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Song For The Deaf   

Eternal Elysium : Power Triade


Dès aujourd’hui, tournons nos regards vers l’Orient. L’Extrême-Orient. Plus précisément vers l’archipel nippon et sa musique. Mais débarrassons-nous d’abord en passant de tous ces groupes de teen-idols en jupette plissée et de leur pop bubblegum ainsi que de leur escorte d’otakus bavant devant ces friandises exotiques tout juste pubères.

Et oublions aussi les X Japan, les Dir En Grey, les D’EspaisRay… Quiconque me ressortira que Miyavi est le plus grand musicien japonais actuel connaîtra le supplice du chevalet et aura les parties génitales savamment broyées. Car si en matière de musique comme en matière de technologie le Japon est à l’avant-garde du monde alors je préfère considérer que le stoner/doom est l’actuel fer du lance du metal et du rock plutôt que toute la soupe qui remplit la marmite visual kei. Et ce n’est pas le groupe Eternal Elysium qui me fera douter.

Quelle claque, mes amis, quelle claque ! Je connaissais bien évidemment le groupe Boris (non, pas celui des soirées disco – « les années 90 m’a tuer ») qui m’a (re)donné foi en la musique japonaise. Mais alors que je commençais à me contenter de ce pain-là (et quel pain, mes amis, quel pain !) voilà que me tombent dans les oreilles quelques mesures d’Eternal Elysium. Alors que la révélation n’a pas encore rebondi dans toutes les parties de mon cerveau (l’alcool n’aidant pas…) mes pattes tapotent déjà le clavier de mon ordinateur, priant Saint Google de m’apporter une réponse. Et Saint Google m’a exaucé. Loué soit-il.

Et là, enfin, je peux profiter de l’extase divine, je touche à l’Élysée, l’illumination peut m’envahir. Les distorsions de la guitare m’entraînent dans des hallucinations sonores peyotliques. Les feedbacks hurlant comme des chattes électriques en chaleur vrillent mon crâne comme une perceuse lysergique (ha, « Shadowed Flower », quel titre, mes amis, quel titre !). Et la rythmique lourde et la production crasseuse caressent mon cœur sur lequel sont gravés des noms comme Black Sabbath, Blue Cheer, mais aussi, plus récemment, Kyuss ou Electric Wizard. Et tant pis si la voix n’est pas la plus envoûtante que j’ai pu entendre dans le genre.


Et pourtant je souffre. Je souffre parce que j’ai ce regret de n’avoir pas plus tôt découvert ce groupe. Eternal Elysium est un power trio (ce qui est un terme beaucoup plus rock n’roll que de dire que c’est simplement un trio) originaire de Nagoya et s’étant formé au milieu des années 90 ; leur premier album, Faithful, étant sorti en 1996 (ils en sont actuellement à leur cinquième engeance sortie en 2009).

Et s’il touche tant à mon cœur d’arpenteur des reliquaires de la grande cathédrale des Seventies, ce n’est pas un hasard. On fait rarement ce genre de musique sans des influences telles que les groupes cités plus haut mais aussi d’autres grands patrons comme Led Zeppelin (influence avouée par le groupe quoique, pour ce que j’en ai écouté, je ne vois guère de filiation), Grand Funk Railroad, Saint Vitus (ha, là, je vois mieux le rapport) ou les japonais de Flower Travellin’ Band (groupe qui avait eu le bon goût de reprendre dès 1970, dans une version plus psyché que heavy mais tout aussi habitée que l’originale, le séminal « Black Sabbath » de vous-savez-qui).

En tout cas ma souffrance n’aura pas été vaine car elle m’induit à vous mener vers ce groupe. Pas question de gâcher plus de temps dans une telle ignorance. La France est, dans le monde, paraît-il, le pays le plus ouvert à la culture japonaise (Jacques Chirac en est une preuve, que ça vous plaise ou non), c’est le moment de le prouver. Première étape : profitez de la possibilité de télécharger légalement et gratuitement cinq titres du groupe réalisés au cours de la dernière décennie. Deuxième étape : vous vous passez ces titres en boucle jusqu’à décollage total de votre conscience (je ne serai pas tenu pour responsable si vous choisissez d’user d’une assistance parfaitement ILLICITE pour ouvrir les portes de votre perception).

Et ultime étape : si vous habitez en région parisienne, ne perdez pas de temps car vous avez une occasion de profiter de leur musique en live, ce soir, lundi 25 octobre, au Klub, dans le 4ème arrondissement de Paris (pour ceux qui ne connaitrait pas encore). Non, je ne suis pas payé pour faire leur pub (même si je ne serais pas contre un paiement en nature à l’occasion) ! Mais pourquoi réfléchissez-vous encore ? Ce n’est pas tous les jours que ce groupe se produira en France. Ils se produiront avec Place Of Skulls (groupe soi-disant « doom » originaire de Knoxville, avec Victor Griffin à la guitare qui, sorti de Pentagram, ne s’annonce pourtant pas comme la grosse attraction de la soirée, oh que non !). Ce sera avant d’aller rejoindre dans quelques jours Orange Goblin en Norvège. Ensuite, votre seule chance de leur mettre le grappin dessus avant leur retour sur l’île d’Honshu, serait de les poursuivre dans leur tournée européenne jusqu’en Belgique ou en Allemagne.

Ainsi soit-il chères ouailles, Tonton Animal a parlé.



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