Je le crie haut et fort : c’est dégueulasse. Complètement dégueulasse. Quoi ? Qu’est-ce que vous avez à faire les étonnés ?! Ecoutez, faut pas me chercher aujourd’hui je suis énervé ! Je viens d’apprendre une nouvelle qui me fait mal au c?ur, une info absolument atroce pour l’amateur du groupe irlandais Therapy? qu’est votre serviteur. Non, je n’ai pas envie de vous expliquer : donc parlons d’autre chose. Dites, vous avez vu aux infos ? Y’a Raul qui signe à Schalke 04… voilà, voilà… mouais c’est étonnant qu’il aille en Allemagne je suis d’accord.

Ah la la j’y repense… Bon ça ne va pas du tout. Franchement mettez-vous à ma place 5 secondes au lieu de faire les fiérots derrière votre ordi ! La vie est vraiment une agonie. Puisque vous insistez lourdement, je vais vous expliquer le topo, ok. Therapy? va jouer en intégralité l’album Troublegum au Sonisphere anglais qui se déroule à partir de demain… et ce sera sans moi. Ouiiiiiiiiiiiiiiiiin !

Cher Monsieur Andy Cairns, alors comme ça on prend des décisions et je ne suis pas au courant ? Vous ne m’en avez même pas informé au préalable. Oui, exactement, j’attendais au moins un mail ou un SMS pour obtenir cette info. Car je viens de la voir pour la première fois, il y a 10 minutes, sur ce site. Voilà. Et en effet peut-être que si je l’avais eu plus tôt j’aurai bougé mes fesses chez les Anglais. Exactement ! Mais comme je n’ai rien eu le problème ne se pose pas n’est-ce pas ?!

Grrrrrrrrrr.

Therapy? et Troublegum c’est un peu comme… euh… Tool et Aenima. C’est-à-dire, en 5 mots, The Best Of The Best. Le meilleur album du groupe, clairement. Même si j’ai un gros faible pour Infernal Love, son incroyable concept (un serial killer emporté par un amour infernal) et ses mélodies inspirées. Mais Troublegum, quand il est sorti en 1994, a été un ouragan qui a tout dévasté sur son passage. C’est l’époque où les clips « Nowhere » et « Die Laughing », passaient en boucle à la télévision. C’est une période où Difool (pas le Duc hein, le vrai) passait du gros son qui tâche sur Skyrock. Que de souvenirs…

C’était aussi le temps où Therapy? faisait encore partie des géants. Un géant commercial mais surtout un talent musical exceptionnel. On évoquait l’inspiration d’Infernal Love plus haut mais il est évident que cette doublette « Troublegum – Infernal Love » fait figure d’acmé dans la carrière du groupe. Derrière il n’y aura pas que du mauvais mais beaucoup trop de mauvais, quand même, pour un groupe comme Therapy?. Car une différence subsistera toujours entre composer des hymnes metal à l’esprit punk comme « Knives », « Screamager », « Hellbelly » ou « Nowhere » et de la pop mièvre par la suite. Renseignez-vous pour comparer, ce n’est pas la vocation de cet article.

Ce dernier a simplement pour mission de crier une frustration et d’insister sur un fait essentiel : Troublegum est un album immanquable et la patrie de Steve Harris a bien de la chance d’assister à un tel événement en live. Imaginez la délicatesse d’un « Die Laughing », la rage d’un « Trigger Inside », la beauté d’un « Unbeliever » mais surtout le morceau si adapté à la situation actuelle qu’est « Unrequited » va littéralement hanter mes nuits jusqu’à la fin de mes jours.

Rater un concert est, vraiment, une des pires choses qui existe au monde.

« Don’t wake me
I’m so empty
I, I, I tried
I’m sorry
I’ve seen you without me
I’ve seen you without me
You can say what you want
I’ve seen you without me
I know that you’ll understand
I’ve seen you without me
I know that you’ll understand
I’ve seen you without me
I know that you’ll understand
I’ve seen you without me
I know that you’ll understand »

« Unrequited »
Troublegum – 1994
Therapy?