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Live Report   

CULT OF LUNA A L’EPICERIE MODERNE DE FEYZIN


Artiste : Cult Of luna
Lieu : Lyon (Feyzin)
Salle : L’Epicerie moderne
Date : 14-03-2009
Public : 350 personnes environ


Cult Of Luna live : une expérience.
Photo by myspace.com/safpip

Les membres débarquent sur scène avec trois guitaristes, un bassiste, un batteur et un clavier multi-instrumentiste. Le set commence avec une chanson calme, sans distorsion. Le chant également est très beau, limpide, onirique. On pourrait penser à la délicatesse d’un Sigur Ros, leur voisin scandinave venu d’Islande. Et puis le son s’épaissit. Ca y est, on entre au pays des merveilles. Les grosses guitares s’emballent, saturent le son.


Un light show subtil et tout en contre-jour.

Cult Of Luna, dans son dernier album en date, le bien nommé « Eternal Kingdom », relate tout au long de son concept la folie d’un homme. Les paroles sont la traduction du journal intime d’un suédois en perdition dans sa cellule. Il décrit ses visions, son monde, celui d’un ailleurs pour échapper à l’isolement, fermé entre les quatre murs de sa cellule. C’est dans ces mêmes murs que les C.o.L. ont écrit la musique de ce dernier opus…

Sur scène, la musique prend une autre dimension, forcément, avec ce côté matériel et palpable du live. Les trois guitaristes balancent la sauce, bien épaisse. La basse est omniprésente, ronfle comme pas possible. La saturation reste fine, mais en même temps, on en prend plein la gueule ! Bref, on a beau avoir sept musiciens sur scène, le son est clair et on entend chaque subtilité de cet édifice sonore. Leur ingénieur du son ne doit pas y être pour rien, comme l’acoustique de la salle de Feyzin qui a été conçue pour les musiques actuelles. On se rappellera également de la qualité du son du précédent concert de Satyricon quelques semaines plus tôt au même endroit. En plus, une partie de l’audience assiste au concert dans des fauteuils, comme au théâtre ou au cinéma, et ce confort est un plus pour apprécier la scène qui se déroule sous les yeux du public.


Cult Of Luna : une atmosphère.
Photo by Jadranka Lackovic

Côté ambiance, la mise en scène est sobre. Un backdrop géant reprend la pochette de l’album, avec cet être mi-homme, mi-hiboux, comme un centaure dont on aurait remplacé le buste de taureau par celui du rapace. Les lumières et les fumigènes se chargent de modifier les atmosphères au gré de la musique. On passe du vert au rouge, puis au blanc puissant. Les effets stroboscopiques sont présents, parfois dans un brouillard ou une absence totale de fumée. La scène est dégagée et le son limpide.

On notera à la fin du concert, sur « Ghost Trail », que les yeux du hiboux deviennent perçants. Deux points blancs brillent dans l’obscurité, la foule est surveillée par la bestiole menaçante. On pourrait se remémorer, il y a plusieurs décennies de cela, les premiers concerts d’Iron Maiden où Eddy n’apparaissait qu’en fond de scène, avec deux yeux de fous et une bouche qui crachait de la fumée. L’artifice est ici un peu similaire, épuré, très scandinave dans l’esprit.


Sept musiciens d’une rare intensité.

Tout le concert aura été une suite de morceaux hypnotiques, où le groupe se transcende dans son art. Comment rester de marbre face à tant de déchaînement, d’émotions ? Johannes, le mentor de l’équipe, est à gauche, mais il hurle derrière son micro sur quelques interventions hardcore, bien lourdes. Et puis Klas, le chanteur, n’entre sur scène qu’au bout de plusieurs minutes. Il s’installe au centre avec son pied de micro, puis disparaît quand son intervention se termine. Il laisse ses petits camarades, déjà bien nombreux, occuper la scène quand les morceaux deviennent instrumentaux.

Et côté instruments et richesse sonore, au delà du phénomène « trois guitares » déjà connu chez certains groupes comme leurs ainés d’Iron Maiden, on peut ajouter la présence du clavier. Anders, placé derrière, balance tantôt des samples rythmiques pour appuyer la batterie, tantôt des sons bien old school avec un orgue analogique, ou quand le besoin se fait sentir, utilise carrément de vrais instruments, comme la trompette ou le maracas. Le son est si bien équilibré, que si l’on tend l’oreille, on entend les grains de cette petite percussion faire ce son si caractéristique au milieu de l’avalanche de décibels électriques.

Et si on devait mettre un bémol à la qualité de la prestation, ce serait le niveau sonore. Trop souvent au dessus de la barre des 100 db, frisant même les 105db. Alors ça fait mal aux oreilles…mais qu’est-ce que c’est bon de se faire mal quand on a en face de soi de tels artistes.



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