Lorsque l’on a vu qu’Anneke van Giersbergen – connue et respectée pour ses activités dans The Gathering entre 1994 et 2007 puis pour sa fructueuse carrière solo – était de passage en France pour trois concerts acoustiques, un coup d’oeil rapide sur notre agenda metallique s’imposait dans l’optique d’un éventuel reportage de type ‘En Tournée Avec’. Les shows en question étant prévus un week-end, en l’occurrence celui du 7 mai, la fenêtre de tir était idéale pour suivre les faits et gestes de l’artiste avant, pendant et après ses concerts de la Maroquinerie (Paris) sans oublier ses deux dates lilloises qui avaient lieu le lendemain à la Péniche (pour des sets qui se sont déroulés à 15H et à 21H).
Voyageant en indépendant avec son mari (et manager) Rob Snijders, ainsi que leur fils de onze ans Finn, la seule « restriction » sur ce reportage qu’on nous aura communiqué fut simplement de ne pas être en contact direct avec l’artiste les trente minutes précédant son set pour respecter sa mise en condition pré-show. Ce qui, vous vous en doutez, est tout à fait compréhensible d’autant plus que le but de notre action n’est aucunement de déranger l’artiste mais simplement de tenter de proposer un autre regard, un autre éclairage, sur sa personnalité.
Au cours de notre périple, nous aurons également profité de l’opportunité pour nous entretenir avec les talentueux membres de Klone qui accompagnaient la chanteuse néerlandaise sur ses trois dates. Des concerts importants pour eux puisqu’ils étaient les tout premiers du groupe en acoustique ! « Bon, c’est vrai qu’il y a un peu de pression je dois t’avouer… » nous confiait d’ailleurs Aldrick (guitare) quelques heures avant que le combo ne monte sur les planches de la Maroquinerie.
Il est environ 16H30 lorsque Rob Snijders vient nous chercher aux portes de la Maroquinerie pour nous amener dans la loge de l’artiste. On y croise Finn, le fils d’Anneke et de Rob, qui joue tranquillement sur son ordinateur pendant que sa mère dort. Or comme réveiller quelqu’un pour lui dire « Eh bonjour ! C’est moi le gars de Radio Metal et je dois faire un reportage sur toi ! C’était cool de dormir hein ?! » n’est pas la présentation idéale, on convient avec Rob qu’il vaut mieux attendre quelques minutes pour faire les présentations sachant qu’Anneke est forcément un peu fatiguée de sa date de la veille en Belgique, et plus globalement de sa tournée acoustique qui l’a notamment faite passer par l’Allemagne et l’Angleterre. « L’Allemagne était très cool et l’Angleterre aussi car le public était vraiment réceptif » nous explique Rob « mais hier en Belgique les gens étaient un peu plus fermés, ce qui est un peu étonnant ».
Depuis quelques minutes, alors qu’Anneke finissait sa nuit dans la douceur de sa loge et au moment où nous refaisions le monde avec Rob, des discussions au coeur de la salle se faisait entendre puisque Klone était en train de faire son soundcheck. C’est d’ailleurs en quatuor que s’est déplacé le combo poitevin. On retrouve donc Guillaume Bernard (guitare), Aldrick Guadagnino (guitare), Yann Ligner (chant) et comme le batteur Florent Marcadet n’est pas là, il a été remplacé – session acoustique oblige – par la talentueuse Armelle Dousset dont l’accordéon aura apporté une indéniable émotion et profondeur à des compositions de Klone qui n’en manque évidemment pas si vous connaissez les albums du groupe français. « Au début on voulait faire venir un violoncelliste mais ce n’était pas possible, du coup comme Armelle était disponible on l’a accueilli avec grand plaisir » confie un Guillaume Bernard heureux de partager la scène avec l’ex-chanteuse de The Gathering et de jouer pour la première fois en acoustique avec ses compères.
Après quelques photos, retour dans la loge d’Anneke où l’artiste nous reçoit avec enthousiasme en nous proposant par exemple de prendre une boisson fraîche dans le frigo qui lui est réservée ou de profiter des différents fruits (bananes, pommes etc.) présents sur sa table. « Je suis un peu fatiguée car on a roulé pour venir ici de Belgique » confie l’artiste qui voyage sur cette tournée en voiture avec son mari et son fils (ce dernier est présent ponctuellement sur ses dates à cause de l’Ecole) avec son merchandising et sa guitare. « Il y a le merch derrière et moi j’ai ma guitare devant ! » éclate de rire Anneke Van Giersbergen dont l’attitude éminemment naturelle est à des années-lumières de toute forme de star system. Alors, très vite au cours de la discussion, on en vient à parler de sa personnalité et plus particulièrement de cette spontanéité que l’on retrouve chez elle sur scène comme en dehors.
« Quand j’avais 18 ans je ne comprenais pas la vie par bien des aspects et j’étais déprimé par bien des choses. J’avais beaucoup de choses à exprimer et il fallait en quelque sorte oxygéner mes sentiments. La musique m’a aidé à cela. J’ai également eu la chance de rencontrer des personnes qui m’ont aidé à savoir qui je suis, où se trouvaient les choses essentielles. » précise Anneke. « Je me posais sans cesse des questions de type ‘Pourquoi suis-je là ?’ mais si je doutais de tout, j’ai toujours su que je deviendrai une artiste. La musique était une direction claire, c’était quelque chose en quoi j’avais confiance. Quand j’ai découvert Slayer, Metallica etc. j’ai d’ailleurs eu ce sentiment d’appartenance, ce ‘oui j’apprtiens à ça’. Alors oui je me questionnais beaucoup sur qui j’étais, sur la présence de moi en ce bas-monde, et j’ai trouvé beaucoup de paix dans la musique, en voyant que les gens m’acceptaient pour ce que j’étais. » Et quand on rebondit sur sa voix justement si personnelle et expressive, elle affirme en toute humilité : « Ma voix est un cadeau ».
Epanouie en tant qu’artiste et en tant que femme, il n’en demeure pas moins qu’Anneke peut rencontrer des phases où elle se sent moins à l’aise notamment selon certaines circonstances de tournée : « C’est vrai que je connais des musiciens qui en ont eu marre de faire de la musique. Et même pour moi qui aime tant ça, parfois je pense que je suis trop veille et je peux même ponctuellement en avoir assez. Mais c’est très rare. Ce sont de brefs moments qui vont arriver quand par exemple il fait très froid en loges ou que les choses ne vont pas comme tu le souhaites. Mais j’aime tourner, être en studio etc. J’aime ma vie. » D’ailleurs après tant d’investissement dans la scène, quelles différences voit-elle entre la Anneke de 18 ans et celle de 43 ans ? « Aujourd’hui je suis une personne qui connaît ses forces et ses faiblesses, j’ai appris à mieux me connaitre et je suis plus en phase avec moi-même maintenant que quand j’avais 20 ans. A cette époque, quand tu as 20 ans, tu as l’énergie et la fougue ; tu découvres tout. Je voudrais avoir le corps et l’énergie de cette époque mais je me sens apaisée avec le temps. La vie c’est : tu apprends, tu apprends , tu comprends… et tu es déjà vieux ! (rires). Quand on est jeune on travaille pour le futur et ce n’est pas vraiment le carpe diem. Après, tout est une question de perception. »
Au cours de nos échanges, on en vient également à parler avec Anneke du rapport qu’elle entretient avec le public français. Elle nous confiera d’ailleurs au cours de ces deux jours que traditionnellement pour elle c’est surtout le public français qui est le plus fervent et réceptif (cocorico !). Mais justement d’où vient cette relation dont on a l’impression qu’elle assez spécifique entre le public hexagonal et la chanteuse ? « Je ne sais pas » dit-elle dans un grand sourire (et en Français dans le texte). « Il y a quelques endroits dans le monde où l’accueil est toujours spécial. C’est le cas en Amérique du Sud, en France et particulièrement à Paris. Ma théorie est qu’ici vous vivez votre vie sans tabous, vous pouvez parler de la mort et de l’aspect sombre de la vie. En général en France vous parlez des choses, vous exprimez les choses. Au Pays-Bas ou en Allemagne, les gens sont par exemple plus silencieux par rapport à ça. Les choses évoluent, évidemment, mais je ne suis pas surprise que des artistes qui parlent de l’aspect sombre et mélancolique des choses, comme Anathema par exemple, aient du succès ici en France. Tu vois les différences à travers les dates. En Suisse c’est un peu plus réservé par exemple. » explique l’artiste.
Et quand on lui rétorque qu’on imagine que la réaction du public suisse est probablement plus une façade qu’autre chose et qu’au cours du set les gens doivent sûrement se lâcher un peu plus, elle acquiesce mais confirme que même si certains fans sont évidemment à fond dedans, elle note simplement des différences d’approches culturelles selon la nature du pays concerné. « Le public français a toujours été incroyable avec moi et c’est vrai qu’il y a vraiment une belle complicité entre nous. A chaque fois que je viens en France je suis enchantée. En fait ça a démarré à l’époque où je chantais dans The Gathering mais cela a aussi toujours été le cas derrière ! » déclare avec un grand sourire l’artiste sous le soleil de la terrasse qui jouxte la salle de concert où Finn n’aurait d’ailleurs pas été contre boire notre verre de Coca ! Ce à quoi sa mère lui dira « eh non Finn c’est au Monsieur ça ! ». « J’essaye d’apprendre quelques mots en français mais je dois avouer que ce n’est pas un langage facile » indique l’artiste alors qu’elle nous demande de vérifier si elle a correctement orthographié le terme « oui » pour le relai d’une photo sur son compte Instagram.
Après avoir échangé avec Anneke, nous nous engouffrons de nouveau dans la salle pour prendre quelques photos avant que les portes ne s’ouvrent et que Klone ne commence son set. Voici notre live report de cette soirée.
Artistes : Anneke van Giersbergen – Klone
Dates : 7 et 8 mai 2016
Salle : La Maroquinerie et La Péniche
Ville : Paris [75] et Lille [59]
La foule est au rendez-vous devant les portes de La Maroquinerie, ponctuelle et venue en très grand nombre ! Rien d’étonnant, c’est une soirée à part que nous promettent Klone et Anneke van Giersbergen, avec cette tournée entièrement acoustique. Plus de douceur à attendre, mais pas moins d’intensité et d’émotions. La petite salle de La Maroquinerie est déjà bien remplie quand Klone entre en scène sur les coups de 20H15, de toute évidence avec pas mal d’appréhensions pour leur premier set en acoustique. Mais quelle performance ! Les musiciens sont à la hauteur à n’en pas douter ! Après avoir brillé au Gibus le mois dernier, le groupe nous offre un autre versant de leur musique avec ce concert, nous fait partager leur univers dans une autre dimension, avec notamment des reprises de leur dernier album Here Comes the Sun, particulièrement réussie et convaincante, à l’image de la très belle « Immersion ».
Il faut absolument saluer les talents des musiciens, notamment ceux du chanteur Yann Ligner, vraiment impressionnant, avec son timbre chaleureux -disons presque sensible-, sa voix puissante, maîtrisée, parfois éraillée, accompagné des guitaristes Aldrick Guadagnino et Guillaume Bernard, et d’Ellemra Douce-ment (Armelle Dousset) à l’accordéon, synthé et percussions. Les mélodies ont souvent un côté hypnotique, l’apport de l’accordéon et des percussions renforce cet effet, contribue à donner véritablement une âme au show, sans oublier la fumée diffuse et les lumières basses vouées à créer une ambiance intimiste. Le public est en tout cas très réceptif à la prestation du groupe, écoute presque dans le recueillement les morceaux, puis acclame avec enthousiasme les artistes qui terminent leur set sur les notes de « Rocket Smoke », mais qui ouvre magnifiquement cette soirée d’exception.
Setlist :
Immersion
Fog
Gone Up In Flames
Grim Dance
Come Undone
Summertime (reprise de George Gershwin)
Nebulous
Rocket Smoke
Que dire, si ce n’est que dès l’entrée d’Anneke en scène, la foule lui témoigne toute son adoration et sans commune mesure. Un magnifique témoignage, et Anneke leur rendra bien ! Comment qualifier ce show si ce n’est de pure joie, où émotions, rires et partages ont eu toute leur place, c’est ainsi… Anneke nous avait déjà charmé fin 2015 avec The Gentle Storm au Divan Du Monde, elle revient plus lumineuse que jamais enchanter la scène parisienne. Est-il encore besoin de vanter sa voix… Et il va de soi que celle-ci était encore magnifiée dans le cadre d’un concert acoustique avec une guitare pour seul accompagnement. Une prestation toute simple en réalité mais terriblement efficace et d’une très grande qualité -sans craindre de verser dans l’hyperbole. Les reprises s’enchaînent, assez variées, mêlant titres phares de la carrière d’Anneke, de The Gathering avec « My Electricity », « Saturnine » et « Locked Away », à Agua De Annique avec « Beautiful One », et titres classiques qu’Anneke nous fait avec plaisir repartager, comme « Wish You Were Here » de Pink Floyd –« best band in the wôorld! »-, « Drowning Man » de U2 ou encore « Who Wants To Live Forever » de Queen –« best band in the wôorld ! ».
Les anecdotes humoristiques s’enchaînent tout autant ; un souvenir d’Anneke – « superdrunk »- introduit « My Mother » Said, un autre évoque sa gêne face au regard béat d’une petite fille sur sa reprise de « Sexe On Fire » lors d’un mariage, pour le plus grand plaisir du public, ravi de ce partage et de cette chaleureuse proximité avec l’artiste. La soirée n’est qu’une alternance de dévotion admirative et de rires joyeux, de ces anecdotes aux aléas sonores suscitant mines et commentaires presque cocasses de la part de la chanteuse. En bref, un concert parfaitement mené, en phase avec le public, débordant de la salle, qui semble ne jamais pouvoir être rassasié et en demande toujours plus. Finalement, Anneke offre en rappel de -non pas 11 ni 42- deux chansons, dont la très belle « Jolene », rythme marqué par la foule et refrain chanté en chœur, dans un dernier élan d’enthousiasme et de ferveur avant que la soirée ne s’achève, avec la paradoxale impression d’insatiété et de comblement, sous de méritées et magistrales ovations.
Setlist :
My Electricity (reprise de The Gathering)
Songbird (reprise de Fleetwood Mac)
My Mother Said
Saturnine (reprise de The Gathering)
I’m on Fire (reprise de Bruce Springsteen)
Locked Away (reprise de The Gathering)
Beautiful One (reprise d’Agua de Annique)
Broken Wings (reprise de Mr. Mister)
Sex on Fire (reprise de Kings Of Leon)
Ih-Ah! (reprise de Devin Townsend Project)
Wish You Were Here (reprise de Pink Floyd)
Drowning Man (reprise de U2)
Rappels :
Who Wants to Live Forever (reprise de Queen)
Jolene (reprise de Dolly Parton)
Après ces deux excellents concerts, nous retrouvons la petite famille le lendemain à Lille. L’une des premières questions posées par Anneke sera de savoir ce qu’on a pensé du show de la veille. Devant notre enthousiasme, l’artiste affiche un large sourire. Il serait en effet difficile de ne pas avoir apprécié la complicité entre l’artiste et son audience dont tend de membres avaient la banane. On en profite d’ailleurs pour évoquer avec Anneke les fans qui, souvent, lui parle de sa période dans The Gathering. « Je comprends tout à fait que les fans aient cela dans la tête. Tous les jours j’ai des commentaires ou mails qui me demandent de revenir dans The Gathering. C’est cool, je n’ai pas de problèmes avec tout ça. Je pense juste que les gens en général ont un problème avec le changement. Même pour le meilleur parce que c’est un risque. » On lui parle alors d’une citation récente de Burton C. Bell de Fear Factory qui expliquait que le marché de la musique aujourd’hui était avant tout tourné vers la nostalgie car c’est cela qui marche le mieux.
Ce à quoi elle répond en détails : « C’est sûrement dû à l’âge, autour de 40 ans tu as tendance à regarder derrière ta vie alors que tu ne le fais pas à 20 ans. Et notre public, même s’il est souvent composé de jeunes, est aussi composé de plus âgés. Beaucoup de gens sont dans la nostalgie car ils cherchent à retrouver leur jeunesse. A 20 ans la musique que tu écoutes t’imprègnes, tu es dedans à fond, elle est très importante pour toi et peut-être que tu as un peu moins ça quand tu as 40 ans. Personnellement je continue de découvrir des choses, j’aime tellement faire de choses nouvelles et rencontrer de nouvelles personnes ! Je comprends tout à fait l’effet nostalgie car c’est évident que quand Metallica va jouer Master Of Puppets en intégralité tu vas aller les voir. Mais je n’ai pas le besoin de retourner en arrière sur quoi que ce soit, je ne peux même pas l’imaginer à vrai dire. J’aime mes années The Gathering, j’ai appris énormément en y restant treize ans, mais en quelque sorte ça signifierait un peu retourner vivre chez ses parents. Je suis très heureuse avec ma carrière solo, je peux faire les collaborations que je souhaite et quand je le souhaite alors que ce n’était pas possible avec le groupe. Je regarde ça avec beaucoup de fierté et de bonheur, on a d’ailleurs fait la réunion des 25 ans fin 2014. C’était vraiment super mais ça me suffit tu vois. »
On comprend qu’à l’époque de The Gathering, le groupe n’aurait pas pu lui laisser la même liberté dont elle jouit actuellement. Notamment sur ses multiples collaborations qui lui prennent du temps et qu’elle n’aurait pas pu mener comme bon lui semblait lorsqu’elle était dans The Gathering. D’ailleurs, question collaboration, on revient aussi avec elle sur son entente musicale et humaine très forte et particulière avec Devin Townsend et Arjen Lucassen dont elle nous avait parlé au cours d’une interview réalisée pour The Gentle Storm, projet qu’elle mène avec ce dernier. « Devin et Arjen font partie des artistes qui me font progresser. Si je doute, que c’est trop dur ou trop intense, ils me poussent à aller plus loin. Ce sont les deux seuls artistes qui me font faire ça. Devin est le roi de notre scène » nous dira non sans admiration la chanteuse hollandaise. L’actualité récente d’Anneke est d’ailleurs liée à une autre collaboration avec le groupe islandais Arstidir dont elle est à l’origine. « Oui c’était mon initiative de faire un album. Je leur ai demandé de réarranger les chansons que je voulais chanter. On a fait ça en cinq langues et c’était génial. Je ne voulais pas chanter avec un orchestre car cela a été fait plein de fois. Ils ont eu une totale liberté d’action et je n’ai fait que chanter. » explique l’artiste à Lille.
On profite également de cette journée pour revenir avec les Klone sur leurs concerts. « Franchement c’était top ! On ne s’attendait pas du tout à un tel accueil et ça nous a fait bien plaisir ! » nous confie Guillaume Bernard qui a pris, à l’instar de ses compères, beaucoup de plaisir lors de ces premières. L’heure tourne et après avoir salué les Klone, on part remercier la famille d’Anneke pour son accueil et sa sympathie. « J’aime tourner avec Finn et Rob » nous dit Anneke en nous remerciant pour le reportage. « Aux Pays-Bas on est très tranquilles avec une maison, un studio et un jardin mais j’aime la route. Et puis avec Rob on est une bonne équipe. Lui est très bon dans l’organisation, dans l’anticipation et ça ne le dérange pas d’avoir plein de choses dans la tête. Je dois t’avouer qu’on a vraiment de longues journées mais comme j’ai coutume de le dire : ‘je dormirai quand je serai morte' ».
C’est donc sur ses mots que nous quittons Anneke van Gersbergen, une artiste authentique avec qui nous aurons pris beaucoup de plaisir à refaire le monde au cours de ces deux jours de discussions et de musique. Une chanteuse pleine d’enthousiasme et très accessible qui aura joué le jeu en nous accordant plus de temps qu’il n’en fallait pour que nous puissions travailler dans de bonnes conditions et vous proposer ce reportage illustré.
Reportage : Amaury Blanc.
Photos du reportage : Amaury Blanc.
Live report : Elena Delahaye.
Photos du live report : Elena Delahaye.
Ps : Merci à Anneke (et sa famille) et aux Klone pour leur accueil et leur disponibilité.