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Interview   

DEVILDRIVER : ENTRETIEN AVEC DEZ FAFARA


Radio Metal : The Last Kind Words est un album plus mélodique que The Fury Of Our Maker’s Hand. Même si il est toujours heavy et brutal. Avez-vous composé cet album pour la scène ?

Dez Fafara (chant) : Effectivement, l’album a été composé pour la scène. Nous voulions pouvoir tirer de l’énergie de ces chansons sur scène. Elles ont été écrites dans cette optique.

L’album a été enregistré dans le désert. L’objectif était-il de vous éloigner de toutes les tentations de la ville ?

Oui, nous voulions nous concentrer uniquement sur la musique et être créatifs. C’est un endroit parfait pour l’évasion et la créativité.

The Last Kind Words est un opus plutôt positif, qui évoque les sentiments humains, l’émotion et la détermination. Où as-tu trouvé l’inspiration ?

Chez les gens. On peut écrire cinq chansons en dix minutes, rien qu’en se baladant dans la rue. L’inspiration vient de la proximité des gens, et des émotions, bonnes ou mauvaises, qui vont de pair avec l’humanité.

T’inspires-tu parfois de la littérature ou de films ? Si oui, lesquels ?

Non, pas du tout. Je trouve l’inspiration dans la vie de tous les jours, dans les expériences que je vis, ou que les gens autour de moi vivent.

The Last Kind Words ne laisse aucun répit à l’auditeur, à part peut-être sur les dernières secondes de The Axe Shall Fall. Vous voulez vraiment voir du sang dans la fosse ?!

Nous ne voulons pas que qui que ce soit se blesse, nous voulons simplement que le public passe un bon moment. Mais en effet, il y a souvent beaucoup d’énergie dans la fosse lors de nos concerts.

The Last Kind Words est plus difficile à apprivoiser que The Fury of Our Maker’s Hand. Penses-tu que plusieurs écoutes soient nécessaires afin de l’apprécier pleinement ?

Il est certain que c’est un album qui prend le temps de s’apprécier. Moi-même, plus je l’écoute, et plus je l’apprécie. Il faut l’écouter plusieurs fois avant de l’apprivoiser pleinement.



Dez : « Il est certain que c’est un album qui prend le temps de s’apprécier. Moi-même, plus je l’écoute, et plus je l’apprécie. Il faut l’écouter plusieurs fois avant de l’apprivoiser pleinement. »

Après plusieurs écoutes, The Last Kind Words se révèle un peu inspiré par la scène suédoise, et ce même si vos influences sont généralement tournées vers le heavy, avec des groupes comme PANTERA ou METALLICA, et la “rock’n’roll attitude” de groupes tells que MOTORHEAD. Es-tu influencé par la scène suédoise ?

Moi non, mais je suis sûr que mes guitaristes le sont. Beaucoup des chansons sont composées par Mike, qui est très influencé par des groupes non-metal, carrément gothiques. C’est de là que vient ce son.

Connais-tu certains groupes français ?

Non, mais j’aimerais bien. Si on me donne un CDs, j’écouterai avec plaisir. Ah, mais si, il y a GOJIRA ! C’est un groupe sympa.

Il est assez flagrant que, au départ, ta carrière au sein de COAL CHAMBER a permis à DEVILDRIVER de gagner en notoriété. DEVILDRIVER est-il détaché de ça, aujourd’hui ?

Je ne pense pas que je pourrai un jour me détacher de tout ce que j’ai fait avant DEVILDRIVER. Au fur et à mesure qu’on avance dans la vie, on créé différentes images, différents mouvements. Pour moi, passer d’un groupe à l’autre, c’était juste changer d’image. Je n’ai pas envie de me détacher de COAL CHAMBER. J’aime tout ce que j’ai fait et vécu avec ce groupe. C’est la drogue qui a tout gâché. C’était une fin bien triste pour un épisode formidable de ma vie.

Le chapitre COAL CHAMBER est aujourd’hui définitivement clos. T’arrive-t-il de regretter le passé ?

Je ne regrette rien, je me souviens simplement des bons moments que nous avons vécus avec le groupe.

Quel a été le rôle de Jason Suecof dans l’enregistrement de l’album ?

Il l’a produit. Pendant l’enregistrement, il trouvait toujours le moyen de nous dire : “super, e que vous faites en parfait, continuez comme ça”. C’était surtout le cas avec le chant. Si je n’arrivais pas à enregistrer ma partie avec une ou deux prises, il me disait d’aller faire une pause et de revenir quand je serais prêt. Il voulait que l’album ait une touche très live, surtout en ce qui concerne le chant. C’est un grand musicien.

Les membres du groupe donnent l’impression de très bien s’entendre. Quel est votre secret ? Tous les membres participent-ils à l’écriture des chansons ?

Tout le monde participe à la composition et à l’écriture. Personnellement, j’écris toutes les paroles. Nous nous entendons bien parce que nous communiquons beaucoup. Il arrive qu’on se dispute, mais on résout les problèmes en parlant. C’est l’essence même d’un groupe. DEVILDRIVER a connu pas mal de changements, mais le line-up actuel fonctionne parce que nous échangeons beaucoup.

Tu as participé au Roadrunner United Project. Comment se projet est-il né ? As-tu apprécié l’aventure ?

Enormément. J’étais en train d’écrire dans le tour bus, et on m’a appelé pour me dire qu’on voulait que j’écrive une chanson pour ce projet. Une fois rentré chez moi, j’avais environ quatre jours pour écrire les paroles. J’ai enregistré la chanson à Santa Barbara, en Californie. C’était génial, j’ai adoré me retrouver sur une chanson avec tous ces grands musiciens.

Apprécies-tu toujours la scène, ou tes sentiments ont-ils changé au fil des années et des tournées à travers le monde ?

J’adore être sur scène. Les tournées peuvent parfois être lassantes, mais j’adore jouer tous les soirs. Ça, ça n’a pas changé. Si c’était le cas, je ne ferais plus ce boulot. C’est quelque chose qu’on ne peut faire que si on aime ça. Quand on fait de la musique underground, qu’il s’agisse de metal, de punk rock ou de blues, on le fait parce qu’on aime ça. Ce n’est pas ça qui vous rendra millionnaire. C’est quelque chose qu’on fait par amour de la musique, et c’est exactement ce que je fais avec DEVILDRIVER.

Tu as toujours été un très grand fan de PANTERA. Quel regard portes-tu sur DOWN et HELL YEAH ?

HELL YEAH est plutôt bon, j’aime bien ce groupe. Quant au nouveau DOWN, c’est probablement ce que Phil a fait de mieux dans sa carrière. Je connais tous les membres de HELL YEAH, et leur musique est aussi très sympa. C’est génial de voir ces gens se remettre à la musique. La tragédie qui les entoure est absolument horrible, et c’est un vrai plaisir de les voir revenir à la musique.

Passons à la question française ! Tu es un grand amateur de vin, principalement de vin blanc. Que penses-tu des vins français ?

En fait, c’est surtout le rouge ! J’aime les vins français, mais je préfère les vins italiens et espagnols. Je ne devrais pas dire ça, parce que nous sommes sur une radio française, mais je le dis quand même ! Malgré tout, les vins français sont excellents. Du bon vin rouge, c’est du bon vin rouge, d’où qu’il vienne.

Dernière question : pourquoi ce nom de DEVILDRIVER ?

Le nom signifie “repousser le mal”. C’est comme ça que les sorcières italiennes appelaient les cloches dont elles se servaient quand elles lançaient leurs sorts. Les cloches servaient à repousser le mal. Je trouvais ce nom parfait pour le groupe : nous voulions ôter tout ce qu’il y avait de mal dans nos vies et nous consacrer uniquement à la musique.

Entretien réalisé le 28 Avril 2009 à Paris
MySpace Devildriver : myspace.com/devildriver



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