A l’annonce, hier soir, de la fermeture éventuelle des bureaux européens de Roadrunner Records par son possesseur Warner Music Group, les théories et peurs les plus folles ont commencé à naître. Qu’allait-il advenir du personnel qui travaillait dans ces bureaux ? Comment la promotion des groupes serait-elle assurée ? Serait-elle d’ailleurs vraiment assurée ou se retrouveraient-ils sans label ? Les plus gros d’entre eux seraient-ils par conséquent moins accessibles ? Les premiers éléments de réponse sont maintenant connus puisque le label Roadrunner ferme ses bureaux partout dans le monde à l’exception du siège américain basé à New York.
Billboard.biz a ainsi publié le communiqué suivant : « Cees Wessels, le fondateur et PDG [de Roadrunner] quitte le label 17 mois après la vente à Warner Music Group. Environ 36 membres du personnel ont été renvoyés aujourd’hui (26 avril) à l’échelle internationale. […] Le label laisse au groupe Warner les opérations de « back-office » (comptabilité, département logistique, gestion des stocks, distribution…) et garde ses fonctions primaires de label : relations avec artistes, marketing, promotion, etc. »
En résumé, Warner Music Group restructure Roadrunner à l’échelle du monde en délestant le label de tout le travail qui ne concerne pas l’activité de promotion pure des artistes. Des changements déjà effectifs sur les antennes française et japonaise depuis 2011 et qui vont forcément de pair avec le licenciement de personnel. Aux États-Unis, le bureau de Roadrunner continue pour sa part à fonctionner normalement mais 16 membres du personnel sont tout de même contraints de quitter leurs fonctions. Par conséquent, cette actualité souligne à nouveau la conjoncture économique difficile pour l’industrie de la musique en général, et particulièrement pour les labels (petits comme gros), qui licencient de plus en plus pour tenter d’affronter la crise en faisant le maximum d’économies.
Les maisons de disque ont voulu faire disparaitre les petits disquaires qui faisaient la 2ème, la 3ème vie d’un disque (la solde n’était pas le truc des majors) en leur piquant leur marché… Ils n’ont également pas voulu répercuter la baisse du coût de fabrication du passage vinyle/cd…
Ils ont refusé la baisse sensible des prix quand le marché à commencé à chuter… Imaginez une ligne de dominos et visualisez le dernier comme étant le patron (celui qui s’en mets plein les fouilles), il se fout que ceux avant lui tombent car sa vision est de tenir son standing…
N’oublions pas que pour les pays de l’est les majors fabriquent en Europe pour vendre sur le marché local au prix local (4,50€ le cd); s’ils font cela c’est qu’il y a encore de l’argent à se faire avec un cd à ce prix (je ne parle pas de la rémunération des zicos car là çà devient à en pleurer!!!) …et que dire que pour ces mêmes pays ou alors l’amérique latine et ses anciennes usines à copies pirate qui ont été gentiemment démarchées pour fabriquer des « licences » revendues au prix du « pirate »… c’est qu’il y a encore du fric à se faire!
Je ne parle toujours pas des zicos mais des maisons de disque, les musiciens faisant partie eux aussi des dominos cités précédemment…
Et surtout le noeud du problème qui vient se greffer à tout çà: le fameux pouvoir d’achat qui fait qu’il faut mettre un fric fou dans son réservoir pour aller bosser, donc pour bouffer, se loger… forcément les loisirs viennent de plus en plus loin derrière!
…Je suis un « vieux » métalleux, toujours à l’affût des nouveaux groupes à écouter et ne téléchargeant pas (donc du cd, du vrai!) et LA grande différence est que lorsqu’il y a 25 ans j’avais 50 groupes fétiches, maintenant j’en ai… 500!!!
A lépoque du Fast-listening et la plétore de groupes talentueux, la seule solution reste la baisse réelle du cd à 9.99€ avec une tva au tarif « culture » incluse…
Car je ne vois pas la musique dématérialisée être vendable à long terme.
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Crise ou pas crise, qd un label se vend à une grosse major, faut pas rêver, peu de temps après il n’en reste plus rien. Ces gens là sont pour faire du fric et uniquement ça. Le reste ….
RIP Roadrunner 🙁
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Abattre megaupload n’était pas la fausse solution aux vrais problèmes.
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bien dit