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Live Report   

Dark Funeral assombrit le tout Paris


On attendait depuis longtemps un retour à Paris des Suédois de Dark Funeral. Access Live donné réalité à ce rêve en produisant l’événement. Après une prestation remarquée au Hellfest et un dernier opus produit de fort belle manière, le combo nordique continue la promotion de Where Shadows Forever Reign et pose logiquement ses valises à Paris. A noter aussi que cet album est la première production de la nouvelle voix, Heljarmadr, arrivé en 2014.

Afin de rendre le show plus attractif, les très bons brésiliens de Krisiun ouvriront le concert, eux qui jouissent d’une renommée dans toute l’Europe. Vous l’aurez donc compris, la soirée s’annonçait des plus accrocheuse dans le treizième arrondissement de Paris.

Artistes : Dark FuneralKrisiun
Date : 18 octobre 2016
Salle : Le Petit Bain
Ville : Paris [75]

L’auditoire se presse devant les portes du Petit Bain pour accueillir les mastodontes Brésiliens de Krisiun qui démarrent les hostilités vers 20h. Une première partie était initialement prévue, les allemands de Deserted Fear. Mais en raison de problèmes personnels, ils ont dû renoncer à prendre part à la tournée. Pas de remplacement, et Krisiun se retrouve donc seul à bord pour précéder les Suédois. Le bateau affiche déjà presque plein à 20h, et la foudre est prête à s’abattre au moment de l’entrée des trois brésiliens ovationnés par un public de connaisseurs. La puissante « Kings Of Killing » introduit le set d’excellente manière, et impose de suite le style brutal et primaire installé dans un death simpliste, mais en place. La basse du leader Alex Camargo a le droit à une place importante due à l’utilisation d’une seule guitare. Le son est bien en place comme on peut l’entendre sur le fameux « Combustion Inferno » extrait de la pépite Southern Storm. L’audience reprend en chœur le refrain et commence à faire bouger un bateau qui ne demande que ça.

Tout au long du show, la politique de destruction et la tribalité régneront en maître comme le démontrent les morceaux « Ways Of Barbarism » ou « Blood Of Lions », véritables fiertés du combo. La guitare de Moyses Kolesne va très vite et malgré cela les notes sont très bien placées. De même, son frère Max est parfaitement en place et assure derrière ses fûts. Alex lance un hommage (un de plus) à notre Lemmy décédé et enchaîne très bien sur « l’As de Pique ». C’est toujours un moment de rassemblement que ces hommages à Lemmy, les gens ont le sourire jusqu’aux oreilles et on sent toujours une réelle passion chez le public. Le super-puissant, pour ne pas dire ravageur, « Black Force Domain » lance un dernier appel à la destruction du navire. Vite il faut quitter le rafiot les gars ! Bien plus qu’un simple ouvreur, avec une heure de concert et un public entièrement voué à sa cause, nous pouvons affirmer que Krisiun a une personnalité à part dans le milieu du Death Metal, sans doute le côté Américains du Sud qui ressort au bon endroit, au bon moment à chaque fois.

Setlist (via setlist.fm) :

Kings Of Killing
Combustion Inferno
Scars Of The Hatred
Conquerors Of Armageddon
Ways Of Barbarism
Vengeance’s Revelation
Descending Abomination
Blood Of Lions
Apocalyptic Victory
Vicious Wrath
Ace Of Spades (reprise de Motörhead)
Black Force Domain

Dark Funeral, avec ses 25 ans de carrière a une notoriété déjà bien établie, un bulldozer suédois qui avance et évolue au fil du temps. Comme nous le prouve le dernier bijou, qui allie riffs diaboliques et compositions nuancées, le tout allié à une production très propre (trop peut-être ?). Le Petit Bain est logiquement rempli au moment où le groupe prend place sur les planches. Une bonne entrée en matière avec le premier extrait du dernier album, « Unchain My Soul », où la salle peut de suite rentrer dans un rituel diabolique avec les hommes en armures. Une guitare lead omniprésente, et la batterie de Dominator dominant (sans mauvais jeu de mot) déjà le chant et les autres instruments. Les notes sorties de la bouche de Heljarmadr durant le titanesque et populaire « 666 Voices Inside » donnent le ton au concert et lancent la horde dans un chaos des plus total. La salle répond à la puissance et headbangue de toute ses forces. Il faudra attendre une quinzaine de minutes de concert pour voir la population se donner à fond. Le leader n’oublie pas de présenter « The Arrival Of Satan’s Empire », véritable icône du groupe. Une grand nombre de chansons du dernier opus sont exécutées ce soir, « As I Ascend » et « The Eternal Eclipse » suivent et mettent en avant les superbes jeux de guitares de Lord Ahriman et Chaq Mol.

On sent que les balances ont été bien rodées, les instruments sont bien répartis, aucune cacophonie. Globalement, le son a été à la hauteur durant le set, car il n’est jamais évident de régler des groupes comme Dark Funeral. Au niveau de l’éclairage, on tangue au milieu de lumières chaudes et de douches très rapides sur tous les musiciens. Seulement voilà, une partie de l’audience s’amuse à « mosh-piter » comme dans un concert de thrash metal ou de hardcore. Très étrange et pas vraiment adapté à l’ambiance et tout simplement au style musical, ces mouvements de foules à répétition en énervent plus d’un durant le concert. De ce fait, on entendra de nombreuses critiques à la fin du set à l’encontre des « trouble-fêtes ». Dark Funeral fait tout de même ce qu’il faut pour faire oublier ce détail, notamment avec « Goddess Of Sodomy », chanson extraite du troisième album, Diabolis Interium. C’est avec une rage sans nom et une puissance démesurée que le hit « My Funeral » est joué, pas de demie mesure au moment de sonner la messe.

Un rappel bien mérité pour les deux parties avant de reprendre sur trois chansons, dont « Atrum Regina ». Un goût de nostalgie énorme au moment de donner ses dernières forces dans ce morceau tant apprécié par les metalheads. Avec un tempo plus lent que la normale, il parvient quand même à faire l’unanimité, c’est aussi ça la force des suédois. Enfin, le titre éponyme du dernier opus, « Where Shadows Forever Reign », clôture une setlist complète et variée. Un gros coup de matraque donné par un groupe expérimenté, qui connait son sujet sur le bout des doigts et qui, malgré quelques maladresses, accomplit toujours ce qu’il doit faire. Telle est la marque des plus grands.

Setlist (via setlist.fm) :

Intro (The Dark Age Has Arrived)
Unchain My Soul
666 Voices Inside
The Dawn No More Rises
The Arrival Of Satan’s Empire
Stigmata
As I Ascend
The Eternal Eclipse
Ravenna Strigoi Mortii
Shadows Over Transylvania
As One We Shall Conquer
Goddess of Sodomy
Thy Legions Come
My Funeral

Rappels :
Nail Them To The Cross
Atrum Regina
Where Shadows Forever Reign

Photos : Krisium au Hellfest 2013 par Claudia Mollard / Dark Funeral au Hellfest 2016 par Sylvain Leobon.



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  • WhoDoYouThinkIAm dit :

    « Seulement voilà, une partie de l’audience s’amuse à « mosh-piter » comme dans un concert de thrash metal ou de hardcore. Très étrange et pas vraiment adapté à l’ambiance et tout simplement au style musical, ces mouvements de foules à répétition en énervent plus d’un durant le concert. »

    Donc, il y aurait des codes, des règles à respecter, auxquelles se plier ? Un peu flippant non ? D’autant plus pour une musique estampillée « rebelle » comme du black…

    Compte-rendu intéressant sinon, la critique ne va pas vers l’auteur évidemment 😉 mais vers ce qui est rapporté.

    • « Donc, il y aurait des codes, des règles à respecter, auxquelles se plier ? Un peu flippant non ? D’autant plus pour une musique estampillée « rebelle » comme du black… »

      Oui

    • désolé pour le double post. Mais je voulais dire que oui, il y à des règles tacites à respecter suivant les genres.

    • WhoDoYouThinkIAm dit :

      Hello Toussa…il y a donc des règles tacites à respecter…le metal ne devrait en avoir qu’une (en anglais, cela fait plus classe) : « Fuck The Rules !!! »
      C’est quand même énorme pour un mouvement sulfureux, qui parfois prône l’insurrection (jusqu’à brûler des églises, je ne dis pas tous, tout le temps, évidemment) qu’il y ait une si lourde codification au concert…un endoctrinement pourrait-on dire, un code à respecter…comme la religion le propose finalement…

    • Vous êtes sérieux ? vous pensez que la seule règle à respecter est le  » Fuck The Rules » ? donc quand vous allez commandez une bière, vous pétez la gueule au barman pour vous servir vous-même gratuitement? Tu vas jeter le verre de ta bière dans la fosse parce que « Fuck The Rules » ou bien « c’est metal » ?

      écoutez, je sais pas si vous êtes au courant mais chaque genre à sa propre attitude.

      Le metal, c’est pas le punk. Tu exprimes ton profond désaccord sur certains domaines, tu ne respectes pas les choses qui ne méritent pas d’être, tu fais comme bon te sembles tant que tu fais pas chier les autres sans raisons. Les mecs qui brulaient des églises avaient une profonde haine envers l’Eglise, ce qu’elle représente, c’était pas des rebelles qui trainaient dans la rue pour casser du flic. Confonds pas le metal et le punk. t’as des genres où tu rigoles dans le metal notamment avec certains groupes de folk. T’as des genre ou tu rigoles pas, c’est sérieux, mais tu peux te défouler quand même, comme dans le thrash. t’as des genres, comme dans le black, c’est serieux, on rigole pas, tu la ferme et t’écoutes, comme dans le black. les artistes de black sont pas là pour enflammer la fosse, c’est tout. Tu mosh pas dans un concert de candlemass, de dream theather ou de king diamond ? c’est pareil, et c’est pas parce que ça blaste que ça te permet de mosher.

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