Lycra, paillettes, cheveux ébouriffés : pas de doute le glam a rendez-vous en Belgique. Bienvenue au Wildfest ! Arrivés à Geraardsbergen (ou Grammont pour les non-néerlandophones), nous découvrons l’antre du glam : la salle JC Spiraal. Nos amis belges sont déjà aux taquets, les portes ne sont même pas encore ouvertes que l’on sent arriver la bonne soirée. L’ouverture, enfin, le public s’installe et on s’étonne, au détour d’une commande d’une “chope” au bar, de croiser une partie du groupe local et organisateur Wildheart. La bonne ambiance belge est donc bien présente.
La journée s’annonce bien remplie avec le premier show annoncé à 14h30. C’est à Raider que revient l’honneur d’ouvrir le festival et on est directement dans l’ambiance. Des riffs entraînants, une énergie débordante, le groupe nous embarque dans son monde. Alex au chant se démène pendant que Mathieu (à la basse) headbangue à s’en tordre le cou. Difficile de croire que le jeune groupe a été formé en 2017 tant le show est puissant. On retrouvera le jeune groupe en coulisse pour le féliciter et lui demander une petite interview vidéo qui sera d’ailleurs sa première.
Evénement : Wildfest
Date : 25 mai 2019
Ville : Geraardsbergen (Belgique)
Comme ils sont venus d’Allemagne les bras recouverts d’écailles de serpent, impossible de louper l’entrée en scène de Snakebite aux alentours de 15h30. Le groupe souhaite participer à la remise au goût du jour du hard rock, et ce qu’on peut dire, c’est qu’ils ont réussi ! Pendant les quarante minutes de set le groupe se donne, tant scéniquement que musicalement, mené par la voix de Wagner. Chris (guitare), Alex (basse) et Julian (batterie) ne sont pas en reste, au contraire, et ça bouge (malgré les pantalons serrés), ça danse, ça rit. Petit entracte autour d’une bière dont seuls les Belges ont le secret, débrief des premiers groupes au soleil, et il est déjà temps de remettre les bouchons, ça reprend ! Le public se presse devant la scène puisque Aérodyne est le dernier groupe à jouer avant l’attendu Wildheart. Et les Suédois ne sont pas venus pour faire de la figuration. En pleine écriture de leur nouvel album, c’est un panel de titres issu de « Breaking Free » (2017) qui nous attend au cours de ce show réussi.
Que serait le Wildfest sans Wildheart ? Sûrement le groupe le plus attendu du festival, ils jouent ce soir à domicile. Avec une entrée en scène digne des plus grands, le set commence sur les chapeaux de roue. Retour dans les années 80 pour un public déjà conquis. L’énergie est folle, les riffs entraînants et le groupe s’est non seulement emparé de la scène mais aussi du public. Juice à la guitare est époustouflant, gratifiant ses solos de ses plus beaux sourires. Farty au chant lui est déchaîné, utilisant la scène comme son propre terrain de jeu. Le set passe vite, très vite, avec une énergie importante. Complicité, proximité et sourires pourraient résumer ce set. On a ressenti une telle volonté de donner au public qu’on ne peut qu’en féliciter le groupe. Le set se termine en apothéose avec « Never Let Go » et un public qui en redemande. Malgré les dix minutes supplémentaires ajoutées au set (suite à un souci de Shiraz Lane), on peut comprendre que l’audience en veuille plus ! Fin de set, direction la sortie. Que serait la Belgique sans frites ? Le camion de spécialités belges vient de s’installer, nous offrant un moment de gastronomie (et de convivialité).
Retour en salle et changement de décor mais aussi de style lorsque Midnite City s’empare de la scène. Scénographie et look travaillés : les Anglais proposent un set assez sombre. Le contraste avec Wildheart qui vient d’enflammer le public est violent. Le public peine à se faire emporter par ce show qui manque d’énergie et de cohérence. Rob Wylde traverse la scène entre Miles Meakin à la guitare et Josh Williams à la basse mais la magie ne prend pas, l’ensemble manque d’unicité. Le show est propre et les morceaux maîtrisés. Les Anglais n’ont donc pas démérité mais peut-être que notre ressenti plutôt négatif de ce set est avant tout dû au manque de recul suite à la claque donnée par Wildheart quelques minutes auparavant ?
Entrée en scène de Shiraz Lane, un groupe très attendu dans ce public qui n’a rien perdu de sa motivation. Le guitariste soliste Jani Laine ayant été contraint d’annuler sa venue, le groupe nous propose alors un set en acoustique. Dubitatifs au départ, les spectateurs se laissent prendre par les compositions du groupe qui sont pleines d’énergie. Le set se tient merveilleusement, le groupe donne tout ce qu’il a, occupe l’espace, interagit avec le public, et la magie opère. Même si le set a été écourté, le public est très heureux d’avoir pu voir Shiraz Lane. Vous êtes fans de Guns N’ Roses, AC/DC, Kid Rock, Aerosmith, et vous n’avez pas encore assisté à un concert de The New Roses ?! Peut-être les avez vous déjà aperçus aux côtés de groupes comme KISS, Accept ou encore Molly Hatchet. Les “petits prodiges du rock” s’emparent de la scène pour nous offrir un rock vif et entraînant. On a presque l’impression d’être hors du temps tant la magie opère. La cohésion entre les musiciens est parfaite, l’osmose avec le public est parfaite et la voix de Timmy est aussi belle qu’envoûtante. Norman headbangue comme un diable, Hardy à la basse se déchaîne sous les rythmes du batteur Urban Berz.
23h. En cette fin de journée, le public attend le dernier groupe de ce Wildfest en se demandant bien ce que Crazy Lixx pourrait apporter après autant de belles prestations. Et dès leur entrée les Suédois enflamment la scène du Wildfest. Les guitares de Chrisse Olsson et Jens Lundgren hurlent sur le premier tube “Hell Raising Women”. L’ambiance est incroyable, le public danse, chante, headbangue. C’est décidé, ce soir nous terminons le Wildfest en apothéose. Danny se démène au chant, faisant preuve d’une maîtrise remarquable. Scéniquement et sur le plan musical, le show est parfait. La soirée se termine sur un « Ain’t No Rest In Rock’n’Roll » dynamique et il est déjà temps de dire au revoir. Ce premier Wildfest s’achève avec, il faut bien l’avouer, quelques étoiles dans les yeux. Une soirée de plus avec ce public belge que nous adorons pour sa bienveillance et sa bonne humeur. Rendez-vous est pris pour l’an prochain pour une cinquième édition qui s’annonce déjà pleine de surprises.