Un ciel gris, un petit vent froid, une pluie fine désagréable et une boue digne du Sonisphere Suisse 2010, notre arrivée au Download Festival ressemble plus à un voyage expérimental dans la jungle amazonienne qu’à un périple vivifiant dans une station thermale metallique. Quoique, avec la boue… Mais enfin, ne faisons pas la fine bouche et soyons honnêtes, c’est bel et bien avec le sourire aux lèvres que nous franchissons le portail du festival aux alentours de 7h du matin vendredi dernier.
Et pour cause, comment ne pas être galvanisés par le fait de voir Black Sabbath, le fondateur du heavy metal, sur scène ? Impossible surtout lorsqu’on sait que le Download proposait durant ces trois jours des noms prestigieux (Metallica, The Prodigy, Lamb Of God, Soundgarden, Megadeth…), des groupes que l’on avait raté au récent Sonisphere espagnol à cause de chevauchements d’horaires (Fear Factory, Kyuss Lives!…) et des artistes qui ne passent pas beaucoup en France et que nous étions donc impatients de croiser sur notre route (Tenacious D, Soil, Billy Talent, Fozzy, Halestorm…).
Après le Power Prog And Metal Fest, le Sonisphere espagnol et le Nancy On The Rocks, Radio Metal vous propose son live report illustré du Download 2012 avec une pensée pour les deux malheureux qui, dans le cadre de notre voyage en bus organisé, ont été refoulés à la frontière anglaise pour cause de soucis de carte d’identité/passeport.
Festival : Download Festival
Date : du 8 au 10 Juin 2012
Lieu : Donington Park (Angleterre)
Le fest démarre pour nous avec Fear Factory dont il faut reconnaître que nous craignions la prestation à cause de son horaire qui ne facilitait pas le jeu de lumières (14h45) sans oublier que le groupe américain a une légère tendance à croire que sa musique, sur scène, se suffit à elle-même et qu’il peut à ce titre se passer d’énergie. Mais la bande à Dino Cazares (guitare) a clairement assuré sur ce volet puisque, vendredi dernier, le dynamisme des quatre membres était réel. La foule a bien accueilli le groupe malgré le fait que Burton C. Bell rame vraiment sur ses passages clairs alors que, a contrario, il assure comme un chef son chant hurlé. Il est en tout cas à noter qu’entre les morceaux le chanteur toussait comme un fou… Ha, le cyber-metal, les années passent et la fatigue vocale ne fait que grandir ! Pour les autres musiciens, Mike Heller est un véritable métronome derrière les fûts alors que Matt DeVries (basse), le remplaçant de Byron Stroud, donne tout ce qu’il a dans le ventre tout en faisant mal à ses cervicales. La qualité de la setlist avec en bonus la présence du morceau « Recharger » extrait de The Industrialist, le nouvel album du groupe, aura conquis le public anglais au cours d’un set où ce dernier a été très heureux de voir Fear Factory en si bonne forme.
Setlist de Fear Factory :
Shock
Edgecrusher
Smasher/Devourer
Linchpin
Powershifter
Recharger
Demanufacture
Self Bias Resistor
Replica
Nous nous trouvions sur la Zippo Encore Stage et nous passons donc sur la scène principale, la bien nommée Jim Marshall Stage, pour le concert de NOFX. Ce dernier fut l’un des meilleurs shows du festival avec des musiciens très décontractés balançant leurs hymnes punk tout en blaguant sur les Juifs et les Mexicains ! Quelques heures plus tard, Soil foulait les planches de la Pepsi Max Stage pour un show qui verra Ryan McCombs (chant) communier avec le public en se rendant dans la foule sur l’un des tubes du groupe, « Halo », qui clôturera d’ailleurs ce concert dans une ambiance magistrale. NOFX et Soil ne pratiquent pas le même style musical, pourtant chez ces deux artistes on peut sentir une sincérité, une authenticité complètement palpable. Le gros son de Soil aura en tout cas fait jumper le public alors que les cuivres de NOFX auront donné eux aussi, mais d’une manière différente, un aspect festif au show. Deux très bons concerts.
Setlist de NOFX :
60%
We Called It America
Seeing Double At the Triple Rock
Murder The Government
I’m Telling Tim
Perfect Government (reprise de Mark Curry)
Eat The Meek
Franco Un-American
Arming The Proletariat With Potato Guns
Linoleum
Bob
Dinosaurs Will Die
Kill All The White Man
Setlist de Soil :
Breaking Me Down
Redefine
The One
Unreal
Halo
Breed 77, sur la Jägermeister Stage, propose pour sa part un set acoustique devant une foule peu nombreuse. La présence de Billy Talent, qui joue en même temps, fait donc mal au groupe d’origine londonienne. Pourtant les sons de guitare flamenco de Breed 77 méritent l’attention et la richesse de leurs compos invitent, elles, au voyage. Dommage que ce concert aux sonorités hispano-égyptiennes se soit tenu devant si peu de public. La voix aigüe et nasillarde de Billy Talent séduit pendant ce temps-là les autres festivaliers. Faisant un petit clin d’œil à la météo, l’artiste interprète les titres de son répertoire avec notamment un « Rusted From The Rain » adapté aux circonstances. Cancer Bats ayant apparemment rencontré des difficultés (le show aurait été annulé), Billy Talent accepte même de les laisser jouer un morceau durant son set : la très grande classe. NOFX avait pour sa part refusé, ce qui est d’ailleurs compréhensible puisque la prestation du groupe a duré entre 30 et 45 minutes ! Mais justement, on a pu voir que Billy Talent était un homme de très grand cœur et c’est tout à son honneur.
Setlist de Billy Talent :
Devil In A Midnight Mass
Turn Your Back
This Suffering
Viking Death March
Rusted From The Rain
Try Honesty
Devil On My Shoulder
Fallen Leaves
Red Flag
Passons maintenant à un autre moment fort du Download 2012 avec la performance d’Opeth qui aura fait la part belle à ses morceaux les plus techniques. Des chansons écoutées religieusement par le public car il est vrai que le groupe suédois a démarré en douceur avec des titres très calmes chantés en voix claire par Mikael Akerfeldt. Notons tout de même que notre homme fera malgré tout du grunt sur les derniers morceaux du show. Mais comme le prouve le départ de Mikael de Bloodbath et l’émergence récente du projet Storm Corrosion, on peut penser que désormais les setlists d’Opeth seront avant tout tournées vers les compos les moins rapides du combo. Le frontman/guitariste rendra hommage à Dio (on aurait bien aimé que Black Sabbath le fasse aussi…) et son plaisir d’être là était palpable même s’il signalera tout de même au public sa frustration d’avoir effectué 12h de trajet pour jouer seulement 45 minutes.
Setlist d’Opeth :
The Devil’s Orchard
Slither
The Lines In My Hand
Demon Of The Fall
The Grand Conjuration
Deliverance
On termine la journée du vendredi avec The Prodigy qui, en tant que régional de l’étape (le groupe est anglais), a suscité un emballement total. Faisant sauter le public grâce à sa setlist monstrueuse (quel final que ce « Voodoo People » !), les britanniques maîtrisent parfaitement l’art de savoir faire bouger une fosse. The Prodigy sur scène a ses deux chanteurs, son dj, mais également un batteur et un guitariste ce qui renforce le côté humain de sa musique largement basée sur l’électronique. Notons également les magnifiques lumières lors de ce show qui s’est déroulé en nocturne et qui, fatigué par cette première journée de concert, était probablement le meilleur alcool possible. En effet, pas besoin de s’enivrer la tête et de se faire vriller le cerveau pour ressentir au plus près les atmosphères de The Prodigy, sa musique jouée dans la nuit anglaise suffisait largement… A revoir très, très vite.
Setlist de The Prodigy :
World’s On Fire
Breathe
Jetfighter
Omen
Poison
Thunda Dub / Religion Link
Dogbite
Voodoo People
Firestarter
Run With The Wolves
Spitfire/Spitfast
Omen (Reprise)
Invaders Must Die
Diesel Power
Smack My Bitch Up
Rappels :
Take Me To The Hospital
AWOL
Their Law
Fozzy ouvre la journée de samedi sur la Zippo avec son gros rock « made in America ». Emmené par un Chris Jericho (chant) arpentant la scène de bout en bout, la prestation du groupe fut remarquable car énergique et fédératrice. De plus, une setlist aux petits oignons aura vraiment fait regretter au public le temps de passage du groupe car 30 minutes, c’est quand même très court. Mais Fozzy, malgré ce laps de temps réduit, a su convaincre la foule. Exactement comme Halestorm qui lui succèdera sur la même scène quelques minutes plus tard. Lzzy Hale est charismatique mais elle est surtout une chanteuse de grand talent. Là encore les tubes sont de sortie et quel plaisir de voir avec Arejay Hale un batteur à la gestuelle aussi démonstrative. En tournée européenne à la fin de l’année, Halestorm méritera en tout cas le déplacement… Et ça tombe bien car le groupe jouera au Nouveau Casino de Paris le 5 octobre (et pour 20 euros seulement…) !
Setlist de Fozzy :
Pray For Blood
Sand Paper
God Pounds His Nails
Martyr No More
Enemy
Setlist de Halestorm :
Love Bites (So Do I)
Mz. Hyde
I Miss The Misery
Freak Like Me
It’s Not You
I Get Off
Au moment où Fozzy termine son set, Saxon se trouve déjà sur la Jim Marshall Stage pour 45 minutes de partage devant un public réceptif sur les nombreux hymnes du groupe comme « Wheels Of Steel ». Avec Saxon, l’un des fers de lance de la NWOBHM, nous sommes bien entendu de retour dans les années 80. D’ailleurs, justement, le premier passage de Saxon à Donington date de… 1980. Plus de 32 ans de carrière tout de même ! Une longévité vraiment exceptionnelle. Biff Byford (chant) est l’un des tous premiers à se balader sur le Snakepit, la scène spéciale qu’utilisera le soir même Metallica pour interpréter en intégralité le Black Album. Comme à son habitude, Saxon a livré un concert extrêmement chaleureux qui sera malheureusement terni par une basse beaucoup trop mise en avant. Après Saxon, c’est au tour de Black Veil Brides de monter sur scène pour un concert d’anthologie. « Anthologie ? Ha bon, c’était bien ? » Eh oui, les amis ce concert fut sans conteste l’un des pires du festival en termes d’ambiance. Beaucoup de festivaliers ont ainsi rivalisé d’ingéniosité pour envoyer des objets différents à la tête des membres du groupe. Le chanteur finira d’ailleurs par insulter le public tout en remerciant ses propres fans présents. Les huées furent légion sur ce concert mais l’attitude irrespectueuse du public était clairement absurde et imméritée pour le groupe car la reprise de Billy Idol « Rebel Yell » est par exemple très bien passée et les compos de Black Veil Brides, sans être révolutionnaires, se laissent écouter. Il faut toujours un bouc émissaire et au Download 2012 ce fut Black Veil Brides. Dommage.
Setlist de Saxon :
Heavy Metal Thunder
Hammer Of The Gods
Power And The Glory
20,000 Feet
Strong Arm Of The Law
Denim And Leather
Wheels Of Steel
Princess Of The Night
And The Bands Played On
Setlist de Black Veil Brides :
New Religion
Youth And Whiskey
Rebel Yell (reprise de Billy Idol)
Love Isn’t Always Fair
God Bless You
The Legacy
Rebel Love Song
Fallen Angels
Dans la foulée, Soil se met à interpréter des versions acoustiques de ses morceaux sur la Jägermeister devant beaucoup de monde puisque la foule va même jusqu’à la scène Redbull ! Les morceaux passent très bien et on sent que ce set très chaleureux comporte une grosse part d’improvisation puisque à chaque fin de morceau le groupe se réunit pour discuter et savoir sur quoi il enchaîne ! Un set spontané où Soil jouera d’ailleurs la reprise de Lead Belly, « Black Betty ». Les notes de Soil se terminent doucement et Trivium monte sur la scène principale du Download. On note d’emblée que la batterie de Nick Augusto est beaucoup trop forte. Matt Heafy est avenant, souriant et très heureux d’être là. Il indiquera d’ailleurs que le Download est un festival très spécial pour Trivium parce qu’en 2007 les membres de l’organisation ont pris le risque de le faire jouer sur la scène principale alors que Trivium n’était pas encore très connu. Un set efficace, comme souvent avec Trivium.
Setlist de Trivium :
Capsizing The Sea
In Waves
Pull Harder On The Strings Of Your Martyr
Rain
Black
The Deceived
Dusk Dismantled
A Gunshot To The Head Of Trepidation
Throes Of Perdition
Leaving This World Behind
Voir Steel Panther au Download Festival, avec des dizaines de milliers de personnes autour de soi, fut une expérience… jouissive. Steel Panther est un groupe parodique mais le terme est quand même sacrément réducteur quand on voit les hymnes hard que sont capables de composer ses membres ! « 17 Girls In A Row » : mais quel tube ! Et puis, bien sûr, comment ne pas rester scotché aux écrans géants qui n’auront eu de cesse de nous montrer les poses et gestuelles aussi drôles qu’explicites des musiciens (et vas-y que je mets mon majeur et index autour de ma langue, et vas-y que je balance mes reins d’avant en arrière tout en jouant de la guitare et vas-y que je dis à une fille du public « P*tain, mais tu as vraiment l’air d’être une grosse sal*pe, toi. Tu vas voir, je vais te mettre mon sperme dans ton vagin ! »). Et puis, bien évidemment, comment rester de marbre face à ce nombre incroyable de filles dans l’assemblée qui, postées sur les épaules de leurs copains/amis, prenaient un malin plaisir à retirer le haut à chaque fois qu’elles étaient filmées ? La France va devoir relever le défi… même si votre serviteur pense que, étant donné le succès du Hellfest auprès du public anglais, la majorité des filles qui enlèveront le haut à Clisson viendront d’outre-Manche !
Ce concert de Steel Panther fut drôle, carré, professionnel, décontracté et surtout complètement fou. Le concert du festival avec l’apparition de Corey Taylor en invité. Tenacious D n’avait donc pas la tâche facile en succédant à une telle prestation mais devant un public de connaisseurs complètement acquis à la cause du groupe, Jack Black et Kyle Gass eux aussi ont réussi à faire rire l’audience par leur humour dix millième degré incarné par l’immense sexe juste derrière leur batteur et qui reprend la pochette de leur nouvel album, Rize Of The Fenix. En tout cas, quelle immense claque qu’un morceau comme « Tribute ». Un concert basé sur l’humour certes, mais qui aura surtout mis en avant des compositions best-of de grande qualité. Une bonne claque.
Setlist de Steel Panther :
In The Future
Supersonic Sex Machine
Tomorrow Night
Asian Hooker
Just Like Tiger Woods
Community Property
Eyes Of A Panther
Party All Day (Fuck All Night)
17 Girls In A Row
Death To All But Metal (avec Corey Taylor)
Setlist de Tenacious D :
Rize Of The Fenix
Low Hangin’ Fruit
Senorita
Deth Starr
Roadie
Throw Down
Kielbasa
Kickapoo
The Metal
Beelzeboss (The Final Showdown)
Fuck Her Gently
Tribute
Double Team
Des claques, Skindred est habitué à en mettre et, comme à Madrid il y a quelques semaines, nous avons eu droit à une prestation de haute volée où le groupe a, comme à son habitude, fait tourner les T-shirts du public en l’air en le faisant sauter comme un seul homme. Sous le soleil (eh oui, on aura quand même fini par le voir celui-là !) Killswitch Engage a également été très performant sur la Zippo Encore Stage. La capacité de Jess Leach à manier chant hurlé et chant clair est impressionnante et la différence de rendu entre le frontman de Killswitch Engage et Burton C. Bell (Fear Factory), qui évoluent tous deux dans un registre assez proche, est saisissante. A ce titre, quel plaisir d’entendre les hits « Life To Lifeless » et « My Last Serenade » interprétés avec une si grande justesse. Physiquement, les musiciens ont tous des visages impressionnants. Notamment le batteur avec son long bouc, Jesse Leach avec sa coupe étonnante et Adam Dutkiewicz (guitare) dont la carrure massive contraste avec la façon dont il tient sa guitare (à la Tom Morello de Rage Against The Machine) car on a le sentiment de voir un grand costaud avec une toute petite guitare de rien du tout ! Super set de Killswitch Engage où la puissance de la batterie (malgré tout trop forte au début du concert) a participé à un rendu sonore impressionnant. Jess Leach a aussi pensé à remercier le public pour son soutien en mettant en avant ses « brothers » qu’il a été heureux de retrouver suite au départ d’Howard Jones.
Setlist de Skindred :
Ratrace
Pressure
Doom Riff
Destroy The Dancefloor
Trouble
Game Over
Warning
Setlist de Killswitch Engage :
Fixation On The Darkness
Rose Of Sharyn
This Is Absolution
The Arms of Sorrow
Self Revolution
Life To Lifeless
My Curse
The End of Heartache
My Last Serenade
Holy Diver (reprise de Dio)
Il est maintenant temps d’aller voir Metallica sur scène… et on aime voir Metallica sur scène puisque c’est la troisième fois en l’espace d’un mois que nous assistons à un show des Mets après leurs prestations du Stade de France et de Madrid. Fidèle à sa légende, le groupe américain jouera au moins un morceau différent par rapport à ses setlists précédentes. Et en l’occurrence la foule profitera du titre « The Four Horsemen » en guise de troisième titre. Mis à part cela, aucune fausse note, événement spécial ou innovation majeure à mentionner par rapport à nos différents comptes-rendus précédents. Et pendant que Metallica enthousiasme le public, The Mission foule les planches de la Pepsi Max Stage. La tournée qui se déroulera en Angleterre en septembre et qui réunit The Cult, Killing Joke et The Mission est un must pour les fans de rock anglais et plus particulièrement de ces trois groupes. Et pour cause ces trois artistes ont tous du caractère, de la personnalité. Ainsi, devant quelques centaines de personnes seulement, The Mission a proposé son rock dur avec entrain. Les sourires étaient de rigueur lors de ce set où le chanteur fera partager un « Shut up! » de circonstances adressé à Metallica dont la puissance sonore était tellement forte qu’on entendait sans soucis les compositions des Mets à la fin des morceaux de The Mission… Le cocktail lunettes de soleil sur le nez, ambiance goth et magnifiques lumières tamisées rappelaient le show de Fields Of The Nephilim donné au Hellfest 2010. Ha, ces groupes anglais… Quel charisme !
Setlist de Metallica :
Hit The Lights
Master Of Puppets
The Four Horsemen
For Whom The Bell Tolls
Hell And Back
The Struggle Within
My Friend Of Misery
The God That Failed
Of Wolf And Man
Nothing Else Matters
Through The Never
Don’t Tread On Me
Wherever I May Roam
The Unforgiven
Holier Than Thou
Sad But True
Enter Sandman
Rappels :
Battery
One
Seek & Destroy
Pour ce troisième et dernier jour, nous constatons qu’un festival aussi gigantesque que le Download est extrêmement frustrant. Par exemple, en ce dimanche 10 juin nous avons notamment manqué les groupes We Are The Ocean, August Burns Red, Rival Sons, Sebastian Bach, Ugly Kid Joe et Refused que nous comptions chroniquer car nous avons fait le choix d’assister à tous les shows qui se sont tenus de 11h à 23h sur la scène principale Jim Marshall. Le but étant de savourer les prestations de tous ces artistes au premier rang. En effet, profiter à la suite de l’enchaînement Devildriver, Kyuss Lives!, Anthrax, Black Label Society, Lamb Of God, Megadeth, Soundgarden, pour finir en beauté par Black Sabbath, était une expérience à part qui a bien mérité notre arrivée sur place dès 7h du matin alors que l’ouverture des portes était seulement programmée à 10h… Mais maintenant nous pouvons mourir les amis : nous avons fait Black Sabbath en Angleterre au premier rang avec des dizaines de milliers de personnes qui nous poussent contre la barrière !
Cette journée « spéciale gros groupes sur la Mainstage » a commencé avec Stellar Revival. Les Américains balancent un gros hard à la Black Stone Cherry et son chanteur n’hésite pas à descendre dans le public pour donner à ce show (de seulement 30 minutes) du caractère. Visiblement heureux d’être présent, le combo reçoit un accueil chaleureux du public encore très peu nombreux à cette heure matinale. Puis c’est au tour de Devildriver, incarné par l’emblématique Dez Fafara, de monter sur les planches pour un show rodé. Le chanteur a la banane et ses collègues ne sont pas en reste puisque tous sont de bonne humeur et headbanguent à n’en plus finir sur la setlist best-of des Américains. Effectivement, le public est très réceptif et, comme à son habitude, Dez fait partir des circle-pits dans tous les sens. L’audience s’exécute avec plaisir sur le gros metal de Devildriver. Si la musique du groupe reste assez linéaire, force est de constater qu’en live elle prend une dimension supérieure. Un constat aussi dû au son de grande qualité qui aura été proposé par le Download tout au long de ces trois jours. Le fait d’avoir vu les groupes d’aussi prêt la troisième journée nous ayant avantagé sur ce point.
Setlist de Devildriver :
End Of The Line
Horn Of Betrayal
Head On To Heartache (Let Them Rot)
Dead To Rights
I Could Care Less
Not All Who Wander Are Lost
Clouds Over California
John Garcia (chant) est le dernier membre de Kyuss Lives! à rejoindre la scène. Brant Bjork (batterie) et lui sont les deux seuls membres du line-up d’origine à jouer dans Kyuss Lives! sur cette tournée puisque Josh Homme est depuis belle lurette dans Queens Of The Stone Age alors que le bassiste Nick Oliveri a fini par quitter le groupe. A la guitare on trouve donc Bruno Fevery et à la basse Billy Cordell. Tous ont un jeu personnel intéressant. Billy est placé légèrement de côté par rapport au public, orienté vers ses comparses. Le bassiste à la classe et c’est aussi le cas de John Garcia qu’on ne présente plus puisque son visage représente l’âme du stoner. Bruno n’est pas en reste avec ses lunettes de soleil et ses cheveux noirs. Le moins charismatique de la bande serait sans doute Brant Bjork avec son bandana dans les cheveux mais est-ce vraiment ce qu’on lui demande ?! Sûrement pas. On lui demande juste de faire ce qu’il sait faire de mieux : en l’occurrence d’être un métronome parfait. A ce titre, mention spéciale à l’un des morceaux où le groupe opérera un fade out parfaitement réalisé où le son deviendra de plus en plus faible. Par ailleurs, on sortira de ce concert une fois de plus avec la même question concernant Kyuss Lives! : « Mais comment ce groupe fait pour envoyer autant sur scène alors qu’il ne bouge pas ?! » Un set très bon, court et avec une setlist forcément aménagée.
Setlist de Kyuss Lives! :
Hurricane
One Inch Man
Gardenia
Asteroid
Supa Scoopa And Mighty Scoop
Thumb
Green Machine
El Rodeo
100°
Anthrax a proposé au public anglais un excellent set. D’ailleurs son horaire de passage aux Metallurgicales la veille avait (sans doute) été avancé pour lui laisser la possibilité de gagner Donington Park rapidement puisque le groupe jouait très tôt, à 14h45. Eh oui, les amis c’est ça le Download : tellement de grands noms sont présents que des artistes aussi prestigieux que Fear Factory ou Anthrax jouent en début d’après-midi ! Joe Belladonna (chant) descend dans la foule et fait plaisir à voir car il est très joyeux et vraiment concerné. Les autres membres du groupe ne sont pas en reste, notamment Scott Ian qui envoie le bois et qui incite le public à tout donner. Les chansons proposées mettent bien évidemment de côté la période John Bush mais récoltent une adhésion méritée du public. **** : que de tubes quand même, vous en conviendrez.
Setlist d’Anthrax :
Caught In A Mosh
Got The Time (reprise Joe Jackson)
Fight ‘Em Till You Can’t
Antisocial (reprise Trust)
Madhouse
Indians
I Am The Law
Si Joe Belladonna a forcément porté son chapeau d’indien sur le morceau « Indians » cela a aussi été le cas de Zakk Wylde durant le set de son groupe Black Label Society. Au cours de ses 45 minutes, Zakk nous a gratifié de son solo toujours aussi long où on peut parler de « masturbation guitaristique » surtout si, fielleux comme nous sommes, nous imaginons la même scène sans guitare ! Mais ne nous moquons pas trop des expressions du visage de Zakk quand il joue, l’homme est simplement à fond dans son truc et il a bien raison de jouir à chaque note qu’il envoie. Comme vous le savez, l’ex-guitariste d’Ozzy Osbourne est la star de son groupe et tous les objectifs sont focalisés sur lui. Sur ce sujet nous avons d’ailleurs constater l’emballement des photographes qui lui couraient après à chaque fois qu’il bougeait ! Etonnant car si c’est pour avoir la même photo, l’intérêt est réduit… Côté musique, Black Label Society a envoyé ses hymnes avec sa grande efficacité coutumière.
Setlist de Black Label Society :
New Religion
Crazy Horse
Funeral Bell
Overlord
Parade Of The Dead
Fire it Up
Guitar Solo
Godspeed Hell Bound
Concrete Jungle
Stillborn
Passons maintenant à un souvenir douloureux au sens propre puisque assister à un concert de Lamb Of God au premier rang avec un public qui devient fou et slamme à n’en plus finir était une expérience traumatisante pour nos corps frêles. Dans ces cas-là, c’est avant tout le sentiment de survie qui prédomine ! Ainsi, à l’image de nos collègues étrangers avec qui nous partagerons la barrière, nous passerons une large partie de notre temps les mains sur la tête, penchée sur cette fameuse barrière, quand les membres du service de sécurité viendront réceptionner les festivaliers volants. Il faut bien comprendre que quand vous avez des dizaines de slammeurs sur votre tête et que vous ne pouvez pas vous retourner (tellement vous êtes pressés par vos contemporains !) pour les voir venir alors mieux vaut se résigner et espérer s’en sortir sans douleurs majeures. Un espoir vain comme vous vous en doutez ! Côté scène, ce concert fut gigantesque. Si sur album, et à l’image du set de Devildriver déjà évoqué plus haut, Lamb Of God n’est pas le plus innovateur des groupes, en live il impressionne par sa capacité à fédérer le public. Randy Blythe rendra hommage durant ce set à Black Sabbath, « le groupe sans qui rien n’aurait été possible ». Devant un public extrêmement réceptif et clairement acteur du show, Lamb Of God a été grand. L’une des plus grosses claques (à tous les niveaux… !!!) de ce Download 2012.
Setlist de Lamb Of God :
Desolation
Ghost Walking
Walk With Me In Hell
Set To Fail
Now You’ve Got Something To Die For
Laid To Rest
Redneck
Black Label
Au tour de Megadeth de continuer à nous achever avec ses tubes archi-connus. Le quatuor est facile et décontracté à l’image de Dave Mustaine (chant/guitare) qui porte d’ailleurs très bien la chemise blanche ! Les tubes s’enchaînent à une vitesse thrash (donc importante) au cours de cette setlist variée. On regrettera juste la manière de chanter de Dave Mustaine qui, parfois, fredonne et murmure plutôt qu’il ne chante. La posture de laisser le public chanter à sa place et recouvrir sa voix étant un peu facile et assez redondante. Dave n’a jamais été un grand chanteur et cela n’a jamais nui à la qualité de Megadeth mais le coup de « je fredonne seulement et en fait je ne chante pas » est un peu pénible car un chanteur est quand même là pour chanter, non ?! Mis à part ce léger bémol, c’est bien évidemment toujours un plaisir d’entendre les hits d’un des plus grands groupes de la scène et de voir ses musiciens concernés et souriants. Un bon set.
Setlist de Megadeth :
Never Dead
Head Crusher
Hangar 18
She-Wolf
Trust
Poison Was The Cure
Sweating Bullets
Whose Life (Is It Anyways?)
Public Enemy No. 1
Symphony Of Destruction
Peace Sells
A Tout Le Monde
Angry Again
Holy Wars… The Punishment Due
Une prestation madrilène qui manquait un peu d’énergie et un set parisien qui a subi des problèmes de son trop importants pour savourer correctement le concert : vos serviteurs ne savaient pas à quoi s’attendre lors du set anglais de Soundgarden donné dimanche dernier à 19h. Plus dynamiques et motivés qu’en Espagne, le groupe a fait partager son grunge avec un certain entrain. « Un certain entrain » parce que ça reste du Soundgarden sur scène tout de même ! Donc on y va doucement… Toujours aussi beau, souriant et élégant, Chris Cornell a joliment assuré ses parties vocales. Fatigué par une journée épuisante et par des conditions climatiques difficiles pendant ces trois jours (mais quelle boue partout !), le public aura applaudi le groupe chaleureusement et participé au chant sur les morceaux magnifiques que sont « Fell On Black Days » ou « Black Hole Sun » sans pour autant montrer un emballement démesuré. Il y a du mieux chez Soundgarden en live mais la non-communication entre les membres du groupe est vraiment saisissante… surtout pour un combo fraîchement reformé ! 1h15 de set appréciable malgré tout.
Setlist de Soundgarden :
Spoonman
Let Me Drown
Gun
Outshined
Jesus Christ Pose
Drawing Flies
Hunted Down
Ugly Truth
Fell On Black Days
My Wave
The Day I Tried To Live
Rusty Cage
Black Hole Sun
Beyond The Wheel
Nous sommes venus, nous avons vu et nous avons vaincu : voir Black Sabbath sur scène était assister à un moment d’Histoire. Le groupe avait bel et bien joué devant 3 000 chanceux à l’O2 de Birmingham le 19 mai dernier mais ce concert du Download – le seul concert de Black Sabb’ donné lors d’un festival européen cet été – était bien sûr l’événement le plus important de ce festival. Les fondateurs du heavy metal, avec cette prestation, donneront de gros regrets à tous les fans qui se faisaient une joie de revoir le groupe au Hellfest et ailleurs puisqu’elle fut à la hauteur de nos espérances : riche en émotion et en morceaux musicaux d’anthologie. Seul bémol, mais nous le savions avant de faire le déplacement, l’absence de Bill Ward derrière la batterie pour cause de soucis contractuels. Tony Iommi est quant à lui apparu en bonne forme bien qu’amaigri par la maladie qui le ronge actuellement. Très souriant, il se fera largement acclamer par la foule grâce à Ozzy qui incitera l’audience à crier des chants de supporters de foot à la gloire du guitariste. Geezer Butler (basse) sera, lui, resté un peu en retrait, contrairement aux prestations antérieures de sa part auxquelles nous avions assisté avec Heaven And Hell. De son côté, Tommy Clufetos a eu droit à son solo de batterie et aucune remarque négative ne peut être formulée à son égard.
Quelques minutes avant le show, un immense rideau noir tombe de la scène et masque l’installation du matériel scénique de Black Sabbath. Puis une voix reconnaissable entre mille se met à chanter derrière la scène « Ohé-ohé-ohé ». Il s’agit bien évidemment d’Ozzy Osbourne qui, comme souvent, chauffe la foule de derrière la scène. Le public reprenant son « Ohé-ohé-ohé » avec en plus un « Saaaabbath ! Saaaaabbath ! » : on se croirait à Wembley ! Quelques secondes plus tard, les deux écrans géants de la Jim Marshall Stage envoient des images retraçant l’histoire de Black Sabbath. Des images d’archives où l’on peut voir le groupe en live, des clips, etc. Puis le rideau finit par tomber et la foule peut ainsi admirer une scène très épurée, des lumières violettes, un écran géant central et quatre légendes (enfin, trois) devant soi.
Le concert en lui-même fut extraordinaire parce que voir Black Sabbath sur scène est extraordinaire, mais pas seulement. Tony Iommi n’a pas fait une seule fausse note et le talent de Geezer n’est plus à démontrer. Dans cette optique, si scéniquement parlant seul Ozzy fait le show en se balançant de l’eau sur la figure et en faisant chanter le public, on gardera avant tout comme souvenir de ce concert un événement où la qualité de l’interprétation fut immense. Mais si l’on osait une comparaison, le verbe « oser » n’est ici pas usurpé quand on sait ce que représente Black Sabbath, nous dirons que le Sabb’ a donné un concert à l’image des groupes anciens de la scène heavy hard comme Deep Purple ou Thin Lizzy. Un show carré, pro et sans fioritures. Sur le concert de Black Sabbath le public n’a eu de cesse de sauter sur « Children Of The Grave » tout en prenant son pied sur les « Iron Man », « Paranoid » et tous les autres hymnes du groupe. Ozzy a, pour sa part, assuré ses parties vocales même si, comme chacun sait, il laissera toujours passer quelques fausses notes. Mais de toute façon vivre un événement pareil a un côté indescriptible parce que les festivaliers présents sont tous ressortis avec la même impression : celle qui vous fait dire « J’y étais ».
Setlist de Black Sabbath :
Black Sabbath
The Wizard
Behind The Wall Of Sleep
N.I.B.
Into The Void
Under The Sun
Snowblind
War Pigs
Sweet Leaf
Symptom Of The Universe
Iron Man
Fairies Wear Boots
Tomorrow’s Dream
Dirty Women
Children Of The Grave
Rappel :
Paranoid
Maintenant revenons, si vous le voulez bien, sur le Dowload 2012 en tant que tel. Déjà la boue fut vraiment à la hauteur de cet événement, c’est-à-dire monstrueuse ! Nous avons donc découvert sur place la (graaaaave) erreur de ne pas avoir emmené de bottes avec nous puisque nos chaussures ont logiquement été traumatisées par ce que nous avons subi. Mais en Angleterre, comme chacun sait, il pleut souvent et peut-être encore plus souvent dans le nord-ouest où se tenait le Download ! Mais enfin, soyons justes et considérons que le fait de n’avoir pas eu de pluie sur les journées de samedi et dimanche a été un privilège (oui, on sait, on se rassure comme on peut…).
Aussi, intéressons-nous à cette image d’Epinal qui est de dire « Ouais le Download, c’est un trop gros festival, on ne voit pas les groupes tellement y’a de monde devant soi ! ». Le Download comporte en tout cinq scènes : la principale Jim Marshall, la seconde Zippo Encore Stage, la troisième Pepsi Max Stage, la quatrième appelée Redbull et la cinquième Järgermeister. Les grands noms du fest se sont produits sur les trois premières, les plus petits sur la quatrième et la dernière était réservée à des shows acoustiques. Alors, oui, c’est exact, des problèmes de vision peuvent en effet se poser sur la scène principale puisque ce sont des dizaines de milliers de personnes qui sont massées devant et derrière vous avec aussi beaucoup de monde sur les extérieurs ! Pour The Prodigy, par exemple, nous étions à 30, 35 mètres de la scène mais comme la fosse bougeait beaucoup, nous aurions vu le groupe de trop loin si nous étions retournés en arrière… ou ça bougeait pareillement de toute façon. Dans cet ordre d’idée, lorsque l’on s’asseyait tout au fond de l’enceinte avec en face de soi la scène et les écrans géants… Eh bien, on éprouvait des difficultés à voir les écrans géants ! Et nous caricaturons à peine.
C’est donc pour cette raison que nous avons fait le choix de profiter du troisième jour, le plus important pour nous, au premier rang pour pouvoir en prendre plein la tête avec une vision irréprochable. Notre volonté étant d’éviter à tout prix de nous être déplacés pour voir des écrans géants… Le jeu en valait la chandelle même si, comme vous l’avez compris, il fut parfois délicat ! Donc, pour nous, le gigantisme du Download comporte un seul point noir, le fait que la foule soit parfois tellement compacte devant la grande scène qu’apprécier vraiment les shows les plus importants sur le plan visuel nécessite d’être impérativement à moins de 30 mètres de la scène (sinon : écran géants !). Sur toutes les autres scènes, la question ne se pose pas et la Zippo est d’ailleurs exceptionnelle sur le plan de la vision puisqu’elle se situe à l’extrémité d’un terrain comportant un léger dénivelé qui permet ainsi de voir la scène dans des conditions parfaites.
Le Download est donc un gigantesque festival mais qui reste tout de même à visage humain. Même si les distances sont extrêmement longues (des kilomètres à effectuer de la fosse Main Stage à la tente), et d’autant plus difficile à faire avec une boue apocalyptique sur ses chaussures, il n’en demeure pas moins qu’une fois arrivé sur le site, le festivalier peut passer d’une scène à une autre sans difficultés. Concernant le prix de la nourriture et de la bière sur place, un panini coûte environ 6,50 euros pour vous donner un exemple donc les prix sont importants. Mis à part cette question financière, les heures de déplacement pour se rendre de France à Donington et les quelques bémols évoqués plus haut, nous vous conseillons vraiment de faire cette expérience un jour, si vous ne l’avez jamais faite, car sa programmation vaut le coup. Et ce même si d’horribles chevauchements seront forcément de la partie. Cette année nous avons compris notre douleur avec des choix à faire entre The Prodigy, Slash et Devin Townsend qui jouaient en même temps mais aussi Biffy Clyro, Skindred et Corey Taylor sans oublier Sebastian Bach, Shadows Fall et Black Label Society ou encore Ghost, Soundgarden et Dropkick Murphys.
La rançon du succès en somme.
PS : Nous remercions Baptiste d’Ontours pour sa gentillesse et son professionnalisme et on fait également une bise à tous les membres de notre bus (sur la photo ou non !) présents lors de cet aller-retour qui a relié Paris à Donington Park.
Photos : Philippe Ehrhart
Source setlists : Setlist.fm
Merci pour ce super report 🙂
Seul bémol, à vous lire on croirait que Machine Head n’a même pas joué sur ce festival..
Il a fallu faire des choix sur place et on a déjà chroniqué le groupe plusieurs fois (encore récemment au Sonisphere espagnol ou au Hellfest). Notre but n’était pas de duper notre public tu sais 😉
Très beau report !! Bordel que ça devait être chiant la boue mais par contre ça valait le coup pour Black Sabbath et certains autres !!
j’y étais le 2ème jour c’était le plus beau jour de ma vie
OMG j’ai loupé la vie !
Quel report !!! Merci de nous avoir fait partager ces beaux moments !
Merci pour ce live report. Et je passe le bonjour à tous ceux qui étaient comme moi dans le bus pour ce trip 😉
J’ai également bien apprécié le set de Slash. Bien qu’étant pas spécialement fan. J’ai aimé l’énergie et la technique de notre guitar hero.
Pour ce qui est de Black Sabbath, je suis entièrement d’accord avec vous. Rien de plus magique que de les voir.
Globalement pour ce fest, je fus très agréablement surpris par la qualité sonore de ce que j’ai pu voir. C’était vraiment appréciable.
Et mention spéciale à ceux qui logeaient dans le White camp, la boue y atteignait des records ^^
Très bon article. Pour ce qui est de We Are The Ocean et August Burns Red, ma copine et moi avons pu y assister (nous étions dans le bus avec vous, je me souviens d’ailleurs que nous ayons eu une petite discussion une fois la frontière passée.) Bref, concernant ces deux groupes, autant le premier s’est avéré très bon, la balance du son étant très bien réglée, autant pour ABR, ce fut une torture (ce qui me chagrine vu qu’ils faisaient partie des groupes que je souhaitais voir.) Si on devait définir ce set en un mot, ce serait certainement le mot « brouillon » qui me viendrait à l’esprit. La performance du groupe était excellente, comme je m’y attendais, mais le son était tout simplement inaudible, notamment la partie vocale. Une grosse déception en somme (sans compter que j’ai halluciné de voir que le chanteur était devenu bouboule, il a vraiment perdu en charisme.)
Sinon pour ce qui est de Black Veil Brides, bien que je ne cautionne pas le lancer d’objets sur les membres d’un groupe, cela ne m’a en rien étonné. Voici l’exemple typique du genre de groupe qui joue beaucoup sur l’image et qui cache très difficilement (voire assume totalement) leur côté « je fais de la musique pour serrer des minettes ». Quand je pense qu’ils ont pu jouer davantage que des groupes comme Saxon, je peux comprendre que cela ait frustré la foule. Si encore musicalement ça tenait la route… Il suffit d’avoir jeté un coup d’oeil à leurs fans pour se faire une idée de ce à quoi s’attendre: des jeunes filles ayant entre 12 et 17 ans avec du maquillage autour de la bouche façon Etrange Noel de Mister Jack. Le Tim Burton Metal, non merci quoi, à la limite il aurait été bien plus judicieux de les placer sur une scène plus petite, ça aurait évité ces débordements.
C’est dommage vous avez raté 2 excellents shows vendredi soir :
Chase & Status sur la Main Stage, et Devin Townsend.
Le 1er des deux m’a vraiment remis du baume au coeur alors que je commençais sérieusement à me demander ce que je foutais là à patauger dans la boue. Et ce canadien fou de Devin a livré un set impec’, des morceaux de tous les albums (j’ai vu Seventh Wave en live putain!!!) et puis ses conneries habituelles. Je suis pas faché de ne pas avoir vu Prodigy.
Ça faisait malheureusement partie du jeu, impossible de tout voir…
Ceci dit, le set de Prodigy était vraiment exceptionnel, l’un des plus marquants du weekend pour ma part.
Black Veil Brides où le clone du chanteur de tokyo hotel comme frontman 😀
Et Sylosis? Oui je troll un coup mais je regrette de ne jamais voir ce groupe magique dans les lignes des articles de Radio Metal. Mais on ne peut pas tout voir non plus! Mais bouh quand même aussi quoi !
Je n’ai malheureusement pas pu assister à leur set, malgré que je sois initialement venu au Download pour ce groupe, mais les échos que j’ai pu en avoir étaient vraiment très bons. En espérant les voir passer en France un jour (même si j’en doute fortement haha…)
Le groupe est déjà venu à Paris mais il y a longtemps. Attendons de voir ce qu’ils préparent mais je pense qu’on les verra en France.
Voilà une bonne nouvelle. En espérant que cela se réalise. 🙂