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Nouvelles Du Front   

EMI, le choc des Titans !


Cela fait quelques temps maintenant que l’on vous parle de la crise que traverse l’industrie de la musique. Preuve en est le fait qu’aujourd’hui, même les plus grands sont touchés. En l’occurence, nous vous parlons cette fois-ci de la major britannique EMI qui vit depuis quelques années une véritable descente aux enfers.

Qui aurait pu penser que cette célèbre maison de disques qui compte grand nombre d’artistes prestigieux et populaires aurait pu finir de cette manière ? Il est temps de faire le point sur cette situation critique, dont elle n’arrivera peut-être pas à se relever.



Petit topo sur les débuts d’EMI. En 1897, la firme est créée sous le nom de Gramophone Company. A l’origine, comme son nom le laisse suggérer, elle se lance dans l’exploitation des gramophones. En 1909, un logo représentant un chien qui écoute un gramophone apparaît sous le sigle de la compagnie. Logo qui est d’ailleurs encore présent aujourd’hui. A cette même époque, tout le monde « s’arrache » les produits de la compagnie, qui passe bientôt au statut de multinationale. Rapidement, le marché de la musique, à savoir les gramophones et les disques, ne deviennent qu’une simple partie de ce que pouvait proposer la Gramophone Company. En effet, cette dernière occupait également d’autres marchés comme celui des machines à écrire, de la radiophonie ou encore l’hôtellerie.

Le nom de Electric & Musical Industry (EMI) arrive officiellement en 1931 avec la fusion de Gramophone Company et Columbia Gramophone. Mais c’est en 1962 que cette nouvelle « mouture » prend une dimension inimaginable avec la signature des Beatles. Un point culminant, rapidement suivi par la signature de grands noms tels que Pink Floyd, Sex Pistols, The Rolling Stones ou Queen. La maison de disques poursuit par la suite son bonhomme de chemin couronné de succès, notamment grâce à l’acquisition des catalogues de SBK et Chrysalis. Jusqu’en 1996, année où la décision est prise de coter EMI en bourse. Puis en 1979, la maison-mère Thorn rachète le groupe. Rapidement, cette décision rend la tâche de s’imposer sur le marché américain – la plus grande faiblesse d’EMI – encore plus ardue. C’est d’autant plus difficile que des artistes tels que Madonna, Céline Dion ou Bruce Springsteen refusent de signer chez la major britannique. Pourtant, son succès reste phénoménal dans notre bonne vieille Europe grâce à des groupes tels que Blur ou Radiohead. Mais du côté du Nouveau Continent, rien à faire, la sauce ne prend pas.


The Beatles

EMI rentre donc dans les années 2000 avec un fort handicap. Cette dernière décennie marque le début d’une véritable descente aux enfers pour la maison de disques qui n’arrive pas à gérer l’effondrement du marché du disque et la croissance vertigineuse du piratage. Tout comme les autres majors du marché, elle subit des pertes sans pouvoir faire face. C’est ainsi que la question de fusionner avec la grande major américaine Warner Music, sa rivale depuis des lustres, se pose. De 2000 à 2007, les deux grands tenteront quatre rapprochements sans que cela ne se concrétise, faute d’accord sur les questions de valorisation du catalogue, et de management. C’est justement à la suite de la dernière tentative que Terra Firma arrive telle la providence et rachète EMI. Guy Hands est nommé à la direction de la major et prend des mesures plus que radicales allant même jusqu’à proposer une nouvelle façon d’appréhender le marché de la musique. Les désaccords avec les artistes de la major ne mettent pas longtemps avant de faire surface.


Rolling Stones

Cela commence en 2008 avec un conflit public entre EMI, Robbie Williams ainsi que Coldplay qui ne tardent pas à annoncer qu’ils confieront leur nouvel album à une autre maison de disques. Peu de temps après, nouveau coup dur. Et pas des moindres : les Rolling Stones s’en vont signer chez Universal pour diffuser leur album Shine A Light. Guy Hands aura beau faire, EMI n’arrive pas à remonter la pente d’un point de vue économique, malgré des restructurations radicales. Beaucoup d’employés de la firme sont licenciés. Cette même année, nouvelle catastrophe : Pink Floyd attaque la major anglaise en justice à cause du téléchargement à l’unité de leurs chansons. Le groupe considère que ses chansons ne peuvent être écoutées séparément sans que cela n’impose une perte de l’intégrité artistique de leurs ?uvres. Le 12 mars dernier, les Floyd obtiennent gain de cause, ce qui n’est pas sans de lourdes conséquences pour la major, d’autant plus qu’elle s’est vue refuser le droit de faire appel. Peu après cette défaite, EMI tente le tout pour le tout, l’opération de la dernière chance, en faisant appel à Charles Allen, un vétéran de la télévision britannique. Mais la semaine dernière, une bien mauvaise nouvelle tombe. Paul McCartney retire toutes ses chansons – hormis celles faites avec les Beatles – du catalogue d’EMI. Même si les ventes n’étaient pas des plus florissantes, l’ex-Beatles emporte tout de même avec lui des classiques tels que « Band On The Run » ou « Venus And Mars Are Alright Tonight ».


Pink Floyd

Charles Allen semble être la dernière chance d’EMI. Quand bien même, sauvera-t-il réellement la maison de disques de l’effondrement? En tout cas, il est triste de voir une maison de disques si prestigieuse rendre l’âme petit à petit. Les Beatles, Queen ou Pink Floyd ont écrits leurs lettres de noblesse sous l’égide d’EMI. La major britannique a même failli se séparer de son cher Abbey Road, studio mythique ayant entre autres accueilli tous les enregistrements des « Coccinelles ». Pour en arriver à un tel point, il fallait vraiment que la situation soit critique. En attendant, il est bien possible qu’outre-Atlantique, Warner se frotte les mains en regardant la dégringolade d’EMI et attende le bon moment afin de faire une nouvelle tentative de fusion, voire de rachat, les rumeurs à ce sujet devenant de plus en plus persistantes.

Sources :
Le blog de Zégutwww.lesechos.frwww.buzzline.frwww.lesechos.fr



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  • Luciano Fleury dit :

    A MUSICA É LIVRE PARA TOCAR NAS RADIOS OU ONDE FOR A LIBERDADE DE EXPRESSAO NAO SE RESUME A CONTRATOS QUE DIMINUEM O ARTISTA E O INCAPACITA DE CRIAR.AS MULTINACIONAIS QUE SE DANEM! cds dvds a preços altos sem dizer os preços de ingressos nos shows.REVOLUÇÃO AGORA!

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  • Margoth/RM dit :

    A noter que EMI nous a relancé il y a quelques temps avec Century Media l’opération Metal For The Masses. Pour ceux qui auraient un train de retard, il s’agit d’une sélection hard/metal de CDS et DVDS mise à petits prix. C’est ainsi que l’on peut retrouver des albums de Megadeth, Deep Purple, Motörhead, Saxon, Arch Enemy ou Napalm Death à moins de 10€! La sélection est plutôt large avec des disques plus ou moins récents. C’est une bonne occaz’ pour compléter vos discographies 😉

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  • Les soucis financiers d’EMI sont dommageables mais je pense que cette structure n’est pas la plus à plaindre dans la chute globale de l’industrie de la musique…

    Les premiers concernés par tout ceci étant sans nul doute les principaux acteurs : les artistes.

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