Fichons la paix à Europe avec « The Final Countdown » ! Si, contrairement à ce qui se disait dans la presse, le groupe ne compte pas enlever son tube le plus populaire de ses setlists et prend d’ailleurs du plaisir à le jouer, Europe est passé à autre chose. D’ailleurs, John Norum nous avoue ne pas apprécier la production de la version studio dudit titre, production typique des années 80, une période que le guitariste est loin d’apprécier (il insistera là dessus à plusieurs reprises au cours de l’interview).
A ce titre, il aurait préféré un son proche des albums produits par Europe depuis leur reformation en 2004 dont le plus récent est Bag Of Bones, sorti il y a à peine quelques semaines et comportant des riffs lourds et bluesy. Une évolution
John Norum est un bon client des interviews. Il répond sans détour – vous le verrez dès la première question – tout en restant courtois. Il est également limpide et généreux en précisions, notamment quant au processus d’écriture du groupe. En fin d’entretien, alors qu’il nous donne quelques nouvelles sur son prochain album solo, il ne peut, légitimement, s’empêcher de nous annoncer, visiblement débordant de bonheur, la naissance de son fils cinq semaines plus tôt.
Radio Metal : Même s’il y a quelques riffs plus modernes, globalement, le son de Bag Of Bones fait penser à celui des années 70. Joey le décrit comme « un album de classic-rock hardcore avec une pointe de blues », et dit qu’il le conçoit presque comme le prédécesseur de votre premier album, mais avec une touche 2012. Est-ce que d’une certaine manière, vous vous sentez plus proche de la musique des années 70 que de celle des années 80 ?
John Norum (guitare) : Tous ces formidables albums de rock classique sont sortis dans les années 70. Les années 80, par contre, ont sans doute été les pires pour le rock. Il y avait tellement de trucs mièvres qui sortaient à l’époque, c’était terrible. Je ne suis pas un grand fan des années 80 ; par contre, j’adore les années 70 et même les années 60, c’est mon époque favorite. J’ai grandi durant ces années-là. C’est à ce moment qu’on apprend, qu’on est inspiré et influencé par ce qu’on écoute. Ça joue sans doute beaucoup, parce que la musique c’est vraiment quelque chose d’enthousiasmant quand on est jeune, et puis à cet âge on apprend en écoutant.
Au clavier, Michaeli utilise uniquement un son d’orgue Hammond. Est-ce que c’est un moyen de prendre ses distances avec le son de synthé un peu kitsch typique des années 80 d’Europe ?
Je ne sais pas vraiment, je pense qu’on voulait seulement avoir un son plus organique. Les synthés peuvent être cool, mais on voulait plutôt un son d’orgue un peu à la Deep Purple.
Est-ce que le côté blues de l’album vient de l’influence de ton propre album solo ?
Peut-être un peu, je ne sais pas, mais en tout cas les autres membres du groupe aiment le vieux blues eux aussi. Je sais que mon album leur a beaucoup plu, donc peut-être qu’il les a un peu influencés. Mais on est inspirés par beaucoup d’autres groupes qu’on écoute. Ils ne nous influencent pas mais ils nous inspirent, nous incitent à adopter une certaine méthode d’écriture, ce genre de chose. Peut-être que mon album a quelque chose à voir avec ça, oui [rires].
Europe est un groupe que l’on associe avec les années 80 plus qu’avec les années 70. Est-ce que tu penses que le groupe a commencé la musique au mauvais moment ?
Non, pas vraiment, je ne crois pas. Je pense qu’on a eu beaucoup de chance de commencer au début des années 80 ; si on avait sorti The Final Countdown de nos jours, peut-être que rien ne se serait passé du tout. Quand on l’a sorti, c’était pile le bon moment et ça a été un grand succès. On en est vraiment reconnaissants, cet album nous a apporté beaucoup et nous a ouvert énormément de portes. Il nous a donné l’opportunité de faire beaucoup de super shows. On a été programmés sur pas mal de festivals uniquement grâce à cet album, certains des organisateurs ne connaissaient que celui-là. Par contre, quand on voit le groupe en live maintenant, c’est complètement différent. Ça n’a plus rien à voir à ce que c’était dans les années 80, Dieu merci. Maintenant, on est enfin un bon groupe de rock. On progresse en permanence. On a encore du chemin à faire mais on s’améliore. On y travaille.
La chanson « Drink And Smile » fait penser à « Battle Of Evermore » de Led Zeppelin, tout comme « How To Sing The Blues » fait penser à « Kashmir » du même groupe. Est-ce que c’est volontaire ? Est-ce que ces chansons vous ont influencés ?
Non, pas vraiment. On ne fait jamais ce genre de choses de manière intentionnelle. On n’a pas essayé de copier qui que ce soit, on n’a envie de copier personne. Je crois qu’on n’a pas à le faire non plus. Je pense qu’on est plutôt originaux dans le sens où nos mélodies, tout comme la voix de Joey, sont originales. Sa voix est vraiment unique, ce qui fait que notre musique l’est aussi. En plus, il n’est pas particulièrement question de Led Zeppelin, mais plutôt de tous ces groupes des années 70, je pense. On est influencés par les groupes des années 70, donc je pense que ceci explique cela. Il y a aussi le fait qu’on a ce gros son chaud qu’il y avait dans les années 70 quand les albums sonnaient vraiment bien… Je pense que la production joue aussi. Mais, bien entendu, j’imagine que dans « Drink And Smile » tu peux entendre du Led Zeppelin, mais ce n’était pas vraiment intentionnel. C’est juste arrivé par hasard, tu vois [rires].
Vous avez d’ailleurs embauché Kevin Shirley pour produire cet album alors que le groupe avait produit lui-même les trois albums précédents. Qu’est-ce qui vous a incité à confier la production à Kevin cette fois-ci ? Est-ce que vous vous êtes dit qu’il pourrait apporter quelque chose à l’album que vous n’étiez pas en mesure d’apporter vous-mêmes ?
Oui, complètement. C’est vraiment ça, d’une certaine façon. On n’avait jamais travaillé comme ça auparavant, c’était une première, et il pensait qu’on devait essayer quelque chose de nouveau. Du coup, on a fait quelque chose de très vieux mais qu’on n’avait jamais fait auparavant : on s’est tous enfermé dans une pièce avec un casque sur les oreilles, un peu comme ça se faisait dans les années 60, 70, et on a joué tous ensemble dans le studio : on faisait quelques prises, peut-être cinq ou dix, et ensuite on les réécoutait pour choisir la meilleure, juste pour pouvoir avoir une dimension différente. On s’y est pris comme ça au lieu de faire comme d’habitude, la méthode la plus courante, surtout depuis les années 80, 90, c’est-à-dire enregistrer la batterie en premier, puis la basse, puis la guitare, etc. Kevin a permis à tout ça de prendre vie et il avait de très bonnes idées d’arrangements pour les chansons. Il est vraiment très bon.
Est-ce que le fait de ne pas tout contrôler a été un soulagement, ou est-ce que, au contraire, ça a été frustrant d’une certaine manière ?
Parfois, c’est un peu frustrant, oui. Parfois on a des idées différentes à propos d’une chose ou d’une autre mais on a une règle dans le groupe : c’est la majorité qui l’emporte. Si trois d’entre nous veulent quelque chose et les deux autres ne veulent pas, alors les deux devront suivre et se rallier à la majorité [rires]. C’est quelque chose qui s’apprend : il faut être capable de faire des compromis et de couper la poire en deux sur certaines choses. Tu vas toujours être en désaccord avec certains détails mais ce n’est pas grave. C’est l’une des raisons pour lesquelles j’ai un projet solo : ça me permet de faire ce que je veux et de prendre moi-même toutes les décisions [rires]. Ça me fait une alternative, un exutoire. Parfois, je ne suis pas très fan d’un passage précis d’une chanson en particulier mais puisque tous les autres l’aiment… Je suis le mouvement. Et puis, ensuite, je vais travailler sur un album solo pour lequel je peux faire tout ce que je veux, en gros. C’est toujours comme ça dans un groupe. Il faut faire quelques compromis.
Est-ce que vous vous sentez proches de certains groupes vétérans comme Chickenfoot ou Black Country Communion qui ont une approche plus directe de la musique, et envisagent la production de leurs albums très naturellement, en jouant en live pendant les enregistrements, etc. ?
Oui, complètement. C’était dans cette direction qu’on voulait aller, cette fois. C’est pour ça qu’on a choisi Kevin, d’ailleurs. On savait comment il travaillait et il a vraiment fait un super boulot avec Black Country Communion. On est aussi fans de beaucoup de groupes avec lesquels il a travaillé, Chickenfoot, Black Stone Cherry, Joe Bonamassa (il a dû faire dix albums avec lui)… On connait bien aussi ce qu’il a fait par le passé avec des groupes comme Iron Maiden, Mr. Big, Journey, Rush, etc. C’est notre producteur préféré et on a enfin réussi à travailler avec lui, donc c’est super. On voulait aussi entretenir ce côté live parce qu’on a fait tellement de concerts maintenant, des milliers sans doute, ce qui fait qu’on peut jouer directement en studio comme on joue en live, on n’a pas à faire semblant comme des groupes plus jeunes qui n’auraient pas eu vraiment le temps de travailler autant ensemble. Ils doivent donc souvent enregistrer les instruments les uns après les autres et ensuite réajuster pas mal de choses par ordinateur après coup, mais nous, nous n’avons plus à le faire [rires].
Sur le livret de l’album, tu n’es crédité que pour deux chansons malgré le fait que la guitare soit très importante sur ce CD. Comment fonctionne Europe en terme de composition ?
Ça ne dit pas grand-chose sur qui est créatif sur quoi, en fait. Tout le monde s’investit beaucoup dans les chansons, surtout pour cet album qui a vraiment été un travail d’équipe. L’un d’entre nous, Mic par exemple, va avoir un premier riff qu’on va développer et sur lequel on va tous se mettre à travailler ensuite pour construire la chanson mais, par contre, c’est lui qui va être crédité [rires] ! Ce sera son nom qui apparaitra dans le livret. Tout le monde apporte ses idées, ses arrangements, etc. Mais c’est vrai, tu as raison, je n’ai pas beaucoup écrit pour cet album, j’étais trop occupé par mes enfants [rires] et en plus, certaines choses que j’écris ne collent pas avec le son d’Europe. Mon style est devenu très différent, ça sonne vraiment comme du blues en ce moment. Le blues rock, c’est vraiment mon truc ces temps-ci, donc ce que j’écris à tendance à sonner trop blues pour Europe. De temps en temps, j’ai quelques chansons plus rock que je peux utiliser pour le groupe, cela dit. Sinon, je garde ça pour mon prochain album solo qui sortira l’année prochaine.
Quand Start From The Dark est sorti, vous avez surpris tout le monde avec des riffs très lourds. On peut toujours entendre ce genre de son sur Bag Of Bones. Comment vous êtes-vous retrouvés à accorder vos guitares comme ça et à produire ces riffs étonnamment heavy pour Europe ? Est-ce que c’était une volonté délibérée de moderniser le son du groupe ?
Non, pas vraiment. Il me semble que c’est moi qui ai écrit la majeure partie de cet album [Start From The Dark]… J’avais pas mal de riffs et d’idées de chansons chez moi qui attendaient sans que je sache vraiment quoi en faire. Je ne savais pas si elles allaient aller sur un prochain album solo ou si j’allais essayer de fonder un nouveau groupe. Quand on a commencé à parler d’une réunion, j’ai envoyé toutes mes idées à Joey, quelque chose comme dix ou onze chansons je crois. Il a choisi celles qui lui plaisaient et elles ont fini par être celles qu’on a choisies pour l’album. Au début, je ne me serais pas imaginé que ça allait lui plaire parce que, comme tu l’as dit, c’était assez sombre et un peu doom, mais je les lui ai envoyées quand même. Elles lui ont beaucoup plu, donc il a ajouté des mélodies, des paroles, et ça a donné ce qu’il y a sur l’album. On n’a jamais eu de plan prédéfini sur comment on allait s’y prendre, sur comment le prochain album allait devoir être… Pour ce genre de chose, on est très ouverts d’esprit. Ce n’est pas important. Une bonne chanson est une bonne chanson, que ce soit de la pop, du reggae, du metal, du doom metal, de l’indus, peu importe [rires]. Si ça nous plaît, on le fait. On ne se limite pas à un style précis. On peut jouer toutes sortes de choses.
Même si vous êtes un groupe très actif qui a sorti quatre albums en huit ans, quand on parle d’Europe à certaines personnes, elles vont tout de suite dire : « Ha, mais ils sont encore vivants ? » Elles vous voient toujours comme le groupe des années 80 qui a sorti « The Final Countdown ». Qu’est-ce que tu en penses ?
Ces gens devraient sortir de leur cave et vivre au XXIe siècle, plutôt [rires]. Mais certaines personnes sont comme ça, de nos jours. Tout va tellement vite. Si tu entends notre musique sans vraiment connaître le groupe, alors c’est normal de ne pas trop savoir ce qu’on a fait depuis notre retour. Si tu prends une personne au hasard dans la rue qui n’achète pas vraiment de CD ou qui n’écoute de la musique que dans les ascenseurs, c’est sûr qu’elle ne connaitra que nos titres des années 80. Mais, de toute façon, ces gens n’aiment pas vraiment la musique, de toute façon. Toutes les personnes qui aiment le rock savent que ça fait maintenant un moment qu’on est revenu. La réunion a eu lieu il y a sept, huit ans maintenant. Pour ceux qui ne sont pas au courant, je ne sais pas. Je m’en fiche un peu.
C’était drôle lorsqu’on vous a vu au Hellfest il y a trois ans : les gens s’attendaient à voir un vieux groupe des années 80, kitsch, et ils ont été très surpris d’entendre un son aussi heavy… C’était assez cool comme réaction !
Oui, complètement. Maintenant, tout le monde sait ce qu’on fait et tout le monde s’y est habitué. Ils n’avaient pas le choix de toute façon, il allait falloir qu’ils s’y habituent. Ce n’est plus les années 80, on ne refera jamais un album comme on en a fait à cette époque-là. Il fallait qu’on avance et qu’on passe à autre chose, ce qui a toujours été l’une des qualités de ce groupe. La plupart des gens sont surpris quand ils nous voient aussi heavy et agressifs en live. On n’est plus le groupe de pop gentillette des années 80 [rires]. La situation est complètement différente maintenant. Les années 80, c’était il y a 25, 30 ans, et, bien entendu, les gens changent durant tout ce temps, on avance, on s’améliore en tant que musicien, le son devient plus lourd… On ne veut pas vivre sur notre gloire passée, si je puis dire, on veut avancer. C’est tout simplement une évolution naturelle.
Est-ce que c’est pour ça que vous avez envisagé de supprimer « The Final Countdown » de votre setlist ?
Non, on n’a jamais songé à faire ça. On aime beaucoup jouer cette chanson en live, elle est d’ailleurs bien mieux en live que sur l’album des années 80. La production de The Final Countdown est vraiment kitsch, l’album a été mixé pour les radios américaines, en fait. Ce n’est pas génial mais quand on joue ces vieilles chansons maintenant, elles collent vraiment bien avec nos chansons plus récentes parce qu’on les modifie un peu, on les rend un peu plus heavy et un peu plus agressives. Elles s’intègrent vraiment bien au reste. De temps en temps, on plaisante un peu avec ça, genre : « Est-ce qu’on devrait virer ‘The Final Countdown’ de la setlist demain ? », mais on est seulement dans notre bus à boire des bières et à déconner. Non, on n’abandonnera jamais cette chanson. Les gens deviendraient dingues, nous balanceraient des œufs et des tomates, ils seraient furieux et monteraient sur la scène pour nous taper dessus !
Ce serait pourtant compréhensible que vous ne vouliez plus jouer cette chanson puisque vous la jouez tous les soir… Ce serait compréhensible que vous en ayez marre !
Non, on n’en a pas marre, c’est plutôt fun, en fait. On a fait un très long break, le groupe a disparu de la circulation pendant 13 ans, donc personne n’a plus joué cette chanson pendant ces 13 ans. C’est vraiment une très longue pause. Je n’ai plus joué cette chanson de 87 ou 86 jusqu’à notre concert du millénaire en 2000. Pour moi, ce n’est donc pas si ancien. C’est une très vieille chanson mais quand on voit la réaction des fans qui deviennent complètement dingues, sautent partout et s’éclatent vraiment quand on la joue, ça en vaut complètement la peine. Il y a d’autres chansons des années 80 qui sont bien plus pénibles à jouer que « The Final Countdown », tu sais [rires].
En ce qui concerne la version studio de « The Final Countdown », tu dis qu’elle ne sonnait pas vraiment comme vous l’auriez voulu à la base ?
Oui, c’est ça. Je voulais qu’elle sonne un peu comme Bag Of Bones sonne maintenant, et ça aurait pu être le cas. On aurait pu faire ça parce que, quand on a enregistré la chanson en Suisse, on avait seulement quelques mix un peu grossiers et avant qu’elle soit vraiment mixée aux États-Unis (cet album a été mixé à San Francisco), elle sonnait différemment. J’ai encore ces cassettes chez moi et quand je les ai réécoutées, je me suis dit : « Ouah, c’est vraiment bien, ça sonne brut et punchy, c’est vraiment cool. » C’était un son qui faisait plutôt penser aux années 70, mais, à l’époque, ce n’était pas à la mode ou quoi que ce soit, donc ça ne l’aurait pas fait avec les radios américaines. Du coup, ce qu’ils ont fait, c’est qu’ils l’ont mixé à San Francisco et c’est devenu un peu kitsch avec beaucoup d’écho sur la batterie et le chant, tu sais, cette production kitsch typique des années 80…
C’est drôle d’ailleurs, parce que tu as dit au début de l’interview que les années 80 étaient la pire époque pour la musique alors que « The Final Countdown » sonne typiquement année 80, à vrai dire…
Oui, c’est absolument vrai. Je ne suis pas nécessairement très fan de la version originale de cette chanson, mais j’adore la jouer maintenant, peut-être pas tous les jours non plus, mais la plupart du temps, j’adore ça. Ce que je voulais dire à propos des années 80, c’est que tous les groupes qui avaient du succès à l’époque, Poison, Cinderella, Warrant à l’époque de « Cherry Pie », etc., tous les groupes populaires à ce moment-là étaient plutôt mauvais. Il y avait quand même quelques bons groupes, Van Halen ou AC/DC ont sorti des albums géniaux dans les années 80, mais je parlais des groupes populaires à l’époque, des groupes de glam metal. C’était vraiment mauvais. C’est avant tout une histoire de goût, je suppose, il y a des gens qui aiment ce genre de truc. Personnellement, ça ne m’a jamais plu. Ça n’a jamais été mon truc, c’est d’ailleurs l’une des raisons pour lesquelles j’ai quitté le groupe, je ne voulais pas être dans un groupe nunuche pour pré-ados, je n’avais pas du tout envie d’être le nouveau Bon Jovi, tu vois ce que je veux dire ? [rires]
Est-ce que tu peux nous dire où en est ton prochain album solo ?
Oui, je suis en train d’y travailler en ce moment-même. Là, je suis en train de faire des plans dans ma tête. Je commence à réfléchir à la direction que je vais prendre… Ça va être un album de blues rock, mais sans doute un peu plus heavy que le précédent, je pense. Ce sera du blues rock mélodique, en gros, mais sans doute plus traditionnel que ce qu’on fait avec Europe, si tant est qu’on puisse appeler ça du blues/hard rock. Je ne sais pas trop. Il y aura sûrement un peu de Frank Marino de Mahogany Rush, un peu de Leslie West de Mountain, ce genre de chose. C’est ce genre-là qui me plaît vraiment, je trouve ça génial. J’ai hâte de pouvoir vraiment m’y mettre. Il sortira sans doute au début de l’année prochaine. En ce moment, je suis occupé à tourner avec Europe. Il faudra que j’enregistre quand je serai chez moi, quand j’aurai un peu de temps libre et que je ne serai pas à changer des couches [rires]. J’enregistrerai un peu par-ci par-là. C’est pour ces raisons que ça va prendre un peu plus de temps que prévu de faire tout ça. Je viens d’avoir un fils, il a seulement cinq semaines…
Félicitations !
Merci ! Je dis ça parce que tous les gens qui ont des enfants en bas âge savent de quoi je parle. C’est un travail à plein temps [rires]. Il faut les emmener partout avec soi, changer leurs couches, les nourrir en permanence… Ce qui explique tout ça. J’ai aussi un autre fils, j’en ai deux, et être papa me prend beaucoup de temps [rires], ce qui est très bien. J’adore ça, mais ça ne me laisse pas beaucoup de temps pour écrire ou enregistrer, donc je dois mettre tout ça un peu de côté. La famille passe avant tout le reste, du moins c’est comme ça que je vois les choses.
Est-ce que tout ça t’inspire ? Est-ce que changer des couches t’inspire musicalement parlant [rires] ?
[Rires] Ça peut, à vrai dire, parce qu’à chaque fois que je le fais, je chante une chanson à mon fils. Généralement, c’est une chanson qui a déjà été enregistrée par un autre groupe, mais, qui sait, peut-être que je pourrais trouver de l’inspiration et avoir une idée pour une nouvelle chanson à ce moment-là [rires]. Ça pourrait m’inspirer, oui. Changer des couches n’est pas la chose la plus amusante au monde, donc il faut essayer de rendre ça amusant soi-même, et on peut le faire en chantant une chanson, par exemple. Je pourrais bien penser à des histoires de guitare ou à la prochaine setlist du groupe, qui sait. Il faut essayer de rendre ça un peu agréable.
Interview réalisée en mai 2012 par Metal’O Phil par téléphone
Questions : Spaceman et Metal’O Phil
Introduction : Metal’O Phil
Retranscription et traduction : Chloé
Site Internet d’Europe : www.europetheband.com
Site Internet de John Norum : www.johnnorum.se
Album : Bag Of Bones, disponible dans les bacs
« Pas envie d’être le nouveau Bon Jovi » ??
Rigolo va.Compare donc le nombre d’albums vendus et le nombre de stades remplis par les deux groupes et…comment ça t’as plus rien à dire ??ptdr
[Reply]