
Vorph, seul dans le noir
Mardi 30 mars, la ville de Lyon est en ébullition. Certes Arch Enemy se produit avec Samael, No Return et Dylath-Leen en première partie le soir même mais c’est surtout le quart de finale aller de la Ligue des Champions qui suscite une très grande excitation aux alentours du Ninkasi. Ce dernier – un ensemble de salles de concerts et de bars – se situe en effet à quelques de mètres du stade de Gerland, le théâtre des exploits footballistiques de l’Olympique Lyonnais.
Aux alentours de 14h, lorsque votre serviteur arrive sur place, beaucoup de stands liés aux matchs sont déjà en place. En revanche, côté salle, pas grand monde excepté nos vieilles connaissances du monde des concerts. L’équipe de My Reference Events (organisateur de concerts sur Lyon) et K-Productions (tourneur national) sont déjà présents et peaufinent les derniers réglages avant l’arrivée des artistes.

Mas semble vouloir casser la gueule au Doc’
Les Samael sont sur place aux alentours de 15h30. Le groupe est à Lyon depuis la veille et a dormi dans un hôtel situé non loin de la salle. Les présentations sont rapidement faites et force est de constater que le contact passe tout de suite très bien. Il faut signaler que la formation est francophone, ce qui facilite clairement la communication entre nous. Très vite, je sens une équipe détendue, sereine et très agréable. Je me retrouve donc en deux trois mouvements dans les loges du groupe. « Enfin elles sont pas uniquement pour nous » me rappelle Makro. « En fait on est 3 dedans, regarde c’est marqué sur la porte ! » me signale judicieusement le guitariste. Et c’est vrai : les Samael, No Return et Dylath-Leen se partagent une salle d’approximativement 8 mètres carrés. Un manque de place qui contrastera avec la très grande aisance des loges et de la scène de la Laiterie que les Samael fouleront le lendemain.

Les loges de la Laiterie
C’est la première fois que les Samael se produisent dans cette salle lyonnaise qui m’apparaît assez étriquée pour eux. Une impression qui se confirmera sur scène où la prestation du combo sera bonne sans comporter l’intensité des shows – français ou étrangers – auxquels j’ai pu assister auparavant. « Je me souviens de la date de Lyon en 2003. On avait joué avec Cathedral au Rail Théâtre, c’était un concert génial » me signale Makro. Ce dernier est rentré dans la formation suisse en 2002. Dans une récente interview effectuée par nos soins, Vorph (chanteur et créateur de Samael) rappelait le cap que cette arrivée a fait franchir à Samael.

Mas au travail pour Arch Enemy
Alors heureux Makro ?! « Vorph l’a souvent dit mais c’est vrai que ça me fait vachement plaisir. Au début c’était vraiment pas facile pour moi. Il faut quand même s’adapter à tout ça. Les sollicitations, les journalistes, les tournées etc. En plus, souvent j’avais des questions qui concernaient plus Xy (programmateur et compositeur) et Vorph, les deux frères à l’origine du groupe. Donc je disais souvent aux journalistes, « c’est plutôt à eux qu’il faut poser cette question ! ». Et puis c’est un rythme à prendre. J’étais moins présent que les trois autres sur scène ? Oui tu peux même dire que je ne bougeais pas du tout ! S’adapter n’est pas simple. Moi je jouais dans mon groupe que j’ai toujours d’ailleurs, Sludge, et un jour j’ai reçu un coup de fil de Xy qui m’a demandé si je voulais intégrer Samael dont j’étais fan, tu imagines ma réaction. Le fait est que je donne quelques idées sur les compositions aussi. Disons que j’ai un peu le regard du fan et que ça me permet de prendre pas mal de recul par rapport aux compositions… »

Makro a la classe
Je laisse Makro consulter ses mails sur son ordinateur – et surtout travailler sur les compositions de Sludge –et je rejoins Xy et Vorph assis dans la salle à manger commune de l’étage du Ninkasi. Les deux frères – Michael « Vorph » Locher et Alexandre « Xy » Locher – viennent de déjeuner. Pendant que je refais le monde avec Xy, Vorph lit « La Pensée Sauvage » de Claude Lévi-Strauss. On est, c’est un fait, assez loin des groupes toujours à la recherche de déviances en tous genres pendant leur temps libre… Entendant de loin quelques haussements de voix le lendemain à Strasbourg qui concernaient des gens hors de la salle, Masmiseim, bassiste des Samael, me dira sur le sujet « ça fait maintenant très longtemps qu’on se connaît et nous on n’a pas besoin de gueuler. Le jour où j’aurai marre de tout ça – les tournées etc. – j’arrêterai. Là ce n’est pas du tout le cas. » L’ambiance au sein du groupe y est sûrement pour beaucoup. L’humour est très présent et les Samael n’hésitent pas à se chambrer et à s’envoyer des vannes. Masmiseim moquant gentiment Vorph parti retrouver en vain son hôtel à Strasbourg ou Makro qui, passant de longues heures sur son ordinateur, reçoit les commentaires rigolos de Xy sur son côté asocial.
Xy parlons-en. Sur ce tour report, il sera en fait mon principal interlocuteur. Le compositeur des Samael me dévoile de bonnes infos sur le prochain album. « Il y aura moins de sons électroniques. Ce sera plus axé guitare et orchestrations. » Orchestrations ? « Oui il y en a toujours eu dans Samael mais là ce sera plus mis en avant. On a déjà commencé à travailler dessus. » précise le détenteur du « son Samael ». Sur le prochain opus, Mas me parlera d’ailleurs de véritables « orchestrations nazies ! » en rigolant et pour prendre le contre-pied des opinions politiques du groupe. Non pas que celui-ci soit orienté d’un bord ou d’un autre. Mais les Samael sont tout simplement ouverts d’esprit et ouverts sur le monde. Loin de toutes formes d’extrémismes.

David travaille dur
David, éclairagiste des Samael, me confiera par exemple avoir découvert 33 pays grâce au groupe. Une bonne manière d’apprendre sur soi, les autres, les cultures différentes, la vie en commun… « Malgré tout, on n’a pas trop le temps de visiter les pays dans lesquels on joue » confie Xy. « C’est difficile car on est dans le bus et après nos horaires sont très cadrés. Ce n’est pas en deux ou trois heures qu’on peut découvrir une ville… » mais cela permet malgré tout au groupe de côtoyer différentes personnalités, de saisir une certaine forme d’identité de leurs interlocuteurs. « Il y a des villes comme Barcelone ou Helsinki qui nous ont beaucoup plu » confirme Xy.
Parenthèse. Le principe d’une bonne interview repose sur un phénomène simple : la non-interview. Le rythme questions/réponses n’est pas le plus intéressant et le dialogue prend une autre dimension lorsque celui-ci passe en mode conversation. Parfois, comme avec les Samael, c’est beaucoup plus simple car nous avons le temps. Le temps d’échanger, de discuter, de se comprendre. Lorsque l’on évoque l’ouverture au monde des Samael, j’ai pu le vérifier en tant que tel en restant deux jours avec eux et en constatant l’intérêt porté à mon égard par les membres du groupe. Par exemple, Xy voulait en savoir plus sur Radio Metal : notre développement, notre modèle économique, nos difficultés etc. Il y a chez la formation suisse un vrai désir de comprendre les choses et de renforcer sa culture. Bref ce sont des mecs intéressants et ouverts qui ont un grand discernement. Le discernement étant, comme chacun sait, la preuve la plus aboutie de l’intelligence. Parenthèse terminée.

De l’importance des lights
Il est environ 16h30 et les balances du groupe peuvent démarrer. La salle est vide et les Samael acceptent de se faire shooter par le piètre photographe qu’est votre serviteur pendant que le combo joue et peaufine les derniers réglages. Les 4 musiciens interprètent en intégralité « Chosen Race » de l’album Passage et « Under One Flag », d’Above. Le son n’est pas exceptionnel, problème d’ailleurs récurrent sur les prestations des quatre groupes le soir même. Surtout, boules Quiès de rigueur car les balances étaient démesurément fortes. Les musiciens rigolent entre eux pendant que David met en place les derniers éléments de son jeu de lumière, une des forces du show de Samael. Masmiseim est également actif, mais pas uniquement sur Samael puisque notre homme est également l’ingé-lumière d’Arch Enemy. Mas a une grande expérience dans ce domaine puisqu’il travaille également dans un club suisse depuis les années 90. Arch Enemy, In Flames, Dark Tranquillity : Mas est souvent recommandé pour son travail de qualité. Messieurs les Samael, avouez-le, c’est quand même Mas qui travaille le plus au sein du groupe ?! « Mas ne travaille pas uniquement pour nous, donc c’est pas vrai ! » me confie avec malice Xy.

Catering à la Laiterie
Car même si le créateur de Samael est Vorph, c’est bel et bien son petit frère, Xy, qui a le rôle le plus important dans la composition et la production des albums du groupe. « La période de speed pour moi c’est vraiment le mixage. Les dates sont calées et il faut les respecter. Oui, le mixage est une grosse période de tension. » convient notre interlocuteur. Mas insiste : « un album comme Eternal (1999) a été très critiqué sur le mix. Les gens nous disent qu’ils n’aiment pas Eternal mais très souvent on vient nous voir en disant « ah tiens j’aime bien celle-là, et celle-ci aussi, et puis celle-là également. Peut-être qu’un jour cet album sera reconnu à sa juste valeur. »
Il est vrai qu’Eternal et ses envolées comporte un côté unique dans la discographie du groupe. « Celui qui s’est le mieux vendu est bien Passage » souligne Xy. Passage, en 1996, c’était l’époque Century Media et l’utilisation de la boîte à rythme. Ah…la fameuse boîte à rythme. Celle qui a fait couler tant d’encre, celle que beaucoup d’acteurs du metal avaient déconseillée à Xy. « Tout le monde m’a dit : surtout ne le faites pas ! Mais si tu écoutes les gens…tu ne fais plus grand chose » reconnaît le programmateur. En fait, si les Samael sont des calmes, on sent une très grande force de caractère chez eux. Notamment chez Vorph et Xy, les deux frangins aux yeux noirs dont le visage se rapproche par bien des aspects. La trajectoire du groupe confirme le propos. Des risques, des expérimentations, des erreurs. « C’est vrai qu’on a peut-être fait des erreurs stratégiques, notamment sur des tournées qu’on a acceptées mais en même temps c’est très dur, avant de faire un choix, de savoir si celui-ci sera optimal pour le groupe… » nous dit Xy. Une trajectoire unique avec des débuts black, une quête électronique, des choix de tournées discutables, c’est vrai, ou encore des expériences à la Era One ou Above qui ne devaient, à la base, pas sortir sous le nom Samael…Pour assumer tout cela il en fallait, de toute façon, du caractère.

Même pas peur
C’est aussi ce que montrent les problèmes avec Century Media qui se termineront d’ailleurs par un procès. « On savait qu’on vendait mais on n’avait pas les chiffres. On avait rencontré à l’époque le boss de Century et ils nous avaient dit entre quatre yeux que y’aurait pas de problèmes, que la situation allait s’arranger. Comme on ne voyait rien venir et qu’on savait en plus que beaucoup de groupes comme Lacuna Coil ou Moonspell se plaignaient aussi de ne pas toucher grand-chose…on se posait des questions. » C’était du temps où Samael était directement confronté aux grosses maisons de disques qui s’en mettaient, comme souvent, beaucoup dans la poche en oubliant étrangement ceux qui permettaient leur business, les artistes.
Maintenant le groupe est sous Galactical Records, une structure créé par Xy. Alors l’ami, pas trop dur de tenir le rythme ? « Au contraire, c’est super d’être présent sur toutes ces questions de communication, promotion etc. Ca te donne plus de responsabilités et tu es, en même temps, plus libre. »
Le temps passe et le concert de Lyon se rapproche. Côté set-list le groupe s’adapte-t-il aux autres formations plus extrêmes de la soirée ? Les membres insistent sur le fait qu’ils agissent un peu comme ils veulent même si, avec une discographie aussi vaste, il est délicat de satisfaire tous les fans. Du black, du metal indus, des sonorités orientales : le fan de Samael se doit justement apprécier différentes influences pour comprendre au mieux la musique du groupe suisse. Et toi Xy, qu’est ce que t’écoutes ? « Côté électronique j’aime notamment Prodigy. Je les aient vus sur scène et le dernier opus Invaders Must Die est très bon. Je me déplace de temps en temps au festival en tant qu’anonyme. L’année dernière j’ai vu Faith No More au Greenfield, en Suisse, et c’était une vraie claque. ». Ouverture d’esprit quand tu nous tiens.
Il est temps de laisser les Samael se préparer à leur concert prévu à 21h10. L’orga nous demande d’ailleurs de déguerpir à 18H30 car Arch Enemy arrive et « Angela Gossow n’apprécie pas de voir du monde traîner vers les loges… ». Wouch ! Le temps de discuter avec Julien de K Prod et de distribuer quelques flyers, les premiers groupes commencent leur prestation. A l’heure précise, les Samael investissent la scène et proposent un set très carré mais desservi par un son moyen. Le concert est bon, sold-out qui plus est, et il fait très chaud. « Ils avaient raison il fait vraiment très chaud » insiste Vorph dès sa sortie de scène. C’est toujours un moment spécial de voir quatre musiciens qui sortent des planches assez éberlués, submergés qu’ils ont été par l’adrénaline de la scène. L’osmose du partage avec son public n’a pas de prix. Ces quarante minutes méritent d’être vécues si l’on en croit les sourires des musiciens.
Ces derniers rangent maintenant leur matériel. Rapidement Vorph va prendre sa douche pendant que le reste de la troupe monte dans les loges ou fume une cigarette à l’extérieur. Mas reçoit d’ailleurs une mise en garde de Julien de K Productions « fais gaffe de pas attraper froid ». Il est vrai que le courant d’air est l’ennemi de l’artiste et dieu sait si, dans tous ces couloirs, l’angine n’est jamais bien loin. Un danger perpétuel qui mérite une attention toute particulière. Le temps de serrer quelques mains, la soirée se termine pour Radio Metal.
Demain, nous avons notre train aux aurores pour Strasbourg.

La Laiterie
12h. Strasbourg s’ouvre à nous. Un petit détour à l’hôtel et nous voilà dans la Laiterie. La gare, l’hôtel et la salle se situent dans un périmètre de 15 minutes à pied. Salutaire pour les écologistes que nous sommes ! Mas est déjà présent dans la salle alors que ces camarades de jeu seront seulement sur place vers 16h. Avec Mas, nous nous asseyons quelques minutes sur les horribles chaises ci-dessous qui ne sont d’ailleurs pas des chaises. Mais qu’est-ce que c’étaient que ces trucs d’ailleurs ??!

Ceci est insupportable.
Mas et moi sortons à l’extérieur de la salle et voyons arriver Julien ainsi que les membres et crew de certains groupes. Les No Return au complet, certains zicos d’Arch Enemy et les Dylath-Leen. Les Samael n’étant pas encore là, votre serviteur se balade dans la Laiterie et constate un endroit absolument magnifique. Des loges immenses et spacieuses, une jolie salle de concert sans compter une cuisine préparée aux petits oignons qui fera sacrément plaisir à des musiciens habitués à ingurgiter souvent des menus…indigestes. Bref la Laiterie paraît être un endroit rêvé pour tous les artistes qui se respectent. « Cette salle est superbe » évoquera plus tard Xy. « En France vous avez de superbes salles de toute façon. Là on a découvert l’Aéronef à Lille, joli endroit. La Laiterie est magnifique et le Transbordeur est génial aussi sans compter l’Elysée Montmartre, exceptionnel ».

Julien (K Productions) et Mas
Vers 16h30 les Samael investissent la scène pour les balances où seule une chanson sera jouée. Pas besoin de plus, l’ingé-son est le même qu’hier soir. Le concert a seulement lieu dans quelques heures et la formation suisse est maintenant dans les loges. Seul Mas manque à l’appel. Une jeune femme vient checker les boissons et autres garnitures pour le groupe. On lui a envoyé une liste très importante et elle vient demander aux artistes s’ils ont vraiment besoin de tout (Jack Daniels, bières, Red Bull, Coca, gâteau…). Il faut dire que le frigo est rempli à ras bord et que nous sommes moins de 8 ! Les membres répondent oui car, même s’ils ne consommeront peut-être pas tout, Xy m’indique que cela leur servira bien pour le bus ! On veut bien les croire ! Pourtant les Samael ne sont pas très épais. A force de manger des sucreries toute la journée et de boire de la bière on comprend pourquoi certains artistes se transforment littéralement au fil du temps en prenant du poids. Mais, comme vous l’avez compris, les Samael paraissent bien raisonnables. On se fera juste plaisir après le concert avec quelques verres de vin. Rien de plus.

Makro (à gauche) et Vorph (à droite)
Avant scène : Makro est sur son ordinateur, Vorph retouche ses cordes de guitare et s’exerce pendant que son frère fait de même. « Je devrai le faire beaucoup plus mais ça fonctionne pas mal par cycles » m’indique Xy. Le fait est qu’un musicien ne doit jamais trop perdre la main. Pour autant les Samael ne sont pas comme certains artistes qui se baladent toujours avec leurs instruments sur eux. A partir de 19h30, la tension monte d’un cran. Mas a rejoint ses collègues et la préparation du concert peut démarrer. On sent Vorph particulièrement concentré. Ce dernier a un véritable charisme que, tout simplement, peu de gens ont. Vorph est un peu moins prolixe que son frère même s’il le sera un peu plus après le concert ! Chez le chanteur on constate un côté lumineux. Vorph ne parle pas énormément mais il a une allure particulière, une dimension. Oui voilà, Vorph est un personnage qui a une dimension. Ceux qui se sont intéressés aux paroles de Samael comprendront d’autant mieux le propos.

Xy en action
Par ailleurs, chez Vorph on sent une habitude précise dans sa manière de faire avant-scène. Changement de T-shirt, mise de l’oreillette, pantalon rouge et noir, veste…Tout cela doit se faire dans les règles de l’art. Suivre Samael et les voir préparer un concert est une cérémonie. Vers 20h50, un membre du management d’Arch Enemy frappe à la porte pour prévenir les Samael de se tenir prêts. Xy enfile rapidement son débardeur, Makro ouvre sa chemise noire traditionnellement découverte sur scène, Mas est prêt pour le combat et Vorph est dans son monde.
21h09, c’est l’heure : il faut y aller.

Au début Samael faisait du black : voici donc une photo « trve »
Le set des Samael sera plus puissant et intense que la veille. La configuration de la scène leur laissant plus de place pour agir et, même si le concert n’est pas sold-out, le public est très réceptif. Le son sera également clairement meilleur. « A Lyon, j’avais comme une impression un peu bizarre en sortant de scène. » nous confie Makro juste après le concert strasbourgeois. « Mais là c’était vraiment génial. » L’après-scène est très détendue, nous regagnons directement les loges pendant que les Arch Enemy s’apprêtent à envoyer la sauce. Mas décompresse quelques minutes mais il quitte rapidement les loges pour aller travailler sur le concert de la tête d’affiche. Mais, ayant oublié son pass, l’homme nous revient vite !
L’après concert nous laisse le temps de discuter des tournées passées et des anecdotes croustillantes qui parsèment la vie d’un groupe live. Samael a une longue histoire derrière lui et a eu l’opportunité de tourner avec des groupes qui sont devenus des amis. C’est par exemple le cas du combo aujourd’hui disparu, Sentenced, ou de Devin Townsend. Moreno, le chanteur de No Return, étant un peu malade, Masmiseim confiait à votre serviteur que quand Samael avait tourné avec Strapping Young Lad, au bout de la première date Devin Townsend avait la voix complètement déglinguée. Inquiet, Mas lui demanda comment il allait faire pour poursuivre. Et Devin lui répondit : « Pff, tu sais ce n’est pas un problème. Tu gueules et puis voilà !!! ». Rock n’roll ! Ou encore les grands moments vécus avec les Paradise Lost en tournée et leur humour décapant. Nick Holmes, le chanteur, n’arrêtant pas de se plaindre de tout et n’importe quoi avec grand plaisir. Xy lui demanda en conséquence la première fois qu’il le rencontra s’il avait, un jour, pris plaisir à faire un concert. Et le chanteur du Lost de lui répondre :
« Oui : une seule fois ».
So British.

Les artistes ont terminé
Honnêteté, authenticité et sympathie sont peut-être les termes qui représentent le mieux les Samael. Si vous ne vous êtes pas (encore) intéressés à ce groupe, n’hésitez pas à explorer leur discographie. Dans tout cela vous noterez le véritable son « made in Samael ». Un son unique et reconnaissable entre mille. Le côté martial est aussi bien présent dans les débuts black des premiers albums que dans Solar Soul ou encore les opus incontournables que sont Ceremony Of Opposites, Passage et Eternal. Samael c’est la violence des guitares et des machines et c’est la splendeur des mélodies éthérées. Samael c’est la puissance et la pertinence des paroles de Vorph magnifiquement mises en robe grâce au sens de la composition de son frère.
Mesdames et messieurs : la galaxie Samael n’attend plus que vous.
NB : et comme Xy refuse obstinément de jouer live le titre « Us », issu d’Eternal, malgré mes plaintes répétées…voilà pour lui et pour vous.
Photos Bonus :






MySpace Samael : myspace.com/samael
Site Samael : www.samael.info
Quel est le problème avec Eternal ?? Cet album est somptueux !
A moins que ce soit l’oeuvre de Samaël qui s’avère être somptueuse…
Pour moi, chaque album de Samaël est une nouvelle merveille pleine de surprises !
Longue vie à ce groupe atypique.
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Merci pour l’article.
Samael fait partie de mes groupes préférés. Et j’adore l’album « Eternal ». Je soutiens à 200% la requête de jouer « Us » en concert. 😉
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Bravo pour votre article!
SAMAEL!!
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