
Artistes : Combichrist – Rabia Sorda – Dismantled
Salle : Le Divan Du Monde
Ville : Paris
Date : 26-07-2010
Photos : Crusty
Assister à la seule date française pré-Making Monsters, le prochain opus de Combichrist disponible chez votre disquaire en août prochain, est un événement. Mais que dire du voyage de votre serviteur en compagnie de Crusty ? Une vraie aventure. Surtout quand votre collègue de travail découvre pour la première fois de sa vie les joies du voyage TGV 1ere classe en s’amusant comme un fou à descendre, puis remonter, puis redescendre son siège…
Dans cet ordre d’idée, les fauteuils du Divan du Monde sont pour information très confortables et cette salle est sans conteste superbe avec un deuxième bar à l’étage. Pourtant, ce soir, on ne pouvait décidément pas rester assis. Car le beat était trop fort. Nous le savions en faisant le déplacement et voici toutes les raisons de notre emballement.

Andy LaPlegua
Il ne faut pas avoir fait une psychanalyse pour comprendre les raisons qui font qu’on aime Combichrist. Ce groupe d’industriel à la faculté de proposer des compositions très riches entre l’électronique pur et l’indus à la sauce metal agressive. Le beat technoïde est utilisé à merveille et parvient à ne jamais lasser. On vous en avait déjà parlé de tout ça, rappelez-vous.

Ca frappe fort et juste
En live, la musique d’Andy LaPlegua prend de la dimension. C’était le cas en première partie de Rammstein l’année dernière où le groupe avait impressionné par son impact et ce fut encore plus vrai en cette pluvieuse soirée de juillet à Paris. Le Divan Du Monde est, convenons-en, le lieu idéal pour une prestation de Combichrist. Son ambiance club, la proximité de la scène et du public (pas de fosse aux photographes ici) et ses lumières tamisées : autant de paramètres qui facilitent l’osmose entre un groupe et son public. Car oui, ce soir c’est l’heure du partage et l’audience a hâte d’assister à un show plus long que les 25 ou 30 petites minutes accordées par Rammstein en décembre dernier.

L’homme qui n’a jamais mal aux cervicales
Larsens, sons de claviers et de batterie peu harmonieux : ça commence fort pendant que les musiciens pénètrent sur scène. Bien sûr, on note la présence de deux batteurs, un claviériste et le frontman, Andy LaPlegua. Le premier titre est évident puisqu’il s’agit du morceau « All Pain Is Gone », le meilleur hit de Today We Are All Demons, dernière galette sortie l’année dernière. La fausse saute en même temps – une constante durant le concert – et l’enchaînement avec la chanson « Today I Woke To The Rain Of Blood » est magique. Le clavier, rouage essentiel de la musique de Combichrist, est parfaitement mis en avant.
Bien sûr la setlist regorge de morceaux immédiats comme « Electrohead » ou « Get Your Body Beat » mais, c’est à noter, soulignons aussi la mise en avant de chansons qu’on aurait pu penser au préalable pas forcément taillées pour la scène. En tout cas moins que les autres ! « Scarred » ou « Blut Royale » seront en l’occurrence des pauses bienvenues et appréciées pour tous les jumpers de la salle. Le single de Making Monsters, le prochain album évoqué en intro, est « Never Surrender ». Il a été joué pour la première fois live au Divan Du Monde en rappel. Et force est de constater qu’il a été très bien interprété même si il n’est clairement pas à la hauteur des tubes présents sur What The Fuck Is Wrong With You People?, sans doute le meilleur opus de Combichrist.

Un frontman qui a la classe
Ce qui est incroyable avec Combichrist, c’est son impact visuel. Qu’il ait peu de lumières (comme ce fut le cas ce soir), beaucoup d’éclairages (cf : Rammstein), du maquillage ou rien de spécial à mettre en avant : les 4 musiciens impressionnent par leur concert. Quand on prend de la distance par rapport aux premiers rangs, on mesure d’autant plus cette force. Combichrist, c’est un coup de poing en pleine face. Les deux batteurs se répondent mutuellement à droite et gauche de la scène alors que le claviériste au centre est dans son monde et headbangue à s’en rompre les cervicales.

La lumière qui vient d’en haut
Quand les deux batteurs tapent sur leurs machines ou montent même dessus, le mélange entre gestuelles et stroboscopes est incontestablement jouissif. On ne peut que sauter, danser et savourer au maximum une grande prestation électr(on)ique, autant musicale que visuelle. Mention spéciale aux 5 titres de la fin : « Fuck That Shit », « Are You Connected ? » (dont les dernières minutes de ces deux chansons sont si intenses) « This Shit Will Fuck You Up », « Never Surrender» et « What The Fuck Is Wrong With You People? ».
Mais sur la question de la fin des morceaux, tous les titres de Combichrist sont incroyables. On a l’impression que ces gars ont appris à l’école de la musique comment composer une chanson et la rendre mythique à partir de 3 minutes…

Dis-moi oui, Andy !
Composer de la musique et rendre l’auditeur dingue sur la fin de ses titres avec un enchevêtrement puissant de beats technoïdes : telle était la vocation d’Andy LaPlegua. Savourer à sa juste valeur les mélanges de batterie, les claviers oppressants sans oublier la prestance d’un chanteur aux yeux et aux idées clairs : telle était notre mission hier soir.
A la fin du concert, les Combichrist se baladaient dans la salle à la rencontre de leurs fans. Oui, en ce lundi 26 juillet 2010, nous étions vraiment tous connectés.

Ce concert était juste magique! Le lendemain: journée morose car tout était fini, heureusement on peut encore écouter leurs titres à fond chez nous!
à quand un nouveau concert à Paris??
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