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Interview   

Espoir pour un Requiem


Mercredi soir, dans le cadre de l’émission hebdomadaire High Hopes, le Doc et Margoth cuisineront par téléphone les fils de Persée ! Perséide se définit comme un groupe de pop-metalcore. Ce sont quatre gars de Lyon qui croient en ce qu’ils font, quatre amis d’enfance qui, alors qu’ils jouent ensemble depuis neuf ans, sont finalement parvenus à sortir un premier EP six titres l’année dernière et intitulé Requiem For Sad Stories et qui a semblé taper dans l’oreille du Doc.

Alors, à travers cette rencontre, sauront-ils vous prouver que, même s’ils partagent le nom d’une pluie d’étoiles filantes, ils ne font pas que passer ?

Interview :

Doc (Radio Metal) : Adrien, tu fais donc partie de Perséide qui vient de sortir son premier EP 6 titres si je ne m’abuse ?

Adrien (Perséide, guitariste) : Cinq en fait, plus une intro.

Vous officiez dans le pop-metalcore. Peux-tu nous expliquer la différence entre le metalcore et le pop-metalcore ? Qu’est-ce donc que ce style ?

Nous, c’est simple, on n’arrive pas trop à coller des étiquettes. On écoute un peu tous les styles. Et on va dire que lorsqu’on nous regarde sur scène, nos potes qui écoutent de la pop nous disent qu’on fait du metal et ceux qui écoutent du metalcore disent qu’on joue de la pop. Du coup, on s’est dit pop et metalcore (rires).

Peux-tu nous raconter l’histoire de Perséide ? Comment le groupe s’est-il mis en place ?

Au départ, on est vraiment des potes d’enfance. Vers 13-14 ans, lorsqu’on se masturbait tous plus ou moins les uns chez les autres et qu’on se retrouvait sur notre skate-park tous les soirs, on s’est dit qu’on devait monter un groupe alors qu’aucun d’entre nous ne savait jouer d’un instrument. Tu sais, c’était l’époque où on voyait plein de skateurs dans les clips, Deftones et tout. Moi je me suis dit que je jouerai de la guitare car mon père en jouait, un autre, de la basse car son frère en jouait et ainsi de suite. Et neuf ans après, on est les mêmes, fidèles à ses potes.

Vous avez mis neuf ans à sortir votre premier EP. Est-ce difficile de garder un bon relationnel fort, créatif et sans clash ?

Cela a toujours été des clash tout le temps, à la limite de se taper dessus. On a un peu grandi dans une relation fraternelle. Le fait qu’il y ait des embrouilles nous renforcent. On se dit qu’on a déjà vécu le pire. Au début, on ne jouait que quelques reprises, puis on a passé une année en ne faisant pas grand’ chose. C’est en 2006 qu’on s’est dit qu’il fallait qu’on se sorte les doigts du cul, on aime trop ce qu’on fait. On se fait tellement plaisir qu’il faut qu’on arrive à faire ressentir aux gens ce qu’on fait.

Vous faites partie d’une structure qui s’appelle OrageRock pour la promotion. Peux-tu nous parler de leur activité et le fait que c’est un regroupement d’artistes dont vous faites partie ?

OrageRock s’occupe de beaucoup de choses: ils bouclent des dates, gèrent la promo, le management, la communication. C’est devenu une belle structure dont le directeur a beaucoup d’ambition et est très intelligent. Il a pris plusieurs groupes en qui il a confiance, je pense que ce qui arrivera par la suite va être sympa.

C’est vrai que David, mon interlocuteur chez OrageRock, se bouge beaucoup, c’est vraiment important pour la scène metal actuelle.

C’est sûr, il nous a vraiment sorti de notre trou et c’est énorme. Jouer dans les bars, ça va cinq minutes. Non, ils organisent des trucs plutôt gros, c’est bien.

Donc, à quand Bercy, la Halle Tony Garnier ou le Hellfest (rires) ?

Déjà un Bercy, c’est un peu 158 000 euros (rires) ! On va déjà se contenter d’un petit Rillieux-la-Pape « Ô Totem » qui est déjà une belle salle. Ça va être bien sympa. C’est le 23 octobre avec des groupes bien metal pour le coup.

En parlant de promotion, lorsqu’on va sur votre myspace, on voit que vous avez été mis en avant dans Rock One. Est-ce un interlocuteur important et a-t-il contribué à la reconnaissance et au développement de Perséide ?

Tout le monde a beau critiquer Rock One, il reste l’un des rares à parler de petits groupes. Des groupes pas forcément très, très connus et médiatisés et ça, on ne peut pas le lui enlever. Certes, il n’y a pas que des bonnes choses mais c’est un bon moyen pour toucher les jeunes.

Comment avez-vous été valorisés: une interview, un titre sur le sampler… et avez-vous eu des retours du public ?

Ça s’est passé par l’intermédiaire de David là encore qui connaissait un mec de Rock One. On a été sur le sampler et oui, on a carrément eu de beaux retours. On a tous reçu des messages sur le sites, des lettres, des commandes de démos… C’était bien sympa.

J’ai beau cracher sur le metalcore, hardcore… pour le fait qu’il n’y a pas de réelles innovations. Mais pour Perséide, je me dis qu’il y a une identité qui lui est propre mais je n’arrive pas à mettre le doigt sur quoi. Est-ce que tu es à même de définir ce qui fait l’identité du groupe ?

Franchement, ce qui m’a donné envie de composer, ce sont sans aucun doute « Organ Donor » de DJ Shadow et « Smells Like Teen Spirit » de Nirvana quand j’avais 13 ans. On aime le gros son, chacun ajoute sa petite touche. On essaie de faire des choses assez condensées, de mettre en trois minutes ce que les autres mettent en dix minutes. On essaye, je ne dis pas qu’on y arrive. Peut-être que c’est ça, je ne sais pas trop. On touche un peu à tout, j’écoute pas mal d’électro, j’ai grandi avec du rock progressif. Chacun y met de sa petite touche. Nous, on se fait plaisir, on ne se pose pas trop de questions donc.

Ce qui me parle beaucoup dans votre musique, c’est la puissance de la voix, à l’instar de Tess qu’on a diffusé il y a quelques mois.

C’est vrai que moi aussi j’adore la voix dans Tess aussi.

La voix de votre chanteur ne sonne pas vraiment metalcore non plus, c’est peut-être de là que vous vient votre originalité.

Eh bien, c’est ce que je disais. On a pris nos rôles un peu à l’arrache. Il a pris son rôle de chanteur car personne d’autre ne voulait le faire. Il a commencé à faire beaucoup de hurlements puis a commencé à chanter par la suite. Après on adhère ou on n’adhère pas. Il est capable de grimper haut dans les aigus et ça ne plaît pas à tout le monde. Mais comme nous tous, il s’est beaucoup amélioré avec les années. Au départ, on n’était pas des musiciens, on ne sortait pas du conservatoire. On n’était que des gamins de 14 ans qui buvaient de la bière tous les jours. Maintenant, on en est là et on fait avec ce qu’on a, on se fait plaisir et on espère que les gens se font autant plaisir que nous. Par contre, je ne nous compare pas du tout à un groupe comme Tess qui est vraiment hardcore et metal. Nous, on se rapproche plus de la pop avec parfois quatre accords et aussi parce que je n’écoute pas tant de groupes metalcore que ça.

Quelle est l’actualité prochaine de Perséide ?

Pour Perséide, il devrait y avoir un maxi qui devrait sortir durant l’année puis on réserve quelques bonnes surprises, je ne peux pas trop en parler pour le moment. Mais on devrait nous voir un peu partout en 2011 et derrière les frontières peut-être bien.



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  • carrément génial ! Congratulation les mecs de perseide !!

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  • Whhhouuuuuuu exellent ce grooouuupppppe !!!!!!!!!! frenchement jai eu des frissons tout tout le corp truc du ouf !!!!!!! il faut que vos titres soient encore enttendu a la radio ! C’est genial ! *-* je veux l’album !

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