Les codes vestimentaires de la metalleuse et du metalleux lambda sont souvent très minimalistes. Inutile de s’encombrer de tout un tas de ferraille comme ce blackeux s’étant une fois encore barbouillé avec de la gouache premier prix. Inutile, également, de passer des heures à se saper comme ces gothiques toujours trop classes, toujours trop sombres. Non, le metalleux est plus du genre new-rock/vans, baggy/treillis et T-shirt à l’effigie de ses groupes cultes. Ni plus, ni moins. [NDLR : Alastor a été viré après la rédaction de cet article pour excès de clichés en quelques lignes, merci de votre compréhension]
Du coup, hormis notre magnifique boutique où tu trouveras également ton bonheur, on va te refaire à toi, oui à toi, toute ta garde-robe car on est comme ça. Ça nous fait plaisir, car au final – cela restera entre nous – c’est plus ‘kiffant’ (comment ça ce mot n’est pas français ?!) que de parler musique. C’est l’été, il fait chaud donc on restera dans le sobre bien entendu.
La mode est très souvent cyclique, il est donc essentiel, avant toute chose, de revenir sur ce qui a marqué la collection automne/hiver de la saison passé, soit : le string Otargos – je m’adresse à la gent féminine mais pas que… Le metalleux est de toute manière norvégien, le metalleux ne craint donc pas le froid et le metalleux porte donc naturellement des string en hiver, logique non ?! Ce petit bout de tissu à la fois raffiné et sombre fut une grande réussite, prouvant que la communauté du metal sait ce qui a la classe ou pas. C’était donc bien dans nos sous-vêtem…heu, baskets que nous attendions ce qui ferait passer les Claudia Schiffer ou autres Clément Chabernaud pour de simples épouvantails dépourvus de toute élégance. Et comme la nouvelle année qui arrive chaque année, la mode revient…bah, heu…chaque année également. La voilà donc, toute fraîche… ou pas.
Vous pouvez donc découvrir ce premier produit – présenté à gauche sur la photo ci-dessus – prouvant bel est bien le mode cyclique de la mode… certains parlent de plagiat ? Ha oui, possible. En y regardant de plus près, c’est pas faux. Vous avez en effet, tous reconnu à droite la pochette de Doug Johnson pour l’album de Judas Priest, Screaming For Vengeance, datant de 1982. Et il est vrai que le « nouveau » design créé par Gap est très similaire. L’aigle d’acier jusqu’au cercle rouge-orangé en fond sont bien plus que de simples coïncidences. La principale différence est – comme le souligne très justement nos confrères de Metal Insider – que le design de Gap donne l’impression d’avoir été dessiné au crayon par un enfant de dix ans. Cependant, le côté rétro à son charme (oui le gris n’est plus à la mode depuis… très longtemps) et le clin d’oeil au classique est respectable même s’il donne l’impression de n’être qu’une mauvaise copie en provenance de Hunan ou Juangxi. Allez, on vous met le nom du groupe dessus et vous n’y verrez que du feux.
Avec la ligne de vêtement de Frankie Palmeri, chanteur d’Emmure, on reste également dans le rétro et le classique. Oui, indéniablement, placer une image de la tuerie de Columbine, c’est rétro… mais malheureusement, un grand classique. Cette fusillade orchestrée le 20 avril 1999 par Eric Harris et Dylan Klebold dans le lycée de Columbine, tua douze étudiants, un professeur, et blessa vingt-quatre autres étudiants plus ou moins grièvement, marque aujourd’hui encore les esprit américains. Une ligne de vêtements choc donc. Trop peut-être. Le site All In Merch, distribuant la ligne de vêtement de Frankie Palmeri, Cold Soul, a annoncé via Twitter que le magasin en ligne avait fermé. La cause ? Le caractère violent des T-shirts, car en plus du T-shirt Columbine agrémenté dans le dos du slogan « Tire d’abord, pause des questions après », vous aviez également le choix avec le T-shirt American History X (film de Tony Kaye, 1998) présentant la scène où un skinhead, joué par Edward Furlong, crache la fumée de sa cigarette au visage d’un afro-américain et ayant pour slogan « La violence comme choix de vie » ; ou encore avec le T-shirt « Je suis une menace nationale » présentant le logo de la compagnie Emirates Airlines avec sa typographie arabique. Mais même si vous tous êtes de grands rebelles, il faut reconnaître que là c’est limite. On tombe même dans la facilité et une profonde stupidité.
C’est donc profondément déçu que l’on vous a présenté les tendances de cet été. Oui, toi cher lecteur, toi cher lectrice, nous voulions le meilleur pour toi, mais au final ne pleure pas Argentina car cette édition 2012 t’offre au moins de quoi t’habiller afin de faire les travaux chez toi. Et puis, après le papier toilette qui fait toujours défaut au mauvais moment, nous n’avons jamais suffisamment de torchon.