Danko Jones – frontman du groupe qui porte son nom – a bien failli vivre en 2020 une année blanche, totalement improductive, obsédé et paralysé qu’il était par la pandémie et ses perspectives peu réjouissantes. C’était sans compter son acolyte de toujours, son bassiste JC qui a su l’extirper de son effroi pour relancer la machine créative, quitte à changer leurs méthodes traditionnelles en faisant appel à la technologie. Le résultat est Power Trio, un album qui à la fois crie son désespoir et, par son énergie exaltante et pleine d’urgence, nous donne plus que jamais envie de retrouver les salles de concert moites et suffocantes pour s’y défouler.
Un album qui célèbre un quart de siècle au service du rock n’ roll. Power Trio est plein de symboles, par ce retour au sein du premier label du combo, Sonic Unyon, vingt-trois ans après les avoir quittés, mais aussi par cet hommage au format de groupe dont il porte le nom. Voilà pourquoi nous avons profité d’avoir Danko au bout du fil pour, non seulement en apprendre plus sur son état d’esprit durant cet un an et demi passé – notamment concernant les mesures sanitaires et les réactions des gens vis-à-vis de celles-ci – et sur la conception de Power Trio, mais aussi avoir son avis sur quelques power trios célèbres du rock.
« La pandémie m’obsédait. Je suivais l’avancement des vaccins, les phases et toutes les équipes qui développaient des vaccins dans le monde entier. J’étais obnubilé. Le fait de travailler sur l’album […] m’a vraiment stabilisé mentalement et ça m’a permis de penser à autre chose. »
Radio Metal : Plus que tout, vous êtes un groupe de live et vous étiez en tournée jusqu’à février 2020 avant que tout ne s’arrête. Dans quel état d’esprit étais-tu à ce moment-là ?
Danko Jones (chant & guitare) : Deux tournées étaient calées, prêtes à partir. Une tournée au Royaume-Uni allait démarrer et ensuite, il devait y avoir une tournée scandinave, ce qui nous aurait menés aux festivals d’été. Tout a été annulé, donc ce n’est pas comme si ça devait être une année de pause pour se détendre. Nous étions au travail quand c’est arrivé et nous avions tous ces plans, sans même parler du fait que nous avions commencé à composer ce qui est maintenant notre nouvel album, Power Trio. Je peux seulement parler pour moi mais j’étais en état de choc, sans savoir si nous pourrions un jour tourner à nouveau, ou même refaire un concert, sans savoir dans quelle mesure cette pandémie allait dévaster notre industrie – et elle l’a dévastée, mais jusqu’à quel point ? Je vois des groupes communiquer des dates de concerts, de festivals et de tournées, donc je suis un petit peu plus soulagé qu’il y a six mois. Je ne voulais pas faire grand-chose et je n’ai pas fait grand-chose. J’étais perplexe quand je voyais tous ces gens faire des trucs, y compris jouer sur des guitares acoustiques pour Instagram et faire tout ce travail. Je me disais : « Comment peut-on même penser à quoi que ce soit d’autre qu’à la peur ? » C’était paralysant. Puis JC, notre bassiste, a dit : « Il faut que nous fassions l’album. Il faut qu’on continue à faire ça. » C’était vraiment lui qui nous a poussés à finir l’album, tandis que moi je ne voulais rien faire, donc je lui en attribue le mérite.
C’était bien que nous l’ayons fait. Ça m’a permis de me changer les idées pour ne plus penser à la pandémie. Même si nous étions seuls, isolés, nous pouvions échanger des fichiers et nous concentrer sur autre chose que les vaccins et les traitements contre le Covid-19. Si tu te souviens, le troisième tiers de la pandémie, les gens passaient leur temps à essayer de trouver des tests. Ceux-ci étaient les trois tiers de la pandémie qui m’obsédaient. Je suivais l’avancement des vaccins, les phases et toutes les équipes qui développaient des vaccins dans le monde entier. J’étais obnubilé. Ça m’a donc changé les idées. Le fait de travailler sur l’album seul chez moi, d’envoyer des fichiers aux autres gars et d’écouter ce que les autres avaient fait était mentalement stimulant et réanimant. Ça m’a vraiment stabilisé mentalement et ça m’a permis de penser à autre chose.
Power Trio est ce qu’on pourrait appeler un album de confinement et vous avez été obligés d’opter pour une nouvelle approche, en vous reposant sur la technologie. Comment as-tu vécu ça ? Ce n’était pas déstabilisant ?
C’était très déstabilisant parce que nous sommes un groupe de live et nous composons les albums en live, tous ensemble dans une pièce, les uns en face des autres, en faisant des allées et venues. Parfois, ça peut prendre des heures et des heures pour trouver quelque chose de suffisamment bon pour être sur un album. D’autres fois, comme juste avant que la pandémie ne commence, nous avions le vent en poupe. Nous trouvions constamment des idées. A chaque fois que nous nous réunissions, il y avait une ou deux idées qui émergeaient. Nous étions en veine et tout était excitant, puis stop. Il a alors fallu faire comme ça. Donc j’étais très sceptique. Je ne sais pas pour les autres gars, mais j’imagine que nous étions tous sceptiques, car nous n’avions jamais fait comme ça avant.
Pour la première chanson sur laquelle nous avons travaillé, j’ai trouvé une partie de guitare durant le confinement. Il y a cinq ou six idées datant d’avant le confinement que nous avions sur un enregistrement de répétition et qui se sont retrouvées sur l’album, mais la première chanson complètement aboutie en démo que nous avons faite pour cet album était basée sur une partie de guitare que j’avais trouvée quand j’étais isolé. JC l’a arrangée et il a mis dessus un métronome classique, insipide, pour que Rich le suive et l’utilise pour enregistrer la batterie. Tout ce que nous avions était la basse et la guitare, et je ne crois même pas qu’il y avait du chant dessus. Si tu l’écoutes, c’est un squelette et tu ne peux même pas te faire une idée dans ta tête en l’écoutant objectivement. Une fois que Rich a mis sa batterie dessus et nous l’a renvoyée, j’étais épaté. La chanson a pris vie. Il s’agit de « Blue Jean Denim Jumpsuit » sur l’album. C’était la première chanson à avoir été terminée de bout en bout pour l’album, et je crois que j’ai posé mon chant après la batterie. A partir du moment où on a pu entendre la batterie, nous étions tous là : « Ouah ! » J’ai envoyé un e-mail aux gars en disant : « C’est incroyable ! Je crois qu’en fait, on peut le faire ! »
« Il y a moins de chefs en cuisine [avec un power trio]. Il y a moins de gens qui donnent leurs avis. C’est plus rapidement dégraissé. Plus on ajoute de membres, plus ça fait d’opinions et je trouve que ça devient la pagaille. »
Ça nous a vraiment donné le feu sacré et le stimulus pour continuer et terminer l’album en étant convaincus que ce que nous étions en train de faire était au même niveau que ce que nous avions l’habitude de faire avant. Si nous n’avions pas fait cette chanson et que nous nous étions retrouvés avec une démo médiocre d’une chanson médiocre, peut-être que nous n’aurions pas été aussi confiants pour continuer dessus. « Blue Jean Denim Jumpsuit », telle qu’elle est sous sa forme finale, est l’une de mes chansons préférées dans l’album, mais durant la phase de démo, elle avait déjà bonne allure. C’est une chose de l’imaginer dans sa tête et dire : « Voilà comment ça pourrait sonner. » C’en est une autre quand on nous la renvoie en disant : « La voilà ! » et que ça colle avec l’idée qu’on s’en faisait dans sa tête. Nous n’avions même pas été ensemble dans la même pièce en nous regardant face à face. C’était assez fou pour moi, parce que comme je l’ai dit, et comme tu l’as dit, nous sommes un groupe de live.
C’est dingue parce que quand on écoute l’album, on ne se rend pas compte que ça a été réalisé ainsi, car vous avez toujours cette énergie et cette urgence qui ont toujours fait partie de votre musique.
Avec la pandémie, et le confinement et l’isolement forcés, autant nous avons perdu cet échange d’énergie dans une pièce, autant ce que nous avons gagné pour faire l’album, c’est du temps. Il n’y avait rien à faire. Il n’y avait pas de tournée, rien. Tout ce que j’avais à faire, c’était me nourrir et aller aux toilettes [rires]. En dehors de ça, je pouvais soit regarder la télé, soit travailler sur cet album. J’avais toute la journée pour faire les deux. Donc c’est ce que j’ai fait. Si les chansons avaient été faites comme avant, j’aurais été là : « D’accord, on doit faire ça parce qu’on a une tournée ou un concert. » Maintenant, j’avais un temps infini pour me concentrer sur les paroles. Même lorsque nous étions en train d’arranger les chansons, si JC disait : « Cette partie de fonctionne pas, il nous en faut une nouvelle », j’avais tout le temps du monde dans la journée pour lui donner plein d’idées de chansons ou travailler sur les solos de guitare. J’avais des heures et des heures à ma disposition. Ce que la pandémie nous a offert en revers, c’était du temps pour travailler sur l’album et pour nous y faire, car avant la pandémie, nous composions les albums entre les tournées et les concerts. Là, c’était notre seul centre d’attention en tant que groupe. Nous n’avions rien d’autre à penser. Nous n’avions pas à nous soucier des tournées. Nous n’avions pas à nous soucier des problématiques logistiques, du booking et de tous ces trucs, ou des vols ou de ce que j’avais besoin de prendre. Tout ça est parti en fumée. Autant je n’ai pas fait grand-chose à titre personnel pendant la pandémie, autant en tant que groupe nous avons énormément fait.
Cet album s’intitule Power Trio, un hommage évident au format de groupe du même nom. Qu’est-ce qui fait que le power trio est si spécial, d’après toi ?
Il y a moins de chefs en cuisine. Il y a moins de gens qui donnent leurs avis. C’est plus rapidement dégraissé. Plus on ajoute de membres, plus ça fait d’opinions et je trouve que ça devient la pagaille. Je n’ai été que dans des groupes à deux ou trois musiciens toute ma vie. Je n’ai jamais vraiment officié dans un groupe à quatre. Je ne sais pas que ce que ça fait, mais l’idée de rajouter un quatrième membre, oh mon Dieu, ça ferait trop gens et d’avis différents. Nous stagnerions, nous ne ferions rien. Je ne sais pas si les gens le réalisent, mais ce groupe est une démocratie. Tout le monde a son mot à dire, ce qui est super, mais ça ralentit aussi beaucoup le processus. Donc si tu rajoutes des membres à cette manière de travailler, ça le ralentit encore plus. C’est ce que j’aime dans le fait de travailler en trio. De même, tu es tellement exposé en tant que musicien, il n’y a pas une autre guitare pour aider à cacher les erreurs, que ça rajoute de la frénésie à la prestation quand on joue les chansons et quand on s’adresse au public. Comme nous jouons une musique très énergique, ajouter de la frénésie ne peut qu’être bénéfique.
Penses-tu qu’officier au sein d’un power trio t’a fait grandir et apprendre plus vite à être un meilleur musicien ?
Je ne sais pas parce que je n’ai rien connu d’autre, donc je n’ai pas de point de comparaison. Je suppose qu’effectivement, le fait d’être seul pour assurer toutes les parties de guitare et de chant, ça m’a davantage poussé à m’améliorer que si j’avais été aidé par un second guitariste ou s’il y avait un autre chanteur sur lequel se reposer. Donc je ne sais pas, mais personnellement, en tant que guitariste, je crois que ça m’a aidé. Je suis un bien meilleur guitariste aujourd’hui que quand j’ai commencé le groupe.
« Je trouvais que ne pas suivre les directives et aider ces gens était la démonstration ultime d’un privilège, d’une forme de puérilité et d’égoïsme. C’était dégoûtant. Donc j’ai perdu un petit peu de foi en l’humanité au cours de la pandémie. »
La chanson « I Want Out » est directement inspirée par le confinement. Dans la chanson, tu chantes de façon presque désespérée que tu veux sortir. Le fait d’ouvrir avec cette chanson et d’en faire le premier single, ça paraît être une déclaration forte. Etait-ce un cri du cœur ?
Littéralement, oui. J’ai écrit le refrain de cette chanson en jouant incessamment le riff dans ma chambre tout en regardant par la fenêtre. J’avais la mélodie, mais je ne savais pas encore quels mots iraient avec cette mélodie. Il y a plein de chansons dans l’album qui sont nées du fait d’être en confinement – « Let’s Rock Together », « Raise Some Hell », « Start The Show », « I Want Out » –, on peut s’en rendre compte rien qu’en lisant les titres. C’était directement lié à la pandémie, au confinement et à l’isolement.
Le clip de la chanson commence avec une légende qui dit : « 2021 : les restrictions sont nécessaires, se sentir prisonnier est un choix. » Voulais-tu faire comprendre aux gens que la liberté, c’est d’abord dans la tête que ça se passe, que c’est un état d’esprit ?
Absolument. En fait, ce n’est pas nous a qui avons mis cette phrase, c’est le réalisateur. Nous l’avons vue seulement une fois qu’il avait fait le premier montage et qu’il nous l’a envoyé. Je suis d’accord avec ça. Je suis en phase avec ce sentiment, donc j’étais content qu’il l’ait mise. Je me suis très clairement exprimé sur tout ce que les experts de santé nous ont dit de faire. Donc oui, c’était bien que cette phrase soit là.
Pendant le confinement, on a vu des gens avoir beaucoup de mal à ne pas sortir et à gérer la solitude : est-ce parce que c’est dans notre nature d’être sociaux ou est-ce aussi parce qu’on a désappris ce que c’était d’être seul ?
Je ne peux que parler pour moi. J’aime la solitude. J’aime être à l’intérieur et même si ma description de poste nécessite que je sois dans des situations sociales pour faire mon boulot, je ne suis pas la personne la plus sociale qui soit. Donc adhérer aux directives était plus facile pour moi que pour d’autres. Mais j’ai aussi trouvé que la récalcitrance durant les premières phases de la pandémie, et encore aujourd’hui, était un dégoûtant privilège de riches. Je trouve que les exigences pour que nous tournions la page de la pandémie n’étaient pas si dures que ça, même si c’était dur pour les entreprises et pour certaines personnes mentalement. Il faut juste rester à deux mètres les uns des autres et porter un masque. Ce n’est pas comme si on demandait de porter des menottes et une camisole de force. On a juste besoin de faire ça pendant une courte période de temps pour passer à autre chose. C’était déconcertant de voir à quel point les gens réagissaient de manière puérile aux demandes des experts de santé. Ce n’était pas une question d’argent. C’était une question de santé, et de vie et de mort. Il s’agissait de protéger les personnes âgées et les gens à la santé fragile. J’ai trouvé l’attitude de défi par rapport à ça choquante.
J’ai beaucoup appris sur la manière d’être de nombreux gens, sur leur égoïsme. Quand ça part en sucette – et devine quoi, on sait tous que c’est parti en sucette –, la véritable personnalité des gens ressort. J’étais choqué de la réaction de certaines personnes. C’était juste : « Ecoutez, c’est nouveau. On ne sait pas ce que c’est. Voilà nos suggestions. Suivez-les » et des gens ont réagi comme si une sorte de dictature avait débarqué dans leur vie. Je regardais tous les membres de ma famille qui sont vulnérables et tous ceux des familles des autres, et je regardais les travailleurs qui étaient en première ligne, pas juste les médecins et les infirmières, mais aussi ceux qui travaillent dans les pharmacies, les épiciers et les chauffeurs de bus, et je voyais qu’ils avaient besoin de travailler, pas juste pour mettre à manger sur leur table, mais pour que la société tourne et continue d’avancer. Je trouvais que ne pas suivre les directives et aider ces gens était la démonstration ultime d’un privilège, d’une forme de puérilité et d’égoïsme. C’était dégoûtant. Donc j’ai perdu un petit peu de foi en l’humanité au cours de la pandémie.
« Qu’est-ce qu’être rebelle aujourd’hui ? Est-ce ne pas porter un masque et ne pas se faire vacciner ? C’est ça la rébellion ? Je ne crois pas. »
Tu as réagi au scepticisme de James Hetfield par rapport aux vaccins contre le Covid-19, en disant que « vu sa voix qui porte [c’est] dangereusement irresponsable et ça aide à créer encore plus d’hésitation à l’égard des vaccins qu’il n’y en a déjà. » Penses-tu que les artistes ont un rôle à jouer à un tel moment et sur ces problématiques ou penses-tu qu’ils devraient se taire ?
Je ne me tais pas, donc je ne peux pas dire ça. On m’a dit de la fermer et c’est drôle. Si les gens n’écoutaient pas ceux qui sont sous le feu des projecteurs, que ce soit quelqu’un dans un groupe, un politicien, un acteur ou n’importe qui n’officiant pas dans le domaine de la santé, c’est drôle comme… Les gens disent : « Oh, tu n’es pas obligé de les écouter », mais ils ressentent le besoin de s’adresser à moi personnellement, donc c’est qu’ils m’écoutent. J’ai l’impression que les gens s’intéressent vraiment à ceux qui ont une voix qui porte, les grandes stars sous le feu des projecteurs et dans le monde du divertissement, même si leurs détracteurs disent : « Reste à ta place », « ferme-la » ou « on s’en fiche ». C’est évident. Les gens ne s’en fichent pas car après avoir dit ce que j’ai dit, j’ai reçu plein de haine de gens qui défendaient James et disaient qu’il ne faisait qu’exprimer son opinion. Eh bien, c’était mon opinion. Donc il y a une contradiction et les gens ne la voient pas vraiment. Ils ne comprennent pas que c’est une contradiction. Mon seul problème était, qu’on soit hésitant ou pas, quand on va à l’encontre des scientifiques et des médecins pendant une pandémie et qu’on a une tribune, ça va à l’encontre de la santé publique et c’est ce qu’il faut retenir.
Je ne cherchais pas vraiment à critiquer James Hetfield. Je critiquais avant tout l’hésitation vaccinale. C’est vraiment le grand problème. Je ne suis pas contre une personne en particulier, je suis contre l’idée de l’hésitation vaccinale au beau milieu d’une pandémie où des centaines et des centaines de milliers de gens sont morts. Je suis contre ça. Peu importe comment internet et certains journalistes aimeraient me dépeindre – ils adorent les matchs à couteaux tirés – on perdra toujours contre quelqu’un d’aussi énorme que ça. Je suis toujours en faveur des groupes. Je suis toujours pour le musicien par rapport à l’homme, mais quand il est question d’hésitation vaccinale, j’ai quelque chose à dire. Les gens aiment quand il y a un match à couteaux tirés, et ils croient que je m’oppose à quelqu’un, mais ce n’est pas vraiment ce qui se passe. Tout ce que j’ai posté en ligne, je l’ai fait parce que je suis contre l’hésitation vaccinale : quand j’ai eu ma première dose, quand j’ai eu ma seconde dose ou quand je vois des amis qui sont dans des groupes qui ont reçu leur dose et l’ont posté sur Instagram, je fais toujours un commentaire, je dis toujours « super » et « félicitation » d’une manière ou d’une autre, avec un emoji ou peu importe, et j’ai posté des vidéos live.
Le rock n’ roll est réputé pour être un genre musical rebelle. Penses-tu qu’être rebelle ne dispense pas d’être responsable ?
Absolument. Je pense que l’idée que se font les gens de la rébellion est un petit peu déformée et mal fichue aujourd’hui. Tout d’abord, tu as mentionné James Hetfield. J’ai réalisé très vite que le fait de m’exprimer contre ses idées – et encore une fois, je ne cherchais pas être haineux envers lui, je disais juste qu’on ne devrait pas dire des choses comme ça – était probablement le truc le plus rebelle qu’un gars dans le rock pouvait faire parce que personne ne s’exprime contre lui. Je n’ai vu personne d’autre s’exprimer contre ce qui était rapporté. Il y a différentes formes de rébellion. Les gens n’en reconnaissent que la version très cliché, mais il y en a un tas d’autres. Qu’est-ce qu’être rebelle aujourd’hui ? Est-ce ne pas porter un masque et ne pas se faire vacciner ? C’est ça la rébellion ? Je ne crois pas. C’est assez stupide parce que si vous ne vous faites pas vacciner et ne portez pas un masque, des gens peuvent mourir ou tomber très malades, et alors personne n’ira à des concerts de rock. Tout d’abord, je ne trouve pas que ce que j’ai fait quand j’ai critiqué l’hésitation vaccinale était la pire chose au monde à faire. J’ai découvert que c’était une autre forme de rébellion. Je suis très franc concernant ce genre de sujet. Je ne m’excuse pas pour ça parce que je suis pour la santé publique et je suis pour que les personnes âgées et ceux qui ont des problèmes de santé ne meurent pas. Si ça fait de moi un non-rebelle, alors je n’ai pas envie d’être un rebelle.
« Je suis plus confiant, plus calme, mais j’ai toujours autant de colère et envie de me rebeller contre les cons qu’en 98. Je pense avoir simplement appris à mieux me contrôler et à me canaliser. »
Tu as déclaré que « le fait de rester à la maison, à ne rien faire, nous donne un tout autre point de vue sur les choses qui nous entourent ». Sur quoi as-tu eu un nouveau regard durant cette période ?
Je ne suis pas sûr d’avoir dit ça comme ça. Quand je suis en tournée, je reste à l’hôtel. Je ne sors pas et ne m’aventure pas beaucoup. Je vais de l’hôtel à la salle, donc je suis souvent à l’intérieur. Quand je suis chez moi, je reste beaucoup à la maison. Je ne sors pas tellement quand je ne suis pas en tournée. Et quand je suis en tournée, je reste à la salle ou à l’hôtel. Mais peut-être que ce que je voulais dire, ou ce que tu as lu, c’est que le confinement imposé m’a montré comment étaient les autres gens. C’est ce que j’ai appris. Comme je l’ai dit, j’ai appris que les gens étaient plus égoïstes que je le pensais. J’ai appris que plein de gens ne croient pas les scientifiques et les médecins, et se sont fait rouler et tromper par des escrocs et des blogs ridicules, comme on a pu le voir lors de l’insurrection du 6 janvier. Tout ça, ce sont des gens qui se sont fait berner par de prétendus complots au sujet desquels ils lisent sur internet, donc il y a plein d’escrocs. Et j’ai appris à croire d’autant plus les médecins et les scientifiques. C’est à peu près tout. Par rapport à ce que j’ai appris, je n’ai pas fait grand-chose de plus que travailler sur l’album. J’ai fait mon podcast chaque semaine toute l’année 2020 jusqu’à la période de Noël. Habituellement c’est bihebdomadaire, donc là je l’ai fait de manière hebdomadaire. J’ai essayé de me tenir occupé comme ça, mais je n’ai pas eu de révélation sur moi-même, le groupe ou la musique. C’est plus : « Oh, ouah ! Vous êtes des tarés conspirationnistes. Vous ne croyez pas les médecins. C’est dingue ! Eh bien, je vais me tenir à l’écart de vous. » C’était plus ça, le fait que des gens qui étaient des amis ne l’étaient plus.
Pour Power Trio, vous avez retrouvé le label indépendant canadien Sonic Unyon Records, qui a sorti votre tout premier enregistrement. Qu’est-ce qui a motivé ce choix et qu’est-ce que ça symbolise pour vous ?
Ça fait vingt-cinq ans que le groupe existe. Nous avons sorti un EP avec Sonic Unyon en 98. Donc ça ne faisait pas vingt-cinq ans que nous l’avions sorti, ça fait plutôt vingt-trois ans, mais c’était notre premier vrai disque. Nous avons sorti une chanson sur une compilation punk rock avant, mais ce n’était pas un disque officiel. J’imagine qu’on peut mettre ça sur le compte de la jeunesse et de la stupidité, mais nous avons rompu avec Sonic Unyon et ce n’était pas la meilleure manière de partir. Au fil des années – ça fait vingt-trois ans – nous sommes redevenus amis. Nous n’avons pas de problème avec eux et ils n’ont pas de problème avec nous. Nous avons fait un truc il y a quelques années, nous avons traîné ensemble et nous avons découvert que nous nous apprécions beaucoup, genre : « T’es vraiment sympa, qu’est-ce qui s’est passé à l’époque ?! » Ce ne sont que des trucs débiles et immatures. Jusqu’ici, ça a été génial de revenir chez Sonic Unyion après toutes ces années, de les retrouver et de savoir qu’ils se portent toujours bien en tant qu’entité de l’industrie musicale. Ils se sont diversifiés et ont fait quelques autres trucs en marge du label, mais le label est toujours là et notre groupe est toujours là. C’est une belle façon de célébrer notre vingt-cinquième anniversaire et un retour agréable au bercail.
J’aime les gars qui sont derrière ce label aussi, tout comme ceux de Bad Taste. Quand nous travaillons avec un label, c’est bien d’apprécier les gens qui le gèrent. Nous avons toujours eu des relations sur le long terme avec les gens avec qui nous nous entendons. Je sais qu’il y a plein d’idées qui traînent au sujet de notre groupe parce que nous avons souvent changé de batteur et que nous ne sommes peut-être pas les gens avec lesquels il est le plus facile de s’entendre à cause de ça. Mais la vérité, c’est qu’il y a des gens avec qui nous avons eu une relation pendant plusieurs décennies. Ça fait plus de vingt ans que nous travaillons avec nos tourneurs sur divers continents. Ça faisait vingt ans que nous étions avec Bad Taste. Et maintenant, on peut dire que nous avons travaillé plus de vingt-trois ans avec Sonic Unyon. Et même notre équipe, nous aimons nous assurer qu’elle reste auprès de nous. Tout a été plutôt cool. Je suis content d’être de retour chez Sonic Unyon.
Comment comparerais-tu le Danko Jones qui a signé la première fois chez Sonic Unyon en 1998 et celui qui sort Power Trio sur ce même label en 2021 ?
Vingt-trois ans se sont écoulés. Tu es en train de parler de la version de moi de 1998, qui sortait tout juste de l’université et était prête à conquérir le monde, en comparaison de maintenant où j’ai voyagé, avec toutes ces années de tournées, les albums et toutes les expériences. Evidemment, il faudrait être un sacré abruti pour ne pas changer – et changer pour devenir meilleur. Concernant mes prestations, je suis plus confiant, plus calme, mais j’ai toujours autant de colère et envie de me rebeller contre les cons, pour ainsi dire, qu’en 98. Je pense avoir simplement appris à mieux me contrôler et à me canaliser. Comme tu as pu le voir, je suis toujours assez franc, surtout pendant la pandémie sur les sujets qui me tiennent à cœur.
« J’avais énormément envie d’être dans un groupe de rock. C’est quelque chose que je m’étais refusé à admettre pendant des années. Je suis allé à l’université, j’ai étudié le cinéma, tout en pensant : « Ce truc avec le rock est une impasse. Il faut que tu ailles à l’école. Il faut que tu sois un adulte. » Et au final, je ne pouvais plus le supporter. »
Quelles sont les grandes leçons que tu as apprises sur le plan du business et des relations avec les labels pendant ces vingt-cinq années ?
Il faut que je fasse attention à ce que je dis [rires]. Nous avons travaillé avec plein de labels différents, de plein de façons différentes. Ce n’est pas parce qu’on est sur un label qu’on a signé ce super contrat et qu’on va sortir un tas d’albums. Parfois c’est un contrat d’octroi de licence, parfois c’est pour un seul album, parfois c’est pour ressortir des choses… Il y a un tas de façons de travailler avec un label. Comme je l’ai dit, ça fait vingt ans cette année que nous collaborons avec Bad Taste. Je crois que notre premier disque chez Bad Taste est sorti en 2001. Nous ne sommes plus forcément avec Bad Taste en tant que label aujourd’hui, mais nous continuons à travailler avec tous les gens du label. Ça a été super de travailler avec eux, et tout dépend du label. Nous avons connu de mauvaises expériences avec des labels. Nous avons connu de superbes expériences avec des labels. Si tu es une priorité pour un label, généralement ça fonctionne bien. Et si tu es sur un plus petit label, tu reçois plus d’attention. Si c’est un gros label et que tu n’es pas Madonna ou U2, il y a des chances qu’on t’oublie plus vite que si tu étais sur un label indépendant.
Tu n’as jamais attaché de l’importance aux tendances et à la mode au cours de ces vingt-cinq ans, mais y a-t-il parfois eu une pression pour que ce soit le cas ?
Certaines personnes ont suggéré des trucs, parfois des personnes dans le groupe. Elles ne font plus partie du groupe aujourd’hui et nous ne sommes plus sur ces labels. Les gens ont parfois eu de drôles d’idées pour notre groupe. A chaque fois que nous avons essayé de les mettre en pratique – parce que nous sommes ouverts d’esprit et que nous ne voulons pas nous fermer aux idées, car c’est aussi comme ça qu’on perd –, ça a toujours échoué. Dès que ça venait de nous, ça marchait. Que ce soit un artwork, des costumes de scène, une prestation, le fait de tourner avec un certain groupe et pas avec un autre… A chaque fois que ça venait de nous, ça marchait. Quand nous suggérons un groupe d’ouverture, ça marche quatre-vingt-quinze pour cent du temps. Quand un groupe nous est imposé pour tourner, genre dans le cadre d’un accord sur une affiche ou quelque chose comme ça, cinquante pour cent du temps ça se passe bien, cinquante pour cent du temps ça se passe mal. C’est généralement un bon marqueur, si ça vient de nous, ça devrait marcher.
Qu’est-ce qui t’a motivé à être dans un groupe de rock à l’origine ?
J’avais énormément envie d’être dans un groupe de rock. C’est quelque chose que je m’étais refusé à admettre pendant des années. Je suis allé à l’université, j’ai étudié le cinéma, tout en pensant : « Ce truc avec le rock est une impasse. Il faut que tu ailles à l’école. Il faut que tu sois un adulte. » Et au final, je ne pouvais plus le supporter. Je ne pouvais plus supporter de me berner, et j’ai dit : « Si je n’essaye pas, je vais me détester et je vais le regretter pour le restant de mes jours. » J’ai donc prudemment tenté le coup. Et les retours que j’ai eus étaient suffisants pour que je continue jusqu’à ce que nous fondions ce groupe.
Comme le nouvel album s’appelle Power Trio, je vais te citer plusieurs power trios célèbres voire légendaires, et tu vas me dire ce que tu en penses. On commence avec Motörhead.
Phil Campbell est sur l’album. Il fait le solo de guitare sur « Let’s Start The Show », le dernier morceau. C’était la seule chanson pour laquelle nous sommes allés en studio sans avoir encore écrit le solo. Il y avait donc cet espace libre qui nous permettait peut-être d’inviter un guitariste soliste, de façon à ce que je n’aie pas besoin de trouver un solo à faire. J’ai fini par écrire le solo, mais ensuite Phil a accepté, donc il a viré mon solo. Quand nous étions en train de balancer des noms en l’air, JC a dit : « Pourquoi on ne demande pas à Phil Campbell ? » car il était dans le meilleur des power trios et c’était parfaitement logique. Motörhead était le plus grand power trio. Quand on pense à Motöhread, on pense à la puissance de la musique. On pense à Lemmy, certes, mais on pense aussi à cette musique puissante et entraînante. Il se pourrait que ce soit le power trio le plus puissant ayant jamais existé.
The Jimi Hendrix Experience.
Evidemment, pas aussi puissant que Motörhead [rires]. C’était quelques années avant. Mais nous n’aurions pas la distorsion qu’on retrouve dans toutes les musiques heavy et l’éclat guitaristique qui a créé ces genres musicaux les décennies qui ont suivi sans Hendrix et le sens musical de ces trois musiciens.
« Je mentirais si je ne disais pas que tout ce que nous avons fait en tant que trio n’était pas influencé par quelque chose que ZZ Top a fait, à commencer par le fait d’être un trio. »
ZZ Top.
Je dois admettre que c’est mon power trio préféré, ou mon trio préféré. Je ne sais pas en termes de power trio, parce que Motörhead était le meilleur power trio. ZZ Top est mon trio hard rock préféré à titre personnel. Billy Gibbons est mon guitariste préféré, donc c’est peut-être lié. Je mentirais si je ne disais pas que tout ce que nous avons fait en tant que trio n’était pas influencé par quelque chose que ZZ Top a fait, à commencer par le fait d’être un trio.
Rush.
Je viens de Toronto, donc quand j’étais gamin, Rush était partout. Je viens à l’origine de Willowdale, c’est dans la banlieue de Toronto. Les gens de Willowdate étaient Geddy Lee, Alex Lifeson – tous les deux de Rush – Sebastian Bach, Alex Mitchell de Circus Of Power, et Garth Richardson, un producteur extraordinaire. Nous venons tous de Willowdale. Puis j’ai déménagé à Scarborough à onze ans, et dans le clip de « Subdivisions » de Rush, on peut voir la maison dans laquelle j’ai grandi ; on y voit tout un tas de maisons et des lotissements. Et quand tu vois un gamin marcher dans les couloirs d’un lycée, c’est L’Amoreaux Collegiate. C’est à dix minutes à pied de la maison où j’ai grandi. Rush est partout et bien sûr, je ne sais pas comment on peut grandir en écoutant du rock et en venant de Toronto sans être fan de Rush. C’est étrange. Evidemment, il y a certains albums de Rush que j’aime plus que d’autres. Je suppose que je suis un fan très difficile, mais comment ne pas adorer Rush ?
Venom.
Bon choix ! J’adore Venom ! Je ne pense pas que Venom ait grand-chose à voir avec notre groupe musicalement, mais j’adorais regarder leurs clips à la télé quand j’étais gamin. J’ai vraiment un faible pour Venom, j’adore l’EP Canadian Assault.
Nirvana.
Oh ouais, c’est un trio. J’adore Bleach. Je l’ai acheté quand j’étais au lycée. C’était mon groupe préféré. Quand j’en ai eu marre du thrash, j’ai commencé à m’intéresser à Nirvana, Soundgarden, Tad et Primus. Je ne me doutais pas du tout que ça allait se transformer en un mouvement après la sortie de Nevermind. Je ne le savais pas, mais quand Bleach est sorti, j’adorais cet album. J’avais une petite longueur d’avance, simplement parce que j’avais l’habitude de dévorer les magazines musicaux et d’écouter la radio universitaire, donc j’étais en avance sur bon nombre de mes pairs. J’essayais de suivre ce qu’écoutaient les étudiants à l’université quand j’étais au lycée. Donc j’étais branché Nirvana avant que Nevermind ne sorte. Je me souviens qu’il y avait un disquaire où ils listaient les sorties à venir, et quand j’ai vu qu’il y avait un nouvel album de Nirvana, j’ai pensé qu’il serait encore chez Sub Pop, j’avais trop hâte de l’entendre. Pour être honnête avec toi, je sais que c’est absurde, je ne l’ai jamais dit avant, mais j’étais un petit peu déçu de Nevermind. Je le trouvais plus calme que Bleach.
The Police.
Absolument ! J’ai grandi avec certaines chansons de The Police qui résonnaient dans ma tête, « De Do Do Do, De Da Da Da », « Message In A Bottle » et toutes les chansons de Synchronicity. Ce que j’ai découvert, et je ne le savais pas, c’est que The Police a sorti il y a quelques années certaines de leurs faces B sur un album qui s’appelle Flexible Strategies. Il y a une chanson qui s’appelle « Landlord » et c’était la face B du quarante-cinq tous de « Message In A Bottle » que je possédais étant gamin. Mon professeur en CM1 a joué cette chanson « Message In A Bottle » en classe, et il nous a donné comme devoir d’écrire quel serait le message si nous devions mettre un message dans une bouteille. Il nous a donc fait écouter la chanson et je l’ai adoré. J’étais en CM1, donc j’ai demandé à ma mère de m’acheter ce disque, et sur la face B du quarante-cinq tours, il y avait la chanson « Landlord ». Je ne l’avais plus entendue depuis. The Police l’a donc ressortie sur l’album Flexible Strategies il y a quelques années. Sans surprise, c’était une chanson qui sonnait super punk rock. Ils avaient deux ou trois autres chansons très punk rock. J’aurais aimé que The Police explore davantage cette facette, des chansons comme « Dead End Job » et ce genre de chose. Je ne pense pas beaucoup à ce groupe, mais quand c’est le cas, ou quand il est diffusé quelque part, je suis là : « Oh ouais, The Police ! » Je les oublie toujours.
Muse.
Il faut que je sois honnête, je ne sais pas grand-chose sur ce groupe. Je ne l’écoute pas beaucoup. Mais ça ne veut pas dire que je ne l’aime pas. Je n’ai pas d’aversion. Ils ont une chanson qui s’appelle « Stockholm Syndrome » et que je trouve incroyable. Mais je ne me suis jamais beaucoup intéressé à Muse. Il y a toujours des groupes auxquels on ne s’intéresse jamais, mais sans raison particulière, c’est plus une question de temps.
Primus.
Oh, putain, j’adore Primus ! Frizzle Fry et Sailing The Seas Of Cheese sont mes albums préférés. Ce sont les deux albums que j’écoute le plus. J’adore ces albums, ils sont extraordinaires.
Interview réalisée par téléphone le 30 juin 2021 par Nicolas Gricourt.
Retranscription : Emilie Bardalou.
Traduction : Nicolas Gricourt.
Site officiel de Danko Jones : www.dankojones.com
Acheter l’album Power Trio.
Punaise, déçu de Danko Jones, j’aimais beaucoup son coté punk Rockeur rebelle. Le monde a bien changé, il suffisait donc d’un virus (et beaucoup de propagande). Je retourne à mes vieux Motorhead, une valeur sure.
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Un Rockeur non Vacciné partage: https://youtu.be/a0gaalavgaU
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1- Je suis médecin généraliste, donc pour le faible Q.I , on repassera. Ce qui, certes, ne dispense pas d’être un » abruti » 2 – Collabo et Vychiste sont deux choses différentes. A vous de mobiliser vos connaissances historiques pour savoir différencier ces deux termes. 3 – Refuser à quelqu’un d’entrer dans un bar, restau, musée, cinéma, en fonction de son statut sérologique est une abomination sur le plan éthique. Le port du masque obligatoire en plein air, la distanciation sociale, etc… Sont des mesures idiotes. Nombre d’enfants de mes patients ayant grandi pendantles confinements ne sont plus capables de reconnaître des réactions basiques et autres expressions faciales basiques. Ces comportements réservés avant 2020 aux autistes sont en train de devenir la norme. Mais continuez de traiter d’abrutis ceux qui, comme moi, traitent de collabos les gens qui ont dit oui à tout. Oui au couvre-feu à 18 h. Oui à la fermeture des petits commerces. Oui à tout. Bande de soumis.
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Oui je te confirme il faut être abruti pour utiliser le terme « collabo » pour qualifier les gens vaccinés ou utilisant le pass sanitaire.
Je te conseille de lire quelques livres d’histoire, le régime de la collaboration est instauré par Vichy, par Pétain. Bon c’est pas grave, du moment que tes compétences médicales sont supérieures à tes connaissances historiques.
Généralement les gens friands de ce genre de comparaison débile sont des gars d’extrême droite qui font ce qu’on appelle une accusation en miroir (tu dois connaitre puisque tu as un QI exceptionnel), soit des abrutis.
MercyfulMerde, je suis sans doute abruti mais il y a une chose que je ne comprends pas dans la situation que tu décris au sujet de soucis d’enfants qui ont grandit pendant le confinement : tu parles de comportement autiste (ok , on s’écarte un peu de Danko mais qu’importe) développé chez certains cas du fait du port du masque…. Mais si mes souvenirs sont encore fiables, il me semble que nous étions en confinement de la mi-mars au 20 Mai précisément parce que nous n’avions pas de masque ou très peu. De plus, tu ne nous feras pas croire que des parents avec leurs enfants en bas âge ont porté des masques pendant plus de 8 semaines en intérieur en présence des enfants. Soit ils sont trop prudents voire un peu cons. Pour les symptômes d’autisme des pré-ados , chercher plutôt du coté des programmes tv débiles ou abus de réseaux sociaux en ligne.
Pour terminer , attention au vocabulaire employé : refuser de servir une bière à un mec sans Pass sanitaire dans un bar en pleine après-midi n’est pas une abomination. En revanche, le dernier album d’Yngwie Malmsteen en est une.Il a pas le droit de faire ça.
Gardons raison.
bizarrement je le pense autant médecin généraliste que moi de parenté avec la reine d’Angleterre, j’imagine bien ses patients vouloir se faire vacciné ou demander un test PCR, se faire foutre dehors en étant traiter de collabos ou de soumis.
Soyez un peu respectueux svp ! c’est dingue, un ami me disait « tu vas voir les pro vaxx seront les moins tolérants et les plus virulents » « ils vont bientot pourchassé les non vaccinés » il avait raison, on y est presque, voila pourquoi Hollywood nous bassine depuis des années sur le retour des zombies, les walking vaxxed.
Cher Mercyfull…(quel speudo !) vous me rassurez, il y a quand même des Mettalleux éveillés, qui réfléchissent (le mag Metallian en fait parti), et oui à tout accepter on va tout perdre, je suis petit commerçant et il suffit de dire NON, tous ces décrets dignes des heures les plus sombres, sont illégaux et il y a des lois européennes bien au dessus de ces décrets Macronniens.
Lemmy Kill Mister, perso je ne suis pas pro vaxx, j’ai pas spécialement envie que l’on vaccine les gosses par exemple. Concernant ton message, tu oublies que ça marche dans les 2 sens, des commentaires « faut flinguer les vaccinés, etc » j’en ai vu. Les réseaux sociaux sont pires que le vaccin ou le virus, et concernant les petits commerces ce n est pas uniquement les confinements qui les ont tués, internet encore lui a joué son rôle.
Dis donc Radio Metal, le titre de l’article ne serait-il pas un peu racoleur ?!? Sûr que certains n’auraient même pas lu l’article…on se retrouve donc encore une fois avec une tribune ouverte aux polémiques.
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Le titre est un jeu de mots sur l’expression « majeur et vacciné », ce qui fait à la fois référence aux 25 ans du groupe et aux propos de Danko Jones sur la pandémie et les mesures sanitaires, qui prennent une bonne partie de l’interview (il le dit lui même, ça l’obsède). Donc racoleur ? Non, dans la mesure où c’est pertinent et ça décrit bien une grande partie du contenu. Et trouver un titre pour une interview qui aborde plusieurs sujets, c’est toujours compliqué, et j’avoue que je n’ai pas trouvé mieux sans tomber dans le générique.
Après, franchement, nous nous foutons royalement des polémiques, mais si on en a peur, je ne pense pas que le metal – qui s’est historiquement construit en partie sur un côté « rebelle », des controverses, des polémiques, une liberté de ton et de parole, etc. – soit forcément le meilleur genre musical auquel s’intéresser 🙂
Merci pour votre réponse.
Effectivement, le propos de ce cher Danko est des plus pertinent 😉.
Les gens qui s’informent via dss sites alternatifs ou n’impoere quoi d’autre que les mediqs traditionnels se dont aussi manipuler de facto.
maintenant présupposer que l’information y est de meilleure qualité est un pari très risqué aussi.
D’ailleurs il y a pleins de sites, journaux, blogs, dits « alternarifs », pro vaccination et pro pass.
C’est pas très honnête de diviser la population en deux parties, ceux dont l’esprit est contrôlé par vous savez quoi et ceux qui ne le sont pas.
S’il vous plait, soyez modestes, il y a pleins de sources d’informations qui se contredisent, et reussir a démêler le vrai su faux est très difficile, surtout sans recul, sans formation scientifique.
On est tous victime du biais de confirmation. A préférer les sources qui vont dans notre sens. Les plus manipulés sont ceux qui se pensent libres.
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Manipules à l’insu de notre plein gré ?
Rocker et Vacciné, ahah antinomique non ? Les temps ont bien changé. Danko rebelle bien vacciné. Circonstance atténuante, le lavage de cerveaux de tous ces médias de propagande, qui pousse à la vaccination expérimentale.
Jim Morrison nous avait prévenu « qui contrôle les médias, contrôle les esprits ».
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Le problème avec le lavage de cerveau c’est qu’il faut un cerveau. Tu as peu de chances d’être touché donc par la « «propagande «
Toujours aussi sympathique le père Danko mais faut reconnaître que les derniers albums témoignent d’un manque d’inspiration. Rock Suprême est le probablement le plus faible de sa carrière
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Content que le chanteur de Danko Jones me trouve puéril et égoïste parce que je ne veux pas porter le masque et respecter 2 m de distance entre chaque personne. Et en plus, il est pro-confinement. Il peut toujours rêver pour que j’aille le voir en concert, ce collabo…
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Un abruti/antivax en moins dans les salles de concert…et c’est tant mieux !
Collabo? Tu dois être doté d’un sacré QI… surtout ne viens pas au concerts de danko et évite tout concert de métal en général
Je ne suis pas fan de Danko Jones mais ce commentaire de MercyfulMerde a attiré mon attention. Pour être sûr du truc , j’ai relu l’interview. Sauf erreur de ma part à aucun moment il ne prétend être pro-confinement , ce qui est logique car il est vacciné. Perso , je reçois ma deuxième dose dans 10 jours. Par prudence je vérifie chaque matin si j’ai une troisième couille mais non , toujours pas.
Danko développe bien l’argument sur le fait qu’il a su tirer profit de ces longs moments pour travailler sur cet album et essayer de sortir quelque chose de positif de ce merdier, c’est tout.
Cher MercyfulMerde, pour connaître le sens des mots et comprendre ce que signifie collabo, tape « régime de Vichy » dans la barre de recherche, tu vas comprendre , du moins je l’espère … Tu as tort aussi sur un point : Ce n’est pas toi qui va décider de ne plus aller à un concert , tu te feras éjecter simplement par le service de sécurité si tu insistes …. et si tu les traites de collabos.
Rocker et Vacciné, biker vacciné, rebelles vaccinés ! Chercher l’erreur ! j’aimais bcp Danko Jones, qui arbore fièrement un tee-shirt de Lemm en plus, je n’achèterai plus un disque d’un idiot notoire !! Ah oui, nous sommes des complotistes à vouloir rester libre et en bonne santé.
Ps: Pour Pat : chacun est libre de s’injecter (pour vivre dans une société malade) une substance inconnue (rien n’est divulgué sur le contenu, si oui, j’écoute) et dont on a aucun recul. Et dont le Dr Robert Malone (oui renseignez vous) qui a créé le « vaccin » ARN messager a dit : « personne ne devrait jamais prendre ces piqûres, sous quelques circonstances que ce soit » ,une petite source avant de crier COMPLOTISTE , NAZI, ou autre: https://twitter.com/APPO92200/status/1428793804111458311
Correction : Dr Robert Malone qui est le créateur AUTOPROCLAMÉ du « vaccin » ARN messager. Ce qui n’est pas tout à fait vrai, voire carrément faux, suivant comment on voit les choses. En réalité, il est surtout aigri que la paternité de cette technique soit aujourd’hui largement attribuée à Katalin Karikó, d’où ses tentatives pour faire parler de lui, quitte à dévaloriser dans certains cas le vaccin à ARN messager, mais même là, ses propos sont en réalité plus nuancés que ce que les antivax veulent bien lui faire dire. Le problème qu’il a soulevé est lié au potentiel toxique de la protéine Spike, or il a été démontré que celle produite par nos cellules suite à injection du vaccin à ARM messager n’est pas toxique (ou trop peu pour être significatif). Par contre, le virus de la Covid-19 est lui-même doté des dit protéines Spike cytotoxiques et se propage en bien plus grande quantité… A méditer.
Moralité, le vaccin est plus sûr que le virus qui lui-même reste largement mal connu sur bien des plans (à commencer par son origine, ses effets comme les lésions à terme, les Covid long, etc.), contrairement à la technologie ARN messager qui est bien documentée et a subit des contrôles drastiques avant mise sur le marché. Après, c’est sûr on peut toujours douter de tout, croire qu’on nous cache des choses pour des raisons plus ou moins farfelues, faire plus confiance à un virus sur lequel on ne sait pas tout, etc. A chacun de voir.
Quelques infos que vous pouvez vous amuser à croiser et vérifier plus en détail (car liens issus de médias « propagandistes à la botte de forces génocidaires » bien sûr) :
https://www.lci.fr/sante/vaccin-contre-le-covid-l-inventeur-de-l-arn-messager-a-t-il-vraiment-reconnu-la-dangerosite-de-cette-technologie-2189832.html
https://www.theatlantic.com/science/archive/2021/08/robert-malone-vaccine-inventor-vaccine-skeptic/619734/
https://www.ouest-france.fr/sante/vaccin/covid-19-non-la-proteine-spike-contenue-dans-les-vaccins-n-est-pas-toxique-7d3fd3fe-da44-11eb-a1ee-2b9888892cf0