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Live Report   

Avenged Sevenfold au Zénith de Paris


Artistes : Avenged SevenfoldAqme
Date : 14 novembre 2010
Lieu : Paris
Salle : Le Zénith

La date du 14 novembre 2010 est cochée sur mon calendrier depuis plusieurs semaines comme une curiosité. En effet, l’invasion du Zénith par les Californiens d’Avenged Sevenfold (A7X pour les intimes) est l’occasion de se poser les bonnes questions. L’actualité du combo américain a été chargée cette dernière année. Le décès du batteur The Rev, un des fondateurs du groupe, en décembre 2009 aurait pu miner l’avenir des jeunes musiciens. Or, une éclaircie appelée Mike Portnoy est venue chasser la tempête en suivant le groupe en studio et sur scène. L’arrivée du fantasque ex-batteur de Dream Theater ne s’est pas faite dans la discrétion, à en juger par les polémiques qui s’en sont suivies…

Mais cela aura eu également le mérite d’attirer un peu plus la lumière sur A7X qui vient défendre son déjà sixième album devant un public acquis en partie à sa cause et des curieux qui ont entendu parler du groupe cette année, et qui se penchent sur la musique d’un combo qui se fait très rare en France. Ce concert est donc l’occasion de voir ce que le groupe a dans le ventre et ce que valent les nouveaux titres de l’intéressant dernier album, Nightmare, sorti à la rentrée. Ce soir, c’est un public très jeune qui s’est pressé dans la salle parisienne, dans lequel se mêlent ici et là des fans du batteur barbu peu concernés par la musique du groupe et venus chercher une réponse à leurs interrogations.


Les hostilités commencent dès 19 heures avec l’apparition d’Aqme. Le groupe français assure une première partie surprise puisque tout s’est fait quelques jours auparavant. Le son est très bon, puissant et clair. Le combo est très bien rodé et les quatre musiciens enchaînent les titres heavy sur lesquels il est difficile de se retenir de headbanguer. La pêche du groupe se répand dans la salle sans pourtant trouver de répondant parmi un public poli, mais globalement – et malheureusement – peu intéressé.

Les interventions de Thomas entre les morceaux tentent, sans succès, de réveiller le public. Entre une plaisanterie demandant, en voyant le nombre considérable de très jeunes gens, si la plupart des spectateurs présents était née au moment de la sortie de leur premier album, et la volonté de montrer ce que le metal français sait faire, le chanteur se démène et entraîne ses petits camarades vers des sommets. Les extraits du nouvel album En l’Honneur de Jupiter s’insèrent parfaitement aux cotés des brûlots plus anciens (« Pornographie » est une vraie baffe). Un groupe qu’on avait enterré trop vite (« nos fans se sont barrés après le premier album… ») mais qui donne ici l’occasion de voir que la niaque est toujours présente.

Dommage que le public n’adhère pas et ne rende pas honneur à cet excellent concert. Aqme : un groupe à voir avant tout devant son public pour apprécier encore plus pleinement la qualité de son show. Après quarante minutes, les Français se retirent sans se faire d’illusions sur le souvenir qu’ils laisseront à un public qui n’attend que A7X et qui n’a déjà en tête que la future prestation des Américains.

Avenged Sevenfold sait choisir son décor

Après une longue attente, le décor apparaît enfin. Le fond de la scène est occupé par trois grilles d’une entrée de cimetière sur lesquelles les signes A7X sont fièrement affichés. Un backdrop représentant la pochette du dernier album du groupe, Nightmare, surplombe le tout, évoquant un Halloween après l’heure. La batterie est, quant à elle, mieux cachée que le décor puisqu’il faudra attendre la dernière seconde avant de la découvrir, obligeant le drum tech à effectuer les derniers réglages sous la bâche !

Shadows (Avenged Sevenfold)

Enfin arrive le groupe dans une ambiance menaçante due a la fumée et à la lumière sombre qui ont envahi la scène et sous les vivats de la foule pour un « Nightmare » surpuissant. Et d’entrée, la formation montre son envie de frapper fort. Shadows déambule sur toute la scène et reste longtemps perché sur les plateformes placées sur le front de la scène. Les deux guitaristes, Synyster Gates et Zacky Vengeance, ne sont pas en reste et viennent au contact du public à la moindre occasion. Mike Portnoy se sent comme un poisson dans l’eau en faisant le show comme il sait si bien le faire.

A7X : duel de guitares

Le show à l’américaine est rodé, la setlist est la même depuis plusieurs mois, A7X ne prend ici aucun risque et donne au public ce qu’il est venu chercher, et ce malgré quelques approximations, notamment au chant. Le décor s’enflamme, les lumières multicolores balaient la scène et le son est excellent. Le concert est, dans la forme, une tuerie absolue. On en prend plein la tête à chaque frappe de Portnoy et à chaque riff du duo de guitaristes qui se livre quelques batailles assez jouissives. « Welcome To The family » et ses riffs menaçants ou « Buried Alive » et son final apocalyptique défilent à grande vitesse pour ravir les inconditionnels du groupe.

« Buried Alive » qui pose d’ailleurs une question existentielle : faut-il les deux mains de Portnoy pour jouer du A7X ? La réponse à cette boutade est « non » pendant un bon moment puisque le batteur, très en forme, comme s’il avait retrouvé la force de ses vingt ans, s’amuse à lancer une baguette à un roadie sur le côté de la scène, à charge pour celui-ci de la lui renvoyer. Deux essais infructueux plus tard, Mike abandonne pour se concentrer sur d’autres fantaisies, entre autres en montant sur son kit…

Hommage à The Rev

Après un break plus intimiste dédié à The Rev pendant lequel le groupe joue « So Far Away » et « Afterlife » devant un backdrop représentant le défunt batteur, les riffs furieux repointent le bout de leur nez pour une fin de set punchy devant le troisième et dernier backdrop de la soirée : un manoir hanté collant parfaitement avec le décor de la scène. « God Hates Us », « Bat Country » et « Almost Easy » défilent quasiment sans interruption pour le plus grand bonheur d’une fosse déchaînée. 

C’est moi que tu regardes ?

Dix chansons et puis s’en vont, un retour pour un rapide rappel de deux titres, une heure vingt au total qui est passée bien vite et le groupe disparaît pour de bon après une distribution massive de médiators, baguettes et d’une peau de batterie qui causera quelques accrochages… Un show au final bien articulé pour donner au public les classiques qu’il est venu entendre et ne pas s’essouffler sur la longueur. Les fans resteront ravis bien qu’un peu frustrés de ne pas avoir eu droit à quelques titres supplémentaires. Les aficionados venus pour Portnoy, pas ou peu perméables à la musique d’A7X, ne sont quant à eux pas rassurés et s’arrêteront probablement pour brûler un cierge à Notre-Dame dans le but d’un retour au bercail de l’enfant chéri du prog !

Si l’on peut être agacé à la longue par l’attitude et le look « tape à l’œil » des Californiens d’Avenged Sevenfold, force est de constater qu’ils se sont en tout cas investis à fond ce soir pour leurs fans.

Setlist d’Avenged Sevenfold :

Nightmare
Critical Acclaim
Welcome To The Family
Beast And The Harlot
Buried Alive
So Far Away
Afterlife
God Hates Us
Bat Country
Almost Easy
Seize the Day
Unholy Confessions

Photos : Julien Perez



Laisser un commentaire

  • J’ai énormément apprécié le concert ! AqME était sympa mais leur prestation était assez bancal… Le son n’était pas si bon que ça et on ne ressentais pas du tout l’émotion qui se dégage dans leur dernier opus.

    Pour A7X, c’était vraiment bon, sauf les micros… et aussi la guitare sur « Seize The Day » ! Trop forte par rapport au reste du groupe !!

    [Reply]

  • J’ai énormément apprécié le concert ! AqME était sympa mais leur prestation était assez bancal… Le son n’était pas si bon que ça et on ne ressentais pas du tout l’émotion qui se dégage dans leur dernier opus.

    Pour A7X, c’était vraiment bon, sauf les micros… et aussi la guitare sur « Seize The Day » ! Trop forte par rapport au reste du groupe !

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  • Concernant Aqme, la façon de Thomas ne faisait pas dans l intelligibilité effectivement, mais ses hurlements donnaient encore plus de pêche a l ensemble. Le son dans l ensemble ne m a pas vraiment choqué. L habitude d une sono pourrave dans d autres salles ? Peut etre mon emplacement dans la salle aussi.
    C est vrai que je ne l ai pas précisé mais je me suis demandé si les micros des gratteux d’A7X étaient bien branchés… Le chant était vraiment le point faible du show avec un mauvais son

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  • Cuthalion DK dit :

    Alors vu que j’y étais: première partis énormissime! Je m’attendais pas à Aqme ne les connaissant qu’a peine mais en tout cas ils savent chauffer une salles! Les boutades du chanteurs étaient bienvenue mais effectivement dommage que le public n’est pas été de la partie.
    Pour Miyuu: le son était juste mieux que pour Avenged SURTOUT pour la voix. 😉

    Ensuite pour Avenged du lourd mais très court (1h20… hum…). En revanche je rejoint Antoine, les voix étaient mal mixés ont avait vraiment du mal à les entendre et c’est dommage car le show valait le coup.

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    Miyuu

    Perso, je connaissais bien les chansons d’Aqme, j’ai écouté tous leurs albums. Mais j’ai eu beaucoup de mal à reconnaître et apprécier les chansons. Pour moi ils sont meilleurs en album.
    Et je crois être la seule ici à ne pas avoir apprécié les blagues du chanteur …

  • Pourquoi être agaçé par leur look? LoL Behemoth, Cradle, Rammstein, c’est tout aussi tape à l’oeil non? Posers ou non, faut s’en affranchir.

    Sympa l’article 🙂

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  • plutot cool le concert en effet mais il fallait des fois tendre l’oreille pour entendre Mr Shadow

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  • Personnellement j’ai trouvé le son d’Aqme mauvais. Même si c’est leur choix de mettre la basse en avant, on ne reconnaissait même pas les chansons.
    Je n’aurais pas su qu’il chantaient en français, pas sûr que j’aurais deviné …

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