Nous avons plusieurs fois abordé dans ces colonnes les problèmes relationnels qui se sont posés entre les membres d’Anthrax et tous ceux qui ont, plus ou moins longtemps, tenu le poste de chanteur du groupe. Avant de lire le présent article nous vous encourageons, si ce n’est pas déjà fait, à prendre conscience du contexte, résumé dans ses grandes lignes ici et en détails ici.
En l’occurrence, le cas qui nous intéresse est celui de Dan Nelson à propos duquel Richard Bienstock de Guitar World s’est entretenu avec Scott Ian (guitare) et Charlie Benante (batterie). Une interview qui ne changera en rien la perception qu’ont les gens vis-à-vis de cet épisode précis de la carrière du groupe. Ceux qui se positionnent du côté du combo se contenteront du portrait peu flatteur que Ian et Benante dressent de Dan Nelson. Les autres ne se fient de toute façon, plus à rien depuis longtemps.
D’un côté, l’extrême émotivité qui se dégage des nombreuses déclarations publiques, dont des bouts de phrases parfois sans aucun sens, parfois presque inquiétants, de Nelson après son départ d’Anthrax ne joue pas en sa faveur. S’exposer à ce point est souvent perçu comme un signe d’instabilité mentale. Scott Ian et Charlie Benante décrivent Dan Nelson comme agressif, manipulateur (« Pour le premier concert qu’on a fait avec lui, grosse dispute. C’était dingue. Nous aurions dû nous en douter à partir de ce moment-là. Et il a continué d’avoir des agissements étranges. Par exemple, il m’appelait et me demandait de ne pas en parler aux autres ou il appelait un des autres et leur demandait de ne pas en parler ») et racontent même qu’il a quitté le groupe trois fois (« c’était la troisième fois. D’abord il quittait le groupe puis revenait avec des exigences »). Les réactions les plus catégoriques décrivent Nelson comme quelqu’un de dérangé. Pour rappel, le groupe avait annoncé en 2009 l’annulation de quelques dates européennes pour cause de maladie du chanteur. Quelques jours après, le 21 juillet, suivait l’annonce de son départ. Maladie ensuite démentie par l’intéressé. Scott Ian s’était par la suite défendu en affirmant que le management n’avait fait que relayer ce que leur ancien collègue leur avait dit.
De l’autre, difficile de se fier aux déclarations d’un groupe aux opinions volatiles, qui s’extasie de ses chanteurs sur le moment avant de changer d’avis une fois qu’un autre prend la place. Et même sous l’effet d’un « ascenseur émotionnel » comme ils s’en défendent, on a également peine à croire que Scott Ian et Charlie Benante, dont on connaît l’autorité sur le groupe et particulièrement sur les chanteurs, se soient fait dicter leur loi par un petit nouveau. Le problème de la confiance se pose d’autant plus qu’il ne s’agit pas d’un cas isolé. Dan Nelson n’est pas le premier chanteur à s’être plaint d’agissements douteux de la part du groupe.
Choisissez votre camp.
Y’a pas à choisir de camp, qu’ils se débrouillent seuls.
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Si je commente cette bataille de choix qui n’a plus aucun sens, aurais-je droit à une apparition au No Comment ? 🙂
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C’est dommage, de bons albums, fait par des être humains beaucoup moins cool…
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Des bons albums, pas des masses en fait 😉
Exact.
D’ailleurs globalement les gens en ont rien a cirer de leur petit dernier