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Live Report   

Deep Purple : la légende est toujours vivante


Deep Purple est un nom qui fait rêver depuis plus de quatre décennies car le groupe fait partie des précurseurs, des pionniers, ceux qui ont ouvert la voie aux autres combos en défrichant les contrées inconnues du hard rock. C’est donc pour célébrer ce conquérant que la Capitale des Gaules avait ouvert ses portes en ce 30 novembre 2015, quelques jours après le passage du groupe à Paris. Les yeux pleins d’étoiles, grands et petits étaient ainsi bien installés dans les confortables fauteuils de la Salle 3000 qui attendaient avec impatience d’être plongée dans le noir.

Mais comme préambule c’est un tout autre groupe qui est venu titiller les esgourdes des spectateurs puisque le quatuor talentueux et dynamique Rival Sons était de la partie.

Artistes : Deep PurpleRival Sons
Date : 30 novembre 2015
Salle : Salle 3000
Ville : Lyon [69]

Rival Sons

C’est sur un backdrop composé d’un simple drap estampillé au nom du groupe que les compères nous livrent leur prestation. Les lights sont belles et claires : ici pas d’artifices car la simplicité est de mise. Il s’avère que ce choix est le bon car la musique des Californiens suffit à réveiller un public un peu trop engoncé dans les fauteuils des gradins. Le show commence par un « Electric Man » qui donne bien le ton car le show de Rival Sons est vraiment survolté, électrique au sens propre. Au cours de ce set particulièrement réussi, ce sont certains titres diablement accrocheurs comme « Where I’ve Been » ou « Keep On Swinging » qui ressortent du lot. Il est assez rare de voir un groupe de première partie dégageant à la fois autant de magnétisme et d’énergie. Et ce même si Rival Sons commence à avoir de la bouteille puisque le groupe existe depuis maintenant sept ans.

Les musiciens sont habités, littéralement possédés par leur musique à l’instar de Jay Buchanan au chant qui évolue pieds nus. Ainsi on sort du concert presque frustré de n’avoir eu qu’un petit set de sept morceaux agrémentés d’un solo de batterie. Ce dernier fut d’ailleurs rondement mené par Mike Miley. Néanmoins si le public ne boude pas son plaisir, il est incontestable qu’il est avant tout présent pour faire un autre voyage dans le temps et l’espace…

Setlist Rival Sons :

Electric Man
Secret
Tell Me Something
Torture
Where I’ve Been
Open My Eyes
Solo de batterie
Keep On Swinging

Deep Purple

C’est sur « Mars, The Bringer Of War » que Deep Purple entre sur une scène plongée dans la pénombre. Ian Gillan et ses compères commencent sur les chapeaux de roues avec un enchaînement de morceaux digne d’une « Fatality » de Mortal Kombat puisque « Highway Star », « Bloodsucker », « Hard Lovin’ Man » et « Strange Kind Of Woman » ouvrent le bal. Rien que ça ! Premier constat, le son est parfait. Cependant si l’on voit briller les yeux des fans jeunes ou plus matures et si l’on sent bien que la fosse retient son souffle à de nombreux moments, force est de constater que ce soir il manque un peu de magie à ce concert.

Est-ce la gastronomie lyonnaise qui donne des indigestions à Gillan que l’on voit quitter la scène à de nombreuses reprises ? Ou alors la fatigue ? Le fait est qu’après la claque de Rival Sons, également due à le fougue de sa jeunesse, il est incontestable que le show de Deep Purple paraît beaucoup plus fade et aseptisé. Mais ce type de comparaison tient-elle ? Peut-on vraiment reprocher quoi que ce soit au combo ? Absolument pas car si Deep Purple bouge moins que par le passé c’est avant tout à cause de l’âge de ses membres qui tournent tous – excepté Steve Morse – autour de 70 ans.

Malgré la légère déception dû au manque de dynamisme du set, le public est heureux et sous le charme « So britsh » du quintet. On ne peut s’empêcher de fredonner et frissonner lorsque ces légendes nous envoient des hits tels que « Lazy », « Demon’s Eye » ou « Space Truckin’ ». Les lights très 70’s/80’s embarquent la foule dans l’univers psychédélique des papys du hard rock et le public applaudit constamment à tout rompre pour lui rendre hommage. On ne peut pas imaginer les voir dans un autre univers que celui-ci, mâtiné de turquoise, de vert, d’orange et de violet bien entendu. Sans parler du bonheur de voir un Steve Morse (guitare) au sommet de son art comme il nous le prouvera avec son traditionnel solo en milieu de concert.

Merci messieurs !

Roger Glover (basse) est toujours fidèle à lui même, bandana vissé sur la tête. Ses riffs de basse sont toujours bien sentis et n’ont rien perdu de leur groove. C’est en grande partie sa présence et celle de Steve Morse qui donneront de la vie à ce concert d’autant plus que les deux acolytes sont incroyablement complices sur scène. Les deux autres zicos – Ian Paice (batterie) et Don Airey (claviers) – font également le travail même si leurs instruments ne leur permettent évidemment pas de venir au devant de la scène. Mention spéciale à Don Airey qui gratifiera la foule d’une belle démonstration de clavier prouvant son grand talent. C’est sur un « Smoke On The Water » attendu par la foule depuis les premières secondes du concert que s’achève le set.

Les idoles s’éclipsent ensuite en coulisses pour nous revenir quelques minutes plus tard avec la mission d’enfoncer le clou. En effet l’audience a droit à un rappel efficace avec un duo de morceaux entrecoupé d’un solo de basse enflammé de Glover. Et c’est donc sur « Hush » suivi du terrible « Black Night » que Deep Purple quitte définitivement la scène après, c’est important à noter tout de même, près de deux heures de show.

Même si le mythe Deep Purple a maintenant quelques rides sur son visage, il n’en demeure pas moins qu’il réussit toujours à donner du bonheur à ses fans. l’interprétation de ce soir prouve d’ailleurs que le navire est bien loin de rejoindre les profondeurs.

Setlist Deep Purple :

Mars, The Bringer Of War (reprise de Gustav Holst)
Highway Star
Bloodsucker
Hard Lovin’ Man
Strange Kind Of Woman
Vincent Price
Solo de guitare
Uncommon Man
The Well-Dressed Guitar
The Mule
Lazy
Demon’s Eye
Hell To Pay
Keyboard Solo
Perfect Strangers
Space Truckin’
Smoke On The Water

Rappels :

Hush (reprise de Joe South)
Solo de basse
Black Night

Live report : Fox.
Photos : Claudia Mollard.



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