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Interview   

Edguy : le kitsch assumé par Tobias Sammet


Inutile de vous présenter la nature joviale et l’autodérision de Tobias Sammet, personnage déjà récurrent des colonnes de Radio Metal. Un peu plus d’un an après la sortie de l’ultime opus d’Avantasia, ce petit rigolo est de retour avec Edguy, son projet principal qui sortira son nouvel opus intitulé Age Of The Joker le 29 août prochain.

Nous avons abordé avec lui la première tournée d’Avantasia qui fut selon lui un moment particulièrement marquant de sa carrière, moment immortalisé par un DVD. A tel point qu’il refuse de sortir un autre DVD de la tournée qui a suivi, pourtant la dernière du collectif. Nous sommes également revenus sur ses récentes déclarations dans les médias en abordant le thème du kitsch et des productions actuelles. Fidèle à lui même, Tobias répond franchement et avec humour.

Quant à la dernière question… Non, je ne peux pas. C’est tellement facile et racoleur que j’en ai honte. Sachez néanmoins qu’il s’agit de notre publication contenant le plus de fois le terme « b*** ». Mais ce n’est pas notre faute. Enfin pas que.

(NDLR : A propos de la tournée d’Avantasia) »C’était un moment vraiment mémorable et j’avais déjà enregistré beaucoup de concerts à ce moment-là. […] Je me suis donc dit : ‘Ok, je ne serai pas un de ces groupes qui sortent un DVD après chaque album, comme on en voit tellement aujourd’hui' »

Radio Metal : Avant de parler du nouvel album d’Edguy, comment te sens-tu après la dernière tournée d’Avantasia ?

Tobias Sammet (chant) : C’était une tournée géniale. Nous ne savions pas que nous aurions autant de succès ! Je ne m’y attendais vraiment pas. Partir tous ensemble sur la route a été une entreprise courageuse, sans savoir combien nous serons payés ! (rires). Honnêtement, cela n’a pas été si facile car le coût était important. C’est bien plus facile quand tu fais une tournée de festivals, car tu sais ce que tu as et ce que tu n’as pas. Lorsque tu fais ta propre tournée, il y a vraiment un gros risque. C’était vraiment cool de se retrouver sur scène avec ces gens. Ça a été génial de voir qu’en fin de compte, ça marchait, que beaucoup de gens étaient intéressés par la tournée. Si tu es à l’affiche du Wacken, c’est bien, mais toutes ces personnes sont là de toute façon ! Mais pour cette tournée tous ces gens sont venus pour nous et c’était vraiment génial d’avoir Kai Hansen, Micheal Kiske, Bob Catley, Jorn ensemble sur scène ! Ça a été une super expérience… Je crois que pour moi ça a vraiment été quelque chose de magnifique. C’est un peu différent que de faire une tournée avec ton groupe habituel. Il n’y a pas de routine avec un groupe comme Avantasia. Ça a été une super entreprise et une super expérience.

Il est surprenant de t’entendre dire que tu ne pensais pas que la tournée serait autant réussie. Avec tous ces invités, c’est normal !

On ne sait jamais, les temps sont très durs et on ne peut plus rien prévoir. Enfin, dans le heavy metal c’est encore pas trop mal car nous savons qu’il y a une base de fans loyale. C’est une chose sur laquelle on peut tous compter. Mais on ne sait jamais exactement comment tout ça va tourner, combien de personnes seront là. Tu ne peux pas seulement dire : « J’espérais que ça marche bien». Si j’avais pensé que la tournée aurait été un désastre complet, je n’aurais pas osé la faire puisque le risque aurait été gros et que tu ne sais jamais à l’avance si elle va bien marcher, ou très bien comme ce fut le cas ! C’est la différence. Ce fut une grosse surprise pour moi et c’est pourquoi j’ai tant apprécié de voir Michael et Kai sur la même scène, de voir tout ce monde prendre autant de plaisir ! On s’est vraiment amusés et pour cette courte période, trois semaines et demi, c’est comme si nous étions tous dans un seul groupe, bien que ce ne soit habituellement pas le cas. C’était une expérience extraordinaire.

Penses-tu sortir un DVD pour immortaliser cette dernière tournée, avec les dernières chansons d’Avantasia ? Parce que le dernier DVD ne comporte que des chansons des trois premiers albums.

Non. C’est simple, je n’ai même pas enregistré un seul concert. Je vais te dire pourquoi je n’ai pas envie de faire ça : la première tournée a été un moment très important pour moi, ce fut le moment où Avantasia est devenu une vraie entité vivante, un vrai groupe, qui faisait des concerts. Ce n’était plus un des projet que je voulais accomplir dans ma vie. C’était un moment vraiment mémorable et j’avais déjà enregistré beaucoup de concerts à ce moment-là. Quand on a fait la deuxième tournée j’avais déjà beaucoup d’enregistrements de la première tournée et le DVD était en cours de réalisation. Je ne voulais pas mettre une tournée d’une période différente sur le même support. Nous avions tellement travaillé dur sur ce premier DVD et lorsque nous avons commencé la tournée nous étions sur le point de le terminer, il représentait beaucoup de sang et de sueur. Je me suis donc dit : « Ok, je ne serais pas un de ces groupes qui sortent un DVD après chaque album, comme on en voit tellement aujourd’hui ». Ce n’est pas ce que je voulais. A l’époque où j’ai grandi, il y avait des groupes comme Judas Priest, Iron Maiden, Kiss et j’en passe, qui n’avaient qu’une seule vidéo live. C’était tout. En 10 ans, 15 ans ! C’était le document qu’il fallait que tu regardes et que tu écoutes quand tu voulais savoir ce que donnait le groupe en live. Je voulais la même chose pour Avantasia. Je voulais que cette tournée soit ce moment-là capturé. C’est dommage que Michael ne soit pas dessus, mais Andre Matos a vraiment fait un boulot terrible, c’est un chanteur génial. Je crois que la première tournée, même si la dernière était super, était plus « spéciale », c’était unique, c’était la première fois, comme une expédition en eaux inconnues ! Voilà pourquoi la deuxième tournée n’a pas été filmée.

Même si tu as dit que c’était terminé, n’est-tu pas tenté de relancer ce projet ?

Tenté… Non, pas en ce moment, mais tu sais, je ne dirais pas que je ne le ferais jamais. Seulement je ne ressens pas la nécessité de le faire en ce moment. Parce que je viens juste de faire un album avec Edguy, que nous en faisons la promo, que nous allons commencer une longue tournée… Je ne sais pas ce qu’il se passera dans trois ou quatre ans. Je n’en ai aucune idée. Je ne sais même pas ce qu’il se passera dans un an et demi ! Je serais sûrement sur la route avec Edguy. Donc… Je ne dis pas « jamais » mais je ne sais pas s’il y aura quelque chose de plus. Je n’ai pas besoin de le faire et si je ressens le besoin de le faire, je le ferais. Mais je ne suis pas sûr que cela arrive. Et si ça arrive, ce sera quand ça arrivera.

Penses-tu créer un autre opéra de ce genre ? Le même genre de trucs, avec des invités, etc. ?

Comme je l’ai dit, je ne sais pas de quoi le futur sera fait. Je ne vois pas l’utilité de faire la même chose et d’y donner un nom différent, ce serait stupide (rires).

Justement, je pensais plutôt à un opéra différent, avec une histoire différente.

Eh bien comme je l’ai déjà dit, je ne sais pas. Mais si je fais à nouveau quelque chose comme ça, ce sera bien entendu Avantasia.

« Nous n’avons jamais été des mercenaires, nous n’avons jamais été des salopes, des putes qui jouent dans sept groupes différents en même temps. Nous avons quasiment tous démarré avec ce groupe et nous sommes tous devenus célèbres ensemble. »

Edguy est un des rares groupes qui a réussi garder sa formation d’origine. Quelle est, selon toi, la raison de cette stabilité ?

On ne se fout pas sur la gueule ! (rires) Je ne sais pas ! C’est sûrement parce que nous aimons tous ce que nous faisons, qu’on est assez intelligents pour être sympa entre nous et que nous sommes amis. C’est sûrement la raison pour laquelle notre formation est si stable. Nous savons tous ce que nous avons. Je crois qu’aucun de nous n’avais jamais été dans un groupe avant, peut être Tobias, dans Squealer. Mais nous n’avons jamais été des mercenaires, nous n’avons jamais été des salopes, des putes qui jouent dans sept groupes différents en même temps. Nous avons quasiment tous démarré avec ce groupe et nous sommes tous devenus célèbres ensemble. Ça te lie. Nous sommes presque tous ensemble depuis le début. Bien sûr, Dirk, Jens et moi avons fait un peu plus travail. Le groupe existait déjà depuis cinq ou six ans avant que les deux autres arrivent. Mais nous avons réussi à grandir et à accomplir ça ensemble et je pense que cela te lie aux autres. Nous sommes un vrai groupe et nous savons ce que nous avons en chacun de nous, c’est pourquoi nous sommes toujours ensemble. Pour autant que je sache, personne n’a jamais pensé à quitter le groupe. Nous sommes des amis !

On dirait que tu n’aimes pas ces « mercenaires » qui jouent dans sept groupes différents, qui font seulement un album avec un groupe puis un autre avec un autre groupe. Tu n’aimes pas ce genre de type ?

Eh bien, je ne peux pas dire ça car tu sais, dans Avantasia, il y a avait beaucoup de types comme ça ! (rires) Tu sais, Jorg Micheal, le batteur de Stratovarius, a l’habitude de se décrire comme étant une salope ! (rires). Je comprends, c’est super pour les musiciens de faire pleins de choses différentes mais je crois que c’est une approche totalement différente et je crois que nous cinq dans Edguy, n’avons jamais été des mercenaires. Nous avons presque tous commencé le groupe ensemble et nous avons une philosophie différente et qui fonctionne très bien ! Ces types font de la musique pour Stratovarius, Axel Rudi Pell, Running Wild, Grave Digger et Mekong Delta… Parce que ça leur donne un sentiment de fraîcheur. Et c’est leur droit, il n’y a pas de problème, seulement avec ce groupe c’est différent.

Est-ce que cela signifie que l’amitié dans Edguy est si forte que si quelqu’un partait, le groupe devrait changer de nom ?

Pfff… En fait je n’avais jamais pensé à ça. Tu sais si l’amitié est tellement forte que tu devrais changer de nom si quelqu’un partait, alors l’amitié serait tellement forte que personne ne partirait ! (rires) Je n’ai jamais pensé à ça et j’espère seulement que personne ne parte.

« il y a beaucoup de kitsch pourri dans les heavy metal. […] Mais tu sais, c’est un morceau de l’histoire du heavy metal, et c’est comme ça. Ils ont bâti ce morceau de l’histoire du heavy et ça reste bon, mais parfois tu dois te gratter la tête et… Même moi, quand je regarde ce que nous avons fait dans le passé, je me gratte la tête et me dis : ‘Hmm, c’était peut-être un peu trop exagéré' ».

Tu as déclaré à propos de ce dernier album: « Quand on enregistre de la musique épique, on a tendance à dangereusement s’approcher du kitsch. Il n’y a qu’un pas pour franchir cette ligne et je crois que nous dansons dessus, tout en gardant plutôt bien l’équilibre». Penses-tu que vous ayez déjà franchi cette ligne auparavant ?

Ouais, sûrement cent vingt-cinq fois. (rires) Je crois qu’il y a beaucoup d’éléments kitsch si tu écoutes l’album Theater Of Salvation. Les chansons « Tomorrow » ou « Scarlet Rose » sont complètement kitsch. Cependant le heavy metal se doit d’être kitsch dans certains passages, c’est quelque chose de très naturel, c’est comme ça. Je veux juste un peu me débarrasser des éléments kitsch. Bien sûr parfois tu dois être kitsch mais seulement dans une certaine mesure. Je crois que nous avons plutôt bien réussi cela. On a toujours fait des trucs comme ça mais je crois qu’il y a toujours eu des groupes pires que nous (rires) ! Qui sont vraiment kitsch, tu vois ? Il y en a plein. Mais si tu enregistres du heavy metal, il y a toujours cette limite, c’est toujours un peu « Spinal Tap ». Prend une chanson comme « Robin Hood », elle est kitsch car il faut qu’elle le soit ! Spinal Tap c’est vraiment la limite de la limite. Nous faisons ça de manière instinctive. On fait des choses kitsch, car c’est ce sur quoi repose le heavy, mais nous sommes aussi assez sérieux pour faire de la musique sérieuse.

L’important est donc d’être volontairement kitsch ?

Pas nécessairement, ça dépend de ce que tu veux. Si tu prends les mélodies d’Abba par exemple. Elles sont kitsch mais géniales ! Si tu regardes la pochette de « Bat Out Of Hell » de Meat Loaf, c’est kitsch dans le sens le plus parfait au monde ! Ce que je veux dire c’est que c’est du kitsch super, donc ça va. Ce que je n’aime pas c’est le kitsch pourri, et il y a beaucoup de kitsch pourri dans les heavy metal.

Comme ?

Je ne mentionnerais aucun nom ! (rires) Tu sais… Des types de 55 ans, tout huilés, musclés, portant un pagne… Je crois que c’est vraiment kitsch mais que ça peut aussi être une marque de fabrique. Beaucoup de kitsch dans le heavy a été utilisé comme marque de fabrique. Chacun doit décider de ce qu’il veut faire. Je ne veux pas être inconvenant. Je ne voudrais pas que quelqu’un regarde ce que j’ai fait dans le passé et dise : « Whooa c’était vraiment vraiment mauvais ».

Le pire est donc de faire du kitsch involontairement, en se prenant au sérieux…

Ouais, beaucoup de clips des années 80, si tu regardes les premiers clips de metal. Où ils traversent des forets… Mais tu sais, c’est un morceau de l’histoire du heavy metal, et c’est comme ça. Ils ont bâti ce morceau de l’histoire du heavy et ça reste bon, mais parfois tu dois te gratter la tête et… Même moi, quand je regarde ce que nous avons fait dans le passé, je me gratte la tête et me dis : « Hmm, c’était peut-être un peu trop exagéré ».

« C’est un concours de grosse bite. Tout le monde veut rivaliser avec tout le monde et tout le monde veut sonner le plus fort. Pour moi c’est comme si la musique était mixée et produite pour sonner « potable » sur un iPhone, sur un portable ou des hauts parleurs de pc. […] Je comprends que Metallica ait fait cet album car c’est sûrement ce qu’ils voulaient faire, et c’est leur droit. Pour moi ça sonne mal et dégueulasse. »

Tu as critiqué les tendances des récentes productions de metal de faire la course au volume sonore le plus élevé. Par exemple Lars Ulrich de Metallica a refusé de modifier la production de l’album Death Magnetic, malgré les réactions négatives des auditeurs. Qu’est-ce qui selon toi encourage les groupes à sacrifier le dynamisme au profit du volume sonore ?

Tout d’abord je respecte les décisions de tout le monde. Mais pour moi la musique doit être dynamique et aujourd’hui je vois une tendance dans le monde de la musique moderne, surtout dans l’industrie technique, qui veut que tout le monde soit en compétition. C’est un concours de grosse bite. Tout le monde veut rivaliser avec tout le monde et tout le monde veut sonner le plus fort. Pour moi c’est comme si la musique était mixée et produite pour sonner « potable » sur un iPhone, sur un portable ou des hauts parleurs de pc. Ce n’est pas ma vision de la musique. Je sais que je suis vraiment ringard par rapport à ça et je suis conscient qu’avec notre nouvelle production, qui est très dynamique mais pas très forte, je sais que beaucoup de gens nous critiquerons… Des gens qui ont oublié la façon d’écouter de la musique comme il y a de nombreuses années. Mais je m’en fiche, parce que je sais ce qui est bon dans mes oreilles. Je pense que le dynamisme est très important. Je n’aime pas ces productions « passe-partout ». C’est : « Plus fort », « On veut être les plus forts », « On veut avoir la plus grosse queue du monde ». Pour moi cela n’a aucun sens, ce n’est pas une compétition, on n’est pas aux jeux olympiques. C’est du feeling, et tu ne peux pas créer du feeling juste en faisant tout hurler et en réglant tout au-dessus de dix.

Cela détruit le dynamisme, tout est sur compressé et c’est vendu comme étant plus fort que les autres productions quand tu y écoutes sur ton iPhone. C’est complétement l’opposé de ce qui devrait être fait. Moi je veux rajouter du dynamisme. Si tu écoutes Richard Wagner, les éléments puissants le sont car il y a beaucoup d’éléments plus faibles. C’est comme les vallées et les montagnes. Cela rend le tout dynamique, cela crée un paysage magnifique. Si tu n’as que des crêtes, ce serait comme un avion passant au-dessus, ce qui pour moi est logique. Je comprends que Metallica ait fait cet album car c’est sûrement ce qu’ils voulaient faire, et c’est leur droit. Pour moi ça sonne mal et dégueulasse.

Est-ce pour cela que vous avez choisi le studio Peppermint ?

Ça en fait partie. Nous voulions un studio avec une grande salle d’enregistrement pour la batterie car nous voulions vraiment un son de batterie dynamique. Par conséquent il fallait une certaine salle, une grande salle pour avoir une acoustique très naturelle. Nous avons placé des micros de partout dans la salle, sur la batterie, et nous n’utilisons aucun sample, nous utilisons la batterie telle qu’elle sonne. Parce que ce tu entends de nos jours quand tu écoutes ces albums, ces [Tobias imite un beat de batterie] albums de power metal, je n’ai jamais entendu une batterie sonner comme ça de ma vie. Une batterie sonne comme sur ce que tu entends sur Age Of The Joker et c’est ce que nous voulons maintenir. Nous ne voulons pas céder face au comportement d’écoute de la génération actuelle. Nous voulions faire un album qui sonnait bien pour nous, et qui sonne vrai. Voilà pourquoi nous avions besoin de la salle d’enregistrement de batterie du Peppermint Park Studio.

L’album s’intitule The Age Of The Joker. Le joker est une carte qui n’appartient à aucune famille, qui ignore les règles du jeu et qui dérange son développement normal. Penses-tu qu’Edguy soit ce joker ?

Honnêtement, c’est une super recherche, je n’avais pas vu ça sous cet angle ! (rires) Je n’y avais jamais pensé mais ouais, ça colle plutôt bien !

Ça fout en l’air ma prochaine question, mais je te la pose tout de même : Est-ce une façon de dire que nous vivons à une époque troublée qui serait favorable à un fauteur de trouble tel que le joker ?

Non, nous avons choisi le joker car ce n’est pas un simple clown comme il est si souvent considéré. Le joker, le bouffon, sont plus que ça. Ils ont une manière de critiquer à travers l’humour et de dire des choses vraies de façon crue, avec le sourire et de s’en aller sans avoir d’ennuis. C’est ce à quoi sert le joker et pourquoi l’album s’appelle The Age Of The Joker. C’est un signe de notre rage. Beaucoup de politiciens ont été des fauteurs de troubles, je suis allemand, je peux dire ça (rires). Tu ne sais jamais ce qu’il va se passer quand tu votes pour certains politiques et ce sont tous des fauteurs de troubles potentiels. En général je ne demande pas explicitement à ce qu’un fauteur de trouble prenne les rennes.

Avez-vous un clip en préparation ?

Oui deux : un pour « Robin Hood » et un autre pour « Two Out Of Seven ».

Edguy a été la première partie de Scorpions et vous êtes sur le point de tourner avec Kottak comme première partie. Comme Kottak est fondé par le batteur de Scorpion James Kottak, avez-vous plaisanté à propos de ce retournement de situation avec lui ?

Pas vraiment, on reste en famille. La tournée avec Scorpions était géniale et ce fut une super expérience pour nous, il nous reste un autre concert dans deux semaines. On a vraiment été bien reçus et nous avons joués devant douze, treize, quatorze voire quinze mille personnes chaque nuit. C’est vraiment super de pouvoir rendre quelque chose car ils nous ont tellement donné. Ce fut un très grand honneur d’être leur première partie. Nous avons étés reçus comme si nous étions de la famille et c’est comme ça que nous nous sommes sentis. Ils ont toujours dit que nous étions leur prochaine génération, des choses comme ça qui étaient de vrais compliments. Pour nous c’est super d’avoir James sur la route avec nous car c’est un type vraiment sympa, un super batteur. En quelque sorte c’est comme si nous restions en famille, et c’est la décision qui a été prise. Kottak un groupe très intéressant, il n’en sera pas le batteur mais le chanteur.

En fait nous avons rencontré James Kottak et vous avez le même sens de l’exubérance et de l’autodérision. Est-ce que tu t’es bien entendu avec lui l’année dernière ?

Bien sûr ! Sa loge était à côté de la nôtre la plupart du temps. La plupart du temps l’ordre des loges était le suivant : Klauss, Rudolph, Mathias, Edguy, James et Pawel. Nous étions presque toujours au milieu et étions donc accueillis comme des membres de la famille. Il était presque toujours à côté de nous et s’est très bien entendu avec Felix, les deux batteurs parlant de trucs qui n’intéresseraient jamais des êtres humains normaux (rires). C’est un gars sympa et fou, un peu plus fou que nous je crois, mais c’est un type génial et un super batteur. Nous nous sommes très bien entendus avec lui et tous les membres de Scorpions.

Penses-tu démarrer un projet avec lui ?

Non, nous n’y avons jamais pensé.

Dans le DVD d’Avantasia, tu déclares à la fin du concert que Felix Bohnke, le batteur, a le plus petit pénis du monde. Cela signifie que tu l’as vu et je dois te demander dans quelles circonstances !

Tu sais, quand tu es dans un groupe qui est presque une famille… Franchement, je ne sais pas si j’ai déjà vu sa bite. Je n’en suis pas vraiment sûr, mais c’est bien possible. Nous sommes dans un groupe ensemble, on a pris des douches partout et nous avons joué dans toutes sortes d’endroits, des petits clubs, des gros clubs et des clubs avec des douches sans portes. Je suis donc presque sûr d’avoir eu le malheur de l’avoir vue mais heureusement je ne m’en souviens plus. En revanche il vaut mieux dire : « Il a la plus petite bite du monde » que « J’ai la plus petite bite du monde ».

Interview réalisée le 6 juillet 2011 en face-à-face
Retranscription et traduction : Lucas

Site internet EDGUY : www.edguy.net
Site internet AVANTASIA : www.tobiassammet.com



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  • Edguy c’est vaiment tout ce que j’aime dans le heavy, du speed, des bonnes mélodies, et une bande de grands mômes qui s’éclatent!
    et en concert c’est une vraie tuerie!!

    ya le mot « kitsch » qui revient un nombre impressionnant de fois aussi^^ mais bizarrement c’est moins intéressant que de signaler qu’il s’agit de l’article le plus « b**é » du Radio Metal! ><

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  • Chouette interview 🙂

    Pour l’avoir vu en concert, un groupe dynamique, super sympa et proche du public. Ca se confirme dans l’interview.

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