Glenn Hughes, dit The Voice Of Rock, est inarrêtable, indéboulonnable. A peine les perspectives de poursuite de Black Country Communion éteintes après l’ultime Afterglow, suite à l’incapacité (ou le manque de volonté) de Joe Bonamassa de tourner avec la formation, il ne lui a pas fallu plus d’une semaine, selon ses dires, pour passer à autre chose. Et c’est sa rencontre avec un jeune prodige, une authentique perle rare, une révélation même, en la personne du guitariste Andrew Watt, qui a vraiment déclenché la fondation de California Breed avec son désormais partenaire rythmique Jason Bonham. Trois générations réunies pour l’amour du rock, la symbolique est forte, le résultat remarquable, avec sans conteste l’un des albums marquant de cette année 2014.
Si Glenn Hughes est le doyen de la bande, nul doute qu’il a encore toute sa pêche, sa passion, sa voix. Rares sont ceux de sa génération à pouvoir se targuer de tenir une telle forme. « Il faut pouvoir tenir mon rythme » reconnait-il d’ailleurs. Et c’est bel et bien remonté comme jamais qu’il tient les rênes d’un California Breed plein d’avenir, une autoroute se dressant devant lui, sans l’ombre d’un obstacle.
On en parle avec Hughes dans l’entretien qui suit.
Radio Metal : Ton nouveau groupe s’appelle California Breed alors que toi et Jason Bonham êtes nés au Royaume-Uni et qu’Andrew Watt vient de New York. Pourquoi avez-vous choisi ce nom, alors ?
Glenn Hughes (chant/basse) : J’ai écrit une chanson avec Andrew qui s’appelle « Solo ». Hélas elle ne se trouvera pas sur l’album, ce sera un bonus pour iTunes. Durant l’été dernier, nous avons tous les trois essayé de trouver un bon nom, et il faut que tu saches que pour moi, écrire de la musique est très simple parce que c’est ce que je fais tous les jours, mais je ne suis pas vraiment le genre de mec qui s’implique beaucoup dans l’artwork, etc. Je veux juste écrire, chanter, et jouer. Le nom Black Country Communion avait été assez facile à trouver. Je m’étais dit : « Je viens du Black Country en Angleterre… » C’était simple. Pour ce groupe, nous voulions avoir un nom qui symbolise ce que nous sommes, et nous en avons trouvé une centaine… Certains étaient très bien, d’autres non, d’autres étaient stupides… Mais dans cette chanson, « Solo », je chante : « The California breed exhilaration… » Je lisais les paroles que j’avais écrites pour l’album en me disant que je pourrais y trouver un bon nom de groupe et en pensant : « Mh, pas mal, pas mal… », et quand j’ai vu « California breed », je me suis dit : « Avoir ‘Californie’ dans le nom de son groupe, ça donne un côté tropical, doux, et ‘breed’ (ndt : la « race » ou l’« espèce ») implique une fraternité… » C’est très important pour moi, d’être dans un groupe de frères… Ce n’est pas juste qu’une histoire de musique mais de ma manière d’être, je suis très sociable et j’aime avoir des gens dans ma vie. Donc California Breed m’a vraiment parlé, et j’ai vu un palmier. C’est la fille, une artiste très douée, qui a trouvé l’idée de l’œil et du reste de la pochette. J’aurais aimé pouvoir dire que c’est de moi, mais ce n’est pas le cas !
Dans ce groupe, tu joues toujours avec Jason Bonham. Dirais-tu que vous avez développé une relation artistique particulière ?
Je le connais depuis qu’il a deux ans parce que son père était l’un de mes meilleurs amis. John et moi étions très proches. Il avait l’habitude de jouer avec moi avant que je rejoigne Deep Purple, et avant que tu ne sois née, j’avais un groupe qui s’appelait Trapeze au début des années 70. Il m’emmenait en voiture, et je disais : « Voici John Bonham ! » Tout le monde était : « Wow ! » et il se mettait à jouer. Ensuite, j’allais chez lui alors que Jason dormait, et le matin, le petit Jason s’asseyait sur mes genoux et je lui disais : « Eh, petit gars ! » Je crois profondément au karma, je crois en de bonnes choses, je crois que je dois respecter mon ami, donc j’ai toujours eu une place pour Jason dans ma vie. Jason Bonham est un grand mec costaud, mais en dessous, je vois toujours le petit garçon. Lorsque Black Country a splitté, Jason et moi savions que nous allions continuer. Nous savions que notre lien familial resterait intact. Et la manière dont nous jouons ensemble… Les gens qui se souviennent de Black Country savent à quel point Jason et moi étions une section rythmique très complémentaire. Nous jouons de manière très dynamique. Il y a eu beaucoup de sections rythmiques formidables, tu sais : John Paul Jones et John Bonham, John Entwisle et Keith Moon, je parle de mes pairs… Jason et moi avons le même genre de ressenti, nous comprenons le travail de l’autre. Il y a beaucoup de trous dans notre jeu, beaucoup d’espace, de groove et de mélodie. À nous deux, nous formons comme une équipe.
Il y a dans California Breed un jeune guitariste inconnu, Andrew Watt. Avec tous les musiciens incroyables avec lesquels tu as joué au cours de ta carrière, je suppose qu’il t’en faut beaucoup pour qu’un jeune musicien t’impressionne et te convainque… Comment a-t-il fait ?
L’un de mes meilleurs amis est Julian Lennon, le fils de John Lennon. Il avait organisé une fête la veille des Grammy l’année dernière, en 2013. C’était chez lui, et il m’a dit : « Il y a quelqu’un que j’aimerais te présenter, un garçon de 22 ans qui vient de New York. C’est un très bon guitariste. » J’ai dit d’accord. Deux minutes plus tard, je vois le gamin – il avait l’air d’avoir 18 ans – s’approcher de moi. On aurait dit moi dans les années 70 : les cheveux très longs, avec un chapeau et des colliers, et il m’a parlé de manière très adulte. Nous avons parlé d’écriture, de ses influences, comme mon ami John Frusciante des Red Hot Chili Peppers, Jimmy Page et Jerry Cantrell… Et je lui ai dit : « OK, ce sont tous des amis à moi ! » J’ai demandé à Andrew de m’envoyer de la musique. Trois jours plus tard, il était à New York et moi à Minneapolis, et il m’a envoyé quelques chansons. Je les ai écoutées au casque et les ai fait écouter à ma femme, et nous nous sommes tous les deux dit : « Eh bien, c’est très intéressant. » Ce gamin est inconnu, mais je ne sais pas combien de gamins inconnus ont une âme aussi ancienne, c’est presque comme si Andrew écrivait en 1968. Il est né en 1991 je crois, mais il écrit comme un mélange de Jeff Buckley et d’Alice In Chains, une sorte de rencontre entre le grunge et de vraiment super harmonies. Ses chansons ne ressemblaient pas à California Breed, elles étaient plus pop, d’une certaine manière. Pas de manière négative, mais plus mélodique, ce que j’aime beaucoup, parce que la musique populaire et le rock peuvent se recouper. Aerosmith l’a fait de manière remarquable. Donc lorsque j’ai entendu ses chansons, je me suis dit : « Il y a quelque chose… » Ç’aurait été très simple pour Jason et moi d’avoir Slash, Joe Satriani ou un autre de mes amis… Ç’aurait été facile, mais il y avait quelque chose de très frais chez Andrew, quelque chose de très New York, très avant-gardiste, très agressif… Ça me plaît. Donc j’ai demandé à Andrew de venir chez moi, nous avons écrit quelques chansons, puis Jason nous a rejoints, mais nous sommes restés discrets à ce sujet. Nous ne voulions pas en parler à la presse, mais durant toute l’année dernière, nous avons fait ça en secret, chez moi ou chez Jason, parce qu’avec internet de nos jours, tu ne peux plus dire à personne ce que tu es en train de faire… Sinon, ils te disent : « On dirait que ça va être comme ci ou comme ça », « Ça a l’air super ! » ou « Ça va être naze ! », tu sais… Je ne lis pas ce que les gens écrivent. Je lirai ou écouterai ton interview, mais s’ils veulent faire des commentaires… C’est leur affaire, pas la mienne. Je sais qu’Andrew a apporté quelque chose de spécial à ce groupe.
Est-ce que tu penses que sa jeunesse vous a apporté une énergie particulière ?
Ouais, il faut pouvoir tenir mon rythme. Même si je suis bien plus vieux que lui, j’ai un cœur de jeune lion. Je suis très en forme, je fais du sport, je suis vraiment bien spirituellement et physiquement, je me sens fort. Mais Andrew… C’est parfait pour moi. Quand tu envisages un nouveau groupe avec deux mecs très connus et un petit nouveau, les gens disent que ça ne va pas. Écoute l’album, et redis-moi ça. Il faut d’abord écouter l’album, puis en parler, tu vois. La raison pour laquelle Andrew est dans le groupe, c’est aussi parce que ce sera facile de jouer, parce qu’il va être dispo, n’est-ce pas ?
Je sais qu’il chante, aussi. Est-ce que c’est lui qui fait les chœurs sur « Midnight Oil » ? On dirait une voix de femme…
Non, c’est une fille, une fille noire. [Il chante avec une voix aiguë] : « Let it burn… » [Il chante avec une voix grave] : « Let it burn… » Il chante plus bas que moi, il fait les chœurs sur la plupart de l’album, il me semble. Il a une jolie voix… Sur « Spit You Out », c’est sa voix. Je veux que tout le monde à Paris en France sache qu’Andrew est un chanteur fantastique, mais je suis la voix de ce groupe parce que je suis le chanteur, tu sais, c’est mon boulot… J’ai le sentiment que si j’étais guitariste, je ne chanterais sans doute pas, mais je suis bassiste et tout le monde sait que c’est Glenn le chanteur. C’est quelque chose avec laquelle je suis très confortable. Ça me paraît tellement évident, il faut qu’il en soit ainsi. Mais j’aime beaucoup sa voix.
California Breed est composé de trois musiciens de générations différentes…
Trois générations, n’est-ce pas fantastique ?
C’est incroyable ! Mais l’écart de génération ne se fait-il pas parfois sentir lorsque vous travaillez, ou est-ce que c’est en fait l’une des forces du groupe ?
Il y a un écart de génération, oui. Pas entre moi et Jason, malgré le fait que je le connaisse depuis sa naissance, mais l’écart de génération entre Jason et moi et Andrew est remarquable. Andrew est très porté sur toutes les technologies et internet… Voilà quelque chose que personne ne sait : il y a un jeune garçon australien d’à peine 17 ans, dénommé Cody Simpson, qui est un peu comme Justin Bieber en Amérique. Ce gamin a quelque chose comme 27 millions de followers sur Twitter. Ça va être le nouveau Justin Bieber, mais ce n’est pas un mauvais garçon, c’est un gosse et il est super… Andrew est son directeur musical. Ça peut sembler bizarre pour des fans de rock qu’Andrew dirige ce gentil jeune homme. Justin a des problèmes, tu sais, mais ce n’est pas le cas de Cody. Donc sur Instagram, Andrew est suivi par plein d’adolescents et d’adolescentes, et je ne sais pas trop quelle influence ça va avoir sur nous, mais la différence de générations se manifeste vraiment à ce niveau. Il vient d’un milieu complètement différent. Là, il entre dans le monde du rock qui est le meilleur. Pour moi, c’est la meilleure fanbase du monde. Les fans de hip hop sont très loyaux, mais ça fait cinq décennies que je fais de la musique, et ça ne vaut pas les fans de rock.
La musique de l’album ressemble à un mélange de rock des années 70 et de grunge des années 90…
Hmmm, c’est vrai, tu as raison.
C’est du rock old school généreux avec un son contemporain. Est-ce que depuis le début, vous aviez l’intention de faire ce genre de mélange ?
Oui, et je vais te dire pourquoi : je suis très ami avec Jerry Cantrell et John Frusciante. Andrew est si jeune que quand il a rencontré Jerry avec moi… C’est encore un gosse, ce sont mes amis et il est tellement fan d’eux ! Il n’avait encore jamais fait d’album de rock mais maintenant, il devient ami avec mes amis. Si tu l’écoutes jouer, je trouve que ça fait plus penser à Frusciante et Cantrell que, par exemple, à Eddie Van Halen ou des shredders. C’est davantage comme Mick Ronson qu’Eddie Van Halen. J’ai joué avec Blackmore, avec Tony Iommi, avec Joe Bonnamassa, des guitaristes vraiment emblématiques… Et John Frusciante également. Andrew est très jeune, mais c’est une vraie éponge, il absorbe tout, et je trouve que Dave Cobb, notre producteur à Nashville – nous avons enregistré notre album à Nashville – a vraiment réussi à lui faire sortir le meilleur de lui-même.
California Breed est un trio. Est-ce que c’était un choix délibéré de ta part ? Est-ce que tu aimes particulièrement les power trios ?
Oui, ça a toujours été censé être un trio. Lorsque Jason et moi avons quitté Black Country, nous savions que nous allions continuer. Quand – et c’est assez fou – nous avons commencé Black Country Communion, je n’étais pas trop sûr pour les claviers, je voulais que nous soyons un trio. Derek Sherinian est un très bon ami, et Kevin Shirley, notre producteur, voulait un clavier pour avoir un son à la Deep Purple, donc j’ai dit d’accord. Mais quand Black Country a splitté, j’ai voulu retourner à un trio. Quand j’ai commencé ado, je voulais être dans un trio.
Apparemment, l’album a été enregistré à peu près en live…
C’était en live.
Est-ce que c’était important pour vous de garder cette énergie brute, même pour la voix ?
Le producteur nous a dit : « Pourquoi vous n’iriez pas enregistrer Jason, Andrew et toi ? Glenn, tu as les paroles ? », « Oui », « Tu as les mélodies ? », « Oui », « Alors va chanter, amuse-toi ! » Donc j’avais le micro dans les mains, mes écouteurs, et j’ai chanté live pendant que les mecs enregistraient live aussi. Je ne jouais pas de la basse, je chantais, et ensuite, quand nous avons fini, j’ai enregistré la basse par dessus. Au moment de l’enregistrer, j’ai dit : « Je vais chanter », mais il m’a répondu : « Tu l’as déjà fait ! » Toutes ces voix en demo ont été enregistrées live, donc quand les gens écoutent cet album, ils entendent des voix très énergiques, qui font très… C’est du live ! Les gens, les médias, les fans disent que je suis un chanteur de live. Quand ils me voient chanter en live, ils disent : « Ah, ça, c’est Glenn ! », tu vois. Donc nous avons capturé ça.
Tu as qualifié ce groupe de « machine sexuelle ». Est-ce qu’à tes yeux, c’est ce que devrait être le rock : sexuel ?
Quand je dis « machine sexuelle », je ne veux pas donner une image indécente du rock, tu vois ce que je veux dire ? Le groupe est groovy. Il donne envie aux gens de danser, tu vois : « Midnight Oil », « Sweet Tea », ce sont des chansons très adolescentes… Je n’essaie pas de faire jeune. Je me sens jeune, lorsque je me regarde dans un miroir, je me dis : « Merde, je ne suis plus tout jeune ! », mais je me sens jeune. Quand je te parle, j’ai l’impression d’être comme toi, je me sens jeune parce que j’ai une vie très saine. Je voulais faire un album qui parle à toutes les générations, je voulais qu’il soit pour les jeunes… Dans le cas de pas mal de jeunes de ton âge, ce sont leurs parents qui leur ont fait découvrir ma musique… Beaucoup de mes fans ont ton âge. Cet album n’est pas spécialement destiné aux jeunes, mais je voulais faire un disque pour les gens de 20, 30, 40, 50 ans, et même pour les adolescents, pourquoi pas ?
Maintenant, rétrospectivement, quelles sont tes conclusions à propos de la fin de Black Country Communion ?
Écoute, je veux que les choses soient claires : j’adore ce que nous avons fait avec Black Country Communion. Ça m’est très cher. Je n’ai que des bonnes choses à en dire. Le groupe s’est séparé parce que Joe [Bonamassa] ne voulait pas partir en tournée, alors que nous, si. C’était triste, mais juste pour un moment. J’ai réussi à ne pas en parler sur Twitter ou sur internet, je n’en ai parlé à personne (ndlr : plus ou moins…), et je suis passé à autre chose. Je suis le genre de personne qui a besoin de passer à autre chose. Je vais de l’avant. Donc une fois que le groupe s’est séparé, une semaine plus tard, je parlais de faire quelque chose de nouveau, et un mois plus tard, nous avons rencontré Andrew. Donc il n’y a eu que peu de temps entre les deux. Tu vois, beaucoup de gens n’étaient pas au courant, et maintenant que l’album sort, ils disent : Quoi ? Il avait Black Country Communion et maintenant il a un autre groupe ! » L’année dernière, c’était difficile parce qu’il a fallu que je reste discret, je ne pouvais en parler à personne parce que sinon, les gens auraient dit : « Pourquoi ? Pourquoi est-ce qu’il fait ça ? » Car, internet, ce sont des milliers, des millions de gens qui discutent. Je ne voulais pas leur dire pour Andrew, je voulais que les gens l’entendent et ensuite seulement, en parler. Je ne veux pas que les gens disent du mal de lui parce que c’est un super guitariste, jeune et agressif, et je suis comme une figure paternelle, pour lui.
Il n’y aurait pas pu y avoir quelqu’un pour remplacer Joe Bonamassa lors des tournées, comme Chickenfoot l’a fait pour Chad Smith ?
Oui, mais tu vois, je vais te dire la vérité : c’est moi qui ait trouvé le nom Black Country Communion, mais le groupe était managé par le manager de Joe. C’était le manager de Joe qui était le manager de Black Country Communion. Il voulait que le nom lui appartienne. Lorsque Joe a quitté le groupe, Jason et moi nous sommes dit : « Hmmm, nous devrions en parler à Zakk Wylde, peut-être qu’il pourrait faire quelques concerts… » Notre avocat a appelé le manager, et ce dernier lui a dit : « Non, vous ne pouvez pas utiliser ce nom, pas pour un million de dollars. » Donc Jason et moi avons répondu [voix enthousiaste] : « D’accord ! » Pas [voix furieuse] : « D’accord », mais [voix enthousiaste] « D’accord ! Faisons comme ça. » Tout le monde, ou du moins beaucoup de monde voulait que Black Country Communion continue, mais nous n’avons pas pu. Est-ce que je suis en colère ? Pas du tout. Est-ce que je suis triste ? J’ai été triste, un petit peu, mais maintenant je suis là !
Interview réalisée le 24 mars 2014 par Chloé
Retranscription et traduction : Chloé
Fiches de questions et introduction : Spaceman
Site internet officiel de California Breed : californiabreed.com
Album California Breed, sortie le 20 mai 2014 chez Frontiers Records.
Et l’album est génial !!! Je trouve ça même mieux que Black Country Communion (que j’aime beaucoup aussi)