A Radio Metal, on n’a peur de rien. A Radio Metal, on est des fous dans nos têtes ! A Radio Metal, on vous parle de tout ; et tant pis si parfois un blackeux aigri nous attend à la sortie du studio avec sa morgenstern sanglante, prêt à frapper et à exposer nos cervelles au grand jour car nous l’esquiverons toujours et continuerons à combattre par le verbe l’esprit de clivage que certaines personnes dans le metal entretiennent, élevant des murs entre les genres, voire entre les sous-genres du metal-même.
C’est d’autant plus vrai aujourd’hui parce que nous avons réussi à trouver le chaînon manquant. Et le blackeux énervé qui trépigne derrière la porte pourra aussi y trouver sa dose. Petite devinette : qu’est-ce qui a le poil long couleur corbeau, le teint pâle, est le plus souvent vêtu de noir et représente le trait d’union entre l’un des groupes fondateurs du black metal – à savoir Bathory – et la tête de file de la pop actuelle la plus créative, j’ai nommé Lady Gaga ?
Ne réfléchissez pas plus longtemps, nous faisons aussi ça pour vous. La réponse s’appelle Jonas Akerlund. Vous l’auriez pourtant su si vous aviez offert une chance au clip « Telephone » de Lady Gaga qui, dans tout son délire tarantinesco-gagaïen affiche pourtant en grosse lettres jaunes le nom de celui qui est l’homonyme de celui qui est sorti de la baleine.
Et de quelle baleine est sorti ce Jonas-là ? Vous n’avez donc pas suivi ? De Bathory, pardi ! Bien que, je dois l’avouer, ce n’est pas une façon de parler d’une comtesse. De 1983 à 1984, Jonas Akerlund a été le cogneur pour les Erzebéthains avant que ceux-ci sortent leur premier album sans que Jonas participe aux enregistrements, déjà remplacé par Stefan Larsson qui l ‘était. On ne sait pas à quelle hauteur il a pu participé à la composition de cet album de la genèse. Et ce n’est pas non plus une période obscure qu’il essaie maintenant de cacher à tout prix. En naviguant sur le site officiel du Suédois, en attendant le chargement des vidéos, on peut retrouver l’artwork, la tête de bouc pentagrammatique, du premier album du groupe. Autant dire qu’il est loin de renier d’où il vient.
Mais ce qui nous intéresse maintenant, c’est où il est allé après avoir lâché les baguettes. Pendant une bonne partie des années 80, on perd sa trace. Puis il réapparaît enfin en 1988 tenant la caméra pour le clip de « Bewitched » de Candlemass, vidéoclip à l’image affreuse tant on dirait qu’il a été filmé avec le caméscope familial. Néanmoins, on y voit quelques qualités dans la réalisation et le montage. Mais on repart encore pour cinq années d’anonymat.
Ré-émergence au milieu des années 90. De 1993 à 1996, il réalise six clips pour Roxette, groupe pop suédois. Il est déjà loin le clip bien moche de Candlemass. Jonas a mis la main sur de la bonne caméra et travailler dans un milieu plus mainstream lui apporte les moyens de développer ses talents. Petit détour par la France pour un clip de notre Sinclair national (au temps où il avait les cheveux rouges et n’était même pas lui-même une « Nouvelle Star ») avant d’exploser au niveau international dans la fin de la décennie.
En 1997, il réalise le clip de Moby pour illustrer sa version du « James Bond Theme » ; premier gros coup que de travailler pour Double-Zéro-Sept. La même année, il s’occupe du clip de « Smack My Bitch Up » de The Prodigy. Le style Akerlund est parti pour s’installer dans les hautes sphères de l’industrie musicale et dans le courant des clips en rotation intensive sur MTV.
Et le style Akerlund, qu’est-ce que c’est ? Laissons de côté les vidéos sirupeuses de Roxette. Dans le clip de Sinclair, on pouvait par contre déjà ressentir les futurs thèmes qui traverseront la plupart de ses réalisations à venir : le chanteur y évolue dans une espèce de squat avant de s’aventurer dans le métro parisien, claustrophobique et labyrinthesque. Mais on ne peut pas vraiment déceler son style avant le clip de The Prodigy, représentation des excès d’un homme (de la société des 90’s ?) : drogue, alcool, violence mais aussi de ses frustrations sexuelles, le tout filmé à la première personne, passant par des distorsions de la vision et du temps. Signe d’une société qui ne se contrôle plus, qui n’est plus capable de se voir et voir les choses clairement ?
C’est une vision qu’on retrouve dans le reste des clips à venir dans cette décennie. 1998 : la consécration. Il réalise le clip « Ray Of Light » de Madonna. Oui, Madonna ! Madonna sur le site de Radio Metal. Nous, nous voulons la gloire en travaillant pour Madonna (et le blackeux derrière la porte commence à rugir) comme c’est arrivé pour Jonas Akerlund grâce à ce clip pour Madonna qui l’a rendu indispensable. Dans ce clip on y retrouve la représentation d’un monde allant trop vite pour l’Homme mené au bord de l’épilepsie.
Plus tard, dans le clip « Canned Heat » de Jamiroquai, l’impression de fluidité et de liberté qu’il donne, est surtout due à l’impression première d’enfermement, du besoin d’évasion. Évasion et enfermement. Ce clip a un point commun avec celui qu’il réalisera pour Iggy Pop en 1999 pour « Corruption » car avec Jamiroquai la télévision était un vecteur d’évasion mais avec l’Iguane, elle s’avère encore plus incarcérante, nous enfermant dans un monde violent, mensonger et pervers.
Mais revenons un instant à 1998. Jonas Akerlund réalise cette année-là le premier des deux clips qu’il réalisera pour Metallica (metalleux content ?) : « Turn The Page ». Mais ça n’a pas de quoi nous remonter le moral puisqu’on y suit la vie délavée et surexposée d’une mère célibataire (alors que les représentations du groupe sont plongées dans une noirceur impénétrable sur un sol rouge vif ; symbole de l’antichambre infernale de la psyché de cette mère forcée de se vautrer dans les bas-fonds crasseux d’une époque qui préfère l’ignorer.
Est-ce qu’à l’approche du Vingt-et-Unième siècle nous pourrons voir une éclaircie dans les thèmes du réalisateur ? On ose y croire. En 1999, le deuxième clip pour Metallica, « Whiskey In The Jar », représente à nouveau certains des excès connus dans « Smack My Bitch Up » : alcool, drogue, sexe, destruction. Mais, malgré certains instants de malaise, rien ne vient gâcher la fête. L’alcool et la drogue ne mènent à aucune déchéance (juste certains effets malencontreux mais rien de catastrophique) ; le sexe est débridé (et le metalleux se rince l’œil sur ces rapports saphiques), joyeux, délicieux ; la destruction est – comme le reste – récréative et joviale.
Puis vient l’an 2000 et même The Smashing Pumpkins ne pourra pas nous déprimer. Le clip de « The Everlasting Gaze » est lumineux, le cuir noir est luisant et la pâleur de Billy Corgan n’est pas cadavérique, elle est expressionniste. Mais non ! Jonas Akerlund n’a rien lâché. ! La même année, il réalise un deuxième clip pour les Citrouilles. « Try, try, try » redonne quelque chose de pathologique à la pâleur de Billy Corgan et nous remontre une société malade où le problème de la drogue n’est plus le signe d’une civilisation vivant dans l’excès mais plutôt dans le fond du gouffre de ses illusions.
Et dans les années 2000, le star system aussi est malade. Dans le clip « Come Undone » de Robbie Williams, on nous offre de la pop star amoindrie (et en slip et chaussettes roses !), ne trouvant finalement aucune satisfaction dans ses excès, dans ce chaos. L’enrobage de couleurs vives ne fait que souligner un mythe déchu, la dépression de la pop star. Même chose pour P!nk qui, bien que très entourée au cours de toutes les beuveries représentées dans « Sober », n’est jamais que seule avec elle-même.
Mais je crains de vous ennuyer avec toutes ces pauvres pop stars qui vendent des millions d’albums (les pauvres…) alors revenons à votre sujet favori. Ou plutôt à MON sujet favori. Aviez-vous parié pour savoir combien de temps je pouvais rester sans parler d’Ozzy Osbourne ? Dans le clip de « Gets Me Through » (2001), on retrouve pourtant le Prince des Ténèbres avec les mêmes problèmes que ces pop stars filmées par Jonas Akerlund. Ozzy y est confronté à ses propres démons, il est seul dans ce cheminement introspectif infini dans lequel il est confronté à toute sa collection d’excentricités et d’extrémités. Le clip était tellement juste qu’Ozzy a depuis refait appel à Akerlund pour « Let Me Hear you Scream ».
Et je sens que vous ne cracherez pas sur une autre dose metal. En tout cas, on ne risque pas de retourner sur Madonna ; qui en a envie aujourd’hui de toute façon ? Même Jonas n’arrive pas à redonner quoi que ce soit d’aguichant à la quinquagénaire Ciccone. Entre des clips pour James Blunt, Mika ou Jennifer Lopez, il s’est tout de même rendu responsables des clips « Mann Gegen Mann », « Pussy » et « Ich Tu Dir Weh » de Rammstein. Et là, nous pouvons laisser choir tout le discours social, on n’est là que dans une provocation esthétisée toute rammsteinienne dans laquelle se roule allégrement Jonas.
Et enfin (enfin !), nous arrivons à celle qui va lui permettre de se sublimer et de LA sublimer. Lady Gaga ! Oui, j’y viens enfin. Lady Gaga est dans nos murs ! In da house ! Lady Gaga vient faire sa loi à Radio Metal et tout le monde à Radio Metal aime Lady Gaga (sauf Spaceman qui discute avec le blackeux aigri devant la porte), surtout le Doc qui ne jure plus que par elle. Vous ne comprenez toujours pas pourquoi on traite de Lady Gaga sur Radio Metal ? Mais parce que Jonas Akerlund était quand même un membre de Bathory et que ce type a réalisé ses meilleurs clips grâce à la Gaga.
Avec « Paparazzi », on ne parle plus des excès de produits en tout genre des stars. On parle d’excès de personnalité de LA star qui la mène à la destruction qui devient une forme de création, enluminée par la caméra de Jonas Akerlund. Et que dire du clip de « Telephone », petit chef-d’œuvre, phare de ce début de décennie, hommage au genre « Women In Prison », à « Jailhouse Rock », à Tarantino (un des guides de l’esthétique cinématographique post-moderne). Et tout ça parce que Jonas Akerlund n’était pas un assez bon batteur pour Bathory.
Quelle chance nous avons eue !
damn it y sont perspicaces cette nouvelle génération , là je suis bluffé !!! ça c’ est un sacré scoop tout cela confirme bien tout le mal que je pensais de la musique de la gaga !!! de la bonne grosse dance daubasse des années 90 a peine réchauffée !!! en effet seuls son styliste a du talent et accessoirement son réalisateur de clip !!! tant qu’ a faire du commercial autant EN faire du bon , mais non plus c’ est nul créativement parlant , plus il y a des décébrés pour applaudir des deux mains !!! heureusement le concert de paris bercy a été annulé ouf !!! les grèves cela a parfois du bon !!! bien fait nah !!! moi je retourne écouter mes vieux vyniles de boney m c’ est quand meme aute chose mon brave monsieur … aahhaa RAJASS BLANKASS .
[Reply]
Ca justifirait Lady Gaga en tete d’affiche du Hellfest 🙂
[Reply]
Vous faites chier avec votre crédibilité quoi, à cause de vous je me suis tapé un clip de Gaga… Et en plus il est vraiment tout pourri! Enfin l’historique du mec est sympa, je retourne écouter du Candlemass ^^
[Reply]
Tout ce que tu as lu est vrai. Tout ce que vous avez lu est vrai. Tout ce que nous écrivons est vrai.
WE ARE THE METAAAAAAAAAAAAAAAL KINGS…
http://www.youtube.com/watch?v=P2q5kidXHuo
WAAAAAAAAAAAAAAAAAH
WAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH
[Reply]
putaiiiiiiiiiiiin NNNNNNNNNNNNNNNNOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
OOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOOO
OOOOOOOOOOOOONNNN.!!!
Vous mentez, c’est une conspiration contre les fans inconditionnels de bathory et les blackeux que vous faites chez RM, c’est pas possible que ce soit vrai votre histoire, je peux pas le croireeeeeeeeeeeeeeee.
[Reply]