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Back In Backstage   

Back In Backstage, série 4


Traîner son flycase aux quatre coins du globe provoque des situations imprévisibles et parfois inoubliables. Car il y a le spectacle que le public voit sur scène et il y a aussi tout ce qui se passe hors scène, et qui représente la part la plus importante de la vie d’un artiste. Dans le cadre de la rubrique Back In Backstage, les artistes nous racontent leurs moments insolites passés en coulisse, que ce soit en festival, dans une grande salle ou dans un club miteux, qu’ils soient étranges, effrayants, drôles, ou qu’ils se soient gravés dans leur mémoire pour toute autre raison… et autant dire que ce n’est pas toujours glamour.

Note : certains des témoignages ci-après ont été originellement publiés dans le cadre des numéros 10, 11 et 12 du magazine Radio Metal, tandis que les autres sont inédits.

Christopher Hall (Stabbing Westward – chant) : Certains de mes moments préférés en backstage sont très simples. Quand nous avons tourné avec Depeche Mode pendant deux ans, ils transportaient partout avec eux un babyfoot. Après avoir passé une semaine à tourner avec eux, Martin [Gore] m’avait recruté pour être son gardien de but, car j’étais un très bon goal du temps où j’allais au Skateland – j’y allais et je jouais au babyfoot là-bas. Bref, tous les soirs après notre concert, tout le monde faisait la fête. Ils sortaient et amenaient toutes les filles du public en backstage et faisaient cette grande fête, mais Martin et moi jouions au babyfoot contre deux autres personnes de l’équipe et nous ne voyions rien de ce qui se passait autour de nous. Les gens prenaient de la drogue, buvaient, ils enlevaient leur t-shirt et ce genre de chose. Nous, nous étions dans notre petit monde. Lui et moi avions une façon de nous parler… Nous pouvions lire dans l’esprit de l’autre. Puis d’autres fois, quand nous avions un jour de libre, nous traînions, et c’était pareil. Nous allions à leur hôtel et ils organisaient une fête, mais Martin et moi étions assis dans un coin avec deux guitares acoustiques à jouer de vieilles chansons country des années quarante ou de jazz des années cinquante que nous aimions beaucoup. Nous chantonnions ces vieux morceaux. C’était le chaos autour de nous, genre une orgie de drogue, de nudité et tout, tout le monde qui essayait d’attirer son attention, mais il s’en fichait. Nous étions concentrés sur ce que nous étions en train de faire. Les moments de ce genre sont toujours les meilleurs, car c’est comme de petites bulles d’espace-temps qui existaient quand j’étais avec ce mec extraordinaire qui était mon ami et avec qui je pouvais partager ces instants, et ce sont toujours mes préférés.

Schmier (Destruction – chant & basse) : Je me souviens d’une fois où nous avons joué dans un festival en Slovénie. Glenn Danzig avait une loge extraordinaire, conçue spécialement pour lui, et finalement, il l’a refusée. Nous avons donc récupéré sa loge et quand nous sommes rentrés dedans, nous avons vu que tout était noir, avec plein de cierges, des crânes, des lumières spéciales, d’énormes canapés et tout. Nous étions là : « C’est quoi ce bordel ?! » Nous n’avions jamais vu une loge aussi particulière conçue spécialement pour l’artiste. Mais Glenn Danzig l’avait refusée parce que les cierges n’étaient pas noirs, mais rouges ou une couleur comme ça. C’est un mec spécial, j’imagine. Nous avons donc pris cette loge et ça avait l’air d’un film d’horreur. C’était plutôt cool !

Randy Blythe (Lamb Of God – chant) : Je crois que le truc le plus bizarre et effrayant que j’ai connu était la première fois où nous avons joué en Inde. C’était en extérieur et ils avaient construit une scène incroyable. C’était une grande scène de festival comme on en verrait au Rock Am Ring ou au Hellfest, mais ils l’avaient construite à partir de bois et de bambou. Ils avaient noué le tout avec des liens et suspendu toute une barre d’éclairage dessus. C’était dingue, mec ! Plus tôt dans la journée, j’ai vu des gars sur le terrain devant qui tapaient sur l’herbe avec des bâtons. Je me demandais ce qu’ils faisaient. En fait, ils étaient en train de faire fuir les serpents, parce que c’est là qu’allait se trouver le public. Ensuite, je me promène derrière la scène et je vois une énorme termitière. J’avais mon appareil photo sur moi, donc je me suis dit : « Regarde ça ! Je vais aller vers cette étrange termitière et la prendre en photo. » Puis un gars qui était juste à côté de la tente de catering court vers moi en disant : « Non, non, non, non ! » Il pointe la termitière du doigt et dit : « Nid de cobras ! » J’étais là : « Vous avez des cobras à côté du catering ?! » C’était complètement bizarre. Un nid de cobras à côté du catering, c’est du jamais-vu !

Mikko Kotamäki (Swallow The Sun – chant) : L’une des meilleures farces qu’on peut faire, c’est d’apporter en tournée une bouteille d’une très mauvaise sauce piquante et en verser dans la bouteille d’eau de quelqu’un. Tu peux imaginer toutes les conneries que tu peux faire avec ça. C’est hilarant ! Je me souviens d’une fois, nous étions en tournée nord-américaine avec Katatonia et Orphaned Land. C’était le dernier concert de la tournée. Quand Orphaned Land est monté sur scène, j’y ai mis des bouteilles d’eau et il y avait un million de Scoville dans deux d’entre elles. C’était tellement drôle à voir quand ils ont commencé à jouer. A un moment donné, ils se sont mis à boire de l’eau, et ça leur a arraché la bouche ! Ils n’ont probablement pas tellement apprécié, mais moi, ça m’a beaucoup faire rire [rires]. Evidemment, ils savaient que c’était moi qui avais fait ça, mais ce sont des mecs sympas. Ils n’ont pas cherché à nous tuer. Les tournées peuvent être ennuyeuses parfois, donc il faut bien se divertir un peu.

Hanno Klänhardt (Mantar – chant & guitare) : Il y a une histoire, et c’est un bon exemple d’histoire dont je ne suis pas fier. C’est une histoire très violente, en fait. [Réfléchit] Je ne suis pas sûr de vouloir la raconter parce que les gens vont penser que je suis une sorte de brute. La violence physique me fait vomir, je n’aime pas ça. Bon, d’accord. Vous savez quoi ? Pourquoi pas. Je vais raconter l’histoire. Une fois, nous avons fait un concert en Allemagne après six semaines de tournée constante. Tout est parti de travers sur scène et j’ai complètement pété les plombs. J’avais vraiment envie de rentrer chez moi et rien ne se passait comme il faut. J’ai détruit tout notre matériel, deux amplificateurs, deux enceintes, et j’ai fracassé une guitare. Pour être juste, j’ai proposé au public : « Ecoutez tout le monde, vous serez remboursé. Je suis désolé. On a merdé, voici votre argent. » Personne n’est venu réclamer son argent, sauf un gars. J’étais en coulisse après le concert, j’étais presque en larmes parce que j’étais embarrassé et que je me sentais très mal. Puis un gars a frappé à la porte de la loge pendant que j’étais assis là complètement déprimé. J’ai ouvert la porte, il est entré et j’ai dit : « Eh, t’es qui ? » Je ne sais même pas comment il a réussi à se faufiler en backstage. Quoi qu’il en soit, on ne devrait pas avoir le droit d’y venir. Je suis là : « Qu’est-ce que je peux faire pour toi mon gars ? » Il a dit : « Je voulais juste que vous sachiez à quel point le concert était nul. » J’étais là : « Ouais, je sais. » Grande nouvelle ! C’était une évidence. J’ai dit : « D’accord, merci. Tu as fait passer ton message. Tu peux partir maintenant. Prends une bière en partant. Je suis désolé. » Il a insisté : « Non, je vais rester jusqu’à ce que vous compreniez à quel point c’était nul. C’était de la merde intégrale. » J’étais là : « C’est quoi ton putain de problème ? » Erinç et les groupes de première partie m’ont regardé. J’ai commencé à devenir un peu tremblant et nerveux. J’étais là : « Tu as fait passer ton message, je comprends. Mais s’il te plaît va-t’en, ça suffit. J’ai été poli. Je comprends que c’était nul. Si tu veux qu’on te rende ton argent, s’il te plaît, n’hésite pas. »

Il ne voulait pas partir. Il a commencé à s’en prendre personnellement à nous et ce genre de conneries. Il était à une extrémité de la pièce et moi j’étais à l’autre extrémité. A un moment donné – il ne s’y attendait pas – j’ai littéralement volé à travers la pièce, d’un bout à l’autre, j’ai sauté sur la table, j’ai pris une bouteille, et pendant que j’étais en train de sauter, je l’ai éclatée par terre et j’ai atterri sur le gars avec cette bouteille brisée sur son cou. J’étais là : « Mec, tu as envie de parler ? Alors parlons. » Il était tout pâle. Sa figure a perdu toute couleur. Il était là : « Je suis un fan. Enfin, je crois que j’étais un fan » [rires]. Les autres gars m’ont écarté et ils l’ont viré. Il pensait pouvoir dépasser les bornes. Il ne s’est jamais dit que je pourrais péter les plombs et m’en prendre physiquement à lui, mais je peux s’il le faut. Je n’aime pas le faire. Je déteste même. Mais je le fais si on me cherche. Ensuite, je me suis senti très mal. Je me suis fait honte pour la seconde fois de la soirée : d’abord parce que j’avais craqué et détruit notre matériel et ensuite parce que j’ai failli tabasser un gars qui m’emmerdait en backstage. Pour ma défense, le gars est venu en backstage juste pour me faire chier et m’en faire baver. Il voulait nous insulter. De toute évidence, il était bourré et il voulait jouer au con, et il ne s’attendait pas à cet écho. Bref, j’étais gêné parce que je me disais : « Mec, si tu avais rencontré le même gars une heure plus tard, vous auriez peut-être bu un coup et vous vous seriez peut-être amusés ensemble. » Vous savez à quel point les bagarres dans les bars peuvent être stupides. C’est toujours à cause d’un mauvais mot, d’une mauvaise réponse, d’un mauvais regard que ça dégénère. Si tu avais rencontré la même personne un autre jour, dans un autre lieu, à un autre moment, vous seriez en train de chanter les mêmes chansons et boire de la bière ensemble. Bref, je me sentais mal.

Ensuite, j’ai pris une bouteille de binouze dans le frigo. J’ai cherché le gars dehors sur le parking pour lui donner la bière et m’excuser en disant : « J’ai agi comme un connard. Je suis embarrassé. S’il te plaît, accepte cette bière en guise d’excuse. Je te promets que le prochain concert sera meilleur. Je suis vraiment désolé de m’en être physiquement pris à toi. Voilà, accepte ceci. » Je n’ai pas réussi à trouver le gars, mais on m’a dit plus tard qu’il avait eu encore plus la trouille après s’être fait viré des loges parce qu’apparemment, le chanteur de Mantar était maintenant en train de le chercher une bouteille à la main sur le parking [rires]. Alors que je voulais juste m’excuser et lui donner la bouteille ! Ensuite, je suis rentré à mon hôtel et j’ai pleuré, car c’était trop. J’avais le mal du pays. J’étai physiquement blessé. J’étais aussi très malade, j’avais la grippe. Rien ne s’est bien passé et je me suis mis la honte devant des centaines de gens.

Aujourd’hui, plein de gens parlent encore de ce concert. C’est apparemment devenu un concert complètement culte, les gens disent : « J’y étais ! » Je n’en ai jamais été fier et j’avais honte d’avoir autant perdu mon sang-froid. Je voulais me réconcilier avec ce gars. Il ne vit probablement pas en France, mais si tu lis ça, je te dois une grosse excuse et je te dois toujours une binouze, et j’ai vraiment honte. A compter de ce jour, tu as un accès gratuit à vie à tous les concerts de Mantar. Voilà le résumé de l’histoire. Mais je ne veux pas que vos lecteurs pensent que je suis une brute. Et je ne veux pas que vos lecteurs pensent qu’ils peuvent toujours se lancer dans une bagarre avec Hanno ou quelque chose comme ça. Je n’en ai pas envie. Je déteste ça. Je trouve ça gênant. Mais j’étais comme un animal blessé. Si tu le provoques trop longtemps, il va finir par péter un câble. Le gars m’a vraiment fait exploser. Il le voulait et je me suis tout de suite senti honteux et désolé. Peut-être que je recroiserai un jour le gars et alors je pourrai lui dire que je suis désolé. Je n’ai juste pas envie d’avoir l’air d’un connard. C’est moi l’idiot de l’histoire, l’autre gars était juste un trou-du-cul. J’ai été faible d’avoir à ce point explosé. J’aurais dû le gérer autrement, en fermant simplement la porte et en disant : « Tire-toi de ma vue mec. » Bref, c’est arrivé il y a longtemps. Je me suis juré que je ne me lâcherais plus comme ça. C’est aussi là que j’ai décidé que je ne voulais plus passer six mois sur douze en tournée. Ça te nique le cerveau et le corps ; ça t’use. Et ensuite, j’ai inventé le Covid-19 pour que plus personne n’ait besoin de partir en tournée [rires].

Max Cavalera (Soulfly – chant & guitare) : L’une des histoires en backstage les plus cool et drôles était la fois où nous avons joué à Los Angeles avec Sepultura. Les gars des Red Hot Chili Peppers, Anthony [Kiedis] et Flea, étaient là dans les coulisses. Mon beau-fils Jason était très jeune et Anthony a essayé d’être mignon avec lui. Je crois qu’il a cru que nous étions mexicains ou sud-américains et que nous parlions espagnol, mais nous parlons portugais et Jason est américain, donc il parle anglais. Donc, Anthony s’est mis à parler à Jason en espagnol et Jason lui a donné un coup de poing dans les burnes [rires]. C’était un moment très drôle ! J’étais là : « Oh merde, il vient de donner un coup dans les putains de roubignolles d’Anthony ! » Il a fallu que je m’excuse, mais il était là : « Non, pas de problème. J’adore les gamins. » Je ne sais pas si Anthony s’en souvient encore, mais moi si ! C’était cool parce que quand nous étions en train de jouer le set d’Arise, Flea était dans le public et l’un de mes amis était juste à côté de lui. Il m’a dit que Flea connaissait toutes les paroles d’Arise et qu’il les chantait. J’ai toujours trouvé ça très sympa qu’il connaisse toutes les paroles de cet album.

Nick DiSalvo (Elder – chant & guitare) : Un truc que je trouve étrange s’est produit la seule fois où nous avons joué en Ukraine. Nous avons joué dans un petit festival à Kiev. Elder n’est pas un énorme groupe, mais parfois, quand tu joues à certains endroits, tu as l’impression d’en être un, parce que tout d’un coup, tu te retrouves à jouer en Amérique du Sud ou dans l’Europe de l’Ouest, et les gens sont super excités et te font te sentir comme une rockstar. Cette fois-là, des gosses sont venus me voir aux toilettes. J’étais en train de chier et ils m’attendaient juste à l’extérieur de la cabine pour que je leur signe des autographes. Dès que j’ai ouvert la porte, ils m’ont demandé : « Tu peux me signer ça ? » J’étais là : « Allez, les mecs ! J’essaye de couler un bronze avant le concert et vous êtes dans les toilettes avec moi. Est-ce qu’on peut au moins aller dehors ? » C’est toujours bizarre quand les gens viennent te voir dans les toilettes. Je n’ai jamais compris ça.

Jacoby Shaddix (Papa Roach – chant) : En Suède, nous sortons de scène, revenons dans les loges, et notre tour manageur débarque en criant : « Oh mon Dieu ! Venez dehors ! » J’étais là : « Qu’est-ce qui se passe ? » Il dit : « Le putain de bus est en feu ! » J’étais là : « Hein ?! » Je suis donc en backstage, torse nu, je viens juste de sortir de scène, je cours à l’extérieur et je regarde le bus brûler depuis la porte des coulisses. Là je me suis dit : « Oh mon Dieu, je vais retourner d’où je viens. Je ne vais pas vers le bus. » J’étais donc sorti de la loge, j’ai vu le bus en feu et je suis immédiatement retourné dans la loge [rires]. Il a ensuite fallu que nous nous trouvions un nouveau bus. Tout avait brûlé !

Björn Strid (Soilwork / The Night Flight Orchestra – chant) : Bill Ward est un jour venu nous voir dans nos loges. Nous avons joué à San Diego, au House Of Blues, je crois, avec Soilwork – c’était il y a longtemps, peut-être en 2008 – et Bill Ward a envoyé un e-mail en disant : « Est-ce que je peux être sur la liste des invitations ? » [Rires] J’étais là : « Oui, bien sûr. » Il a ajouté : « Peux-tu me réserver un siège quelque part au milieu ? » « Oui, on te réservera un siège » car il y avait un balcon. Ensuite, quand nous commençons la première chanson, je le vois arriver avec un assistant, s’asseoir et me regarder directement. C’était la chose la plus bizarre qui soit. J’ai ressenti la pression, mais c’était un bon concert. C’est toujours spécial quand quelqu’un que tu connais est en train de te regarder. A la fois, j’étais aussi très excité par ça. Ensuite, il est venu en coulisse pour nous parler. Déjà, c’est un grand fan du groupe, donc nous avons beaucoup parlé de Soilwork et… Je ne sais pas, j’étais en admiration. Je ne me sentais pas trop de parler de Black Sabbath à ce moment-là, même si au fond je le voulais. Je ne me souviens pas exactement de quoi d’autre nous avons parlé, mais c’était un échange très agréable et c’était un homme très sympa. C’était un grand moment, c’est certain. Quelle légende ! C’est aussi super qu’il se tienne au courant de ce qui se fait en musique aujourd’hui et qu’il diffuse du metal extrême sur son émission de radio – je ne sais pas s’il l’a toujours, probablement pas, mais c’était vraiment cool qu’il continue à suivre la scène musicale.

Joakim Brodén (Sabaton – chant) : Je crois que c’était en 2014, nous avons fait une tournée estivale en extérieur en Suède, dans des endroits vraiment sympas. L’un d’entre eux était une vieille forteresse médiévale, un autre était sur une île, etc. Un soir, nous sortions tout juste de scène, tout en sueur et la nourriture que nous avions après le concert, c’était genre : « Oh, encore de la pizza. » Evidemment, car c’est tout ce qu’on a en extérieur. Donc nous étions en train d’ouvrir les pizzas et des bières, et nous discutions entre nous, genre : « Comment était le concert ? » Puis la porte s’ouvre et un gars de dix-huit ou dix-neuf ans, complètement bourré, débarque, genre : « Oh, salut les gars, comment diable ai-je atterri ici ? » Nous étions là : « Ouais, on se pose la même question ! » Il était là : « Oh, de la pizza ! Je peux en avoir ? Oh, vous êtes cool les gars ! » Ce n’était même pas un gros fan de Sabaton. Il était là avec des amis, il avait bien aimé le concert. Il allait juste aux toilettes et, en étant super ivre, il s’est faufilé comme un ninja dans les coulisses et maintenant, il était là en train de manger de la pizza et boire des bières. C’était une situation assez cocasse. Evidemment, nous n’avions pas dit : « Sécurité, emmenez ce gars ! » De toute évidence, il était inoffensif. Il a aussi pris des selfies pour pouvoir harceler ses amis [rires].

Cristina Scabbia (Lacuna Coil – chant) : Tout ce que nous pouvions dire est dans le livre que nous avons sorti, car il y a des choses que nous ne pourrons jamais raconter. Certains trucs restent en backstage, mais crois-moi, j’en ai vu des choses ! [Rires] Mais je me souviens toujours d’un très vieux concert que nous avons fait en Autriche. Je portais une fausse queue-de-cheval sur la tête. Je l’ai perdue pendant que je headbanguais sans m’en rendre compte sur le moment. Je ne m’en suis rendu compte qu’à la fin du concert. Pendant que nous nous inclinions devant les gens, j’ai vu ce truc qui roulait sur le sol et ressemblait à un chat, j’ai alors compris ce qui s’était passé. Ça m’a fait tellement rire. D’ailleurs, je n’aimais pas cette queue-de-cheval. J’ai aussi porté une perruque durant le concert des vingt ans de Lacuna Coil parce que je voulais avoir des cheveux tout blancs, mais je ne voulais pas me teindre les cheveux. Une autre fois, je me suis ouvert le front parce que je headbanguais trop fort et le pied de micro a pivoté dans la direction opposée à celle que je voulais. J’ai tapé mon front dessus et je me suis mise à saigner, j’avais le visage couvert de sang. Je me souviens du regard de Marco, le bassiste, mais au final, c’était juste une petite coupure à un endroit riche en veines.

Spécial « on-stage » – Dave Davidson (Revocation – chant & guitare) : Nous aimons faire des farces et ce genre de conneries. Nous étions en train de jouer avec Aeon en Europe et leur batteur est très organisé, très concentré. Il est à fond dans son instrument et prend ça très au sérieux, donc nous avons trouvé que ce serait marrant si nous commencions à retirer différentes pièces de son kit de batterie pendant qu’ils étaient en train de jouer. Nous avons retiré une cymbale, le tom basse, une autre cymbale, etc. Je crois qu’à la fin du concert, il n’avait plus qu’une grosse caisse, un charleston et une caisse claire. Nous avons complètement arraché chaque élément de son kit pendant qu’ils étaient en train de jouer sur scène lors du dernier concert de la tournée européenne. Nous ne savions pas trop comment il allait réagir, mais c’était assez drôle. En fait, il a adoré, il a trouvé ça hilarant. Tout le public était en train de l’encourager.

Illustrations : Will Argunas.



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