Volk-Man (Die Apokalyptischen Reiter) pourrait enseigner l’histoire, la sociologie ou la géopolitique. Il en a les connaissances, l’éloquence et sait capter et maintenir l’attention de son auditoire. Ainsi, cet entretien fleuve se lit facilement, naviguant naturellement d’un sujet un autre : de la philosophie à l’ouverture d’esprit en musique en passant par les récents évènements politiques en Afrique du Nord. Il porte d’ailleurs un regard sévère sur l’attitude occidentale dans les affaires égyptiennes et tunisiennes.
En fin d’interview, la discussion se portera en grande partie sur le rapport de l’univers du rock à la langue allemande ainsi qu’au triste héritage laissé par les nazis sur la culture musicale allemande.
« Il suffit que quelqu’un se mette à tirer sur les gens, aux États-Unis ou ailleurs, pour que des experts du monde entier viennent expliquer que cette personne regardait trop de films ou jouait trop aux jeux vidéo. Ils ne se posent pas les bonnes questions. À mon sens, le développement de la société est très étrange. Et ces experts appointés par l’État ne réfléchissent pas aux raisons profondes pour lesquelles cet événement s’est produit. Ils essaient simplement d’en combattre les effets. »
Radio Metal : Ce nouvel album, Moral & Wahnsinn, parle de la moralité qui se cache en chacun de nous – y compris dans l’être le plus fou du monde, comme on peut le voir sur la pochette, avec ce personnage à droite, qui semble être un membre de la Gestapo. Es-tu vraiment convaincu qu’un bon fond se cache en chacun de nous ? Si oui, comment réussir à faire appel à ce bon fond chez un être sanguinaire ?
Volk-Man (basse/chant) : C’est vraiment difficile à dire. L’artwork et le titre sont là pour introduire la notion de moralité auprès du public, tant du point de vue des paroles que d’un point de vue pictural. En français, le titre signifie : « morale et folie ». Nous voulions montrer à quel point il est difficile de répondre à la question : « qu’est-ce que la folie et qu’est-ce que la morale ? » Nous ne pensons pas que la morale soit systématiquement une bonne chose et la folie, une mauvaise. Pour nous, la folie est représentée par le personnage vert au milieu de la pochette : c’est la liberté, l’anarchie, la nature sauvage. La liberté de faire ce que vous voulez. La morale vient de deux autorités : l’Eglise et l’Etat, ou la dictature. Elles essaient de vous murmurer à l’oreille ce qui est bien et ce qui est mal. Mais comme tu peux le voir, nous avons échangé les insignes du pouvoir : Jésus porte un fusil et le Nazi, le bâton de berger. Cela montre à quel point il est difficile de déterminer qui peut dire aux gens ce qu’ils peuvent faire ou non. À l’heure actuelle, l’une des plus grandes menaces pour l’humanité, c’est la capacité de certains leaders à faire croire aux masses qu’il existe un ordre supérieur. C’est comme ça qu’ils justifient leurs actions : « Ceci doit être fait au nom de Dieu ». Les leaders parviennent souvent à mobiliser les masses pour le pire, au nom de la morale, qui, au fond, n’est jamais que la représentation de la folie collective. Regarde ce qui se passe en Italie, en Irak ou en Afghanistan. La question de savoir ce qu’est la morale nous occupe depuis la nuit des temps et on ne peut pas vraiment apporter de réponse. Des philosophes grecs comme Platon ou Socrate, ou des Allemands comme Schopenhauer ou Nietzsche se sont penchés sur la question, ils ont tous écrit des livres sur le sujet. Il n’existe pas de morale universelle. Tout dépend de la partie du monde où l’on vit. Ici, en Europe, nous avons notre culture, notre identité et notre histoire. Un Français ou un Allemand pensera probablement qu’avoir deux ou trois femmes est immoral. Mais en Iran ou en Arabie Saoudite, c’est normal. Prenons l’exemple des peuples d’Amazonie : lorsqu’un père meurt, il leur arrive de tuer ses enfants. Tout le monde en Europe s’exclame : « C’est immoral, comment peuvent-ils faire ça ?! » Mais pour eux, c’est normal. Il faut être très prudent quand on cherche à transposer ses propres règles dans d’autres parties du monde. On ne peut pas penser que les autres peuples veulent vivre comme nous vivons. La morale n’est pas universelle. C’est quelque chose d’individuel. Chacun aura une réponse différente à la question : « Qu’est-ce que la morale ? ». Pour une personne, arriver avec dix minutes de retard au travail, c’est immoral, alors qu’un de ses collègues peut se dire : « Putain, je m’en fous ! » C’est un exemple un peu facile mais la société est pleine de ce genre d’exemples.
Cette dualité rappelle le caractère multiple de la personnalité d’un être humain, caractère que l’on a tendance à oublier. Dans le cinéma, les personnages sont souvent associés à un seul trait de caractère. En avez-vous assez de cette vision étriquée de l’être humain ?
Oui, bien sûr ! Il suffit que quelqu’un se mette à tirer sur les gens, aux États-Unis ou ailleurs, pour que des experts du monde entier viennent expliquer que cette personne regardait trop de films ou jouait trop aux jeux vidéo. Ils ne se posent pas les bonnes questions. À mon sens, le développement de la société est très étrange. Et ces experts appointés par l’État ne réfléchissent pas aux raisons profondes pour lesquelles cet événement s’est produit. Ils essaient simplement d’en combattre les effets. En ce moment, quand vous allumez la télé et que vous voyez ce qui se passe en Tunisie ou en Égypte, vous comprenez que les raisons pour lesquelles ces gens agissent sont multiples. Il serait injuste de sélectionner une seule de ces raisons et de dire : « Voilà, c’est à cause de ça ». Mais évidemment, il est plus facile pour un gouvernement de s’attaquer à une seule et unique raison. Personne n’a envie de discuter en profondeur ; si on le faisait, il faudrait remettre beaucoup de choses en question. Revenons à l’Égypte, par exemple : ce pays est une dictature depuis trente ans. Les États–Unis ou l’Europe ont-ils jamais critiqué le président ? Lui ont-ils jamais demandé de lancer des réformes démocratiques ? Non. Les choses sont restées en l’état jusqu’à ce que les gens descendent dans la rue et décident de faire quelque chose. S’ils n’avaient pas choisi de se battre, personne n’en aurait rien à faire.
« Ce pays [NDLR : L’Égypte] est une dictature depuis trente ans. Les États–Unis ou l’Europe ont-ils jamais critiqué le président ? Lui ont-ils jamais demandé de lancer des réformes démocratiques ? Non. Les choses sont restées en l’état jusqu’à ce que les gens descendent dans la rue et décident de faire quelque chose. […]Ici, en Allemagne, on se pose beaucoup de questions sur les agences de voyages. Ils ne disent pas la vérité sur ce qui se passe en Égypte à l’heure actuelle. Ils font croire que tout va bien pour que les gens sautent dans un avion et aillent passer leurs vacances là-bas. »
J’imagine que tu dois avoir une très mauvaise image du gouvernement français, qui, il y a quelques mois seulement, entretenait encore des relations avec les président tunisien Ben Ali et qui a décidé de soutenir le peuple tunisien lorsque la révolution a commencé ?
Oui, il y a beaucoup d’hypocrisie dans tout ça. Tout le monde est motivé par des raisons économiques. Ces gens veulent seulement faire du business. Ici, en Allemagne, on se pose beaucoup de questions sur les agences de voyages. Ils ne disent pas la vérité sur ce qui se passe en Égypte à l’heure actuelle. Ils font croire que tout va bien pour que les gens sautent dans un avion et aillent passer leurs vacances là-bas. C’est un énorme marché pour le tourisme en Allemagne. C’est un endroit très coté, tout le monde veut y passer ses vacances. Et à côté de ça, dès qu’une seule petite bombe explose en Amérique du Sud, on publie un avertissement officiel. Le secteur du tourisme fait pression sur le gouvernement pour ne pas expliquer ce qui se passe vraiment.
Votre vision de la vie semble être liée à votre rapport à la musique. Vous n’aimez pas que l’on range des êtres humains et des groupes de musique dans des boîtes, n’est-ce pas ?
Parfois, les petites boîtes ont du sens. Par exemple, si un groupe joue du death metal, c’est du death metal. Facile. Mais pour un groupe comme le nôtre, les boîtes ne servent à rien ; il en faudrait une centaine ! Dans notre musique, il y a un peu de ceci, un peu de cela… Et bien sûr, il faut parfois expliquer tout ça à des gens qui ne connaissent pas le groupe. Quand on me demande quel type de musique joue le groupe, je réponds : « Écoute, c’est ce que je peux te dire de plus simple. Si tu n’as pas envie d’écouter, je ne peux pas t’expliquer. C’est intéressant, c’est bizarre, c’est unique… C’est différent. Je ne sais pas si tu aimeras, mais c’est impossible à expliquer ». Un célèbre journal allemand fait appel à des icônes pour représenter les différents styles. Les groupes de death ont droit à un petit crâne, et les groupe de black, à une croix inversée. Ils ont une vingtaine d’icônes qu’ils utilisent pour catégoriser les groupes, et en règle générale, ça marche. Mais pour cet album, ils ont dû nous donner notre propre icône ! C’est marrant. Expliquer le style du groupe, c’est du blabla, on ne peut rien faire passer.
Votre musique est très diversifiée : ce dernier album contient des morceaux de death metal, des ballades, du folk et même quelques touches d’indus. Cependant, vu comme le public metal est très attaché aux classifications, penses-tu qu’il soit suffisamment ouvert d’esprit pour apprécier votre démarche ?
Oui, c’est le cas. Notre public est très diversifié. La musique est tellement variée et fait appel à tellement d’influences que nous plaisons aux fans de black ou de death comme aux amateurs de musique folk ou de musique allemande plus traditionnelle. Nous considérons le groupe comme une sorte de messager entre les différents styles, et nos concerts sont de véritables melting-pots de cultures. Nous n’avons jamais pensé que nous devions décrire notre musique en détail. Il suffit de dire que D.A.R. joue de la musique hard et progressive. Le public a suffisamment de neurones pour se faire sa propre idée, réfléchir à ce que cela veut dire. C’est toujours très intéressant de voir quel type de personnes viennent assister à nos concerts. D’une certaine façon, je pense que notre public est ouvert d’esprit. Mais je n’irais pas jusqu’à dire qu’ils s’intéressent à tout. Certains amateurs du groupe préfèrent le metal extrême ou le grindcore et d’autres, le reggae ou la musique du soleil. Personnellement, je n’ai aucune règle qui m’interdise d’écouter tel ou tel style.
Dans l’univers du metal, toucher à tous les styles n’est pas très bien vu tant la rigueur de la classification a de l’importance pour certains fans.
Je ne suis pas sûr de comprendre pourquoi tous les styles de metal veulent être séparés. Au final, pour moi, tout n’est qu’une question de personnalité. Personne ne reste figé tout le temps. Pour les amateurs de brutal death, D.A.R. n’est sans doute pas le meilleur groupe qui soit car nous faisons bien plus que du brutal death, même si notre musique comporte quelques passages dans ce style. Certaines émotions, certains sentiments collent très bien à ce type de musique. Mais ne jouer que ça… Des centaines d’autres groupes évoluent dans ce style. Je ne vais pas être déçu si quelqu’un me dit : « Votre musique est trop diversifiée pour moi ». Dans ce cas, écoutez d’autres groupes. Pour moi, ce n’est pas un problème.
« Un célèbre journal allemand fait appel à des icônes pour représenter les différents styles. Les groupes de death ont droit à un petit crâne et les groupe de black, à une croix inversée. Ils ont une vingtaine d’icônes qu’ils utilisent pour catégoriser les groupes et, en règle générale, ça marche. Mais pour cet album, ils ont dû nous donner notre propre icône ! »
Le morceau « Die Boten » contient un court interlude avec guitare acoustique et trompette. On entend aussi cet instrument sur « Dir Gehört Nichts ». On croirait entendre une BO d’Ennio Morricone. Ce clin d’œil est-il voulu ?
C’est nous qui avons écrit ce passage. Nous voulions un titre instrumental sur l’album et nous l’avons enregistré avec un vrai orchestre, ce qui rend le son très impressionnant. Nous sommes d’avis que sa place sur l’album est parfaite. La première partie de l’album est très énergique et c’est une bonne chose d’avoir un moment de calme avant d’attaquer la deuxième partie. J’aime beaucoup ce titre. Nous ne sommes pas vraiment influencés par Ennio Morricone mais, évidemment, j’aime beaucoup ce qu’il fait. C’est un compositeur très talentueux. Ce qu’il a fait pour tous ces westerns est génial. La musique qu’il a composée pour des films sur la mafia est elle aussi excellente. Je me suis offert un DVD où il dirige un orchestre, c’est très sympa à regarder. C’est de la bonne musique.
Vous avez déclaré à propos de ce nouvel album que vous aviez le sentiment d’avoir créé quelque chose d’unique qui n’avait jamais été fait auparavant. Peux-tu nous en dire plus ? Qu’est-ce qui, pour toi, fait de cet album quelque chose d’aussi unique ?
Tout le processus de travail, la façon dont nous avons composé les chansons. Nous avons beaucoup expérimenté avec l’orchestre et les cuivres. Nous avons écrit un hymne pour notre claviériste. Nous avons beaucoup d’éléments épiques, et par contraste, nous avons également des parties très extrêmes et rudes, et des parties rythmiques. C’est un vrai mélange de styles mais il y a également un fil rouge que l’on peut suivre à travers l’album. Ce n’est pas seulement une série de chansons, c’est un véritable voyage que l’on entreprend lorsqu’on lance le CD. Je trouve que c’est un ensemble très cohérent. Même la place de chaque chanson sur l’album a été réfléchie. D’un point de vue émotionnel, cet album est excellent. Nous avons le sentiment de n’avoir jamais produit d’album si équilibré auparavant. Il comporte des titres plus classiques, plus traditionnels, comme des parties progressives révolutionnaires. Nous avons travaillé dur et nous sommes très, très satisfaits du résultat final.
« Même quand nous chantions en anglais, nous avions ce nom allemand très difficile à prononcer. Quoi qu’on fasse, on reste le groupe allemand dont personne n’arrive à écrire le nom ! »
Vous avez toujours chanté en anglais et en allemand. Licht et Moral & Wahnsinn ne contiennent que des chansons en allemand. Pourquoi ce choix ? Cela veut-il dire que vous ne chanterez que dans cette langue à partir de maintenant ?
Je pense que oui. Nous sommes ensemble depuis quinze ans et nous avons essayé pas mal de choses. Mais au bout du compte, tous les membres du groupe sont très attachés à l’Allemagne. Nos paroles, notre attitude, le sens même de la musique… Tout ça est lié à notre culture. Ce n’est pas facile à expliquer et à transposer en anglais. Nous avons fait quelques tentatives, nous avons essayé de traduire les paroles, mais le résultat n’était pas satisfaisant. Même des anglophones natifs nous ont dit : « Chantez en allemand. C’est plus classe et plus spécial ». Nous pensons que nous devons nous exprimer comme nous le voulons et pas comme le voudrait le public.
Peut-on en conclure que vous avez chanté en anglais au début de votre carrière afin de percer plus facilement ?
Je ne suis pas sûr. Même quand nous chantions en anglais, nous avions ce nom allemand très difficile à prononcer. Quoi qu’on fasse, on reste le groupe allemand dont personne n’arrive à écrire le nom ! C’est un fait et il faut l’accepter. La seule chose que l’on peut faire, c’est dire : « Voilà, notre groupe, c’est ça ». La langue allemande fait partie intégrante de ce groupe depuis le tout premier jour. Lorsque nous avons apposé ce nom sur la pochette de notre première démo, nous savions que ce côté allemand nous suivrait éternellement. On ne peut plus s’en cacher maintenant !
Penses-tu néanmoins que le rapport des gens à l’allemand dans la musique ait changé, notamment grâce à des groupes comme Rammstein et Oomph qui ont popularisé l’usage de cette langue dans le rock ?
Je crois que les groupes que tu as mentionnés ont fait beaucoup de bien à la scène allemand au niveau mondial. C’est très intéressant de voir à quel point la musique allemande est bien acceptée. Je suis en contact avec un très gros site Internet américain qui ne diffuse que des groupes allemands, même si eux-mêmes ne parlent pas cette langue ! Mais les sonorités les fascinent, ils trouvent que ça donne un caractère spécial à la musique. C’est pareil pour moi : je ne parle pratiquement pas français mais je possède une énorme collection de reggae et de hip hop français. Je ne comprends pas ce qu’ils disent, mais j’adore le rythme et la mélodie de la langue. Je comprends très bien que certaines personnes puissent aimer le côté un peu dur de l’allemand dans des chansons. C’est la même chose pour moi, mais dans l’autre sens.
« J’ai passé quelques semaines en Inde et, là-bas, il y a des swastikas partout, car c’est un vieux symbole indien. Pour autant, je ne peux pas porter une swastika et dire que c’est un souvenir de mon voyage en Inde ! Personne ne comprendrait. Certains groupes de metal utilisent ces symboles interdits et ils ne peuvent pas le faire sans s’en prendre plein la figure. Ça s’est passé il n’y a pas si longtemps et personne ne peut oublier. »
La musique traditionnelle allemande est devenue taboue après que les nazis l’aient utilisé en y incluant leurs idées politiques. Est-ce toujours le cas ?
Il n’y a aucun souci, aujourd’hui. Dans les années 80, la musique allemande a plus ou moins été réinventée. On appelle ce mouvement Neue Deutsche Welle, la nouvelle vague allemande, Et beaucoup de groupes en sont issus. C’était la première fois que la langue allemande était à nouveau répandue. Au début, ça a évidemment posé problème pour des raisons historiques. Mais aujourd’hui, c’est une autre époque, une autre ère, avec d’autres gens.
Le régime nazi a utilisé de vieilles chansons allemandes pour répandre ses idées politiques. Ces chansons ont par conséquent été polluées. Penses-tu que ces chansons puissent faire leur retour sans cette mauvaise connotation ?
Non, non, non. Je ne pense pas. C’est toujours une période très noire de l’histoire allemande. Ces chansons ont été utilisées de façon abusive par les Nazis et je pense qu’il sera impossible de les utiliser à nouveau avant un siècle.
C’est dommage car ces chansons étaient là avant les Nazis…
Oui, je sais. Mais il faut accepter le fait qu’ils les ont utilisées. C’est la même chose pour les symboles utilisés par le régime nazi, et pas seulement la swastika. J’ai passé quelques semaines en Inde et, là-bas, il y a des swastikas partout car c’est un vieux symbole indien. Pour autant, je ne peux pas porter une swastika et dire que c’est un souvenir de mon voyage en Inde ! Personne ne comprendrait. Certains groupes de metal utilisent ces symboles interdits et ils ne peuvent pas le faire sans s’en prendre plein la figure. Ça s’est passé il n’y a pas si longtemps et personne ne peut oublier.
Le nom du groupe et l’omniprésence du thème de l’apocalypse vous est venue de votre conviction que l’homme se dirige vers la mauvaise direction et risque de provoquer la fin du monde. Avec les années, cette opinion a-t-elle changé ou bien s’est-elle renforcée ?
Ça nous pend au nez. Les forces du Bien finiront peut-être par prendre les décisions qui s’imposent pour sauver l’environnement et la planète. Mais chaque jour, quand on regarde le journal télé, on réalise que c’est la merde et que rien n’a changé. Je continue de croire que quelque chose d’énorme va finir par nous tomber dessus. Appelle ça l’Apocalypse, le destin, ce que tu veux. La fin est proche, et parfois, c’est à désespérer de voir l’humanité, les gouvernements et le monde dans son ensemble réussir à résoudre les problèmes auxquels nous sommes confrontés et prendre les bonnes décisions pour l’avenir. Ces décisions ne doivent pas concerner une petite partie de la population mais bénéficier à tous. Et ça, ce n’est pas quelque chose que je vois en ce moment.
Merci beaucoup ! Une dernière chose à ajouter ?
Merci beaucoup pour cette interview. J’ai hâte de revenir en France pour un prochain concert. Rien n’est encore confirmé mais je suis presque sûr que nous viendrons en France à l’automne.
Interview réalisée en février 2011 par phoner.
Traduction : Saff’
Site Internet DIE APOKALYPTISCHEN REITER : http://www.reitermania.de/