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Le Son D'Histoire   

Des batteurs qui nous offrent du rêve


Il y a des batteurs qui vivent des cauchemars. Exemple : celui du groupe Ravage qui, dans un accident de camping, s’est blessé au pouce, s’arrachant un beau morceau, avec une hache en coupant du bois pour le feu. Et – vous pouvez essayer – c’est vrai que pour tenir des baguettes sans pouce, ça doit vite virer au cauchemar. Il devra donc être remplacé plusieurs semaines le temps de se remettre.

D’un autre côté, il y en a qui vivent des vrais rêves. Écoutons justement l’histoire d’un ancien. Parce que c’est parfois important d’écouter les anciens avec leurs anecdotes incroyables sur un temps qui n’est plus ; comme quand votre grand-mère allemande qui vous raconte sa jeunesse au temps du Troisième Reich (ou sous Pétain, car tout le monde n’a pas eu la chance d’avoir une grand-mère allemande). Du rêve, je vous dis. Et celle-ci, racontée au site de Back Page Magazine, c’est celle de Bill Ward, emblématique batteur de Black Sabbath, et dont les acteurs ne sont autres que les membres de ce groupe culte et d’un autre qui ne l’est pas moins : Led Zeppelin.

Découvrez l’histoire de cette jam session légendaire que des fans surnomment la « Black Zeppelin ».

« Ce n’est arrivé qu’en une occasion, alors que Zeppelin et Sabbath étaient dans le même studio, je pense que c’était au milieu des années 70. Nous étions en session – je ne me souviens pas sur quel album nous travaillions – mais tout a commencé quand Bonzo (ndlr : le surnom de John Boham, batteur de Led Zep’) est entré dans le studio et s’est installé derrière ma batterie et a commencé à jouer ‘Supernaut’. C’était un morceau qu’il aimait vraiment.

Et ça a été l’escalade jusqu’à une situation joliment dingue pendant environ trente minutes, car Bonzo n’était pas seul, il y a avait aussi Robert Plant et John Paul Jones. Jimmy Page n’était pas là mais j’aurais aimé. Et Bonzo a fait cracher ma batterie ! Je l’entends encore jouer l’intro sur la charleston, encore et encore.

Avec son style tonitruant et écrasant, Bonham a mené la session pendant à peu près quarante-cinq minutes avec les « Sabs » originaux – Ozzy Osbourne, Tony Iommi et Geezer Butler.

Le jeu de Bonham sur la grosse caisse était bien sûr incroyable. Je jouais sur deux grosses caisses et, dans Led Zeppelin, ils ne le laissaient jouer que sur une, alors là il jouait sur deux. Je vous le dis, ‘Supernaut’ sonnait comme les groupes de hardcore d’aujourd’hui où ils jouent de la double grosse caisse à une vitesse incroyable. Et vous savez, Bonzo faisait ça avec une facilité. Il passait un bon moment, il jouait tous les tempos lents et quelques triples calmes sur les charlestons. Il jouait donc ‘Supernaut’ avec un feeling complètement différent, hurlant tout le long en même temps ‘Supernaut!’. C’était dingue. »

Malheureusement, il ne reste aucune trace de ce moment, que des souvenirs – de beaux souvenirs – mais personne dans le studio pour appuyer sur un bouton pour enregistrer ce moment d’Hstoire (avec un grand H) du metal. On ne peut donc que fermer les yeux et imaginer, recréer la scène en esprit. Écouter ‘Supernaut’, imaginer que ça dure trois quarts d’heure, que Led Zep’ est là avec Ozzy, Tony, Geezer et Bill, et que John Bonham décrasse le kit.

Animalement vôtre.



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