisons de disques. Il y a 5 ans, une fois qu’un produit était fini, il était logique de le confier au plus offrant. Maintenant, les choses ont changées. Les grosses maisons de disques ne s’intéressent qu’à ce qui pourrait leur rapporter le plus, à signer que des groupes formatés. Du côté des labels indépendants, ils s’engouffrent dans des styles différents sans vraiment savoir où cela les mènera. Nous sommes donc bien embêtés cette année pour trouver une structure qui semblerait vraiment sincère dans leur démarche pour nous accueillir. Honnêtement, nous n’avons aucune idée de ce que l’avenir nous réserve au sujet de cet opus

Quelles sont justement les réactions des maisons de disques face à l’évolution du marché de la musique à l’heure actuelle ? Est-ce le fait, comme tu le disais, de signer des groupes formatés qui les font plonger encore plus bas dans la crise ?

Complètement, ils s’enfoncent de plus en plus. Ce n’est pas en proposant du BB Brunes que l’on pourra lutter contre internet. Sans vouloir médire sur ce qui passe à la radio bien sûr. Pour nous, notre seul et vrai combat est d’avoir une petite tribune pour s’exprimer et ne pas s’enfoncer dans la marginalité du rock’n’roll. C’est un peu la même démarche que la vôtre. On souhaite exprimer toute la frustration que nous ressentons ainsi que celles d’autres groupes de ne pas être représenté au sein des médias.

Justement, au sein de cette galette, on retrouve un morceau intitulé « Vanity Label », est-ce qu’il parle de cette thématique ?

Exactement! Ce titre est un peu un doigt d’honneur à toutes ces maisons de disques « qui se mordent la queue » et qui paient aujourd’hui leur incompétence. D’ailleurs, avec des thèmes pareils, on comprend mieux pourquoi Karelia n’est pas accueilli avec un tapis rouge dans les labels (rires). Mais maintenant on est dans un style vraiment marginal qui n’a pas un enjeu personnel énorme donc à partir de cette petite tribune que l’on a investi aujourd’hui, on peut se permettre râler et de ne pas jouer les faux-culs.

Je n’ai pas vraiment l’impression que les maisons de disques fassent réellement attention à ces thématiques. Beaucoup de groupes de rock ou hard rock un peu « rebelles », par le passé, ont critiqués le business dans leurs chansons et cela ne les a pas empêché de réussir…

Ce qui fait la différence avec Karelia et ces groupes dont tu parles est que eux ont eu l’intelligence de critiquer après avoir été établis et reconnus. Quand on s’appelle Axel Rose, c’est très facile de l’ouvrir sans que cela ait des retombées réelles au niveau du business. Ce n’est pas vraiment notre cas à nous (rires).

Donc tu refuses de t’écraser face labels et maisons d’éditions ?

Oui et cela nous porte énormément préjudice. Notre management essaie d’arrondir les bords au sujet de tout ce que l’on a pu dire et des personnes que l’on a pu heurter par le passé dans ce milieu fermé. Mais maintenant, avec l’expérience et le recul, je prends les choses avec plus de philosophie. Je ne suis plus du genre « à rentrer dans le lard » gratuitement. Si on ne veut pas entendre mon opinion sur certaines choses, il ne faut pas me poser la question (rires) !

J’ai l’impression que tu ne cherches pas à aller dans la direction vers laquelle les gens t’attendraient. Hormis les maisons de disques on peut parler aussi des fans. Etant donné que Karelia a une évolution au niveau du style plus que surprenante, les réactions des fans n’ont-elles pas été trop vives?

Si, mais quand on y réfléchit bien, cette évolution stylistique va dans le sens de ce que l’on a toujours fait. Si l’on avait écouté ce que nous demandait BMG, on serait toujours obligé de sortir un album qui soit une réplique du premier vu qu’ils étaient agréablement surpris qu’il ait aussi bien marché. De plus, il y avait de la demande au Japon, du coup ils voulaient que l’on enfonce le clou. Lorsque ta vie est en jeu, c’est normal de fournir des titres de la même veine que les précédents succès mais ce n’est pas notre cas. On ne se sentait plus motivé à composer des titres symphoniques et voulions explorer des voies différentes. Nous jouons du metal pour nous faire plaisir et je doute que cela aurait été gratifiant pour les fans de continuer sur une voie « forcée ».

J’ai remarqué que sur chaque galette depuis Raise, on retrouve toujours un titre faisant référence au précédent opus. Par exemple sur Golden Decadence, « Bill For The Ride » ressemble assez à l’esprit de Restless, votre précédent opus. Est-ce bien interprété ?

Exactement. Ce titre a été le premier que nous avons composé pour Golden Decadence, ce qui explique qu’il y ait de gros relents de l’album d’avant.

En changeant de style comme ça à chaque production, n’avez-vous pas peur que Karelia n’arrive pas à développer une identité de groupe, une identité musicale propre?

Ce n’est peut-être pas un très bon choix commercial mais je ne regrette pas d’agir de la sorte. Je me trompe peut-être mais rien que le fait d’évoluer dans des sphères inattendues à chaque fois nous donne déjà une certaine identité. Et puis après, j’avoue que quand j’écoute des groupes existants depuis un certain temps, je trouve souvent qu’il n’y a pas eu de réels changements, mis à part certains détails de production. Je trouve ça vraiment dommage et je suis très déçu à chaque fois que je constate cette stagnation.

Penses-tu qu’un beau jour, vous reviendrez à vos racines symphoniques ou est-ce vraiment quelque chose qui appartient au passé?

Je dirais que le premier opus était quelque chose que l’on pouvait faire parce que l’on avait entre 20 et 25 ans. Comme tout ce qui est symphonique, on a fourni quelque chose d’énorme. Quand je le réécoute, je trouve que c’était vraiment trop exagéré et trop démonstratif. Quand j’entends ce que je faisais avec ma voix, je me dis que je n’étais pas vraiment obligé d’en faire autant. A l’époque, c’était juste un défi à relever pour nous et en mettre plein les yeux. Maintenant, notre esprit a évolué et l’on ne s’intéresse plus forcément à cette approche qui était totalement pharaonique au niveau travail.

Et comment faites-vous avec ces vieux titres en live ? Les avez-vous adaptés à votre style actuel, voire même les avez-vous « zappés » totalement ?

Justement, on reprend une ou deux chansons du premier disque en live mais uniquement lors de sets longs. Ce n’est donc pas en première partie de Scorpions que l’on va la jouer. Lorsque l’on en tête d’affiche, nous sommes bien conscients qu’il doit y avoir une partie du public nostalgique qui attend quelques titres du premier opus. Comme le but est de faire plaisir à tout le monde, il n’y pas d’adaptation. En plus, cela coupe le fameux débat « ils ne le font plus car ils n’en sont plus capables ».

Lorsque je vous avais vu en première partie de Scorpions en 2008, tu m’avais dit que Karelia fonctionnait avec un album d’avance. Est-ce encore le cas maintenant?

Là, ce n’est plus le cas pour cet opus. La raison est très simple: le line up a pas mal changé. Une fois qu’il a été stabilisé, je me suis dit qu’il était normal que je prenne du recul par rapport aux compositions. J’ai clairement dit aux autres membres que la prochaine galette serait composée uniquement de titres qu’ils auraient écrits. C’est plutôt logique d’agir de la sorte plutôt que de jouer des titres non sortis écrits avec l’ancien line up.

Donc avec ce nouveau disque, à quoi les fans doivent-ils s’attendre cette fois?

On peut dire que cet opus est un peu l’aboutissement du concept que j’ai évoqué précédemment, à savoir « cracher sur tout ce qui bouge », prendre à revers les médias qui tournent un peu en rond. Musicalement, c’est totalement l’opposé de toutes les productions « bling bling » que balancent les producteurs de musique formatée. Le titre « My TV Sucks » est sans doute le plus représentatif dans ce concept qui est l’incarnation même des démons actuels en terme de média pour nous. Le morceau démarre par un rap à la Eminem pour vite se faire démonter par du gros rock’n’roll qui tache. Je n’ai pas la prétention de dire que c’est génial mais cette façon de faire a le mérite d’être très parlante. D’ailleurs, je risque de jouer le jeu en live en arrivant le temps de l’intro avec un manteau de vison et des lunettes Dior, au risque de me faire balancer des objets.

Scorpions dont vous faites la première partie avait également sorti un morceau avec du chant « rap » dans Eye Too Eye. L’opus était résolument moderne et est maintenant vu comme un opus mitigé par le groupe lui-même. Penses-tu qu’il y a des chances dans le futur d’agir de la sorte à l’égard de ce que vous faites maintenant ou au contraire continueras-tu de soutenir vos productions?

En même temps, j’ai un peu l’impression que leur démarche était différente. Scorpions était dans une période où ils essayaient de revenir au devant de la scène et ont dû penser qu’intégrer des éléments de la musique moderne les aiderait. Mais pour un groupe qui a 40 ans de carrière, ce genre d’écart est tout à fait excusable et il fallait avouer que c’était osé. C’est tout à fait différent de notre but et puis en plus, on n’arrive même pas à garder notre crédibilité en 6 ou 7 ans de carrière! (rires)

En parlant de cela, le changement de line up qu’a connu Karelia est-il dû à cette forte évolution de style?

Non, ce n’est pas vraiment le style de musique qui posait problème. Karelia est un groupe qui demande beaucoup d’énergie et d’investissement. Ce n’est donc donné à tout le monde de pouvoir suivre la cadence sur la durée. Voilà ce qui a conduit à ce changement de line up.

On a vu que sur Facebook, vous avez tenté de faire bouger les gens pour appuyer votre éventuelle candidature à Taratata. Peut-on espérer vous voir jouer chez Nagui alors?

L’émission a été enregistrée le 19 mars dernier dans le cadre de Scorpions pour un Taratata spécial mais même pour eux, cela a donné lieu à beaucoup de négociations. Il s’agit d’une émission pour jeunes talents, c’est vrai, mais dans la tendance actuelle comme Benjamin Biolay et consort. Et cette tendance voit un groupe comme Scorpions comme un groupe « has been » même si pour nous cela nous semble bel et bien moderne quand on voit leurs derniers albums.

Pour avoir assister à l’enregistrement de l’émission, il est clair que Scorpions est le groupe qui a le plus foutu le feu au public, c’est donc assez surprenant…

C’est justement ça qui nous rend fou, le public est là, ce sont les médias qui ne suivent pas. Taratata est une émission qui nous gêne pas mal dans le sens où elle se prétend intègre. Paradoxalement, elle se ferme à pas mal de styles musicaux.

Allez-vous interpréter des nouveaux titres pendant les concerts?

Effectivement. C’est une énorme prise de risque pour nous étant donné que les titres seront totalement inconnus du public. D’ailleurs la date de l’Olympia nous fait très peur car cette salle est réputée pour avoir un public très exigeant. Le fait de jouer des inédits et en plus de ne pas officier dans le style de Scorpions peut nous porter pas mal préjudices.

J’ai cru remarquer que vous preniez pas mal de risques par le passé au niveau du choix de la setlist. Est-ce cette tendance « prise de risques » fait partie de votre démarche?

C’est tout à fait ça. On se trompe peut-être mais on a vraiment l’impression que cela plaît au public de proposer des choses inattendues. Peut-être que les gens commencent à en avoir marre qu’on les caresse dans le sens du poil…

A propos du nouvel album, j’ai cru comprendre qu’un membre de Scorpions avait participé à l’un des morceaux. Info ou intox?

C’est vrai, Rudolf Schenker intervient sur deux titres. On est deux ou trois dans le groupe à être des amoureux des groupes mythique tels qu’Aerosmith, les Guns ou même Scorpions donc on a voulu faire une vraie ballade en hommage de ces influences. C’était un vrai honneur de voir Rudolf poser un solo. L’autre titre est plus rock’n’roll bien dépouillé sans ligne de clavier, ni gros arrangements de voix.

Comment êtes-vous rentrés en contact avec Scorpions pour ces tournées et featuring?

En ce qui concerne la première tournée en 2007, ça a pu se faire par le biais de notre management qui s’occupe aussi de Scorpions. Comme on est des fans, on ne leur avait pas imposé notre contact, de peur de les « emmerder » donc pas de photos, pas d’autographes… Justement c’est Scorpions qui a pris le contact en premier en nous disant qu’ils appréciaient ce que l’on faisait. Lors de cette tournée, Rudolf et Klaus n’ont pas hésité à regarder un de nos sets à Carcassonne pour juger si une collaboration était envisageable pour nous donner un petit coup de pouce sans même que l’on soit au courant à la base ! A partir de là, la machine s’est mise en marche.

Justement, comme vous êtes la première partie de Scorpions, est-il possible que vous jouiez les titres où vous collaborez avec Rudolf en sa compagnie sur scène?

C’est tout bonnement impossible (rires) ! C’est une question d’image. Voir un groupe de cette trempe jouer avec le petit groupe de première partie, ça coupe le côté grandiloquent qu’ils se doivent d’avoir. Et c’est une chose que l’on n’aurait jamais pensé à évoquer.

Il y a beaucoup de gens qui doivent se poser cette question: comment sont les mecs de Scorpions dans la vie ?

Ca peut étonner pas mal de monde mais ce sont, malgré leur statut de gros groupe, des gens intègres. Ils font des tournées parce que ça leur fait vraiment plaisir. Ils pourraient clairement se permettre de rester allongés au bord d’une piscine en train de siroter un verre s’ils le voulaient. Mais non, ils donnent des concerts parce qu’ils aiment ça et qu’ils en ont besoin dans leur vie.

Matthias (Jabs/Scorpions) nous a donné des explications assez floues au sujet du futur et fin de Scorpions. As-tu eu des échos à ce sujet?

C’est très difficile de croire que Scorpions veuille arrêter parce que c’est des mecs passionnés. Peut-être que Matthias est celui qui a le moins envie d’arrêter, mais il est arrivé plus tard dans l’aventure. Il faut surtout regarder ceux qui sont dans le groupe depuis longtemps. Lorsque Rudolf est venu enregistrer en studio pour l’album, c’était vraiment très difficile à planifier. Ils sont vraiment toujours pris et toujours sous pression. D’autant plus qu’il n’a pas fait qu’enregistrer ses parties, il s’occupait de toutes les démarches de A à Z. Dans un certain sens, pour eux, en voyant les choses sous cet angle, cela leur fera un repos grandement mérité.

Restless comptait deux reprises et ce nouvel album comporte également « The Show Must Go On » de Queen. J’ai l’impression que cet exercice va devenir systématique sur chacun de vos albums!

(rires) Oui mais cette fois, cela apparaît en faux bonus. On nous avait pas mal reproché d’avoir fait deux reprises alors que Restless comportait simplement 10 titres en tout. Pour Golden Decadence, nous avons 14 titres dont 3 bonus. La reprise de Queen fait partie de ces bonus. Mais nous n’avons pas faite cette reprise par prétention. Il s’agit plus d’un hommage. On a simplement voulu réarranger la chanson pour apporter une nouvelle vision de cette chanson mythique. Et puis, je suis loin d’avoir la voix de Freddy Mercury ! (rires)

Les thématiques abordées dans ce nouvel album sont très diversifiées: la prostitution, l’industrie du disque et même la protection des animaux.

C’est vrai mais de façon extrêmement violente. La méthode de Bernard Minet « il faut sauver la Terre » a déjà été faite, et on ne peut pas dire que le discours a eu beaucoup d’impact. Je pense qu’en utilisant des éléments chocs, le message rentre mieux dans les esprits. Pour le deuxième album, on avait voulu utiliser un discours très agressif d’Hitler dans un des titres dans le but de « démonter » l’idéologie nazie mais BMG a pris peur et a clairement refusé l’idée. On fait du rock’n’roll, on trouve donc que l’on peut clairement se permettre de diffuser un messages avec violence. Cela peut nous porter préjudice car notre style n’est pas réellement extrême et il est clair que ça fait un peu bizarre d’entendre des choses aussi violentes sortant de la bouche d’un groupe un peu plus « léger » qu’un groupe de black. Mais on assume.

Est-ce que ce lien avec la protection animalière vous rapproche des idées de Gojira?

Voilà, c’est exactement ça la démarche (rires) ! Plus sérieusement, pas du tout. C’est vraiment intègre sur ce coup-là. Il n’y a pas si longtemps, je suis entré en contact avec des associations pour leur demander des photos révoltantes sur le thème pour pouvoir les diffuser à grande échelle lors de concert où l’on aura accès à la vidéo. J’ai l’impression que, plus le propos est violent, plus le message passe.

Ce n’est pas prendre les gens pour des idiots dans le sens où ils ont la capacité de comprendre par eux-mêmes l’idée de base sans qu’ils aient besoin de voir des choses choquantes?

Bien sûr, les gens comprennent sans ce genre « d’artifice ». Le but n’est pas de rendre l’image plus compréhensible mais la rendre plus marquante.

Pour finir, au niveau de l’évolution permanente du style au sein de Karelia, est-ce que vous vous considérez un peu comme des « éponges », à savoir adopter les styles des groupes que vous écoutez et les retranscrire presque de façon conforme?

C’est vrai et c’est une énorme frustration pour nous. On a nos propres goûts musicaux et cela se ressent pleinement, surtout dans Golden Decadence, où l’on retrouve des éléments typiques d’autres groupes, tels qu’une intro à la Rammstein ou un passage à la double très Dimmu Borgir. On totalement imprégnés de ces influences et on n’arrive pas à faire autrement. Des vraies éponges en somme.

C’est pleinement assumé donc?

C’est totalement assumé.

Dernière question très importante: Sonata Arctica ou Immortal ?

Sonata Arctica sans hésiter. Quand on voit les clips d’Immortal, cela ne peut être autrement (rires) !

J’ai failli oublier: avez-vous l’intention de tourner des clips en support à vos chansons?

On voudrait bien mais nous n’avons jamais eu le budget nécessaire pour en tourner. Par respect pour le public, on préfèrerait quand même proposer d’un peu mieux qu’Immortal ou de Rhapsody au niveau vidéo. Ce n’est pas faute d’avoir eu des idées de clips.

Une dernière chose à ajouter?

On a hâte de retrouver le public avec Scorpions mais également en novembre où l’on va encore cavaler à travers toute la France.

Interview de Metal’O Phil et Spaceman réalisée durant l’émission Anarchy X du 20 mai 2010.



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