Il y a trois semaines nous apprenions qu’au cours des émeutes qui ont enflammé la capitale anglaise, un entrepôt appartenant à Sony, et dans lequel étaient conservés les stocks d’environs 150 labels indépendants (quantités évalués à trois millions de CD ainsi que des dizaines de milliers de DVD), avait été incendié. Un coup sévère porté à cette partie de l’industrie du disque qui n’avait pas besoin d’ajouter ce genre de difficultés à un contexte déjà assez difficile pour leur activité.

Eh bien, ces labels indépendants ne doivent pas se sentir plus en joie depuis que le journal The Telegraph a révélé que ce qui a mené à une telle destruction serait, à l’origine, un cambriolage prémédité, organisé par un gang de professionnels qui ont choisi de profiter du chaos ambiant en ville pour agir.

Le journaliste anglais nous apprend que, d’après des sources dans l’industrie de la sécurité, les cambrioleurs auraient d’abord découpé avec un équipement spécialisé la barrière de haute sécurité avant de pénétrer dans l’enceinte avec plusieurs vans et de les charger ensuite avec tout ce qu’ils ont pu prendre. Quant aux agents de sécurité sur place, ils étaient débordés et n’étaient pas à même de repousser les intrus puisque la police était dans l’impossibilité d’intervenir en renfort, déjà trop occupée avec ce qui se passait dans les rues de Londres.

Une fois leurs vans bien remplis les cambrioleurs auraient « invité » d’autres bandes à venir se servir, ensuite suivies par une foule de jeunes qui ont fini de piller les lieux, ce qui aurait permis d’effacer les traces des premiers venus. Pensaient-ils que tout ce petit monde serait aussi efficace dans cette dernière tâche en mettant carrément le feu aux entrepôts ?

Finalement, voilà donc tout sauf de quoi rajouter du baume au cœur des labels. Même si des petits malins n’avaient pas trouvé de bon ton de faire un feu au milieu de toute cette fête, les lieux auraient tout de même été mis à sac.

A l’heure actuelle, la police ne souhaite pas commenter ces nouveaux éléments et n’auraient encore mis la main que sur trois jeunes, soupçonnés d’avoir participé au pillage et/ou à l’incendie.