Whiplasher : Que dire ? Les membres du groupe sont issus de groupes de death metal ou de sleaze. Nous en avons tiré le côté sombre, mais également les influences du sleaze. Même si le mélange est pour nous très naturel, il est difficile de définir le style du groupe. Pour nous, c’est du rock sombre avec de nombreuses influences, qui vont du death metal à la pop des années 80.

C’est à cause de nos riffs de guitare très heavy. RAMMSTEIN est un groupe super, mais nous pensons avoir un style différent, plus sombre. Mais effectivement, on entend beaucoup ce genre de comparaison. Je pense que c’est dû au fait que peu de groupes se sont lancés dans ce style de musique. Les groupes de black metal, par exemple, sont rarement comparés les uns aux autres, parce qu’ils sont trop nombreux. Mais avec notre style, un style que seuls cinq ou dix groupes ont adopté, la comparaison est plus facile.

Nous n’avons aucune stratégie ni aucun plan précis lorsqu’il s’agit d’écrire une chanson. Nightmare [le guitariste et auteur principal du groupe] et moi sommes d’excellents amis, et nous écrivons des chansons depuis l’âge de 14 ans, alors nous ne parlons jamais de tout ça à l’avance. Il m’envoie ses idées et j’écris les parties vocales. Le plus important, pour nous, c’est d’avoir une atmosphère particulière dans nos chansons. Mais nous n’avons aucun plan précis quand nous les écrivons.

Ça rejoint un peu ce que je viens de dire. Le public pense que c’est une stratégie, mais en réalité, on se demande juste ce qu’on va bien pouvoir porter. Dans le même temps, nous voulons aussi apporter un complément à notre musique, qui est très visuelle. Nous aimons également des groupes comme KISS, MÖTLEY CRÜE, ALICE COOPER ou KING DIAMOND, qui réalisent toujours des shows exceptionnels. Le maquillage joue un rôle important là-dedans. Nous avons grandi avec ces groupes. Et puis c’est tout de même ce qu’il y a de mieux quand on fait partie d’un groupe de rock : on peut faire n’importe quoi sans se poser de questions.

Oui, c’était très bien. Jonathan de KORN est un grand fan de DEATHSTARS, et il nous a demandé de nous joindre à son groupe pour la tournée. Au début, nous pensions que l’expérience allait être difficile, car leur public est très différent du nôtre, mais au final, ce fut notre meilleure tournée. Les gars de KORN sont également très sympas, c’était une très bonne expérience.

Oui, nous allons tourner aux Etats-Unis, mais nous ne savons pas encore quand.

Oui, on a hâte de commencer. Les Américains ne comprendront sans doute pas notre exubérance, mais on ira quand même.

Ils viennent également de notre enfance, d’une chanson de KISS. Ces surnoms reflètent nos personnalités, mais nous ne les prenons pas trop au sérieux. Skinny s’appelle comme ça parce qu’il est très maigrichon, Nightmare a choisi ce nom pour des raisons évidentes, Bone était autrefois très, très maigre, et Cat se situe entre un homme et une femme.

Non, je n’ai pas d’influence particulière. Je ne m’inspire d’aucun groupe en particulier. Certains pensent que nous nous inspirons de beaucoup de groupes, mais je ne le ressens pas comme ça. S’inspirer de quelqu’un pour écrire une chanson a un impact énorme. Je ne pense pas que ce soit ce que nous faisons.

Dans l’ensemble, c’est plutôt négatif, évidemment. Le seul point positif, c’est que plus de personnes peuvent se procurer l’album, vu que c’est gratuit. Mais dans le même temps, le téléchargement détruit le monde de la musique, car les petits groupes ont beaucoup de mal à réaliser de nouveaux albums et à poursuivre leur carrière. Dans l’ensemble, c’est donc négatif, mais ça permet aussi aux gens de découvrir de la musique plus facilement.

SLAYER.

Black metal.

Café.

Les Françaises.

Merci à toi aussi. Soyez prêts, les ténèbres arrivent !

Entretien réalisé le 21 avril 2009 à Londres
Traduction : Saff

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