On peut difficilement faire plus underground que le début de carrière de Candlemass ! En effet, son tout premier album, Epicus Doomicus Metallicus, sorti en 1986, a été conçu dans un vieux studio mal foutu, froid et humide, situé dans les sous sols d’une station de métro de Stockholm. Trente ans plus tard, pourtant, celui-ci a pris une aura unique, vénéré par les doomsters, chantant en transe le « Earth to earth. Ashes to ashes. And dust to… Earth to earth… » du mythique « Solitude » d’ouverture. Sans conteste, avec le sans titre de Black Sabbath (1970), évidemment, puis celui de Pentagram (1985) ou le Psalm 9 de Trouble (1985), l’un des piliers massifs du doom.
Trente an plus tard, l’album n’a pas pris une ride et suscite toujours autant de passion chez les amateurs, dépassant même le cadre du doom pour voir sa sphère d’influence s’étendre sur le metal en règle général. Afin de marquer l’anniversaire, nous avons profité d’avoir le guitariste et membre fondateur de Candlemass Mats « Mappe » Björkman au téléphone, à l’occasion de la sortie de l’EP Death Thy Lover, pour faire un bond de trente ans en arrière et revenir sur la genèse, et son contexte, de cet album fondateur.
« Je ne voulais même pas faire écouter cet album aux gens parce que je savais qu’ils n’allaient pas comprendre ce que nous faisions ! »
Le premier album de Candlemass, Epicus Doomicus Metallica, est l’un des albums les plus importants dans le doom metal et peut-être même dans le metal en général. Aviez-vous conscience, à l’époque, que vous étiez en train de faire quelque chose de spécial ?
Mats « Mappe » Björkman (guitare) : Non, non, non ! C’est quelque chose que nous avons constaté trente ans plus tard. J’ai rencontré Mats [Ekström], le batteur, c’était un bon ami à moi, ensuite j’ai rencontré Leif [Edling] bien sûr, et il était là : « Nous répétons des trucs heavy dans un local de répétition en périphérie de Stockholm ! Ça te dit de nous rejoindre ? » J’étais dans un autre groupe avant et là, c’était autre chose, nous nous éclations avec des chansons comme « Demon’s Gate », « Crystal Ball », « Under The Oak »… Nous nous disions : « Ok, personne ne va écouter ça. Ce sera pour la scène underground. Mais c’est tellement marrant ! » Nous avions vraiment besoin d’un chanteur pour cet album, nous avions vraiment besoin d’un guitariste soliste, et personne ne voulait être dans notre groupe ! C’était trop étrange pour eux ! C’était plus du genre : « Ouais, ces gars font cette merde dans leur local de répétition… » Je veux dire que c’était Europe et tous ces groupes du coin qui jouaient la musique que les gens voulaient entendre. Mais avec nous, les gens étaient plutôt : « Ouais, ce sont des mecs marrants dans Candlemass. Ils répètent leurs chansons… Faites leurs une accolade et souhaitez leurs bonne chance. Mais ils sont tellement marrants… » Et lorsque nous avons eu le contrat pour sortir le disque avec [le label français] Black Dragon, nous étions là : « Ouais, on a un contrat avec une maison de disques ! Fantastique ! » Nous n’avions même pas les chansons pour un album à proprement parler. Je veux dire que Leif a écrit « Solitude » à la dernière minute, il a juste rajouté quelques titres pour remplir l’album ! Et cette chanson est au-delà de tout aujourd’hui !
Nous étions tellement contents lorsque Johan [Längquist] est arrivé. Johan était conducteur de taxis et un ami à Mats qui avait son propre groupe dans un genre plus pop metal, il est venu nous aider à faire cet album. Il ne voulait pas s’impliquer à cent pour cent dans le groupe. A cette époque, c’était dur… Je ne voulais même pas faire écouter cet album aux gens parce que je savais qu’ils n’allaient pas comprendre ce que nous faisions ! Mais un mec, un photographe pour OK Magazine, c’était un grand photographe en Suède, il a bossé avec les plus gros magazines et tout, c’était un ami à moi et je lui ai fait écouter l’album, il était là : « C’est fantastique, mec ! C’est fantastique ! C’est quelque chose de nouveau. » J’étais là : « Ouais ? Tu le penses vraiment ? » « Ouais ! C’est nouveau. C’est tellement bon ! » Et à partir de ce moment-là, je me disais : « C’est vrai, en fait, c’est très bon ! » Nous en étions fiers. Nous trouvions ça génial mais nous ne nous doutions pas que trente ans plus tard, ce serait un album culte et que tant de gens l’adoreraient. Carrément pas ! C’était plus comme : « Nous venons de sortir un album qui contient notre musique et nous la trouvons bonne. » A partir de là, nous avons été de l’avant. C’était merveilleux. Et maintenant, il est plus populaire que jamais, les gens viennent me voir : « Tu assures ! Tu as fais Epicus avec Leif et Mats, tu es un héros ! » Et je suis là : « Vraiment ? » C’est au-delà de tout. Je suis encore choqué tous les jours et j’en suis tellement honoré et fier ! Je veux dire que je suis extrêmement fier d’avoir fait cet album et ce que nous pensions être bien à cette époque, alors que personne ne croyait en nous.
Est-ce ta plus grande fierté ?
Ouais, ça l’est. Je pense que le prix que nous récoltons aujourd’hui, trente ans plus tard… Je veux dire que j’en suis plus content que si ça avait été un album à succès en 86 lorsque nous l’avons sorti et que nous en avions vendu des millions d’exemplaires, et ensuite ça aurait été mort et plus personne ne l’aurait écouté aujourd’hui. Nous retirons davantage d’honneur et de respect de cet album aujourd’hui. Les gens et les groupes sont influencés par cet album, ils disent que nous avons initié le genre doom et tout. C’est genre : que s’est-il passé ? Je n’arrive pas à le croire ! C’est fantastique !
« A chaque fois il y avait autre chose [au studio], comme de l’eau qui inondait en bas, pour aller aux toilettes, il fallait pisser dans un lavabo, il n’y avait pas de toilettes, il y avait tellement trucs là-dedans qui étaient complètement stupides ! »
En fait, à l’époque, la mode était plus au speed metal et thrash…
Ouais ! Exactement ! C’était exactement ça ! C’est pour ça que c’était dur pour nous. Lorsque nous avons vraiment commencé à donner des concerts… Car nous n’étions pas un groupe à l’époque, il y avait Leif et Mats, et Mats ne voulait pas donner de concert, il l’a dit dès le début : « Je ne vais jamais donner de concert parce que j’ai peur d’en faire. » Il n’y avait donc que moi et Leif. Et ensuite Messiah [Marcolin] est arrivé pour Nightfall et c’était lui qui nous a appelé : « J’adore Epicus ! » Il venait du sud de la Suède et nous nous sommes dit : « C’est un idiot qui nous appelle… Il veut chanter dans notre groupe. Putain, qu’est-ce qu’on est censés dire ? Est-ce qu’on devrait le faire venir à Stockholm pour essayer ? » Et nous avons décidé : « Personne ne veut chanter dans ce groupe ! On n’arrive pas à trouver de chanteur ! Donc faisons le venir à Stockholm, il semble être fan. Je m’en fiche, on doit l’essayer. » Et il est venu et ensuite nous avons commencé, évidemment, avec Nightfall et tout, et nous sommes devenus un vrai groupe. Mais je dirais qu’à cette époque, nous n’avions nulle part où jouer en festival, car il n’y avait que des groupes de speed et thrash metal. Les festivals dans lesquels nous avons joué, c’était avec Exodus, Forbidden, ces groupes américains, et si tu y repenses maintenant, c’était une association parfaite ! Bien sûr ! Il n’y avait que des groupes de thrash et ensuite Candlemass arrivait au milieu et jouait lentement, le son était bon parce que c’était facile de faire un bon son avec un groupe qui joue plus lentement que rapide. Et le public était là : « Merde, voilà quelque chose de nouveau ! » Et en conséquence, je pense, le festival Dynamo, qui est enfin disponible en DVD dans le box-set des trente ans, filmé avec seulement une caméra, était le point de départ de toute la carrière de Candlemass pour ce qui est des concerts.
Mais qu’est-ce qui vous a poussé au départ à jouer ce style de musique ? Y avait-il une sorte d’envie d’aller à contre-courant ?
Non, je pense que c’était plus le fait que nous aimions les groupes qui jouaient plus lentement. Je pense que nous étions influencés par… Je me souviens lorsque l’album de Pentagram est sorti, en 84 ou 85, le noir, ils étaient déjà un groupe avant mais ça, c’était leur première vraie sortie, c’était genre : « Merde, c’est trop cool ! C’est vraiment génial ! » Et le premier album de Trouble était quelque chose qui nous a beaucoup influencé, nous l’écoutions et essayions d’obtenir le même son de guitare, et nous essayions de comprendre ce qu’ils avaient… Evidemment, le vieux Black Sabbath. Et Black Sabbath n’était rien à l’époque, ce n’était pas quelque chose que les gens écoutaient tellement à l’époque. Donc voilà le genre de groupes qui nous influençait et que nous écoutions. Le nouveau groupe Trouble, venant des Etats-Unis, c’était genre, au-delà… Je pense que Leif était un peu branché vieux Slayer ; ils étaient rapides mais il y avait quand même du style un peu doom dans certains riffs. Le vieux Venom, c’était très rapide, c’était death et c’était black mais ça restait très heavy ; certains des trucs de Venom du début étaient très heavy. Et celles-ci étaient les choses qui nous faisaient dire : « On devrait essayer ça ! » Leif était porté là-dessus, Mats également et j’en suis venu à l’être aussi avec eux parce qu’ils ont commencé à me faire écouter ces albums. J’ai toute suite été à fond dedans. Donc nous étions vraiment branchés par les riffs, pas forcément lents, mais heavy, plus lents, pas rapides, des choses harmonieuses. Nous étions également influencés par le vieux Uriah Heep, même si Candlemass ne sonne pas tellement comme Uriah Heep. C’était donc tous ces groupes qui nous influençaient et qui se sont retrouvés dans Candlemass.
Comment avez-vous trouvé ce titre en pseudo latin ?
C’était juste Mats, le batteur, à l’époque, et Leif qui ont eu l’idée. Nous parlions de doom metal épique, c’était quelque chose qui sonnait très, très heavy et lent. Le genre doom metal n’existait pas à l’époque mais « epic doom metal », ce n’est pas juste du metal, ce n’est pas du speed metal, ce n’est pas du black metal… Ensuite nous l’avons transformé en latin Epicus Doomicus Metallicus, plus pour le fun ou autre, au lieu de « Epic Doom Metal », car ça ne sonnait pas super, tu vois. « Epicus Doomicus Metallicus, ouais, c’est le nom de l’album ! » Et je pense qu’en fait c’était Leif et Mats qui ont parlé de ce titre. Ils ont trouvé que c’était super cool avec le crâne et tout, donc nous disions : « A cent pour cent, c’est l’album de Candlemass. »
« Enormément d’albums qui se sont faits dans une situation similaire [..] sont les albums dont les gens se souviendront trente ans plus tard […]. Si tu prévois trop les choses, ça ne deviens jamais aussi bon. Jamais. »
Peux-tu nous parler du studio Thunderload où l’album a été enregistré ? Apparemment, c’était un studio très froid, à côté d’un métro…
Ouais, c’était le studio le plus bas de gamme que tu puisses imaginer. Nous n’avons pas enregistré dans un grand espace convenable mais je ne pense pas qu’Epicus serait devenu aussi cool si nous avions joué dans un studio onéreux et bien comme il faut. En fait, ce studio se situait dans une station de métro, c’était sous terre et il y avait une grande porte en acier, il fallait frapper dessus extrêmement fort pour que les gens puissent entendre en bas, sous terre, pour entrer au studio. Parfois, nous commencions à enregistrer à neuf heures du matin ou quelque chose comme ça, et il y avait plein de gens qui partaient au travail dans la station de métro, et c’était tellement pénible à chaque fois que nous venions, genre : « Oh, je suis en retard, je dois encore frapper à cette putain de porte ! » Tu devais mettre ton oreille sur la porte et écouter lorsque ça devenait très, très calme. S’il y avait de la musique, tu ne pouvais pas frapper parce que personne n’entendait quoi que ce soit. Nous devions rester debout et écouter à la porte, « ok, maintenant c’est calme » et tu frappais à la porte avec toute la force que tu avais dans ton poing ! Et il y avait des gens à la station de métro qui te regardaient, se disant : « Ça doit être un alcoolo ou quelque chose comme ça, ou un idiot. » C’était comme ça tous les putains de jours [petits rires]. C’était donc hilarant à chaque fois que nous étions au studio, nous nous disions : « Ouais, Leif est en retard maintenant. Il va devoir frapper à la porte ! » Et il faisait tellement froid que nous ne parvenions même pas à accorder nos guitares ! Elles étaient tout le temps désaccordées ! Car là en bas, c’était fait de murs en pierre et il faisait humide. Tu devais donc raccorder les guitares à chaque chanson. Et si tu écoutes Epicus, aucune chanson sur l’album n’a le même accordage ! Et elles étaient même parfois fausses sur l’album ! Si tu écoutes Epicus, je trouve que c’est un bon album mais parfois, j’ai du mal à l’écouter parce que les guitares ne sont jamais totalement accordées. Donc ce studio était notre maison pendant plusieurs semaines mais lorsque j’y repense, je ne changerais absolument rien à l’enregistrement d’Epicus parce que je ne pense pas que l’album serait devenu comme il est si nous l’avions fait autrement. En conséquence, ce sont de bons souvenirs ! Même si certaines choses étaient très, très pénibles. Tu devais frapper sur cette porte et à chaque fois il y avait autre chose, comme de l’eau qui inondait en bas, pour aller aux toilettes, il fallait pisser dans un lavabo, il n’y avait pas de toilettes, il y avait tellement trucs là-dedans qui étaient complètement stupides ! Mais nous étions des musiciens purs et durs à cette époque ! Nous avons fait cet album et ça représentait tout pour nous à cette époque.
C’est le seul album de Candlemass avec Johan Längquist au chant. Et apparemment, il n’avait même entendu aucune musique au préalable…
Non. Il est venu au studio et a écouté les chansons… Je pense que nous lui avons demandé plusieurs fois, je ne me souviens plus exactement, mais lorsqu’il a dit « oui, je vais vous aider les gars, » nous étions tellement contents ! Et c’était à la dernière minute. Leif était à deux doigts de chanter sur cet album car nous n’avions pas de chanteur. Et lorsque Johan est arrivé, je crois que la première chanson qu’il a faite était « Crystal Ball ». Lorsqu’il chantait dans sa pièce, nous étions assis derrière un mur en vitre, et je me souviens encore de la chair de poule que j’avais, et que tout le monde avait. J’étais là : « Merde ! Là, quelque chose est vraiment en train de se produire avec les chansons ! » Il a tellement assuré ! Et lui, il était plus du genre : « Ouais, c’est quoi la chanson suivante ? » « Ouais, c’est celle-ci, tu dois l’écouter. » Je pense que Leif disais « tu dois chanter comme ça, » ensuite il stoppait, « maintenant chante comme ça »… Donc il chantait à cent pour cent avec du feeling mais avec Leif qui l’aidait à côté. Et chaque chanson ressortait de mieux en mieux. Je me souviens lorsque nous avons fait la fête après avoir fini les enregistrements, nous avions tout fait, nous étions tellement contents d’avoir maintenant un projet dont nous pouvions être fiers. Il y avant tant de petites choses qui se passaient. Il y avait une fille [Cille Svenson] qui a chanté à la fin de « A Sorcerer’s Pledge ». C’était une chanteuse d’opéra qui était une amie du propriétaire du studio, le producteur et ingénieur du studio [Ragne Wahlquist]. Donc elle est venue un vendredi soir, car ils partaient boire des bières, etc. Nous étions en train d’enregistrer et nous étions là : « Ça ne serait pas cool de faire quelque chose avec du chant féminin ici à la fin ? » Et elle était là : « Ouais, je peux faire ça ! » C’était juste comme ça ! Et elle est venue et l’a fait, et c’était un truc de plus ajouté à Epicus. Tout s’est fait à la dernière minute ! Nous n’avons pas décidé d’avoir une chanteuse à la fin de la chanson. C’était juste quelque chose qui s’est produit à la dernière minute ! Et c’était pareil pour tout plein de choses sur cet enregistrement. Et je pense qu’énormément d’albums qui se sont faits dans une situation similaire, avec juste des trucs qui se produisaient en studio, sont les albums dont les gens se souviendront trente ans plus tard car il y a énormément de feeling qui est passé dedans. Si tu prévois trop les choses, ça ne devient jamais aussi bon. Jamais.
« Personne ne croyait en nous ! Je ne pense même pas que nous croyions à cent pour cent en nous-même. Nous trouvions que c’était amusant et que nous avions fait un super album… Ouais, nous étions très fiers de l’album, bien sûr nous croyions en ça, mais nous ne pensions pas que Candlemass allait être un gros groupe trente ans plus tard, impossible ! »
Et pourquoi n’avez-vous pas continué à travailler avec Johan après cet album ?
Il ne voulait pas être dans Candlemass. Il avait son propre groupe, ça s’appelait Jonah Quizz, je crois, et ils faisaient des démos et tout, et ils essayaient d’obtenir un bon contrat de maison de disques. Candlemass était juste quelque chose qu’il a fait pour aider. Il ne pensait pas que Candlemass deviendrait suffisamment gros dans le business de la musique pour s’y investir. Et je le comprends à cent pour cent. Personne ne croyait en nous ! Je ne pense même pas que nous croyions à cent pour cent en nous-même. Nous trouvions que c’était amusant et que nous avions fait un super album… Ouais, nous étions très fiers de l’album, bien sûr nous croyions en ça, mais nous ne pensions pas que Candlemass allait être un gros groupe trente ans plus tard, impossible ! Et Johan avait son propre groupe. S’il nous avait dit qu’il continuerait avec nous, bien sûr que nous l’aurions gardé à l’époque pour l’album suivant. Mais il ne voulait pas être dans le groupe. Il ne voulait pas faire partie à cent pour cent du groupe, il nous a juste aidés pour l’album.
Bien des années plus tard, il a fait des apparitions en concert avec vous. Vous n’avez jamais pensé à lui redemander de faire partie du groupe à ce moment-là ?
Si ! En 2005, lorsque nous avons fait le White Album, lorsque nous nous séparions de Messiah. Car nous nous sommes séparés avec Messiah juste avant le White Album et nous n’avions pas de chanteur pour cet album. Et puis Leif et moi sommes allés en Angleterre pour rencontrer Tony Martin, le chanteur de l’album Headless Cross de Black Sabbath. Il a fait quelques chansons pour Candlemass. Tony Martin a fait du super boulot sur certaines démos avec nous. Donc j’ai dit : « Ouais, c’est le chanteur. Nous devrions avoir Tony Martin maintenant. » Ensuite Leif a dit : « Ouais, mais tous les chanteurs que nous essayons maintenant, il faut qu’ils fassent ‘Black Dwarf’ et nous verrons ce qu’ils en font. » Car « Black Dwarf » est la principale chanson de l’album et c’était la chose la plus dure à chanter. Donc ensuite, nous avons en fait essayé Johan Längquist. Il est venu nous voir et a dit qu’il voulait essayer de faire le chant sur le White Album. Et nous avons eu plein d’autres chanteurs. En fait, Johan ne pouvait pas faire « Black Dwarf », il n’avait pas le feeling pour chanter le Candlemass de 2005 comme il l’avait dans les années 80. Il n’était donc pas un bon choix pour nous. Ensuite Messiah a rappelé et nous nous sommes reparlés. Messiah et moi, nous nous sommes dit : « Nous devrions faire ce White Album sur lequel nous avons commencé à travailler. On arrête de nous disputer maintenant et on fait l’album. » Et puis Messiah est venu faire le White Album. Donc il y avait Johan et Tony Martin et quelques autres chanteurs, et en fait, l’un d’eux était à deux doigts de faire l’album mais Messiah est revenu pour le faire.
Interview réalisée par téléphone le 20 avril 2016 par Nicolas Gricourt.
Retranscription et traduction : Nicolas Gricourt.
Site officiel de Candlemass : www.candlemass.se
la génèse d’un album cultissime . Johan Längquist est fantastique et jamais égalé. et je suis un grand fan de Messiah . Pareil pour les soli de Klas Bergwall , juste un musicien de session !!
ce « studio » appartenait au guitariste d’ Heavy Load , Ragne Wahlquist.
Quand on comprend les conditions de l’époque de cet enregistrement pour le groupe qui n’était pas encore au complet , on se dit que tout ce qui fait la différence entre Candlemass et tous les combos français des années 80 qui pleuraient en permanence sur leurs conditions misérables et autre manque de structures nationales , ça s’appelle le talent . dire que l’ album a été signé sur Black Dragon , un comble .
les suédois ont en chier autant que les frenchies sur la même période. Seulement voilà ,Candlemass est toujours là car ils avaient quelque chose d’original à proposer.
.. et Leif continue d’écrire et de composer en plein burn-out depuis près de 3 ans. Chapeau bas .
cet album est un must.