Le Main Square Festival s’est tenu la semaine dernière à Arras du 5 au 7 juillet. Comme à son habitude, le producteur de spectacles Live Nation a proposé une affiche très éclectique mettant en avant des artistes de rock dur (Green Day, Rival Sons, Volbeat…) comme de nombreux représentants prestigieux évoluant dans d’autres styles musicaux (Indochine, Archive, Sting etc.).
Nous nous focaliserons par conséquent sur la prestation des artistes de metal (au sens large) ayant foulé les planches d’un Main Square 2013 fort réussi qui aura d’ailleurs réuni pour cette neuvième édition plus de 100 000 personnes.
Événement : Main Square
Date : 5-7 Juillet 2013
Lieu : Arras (France)
En ce vendredi 5 juillet, Rival Sons est le deuxième groupe à se produire sur la Main Stage du festival. Le gros rock aux accents Led Zeppelinien de Rival Sons est d’une efficacité remarquable. Même si le groupe se produit devant un parterre encore réduit, l’accueil du public est poli et chaleureux. Il faut dire que le combo mérite clairement le respect pour ses compositions qui font taper du pied et, dans cette optique, rien que la prestation scénique de son chanteur Jay Buchanan, totalement possédé par sa musique et pieds nus pour ressentir au plus près les vibrations de la scène, est agréable à regarder. Un très bon set (comme d’habitude).
Puis c’est au tour de Biffy Clyro d’ouvrir les hostilités. Le dynamisme du groupe écossais est total. Fort d’un nouvel album très riche intitulé Opposites, le combo dévoile avec une grande énergie toute sa palette musicale qui révèle une inventivité réelle. Simon Neil (chant) sue à grosses gouttes et le public est conquis. Les titres péchus côtoient les morceaux calmes et en seulement une petite heure Biffy Clyro parvient sans peine à convaincre une audience très réceptive.
Setlist Biffy Clyro (source Setlist.Fm) :
Stingin’ Belle
The Captain
Biblical
Sounds Like Balloons
God & Satan
The Joke’s On Us
Bubbles
Spanish Radio
Opposite
Living Is A Problem Because Everything Dies
Many Of Horror
That Golden Rule
Black Chandelier
Mountains
30 Seconds To Mars est le groupe de Jared Leto… et on l’a bien compris ! L’acteur/chanteur affirmant droit comme un I devant la foule, et ce plusieurs fois au cours du set, « Je suis Jared Leto, et nous sommes 30 Seconds To Mars ! ». Vous avez dit prétentieux ? Le frontman a en tout cas le mérite de courir partout et de faire le show en faisant continuellement chanter le public tout en disant à plusieurs reprises apprécier la France. Il n’en faut pas plus pour émoustiller les premiers rangs qui feront partager tout au long du set des cris féminins stridents… Jets de ballons, d’animaux gonflables et même acrobates (!) faisant des figures sur scène : le concert de 30 Seconds To Mars fut extrêmement divertissant d’un point de vue visuel. Quand bien même, sur le plan musical, demeure l’impression que le groupe recherche trop souvent à écrire des hymnes fédérateurs à base de « hohoho » ayant pour vocation d’être repris par la foule. Divertissant donc… mais ennuyeux quand même.
Setlist 30 Seconds To Mars (source Setlist.Fm) :
Birth
Night Of The Hunter
Search And Destroy
This Is War
Conquistador
Do Or Die
City Of Angels
Pyres Of Varanasi
The Kill (Bury Me)
Closer To The Edge
Kings And Queens
Up In The Air
Puis c’est au tour de Green Day de monter sur scène et force est de constater que, malgré les années (le groupe existe depuis 1987), la formation américaine a encore la pêche ! Elle jouera d’ailleurs 2h20, une vraie performance qui s’avérera d’ailleurs un peu longue pour le non-fanatique du groupe. Malgré quelques pains ici et là, les musiciens restent appliqués même si les regards de la foule se tournent naturellement vers Billy Joe (chant/guitare). Ce dernier n’hésitant pas à arpenter les planches comme un damné tout en remerciant à de nombreuses reprises le public d’Arras pour son investissement. « Je vous aime ! » dira-t-il d’ailleurs à plusieurs reprises avec une vraie sincérité. Pour l’anecdote, le chanteur invitera même un membre du public à jouer de la guitare sur scène avant de lui offrir son propre instrument ! Un moment très sympa et forcément inoubliable pour l’heureux élu qui n’en croyait pas ses yeux. D’ailleurs, plus globalement, l’audience aura joué un rôle majeur sur ce concert tout en profitant d’un light show très soigné et des illuminations en provenance de l’arrière scène. Un concert humain qui reposait sur la notion de partage.
Setlist Green Day (source Setlist.Fm) :
99 Revolutions
Know Your Enemy
Stay The Night
Stop When The Red Lights Flash
Letterbomb
Oh Love
Holiday
Boulevard Of Broken Dreams
Wake Me Up When September Ends
Waiting
Let Yourself Go
Burnout
Hitchin’ A Ride
Welcome To Paradise
When I Come Around
St. Jimmy
Longview
Basket Case
She
King For A Day
Shout / Always Look On The Bright Side Of Life / Hey Jude
Minority
Rappels :
American Idiot
Jesus Of Suburbia
Brutal Love
Quarante minutes plus tard, c’est au tour de The Prodigy de fouler les planches de la Main Stage du Main Square. Le début du show est de haut standing, et éminemment percutant, avec notamment les hits que sont « Voodoo People », « Breath » et « Omen ». Les chanteurs Keith Flint et Maxim se répondent et la fosse est réceptive même si on notera une audience de moins en moins nombreuse au fil du show. Si le combo n’est pas très disert sur scène, sachant que quand il parle c’est surtout pour haranguer (inutilement ?) la foule, il enchaîne a contrario ses tubes à vitesse grand V. En résulte une légère frustration car c’est seulement au bout d’une grosse heure que la formation anglaise et ses micros fluorescents quittent la scène pour un rappel. Peut-être aurait-t-il été plus judicieux (et logique) d’avoir 20 minutes de Green Day en moins pour les accorder à The Prodigy ? 1h15 de set, c’était en tout cas bien court mais cela n’aura pas empêché les fans du combo de savourer ses sons technoïdes…
Setlist The Prodigy (source Setlist.Fm) :
New Intro
Voodoo People
Jetfighter
Filler Discontent
Breathe
Omen
Poison
Thunda Dub
AWOL
Firestarter
Run With The Wolves
World’s On Fire
Spitfast
Omen (Reprise)
Invaders Must Die
Smack My Bitch Up
Rappels:
Take Me To The Hospital
New beats
Their Law
Hyperspeed (G-Force Part 2)
Si le metal/rock était absent de la journée de samedi, Vobeat et Stereophonics avaient pour mission dominicale de réveiller le public de la Main Stage. Mission accomplie pour les deux groupes. C’est d’ailleurs sous une chaleur écrasante que les Danois de Volbeat démarrent leur set à 16h30. Enfin Danois… pas exactement puisque le guitariste-producteur américain Rob Caggiano (ex-Anthrax) a remplacé Thomas Bredahl il y a de cela quelques semaines. Profitant de l’avancée de scène prévue pour Indochine (qui jouera plus tard dans la soirée) Michael Poulsen (chant/guitare) aime aller au plus près du public pour exposer ses tatouages et son sourire ravageur. Les tube boogie-metal de Volbeat sont de sortie et si le public rend chaleureusement hommage au groupe il aura tout de même noté un son pas franchement à la hauteur (que de grésillements dans les enceintes !) en début de set. Comme souvent lors de ses shows, Volbeat s’amusera au cours de sa performance à jouer des extraits appartenant aux grandes figures du metal (Judas Priest etc.) en profitant d’ailleurs de cette occasion pour rendre un hommage marqué, et de circonstances, au regretté Jeff Hanneman (Slayer). Un bon moment sous une chaleur torride.
Setlist Volbeat (source Setlist.fm) :
Hallelujah Goat
A New Day
Guitar Gangsters & Cadillac Blood
Sad Man’s Tongue
Lola Montez
Mary Ann’s Place
16 Dollars
Fallen
Dead But Rising
The Mirror And The Ripper
The Hangman’s Body Count
Still Counting
Pool Of Booze, Booze, Booza
Deux heures plus tard, Stereophonics fait partager sa musique à Arras avec brio. Oscillant entre rock dur à la Queens Of The Stone Age et ballades folk agréables, les Gallois proposent un set particulièrement plaisant. Un concert sans fioritures qui aura marqué les esprits. Kelly Jones (chant) n’est pas étranger à cette analyse car son charisme est indéniable. Caché derrière ses lunettes de soleil, il fait partager à l’audience une voix souvent nasale qu’il sait moduler avec talent. Ce dernier terme étant également valable pour le batteur Jamie Morrison au jeu très visuel et dynamique. Le public apprécie la prestation d’un groupe qui aura fait oublier son concert du Main Square 2010 où il avait uniquement pu interpréter quelques morceaux acoustiques à cause d’un problème technique.
Setlist Stereophonics (source Setlist.Fm) :
Catacomb
Local Boy In The Photograph
A Thousand Trees
Superman
Graffiti On The Train
Indian Summer
Maybe Tomorrow
We Share The Same Sun
Mr Writer
Just Looking
Roll The Dice
Violins And Tambourines
Dakota
Bon maintenant passons à Indochine si vous le voulez bien.
Il est exactement 23h quand Indo… hein ?… quoi ?… mais euh… moi j’aime bien Indochine… ben quoi c’est pas la question ?!… bon ok d’accord… pffff.
Live report : Doc’ (@AmauryBlancRM sur Twitter)
Source photos : Jérome POUILLE – Facebook du Main Square
Super article mais une petite faute !
Le chanteur de Green Day est Billie Joe et non Billy Joe ;D !
Voila.
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