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Live Report   

Avenged Sevenfold au septième ciel


Le 28 octobre dernier, Avenged Sevenfold nous livrait leur septième album, sans doute le plus abouti et le plus prenant de leur carrière : The Stage. Dans le cadre de la tournée mondiale pour mettre en avant sa dernière pépite, A7X se produisait à l’O2 Arena de Londres ou, à l’instar du Royaume-Uni, les fans ont eu le privilège d’un guest de choix (en plus de Disturbed) puisque les Suédois d’In Flames sont venus alourdir l’affiche. La date de ce samedi soir affichait donc bien évidemment complet, et une autre date à l’O2 a donc été prévue pour M. Shadows et sa bande.

Un avant-goût du concert parisien qui aura lieu le 2 mars prochain à l’AccorHôtels Arena de Paris, ainsi que le 28 février au Zénith de Lille, afin de découvrir la mise en scène prévue pour toute cette tournée afin d’accompagner l’album. Un rendu scénique qui, au vu de son titre et de son concept, laisse présager d’un gigantisme alléchant.

Artistes : Avenged SevenfoldDisturbedIn Flames
Date : 21 janvier 2017
Salle : O2 Arena
Ville : Londres [UK]

Commençons avec ceux que l’on ne verra pas chez nous sur la tournée d’Avenged Sevefold et Disturbed : In Flames. Bien que certains soient sceptiques quant au changement de style adopté depuis plusieurs années par In Flames, il faut appuyer le fait que le groupe déploie toujours une énergie et une passion indiscutables. Leur dernier album Battles peut laisser indifférent, déçu, mais c’est en live que le relief du groupe et de cet album est le plus perceptible. « Beautiful fucking London », c’est avec ces mots que Anders Fridén rentre sur scène pour commencer le concert sur « Bullet Ride », de l’album Clayman. Quintessence de ce que peut faire In Flames dans ses différents styles, avec des solos et riffs très death mélodique tandis qu’il y aura toujours une part d’électro et un chant clair présent. Peut-être un testament pour dire au revoir à l’ancien groupe en début de concert, et ainsi passer des dreads à la casquette et chemise à carreaux.

Et le moins que l’on puisse dire c’est que malgré les critiques reçues, In Flames est toujours très énergique sur scène. En effet, tous les musiciens donnent tout ce qu’ils ont au public présent ce soir-là. N’attendez pas un seul morceau de Jester Race ou Lunar Strain par contre. Ce ne sont que des souvenirs qui resteront loin derrière en live. Présence massive de fumée sur scène, un fan suédois avec un drapeau dans le fond, de légers mosh pit qui se referment assez vite, et un concert de 30 minutes, nous sommes bien dans une première partie. En effet ce n’était pas un show très long, mais impossible de faire plus. Battles ayant définitivement des aspects beaucoup plus pop, il marche très bien en présence d’un public. Il n’y a plus qu’à voir ce que donnera le groupe le 29 mars à l’Alhambra et comment réagira le public parisien.

Setlist :

01. Bullet Ride
02. Where The Dead Ships Dwell
03. Leeches
04. The End
05. Cloud Connected
06. The Truth
07. Paralyzed
08. Take This Life

En musique de fond on a pu entendre après le concert d’In Flames « Let Me Put My Love Into You » de AC/DC, pendant que le groupe faisait ses dernières salutations au public de Londres. Puis, lumière éteinte, un homme s’avance sur scène, et Dan Donegan, le guitariste de Disturbed, apparaît et commence à jouer The Eye Of The Storm, le titre d’ouverture d’Immortalized, le dernier album de Disturbed. Et donc en toute logique et avec le soutien du public, le titre éponyme de l’album prend la suite. « This is our time » chante David Draiman pour ouvrir le concert, tandis que les flammes se croisent et chauffent le public anglais.

Le groupe jouera ses titres les plus énergiques et vocalement ses plus éprouvants pour nous montrer que le chant assure aussi bien en studio qu’en live. Dans un autre registre, ils nous offriront leur covers de « Land Of Confusion » de Genesis qui apporte un côté très funky et « british » à tout ça. Et bien sûr nous attendions religieusement leur version de « The Sound Of Silence » par Simon & Garfunkel. « Si vous voulez faire briller les lumières de vos smartphones dans les airs, c’est le moment », nous prévient le chanteur. Et c’est avec émerveillement que l’on voit l’arène entière illuminée par des petites lumières blanches partout. Un moment assez magique pour une reprise puissante et pleine de passion, aussi bien sur scène qu’en nous.

Et cet aspect-là de Disturbed est assez magique, car là où dans des groupes tels que Powerwolf ou encore Ghost, on peut entendre le terme de « messe du heavy metal », on a finalement davantage l’impression devant Disturbed de participer à une de ces messes. Avec son long manteau, son charisme, ses adresses au public, David Draiman sait capter les plus de dix mille poings levés du public, on écoute religieusement notre maître de cérémonie qui vient nous livrer son message d’espoir et de force pour nous aider, dans ce groupe qui fait partie de ceux représentant le mieux le terme de catharsis. Car à tout cela, vous pouvez rajouter les riffs efficaces du combo, l’aspect indus des titres, qui entraînent encore plus.

Toujours en en prenant plein les yeux à chaque refrain de « The Light », le public levait encore les smartphones dans les cieux pour renforcer la puissance du morceau. Comme une évidence, le set se finit sur trois morceaux chocs, « Indestructible » pour commencer. Puis sûrement leur morceau avec leur refrain qui reste le plus dans la tête : « Ten Thousand Fists », où nous avons pu vérifier en effet l’étendue des plus de dix mille occupants de l’aréna qui levaient le poing. La scène quant à elle reste finalement assez sobre mais le groupe n’hésite pas à utiliser l’avancée mise en place pour aller à la rencontre du public. Une scène sobre, donc, mais qui vient renforcer l’effet visuel qu’ont les flammes, notamment lorsque quelques piliers présents sur scène s’enflammeront.

Un concert qui se finira sur « Down With The Sickness », titre emblématique du groupe, pour un final en apothéose. Un pogo géant se déclenchera dans la fosse, tandis que dans les gradins tout le monde se mettra debout afin de se déchaîner un coup et de perdre la raison l’histoire de trois minutes. La voix de David résonne partout dans la salle, et c’est ainsi qu’ils nous quittent après plus d’une heure de concert, et la satisfaction d’avoir assisté à un show maîtrisé de bout en bout, impressionnant à chaque moment.

Setlist :

01. The Eye Of The Storm
02. Immortalized
03. The Game
04. The Vengeful One
05. Prayer
06. Liberate
07. Land Of Confusion (Genesis)
08. Stupify
09. The Sound Of Silence (Simon & Garfunkel)
10. Inside The Fire
11. The Light
12. Stricken
13. Indestructible
14. Ten Thousand Fists
15. Down With The Sickness

Le silence se fait durant un instant, le grand drap de la scène est abaissé pour laisser toute la place sur la scène qui se fait immense, autant en longueur qu’en profondeur. Raison pour laquelle le groupe prépare notamment un show à l’AccorHôtels Arena, pour ainsi disposer tous leurs écrans et matériels afin d’assurer le meilleur show possible, et surtout le plus impressionnant. Quelques VIP peuvent même rentrer sur le côté afin de se placer presque à l’intérieur de la scène. En fond, on entend « Rocket Man » de Elton John, puis David Bowie le suivra avec « Space Oddity ». Puis lorsque ces morceaux seront finis, A7X est prêt à poursuivre avec nous le voyage dans l’espace.

La vidéo commence, avec en visuel la pochette du dernier album. S’en suivra la venue de Synyster et du nouveau batteur Brooks Wackerman (anciennement chez Bad Religion, notamment), sous l’ovation du public, pendant que le morceau « The Stage » commence. Synyster commence à jouer le riff d’intro pendant que Brooks nous assomme de ses doubles pédales. Et au fur et à mesure, les membres de Avenged Sevenfold viendront à tour de rôle, pendant que le vidéo clip du morceau se lance sur les écrans géants qui recouvrent la scène. Shadows avec sa chemise à carreaux, ses lunettes de soleil et son t-shirt de ce même Bowie qui les a introduits sur scène. Johnny Christ avec sa basse et sa crête punk, blouson de cuir clouté en bonus, et Zacky Vengeance, en mode pantalon army et veste à badges viennent compléter le tableau, ou plutôt « la scène ».

Lorsque « The Stage » se finit, la foule est ravie, et Synyster commence un solo de guitare acoustique, qu’il exécute évidemment avec une facilité insolente. Avant que le groupe attaque en chœur avec le public « Afterlife » et « Hail To The King ». Au final le groupe couvrira tous les albums. Car comme ils le disent, certains aiment une ère particulière du groupe, d’autre une différente, afin de contenter tout le monde, vous aurez aussi bien du Sounding The Seventh Trumpet que du Nightmare. L’audience aura également droit à un solo de batterie de la part de Brooks, bien que court, qui permet de mettre en avant son jeu, dans un groupe où la place de batteur à une importance plus grande que seulement celle de membre, que ce soit d’un point de vue strictement musical ou plus intime. De même, le public n’est pas un simple spectateur lambda, certains suivent assidûment la tournée du groupe et ça le combo le sait parfaitement. Shadows engage ainsi la discussion avec eux. Juste avant « Almost Easy », une fan criera dans le micro de Matt « I’m not insane ! », ce qui lancera les membres du groupe.

Même s’il n’y a pas la sensation que le slam soit une grande culture chez les anglo-saxons les circles pit sont nombreux, surtout en fin de concert où trois d’entre eux fusionneront pour donner une scène magnifique. L’immense cube qui couvrait la scène commence à parcourir le devant de la scène avant que le magnifique morceau « Angels » ne se fasse entendre. Globalement, ce sont des couleurs très violettes et bleues, à l’image de la pochette de l’album défendu ce soir-là qui magnifient la scène de l’O2, et qui magnifieront nos salles françaises. Mais ce cube n’est pas le seul aspect scénique de la soirée car juste avant « Planets », un cosmonaute mort géant, sort de derrière la scène pour en surplomber l’arrière.

En guise de rappel, ce sont trois morceaux de choix que le groupe nous amène. « Bat Country », dont la phrase d’introduction sera prononcée par tout le public : « He who makes a beast of himself gets rid of the pain of being a man ». Puis avec le clip en fond sur les écrans, probablement le morceau le plus impressionnant de leur carrière, avec cette comédie musicale qu’est « A Little Piece Of Heaven », écrite par le regretté The Rev, comme le groupe n’a pas manqué de le rappeler, avant de finir la soirée sur « Unholy Confessions ».

Trois groupes fabuleux, pour trois concerts énergiques, trois frontmen sur-vitaminés, mais un seul public qui fera vivre des moments magiques à cette magnifique ville qu’est Londres. On attend impatiemment les dates à Lille le 28 février et à Paris le 2 mars pour que le public français puisse profiter comme il se doit des fabuleuses performances de Disturbed et de Avenged Sevenfold qui joue sur scène le meilleur best-of que l’on puisse espérer de la part du groupe.

Setlist :

01. The Stage
02. Afterlife
03. Hail To The King
04. Paradigm
05. To End The Rapture
06. Chapter Four
07. Buried Alive
08. Angels
09. Nightmare
10. Solo de batterie
11. God Damn
12. Almost Easy
13. Sunny Disposition
14. Warmness On The Soul (instrumental)
15. Planets
16. Acid Rain
Rappels
17. Bat Country
18. A Little Piece Of Heaven
19. Unholy Confessions

Live report : Matthis Van Der Meulen
Photos : Aline Meyer



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