Naturellement, les origines musicales de chaque membre d’un groupe aident à mieux le comprendre. Mais pour Orkhys, il est d’autant plus intéressant de fouiller dans le passé tant cette formation fait se rencontrer deux mondes que l’on a, encore aujourd’hui, du mal à faire cohabiter, la musique classique et la musique actuelle.
C’est pourquoi, pour cette interview, il était intéressant de passer du temps dans l’enfance de Laurène Telennaria, chanteuse, harpiste et professeure de chant, pour en savoir plus sur sa découverte de ces deux univers et sur les ponts qu’elle dresse entre les deux, tant dans sa pratique personnelle qu’au sein d’Orkhys.
Comparer Metallica à Wagner peut, dans un premier temps, faire sourire et il n’est pas question ici d’expliquer que l’un est juste une version éléctrique de l’autre. Mais les deux mondes peuvent se rencontrer de manière cohérente. Ce sont des projets comme le concert S&M de Metallica ou Nightwish qui ont fini de convaincre Laurène de mettre sa formation et son vécu de musicienne classique au service d’un projet metal comme Orkhys.
« Il faudrait un peu plus de passerelles, et considérer qu’il n’y a pas de ‘musique savante’, qui soit plus valable qu’une autre. Toutes les musiques ont leur importance. »
Radio Metal : Votre disque s’appelle Awakening. C’est quelque chose qui peut suggérer l’idée de naissance pour le groupe, étant donné que c’est votre premier disque, mais ça suggère aussi l’idée de prise de conscience…
Laurène Telennaria (chant & harpe) : C’est exactement ça. Nous avons voulu un peu jouer sur cette dualité qui était la naissance, mais aussi l’éveil. C’est le fait de prendre conscience des choses. Nous aimions vraiment ce double sens. Ça en parle aussi sur « The End Of Lies », qui est un morceau assez révolutionnaire et engagé, qui parle du fait de prendre conscience des choses, du monde qui nous entoure, et de dire stop, de nous battre pour nos vies, pour nos idées et pour nos croyances.
La pochette de l’EP est assez sobre. Y avait-il une quelconque volonté d’humilité en faisant une pochette très sobre, comme c’est votre premier disque ?
Nous avons voulu faire quelque chose qui représentait nos valeurs et nos affects. Nous sommes partis d’un dessin qui a été réalisé par Lodrach et que nous avions beaucoup aimé, il avait des consonnances très vikings. Nous lui avons demandé d’adapter ce visuel pour nous et de le rendre encore plus dans l’univers de Orkhys, avec cet univers celtique. Pour la petite histoire, elle s’est inspirée de motifs certes vikings, mais aussi de broderies bretonnes. On retrouve cet univers celtique qui nous est cher, avec le côté rond pour l’unité, et si on regarde en bas, ça fait comme si c’était un arbre avec son tronc, donc on retrouve l’arbre de vie celte.
Musicalement, vos influences classiques et celtiques sont quand même très présentes dans votre manière d’écrire la musique. J’ai vu que vous aviez tous un background classique : est-ce que dans votre vie de musiciens, la musique classique et la musique celtique sont aussi importantes que le metal ?
Oui, mais pas que. Moi, je suis bretonne, donc j’ai grandi et j’ai vécu en Bretagne. Aujourd’hui, je suis sur Paris. Mais effectivement, la musique classique a été, pour beaucoup d’entre nous, comme Brice [Druhet], le compositeur et guitariste, importante, parce qu’il a commencé en étant pianiste au conservatoire, donc c’est sûr que ça lui a donné cette patte classique. Après, nous avons aussi cherché à relier toutes les influences que nous aimions. Donc il n’y a pas que du classique, il y a énormément de thrash, de black, de heavy. Brice est un grand fan d’Iron Maiden et de thrash. On retrouve toutes ces influences et comme il sait que j’aime beaucoup le black metal, il m’a dit : « J’essaye aussi d’intégrer du black metal, parce que je sais que ce sont des riffs qui te parlent. » C’est vraiment un mélange de pas mal de choses, mais oui, nous venons de la musique classique, et de la musique celtique aussi pour ma part, et c’est sûr que ça a une influence.
Quand tu as découvert le metal, par rapport à tes premières amours de musique classique et celtique, à quel point as-tu ressenti un contraste ?
C’est marrant, car tu parles de contraste, et je ne le vois pas comme ça. En fait, je le vois comme une symbiose juste parfaite. On a ce côté, par exemple, dans du Wagner ou dans du Prokofiev, qui est ultra présent, car ça a tellement de puissance et de force… OK, on n’est pas sur des guitares électriques, de la batterie et de la basse avec une musique amplifiée, mais ça dégage une telle puissance de ces morceaux-là que ça ne m’a pas plus choquée que ça. Je me suis dit que le cran avait été poussé encore plus loin et je me suis dit : « C’est parfait. » C’est ce qui me plaît. Cette puissance, je la trouve très intéressante.
Aujourd’hui, dans la musique, la plus grande séparation sémantique, que ce soit dans les écoles de musique, dans les diplômes eux-mêmes, c’est la différence entre les musiques actuelles et la musique classique ou ancienne. Dirais-tu que ce projet-là vous permet de rassembler les deux ?
C’est exactement ça. Je suis professeure de chant et j’enseigne les deux. C’est vrai qu’il y a cette séparation qui m’embête un peu, car il y a d’un côté les musiques savantes et l’approche traditionnelle des choses, et de l’autre côté l’approche fonctionnelle, qui sont vraiment deux choses différentes. Je trouve ça dommage que parfois, il y ait un monde entre les deux et que les langages ne soient parfois pas les mêmes, alors qu’en fait, nous enseignons parfois la même chose. J’ai ce cas avec mes élèves et je vois bien que pour eux, ce sont deux univers complètement différents. Par exemple, en termes de chant, ce sont des façons complètement différentes de voir les choses. On a l’impression qu’ils ne parlent pas du tout de la même voix, du même organe vocal, alors qu’au final, c’est la même chose. C’est juste qu’on a donné des couleurs différentes. Mais techniquement, il se passe quasiment les mêmes choses. Donc c’est vrai qu’il y a une séparation de ces deux choses, ce qui est parfois un peu dommage parce que ça les met un peu en opposition, alors qu’ils pourraient très bien fonctionner ensemble, et c’est vraiment ce que nous voulons faire. C’est-à-dire que moi, je suis attachée dans les morceaux à utiliser autant ma voix typée « lyrique » que ma voix heavy bien puissante et bien pleine. C’est vraiment pour raconter des choses qui sont différentes, mais c’est juste une histoire d’intention, pour moi.
« Le fait qu’on parle de chanteurs de metal ou de rock, ou de chanteurs lyriques, pour moi, ce sont des athlètes de la voix. Quand on voit Floor Jansen chanter, ou Patricia Petibon, ou Natalie Dessay, pour moi, ce sont des athlètes vocales. »
C’est vrai qu’aujourd’hui, dans la manière d’enseigner, on a vraiment tendance à séparer l’enseignement classique et l’enseignement des musiques actuelles. Si on grossit vraiment le trait, on présente les musiques actuelles comme un truc très pragmatique. Essayes-tu dans ton enseignement de mélanger les deux approches pour qu’elles se complètent mieux ?
C’est exactement ça ! À moins que quelqu’un ne vienne me voir pour chanter du Haendel, ce qui est le cas : il veut sonner comme un chanteur qui chante du Haendel, donc je l’aide dans cette approche-là. Mes autres élèves, je leur demande souvent : « Comment voulez-vous sonner ? Qu’est-ce qui vous plaît ? Quelle est l’esthétique que vous recherchez ? » C’est ça, le plus important. Et c’est en fonction de l’esthétique qu’ils recherchent que l’on va travailler comme ça, mais l’approche est la même. Mes élèves qui viennent chanter du classique pur ou de la musique actuelle, je leur fais faire exactement les mêmes exercices. C’est juste sur l’interprétation. Après, nous, nous allons changer, nous allons plus assombrir parfois pour l’opéra, où l’on va plus travailler tout ce qui va être les mécanismes laryngés, ce que l’on appelle la voix de tête. J’essaye de ne pas cloisonner, en fait, parce qu’on m’a souvent demandé de faire « ça ou ça », et ça, je le refuse.
Je sais qu’il y a des structures comme le Cefedem qui s’y mettent, qui accueillent les deux et qui font en sorte que ça se mélange bien, mais penses-tu que cette séparation drastique est un problème en France pour la manière dont la musique est enseignée et diffusée en France ?
Je pense qu’il faudrait un peu plus de passerelles, et considérer qu’il n’y a pas de « musique savante », qui soit plus valable qu’une autre. Toutes les musiques ont leur importance. Le fait qu’on parle de chanteurs de metal ou de rock, ou de chanteurs lyriques, pour moi, ce sont des athlètes de la voix. Quand on voit Floor Jansen chanter, ou Patricia Petibon, ou Natalie Dessay, pour moi, ce sont des athlètes vocales. Après, elles ont leurs univers différents. Ces passerelles-là, je les aime beaucoup. C’est important, pour un artiste, de travailler toute sa palette vocale. Après, qu’on l’utilise ou pas dans ce qu’on veut faire, OK, mais une voix qui est en bonne santé doit tout travailler.
Quand tu travailles avec des musiques, est-ce qu’il t’est arrivé de voir des différences marquantes entre des musiciens venant d’un enseignement très classique et d’autres qui viennent d’un background plus musique actuelle ?
Je ne l’ai pas énormément vu, mais je sais que dans Orkhys, nous avons la chance d’avoir un compositeur qui s’adapte aux besoins de chacun. Par exemple, pour les parties de harpe, j’ai besoin d’avoir ma partition, parce que j’ai une mémoire très visuelle et c’est aussi comme ça que j’ai appris la harpe. C’est peut-être ça qui me restera du côté classique, ce besoin avec certains instruments de passer par de la musique écrite, alors que d’autres artistes qui peuvent être autodidactes, vu qu’ils ne sont pas passés par l’apprentissage de la musique écrite, ils n’en ont pas tellement besoin. Après, lorsqu’une personne ne fonctionne que par écrit et une autre que par oral, peut-être qu’elles peuvent avoir besoin d’un temps d’adaptation. Personnellement, je ne l’ai jamais vécu, parce que pour le chant, je peux travailler à l’oreille ou sur une partition.
Tu viens à la base d’une famille de pianistes, mais tu as très rapidement voulu faire de la harpe. Est-ce que cette envie, qui tranchait un petit peu avec le reste du background familial, a été bien accueillie ?
Je pense que mes parents ont vraiment attendu de savoir si c’était une lubie ou vraiment quelque chose qui me tenait à cœur. Ils ont dû se dire : « On va commencer à la mettre à la musique, pour voir si ça lui plaît » et comme nous avions un piano à la maison et que mon père jouait du piano, comme ma sœur avait commencé à apprendre le piano et que dans la famille de mon père tout le monde jouait du piano, ils se sont dit : « Laurène veut faire de la musique, on a un piano, on va la mettre sur le piano. » Et c’est vrai que j’ai énormément insisté, pendant plus de trois ans. C’est-à-dire que j’ai fait un an de piano et puis j’ai dit : « C’est bien le piano, j’aime ça, mais ce n’est pas ce que je veux faire. Je veux faire de la harpe. » Mes parents ne comprenaient pas d’où ça venait. En fait, ça venait d’une cassette que j’avais récupérée… Le pire c’est que c’était dans leur propre bibliothèque musicale ! Je ne savais pas quel était cet instrument, j’ai mis la cassette et je suis tombée amoureuse du son de cet instrument. C’est après que j’ai vu ce que c’était cet instrument-là qui faisait ce son merveilleux, c’était de la harpe, donc j’ai voulu faire ça. Du coup, j’ai bataillé, et ce qu’il s’est passé est que j’ai déménagé avec mes parents et ma sœur. Nous sommes arrivés dans un petit village tout près de Rennes dans lequel il y avait une école de musique où une professeure de harpe enseignait. Sachant ça, mes parents ont dit que j’allais pouvoir m’inscrire à la harpe.
As-tu pu te produire à la harpe et avec la musique celtique ou bien est-ce compliqué de trouver des gens avec qui le faire et de trouver un public ?
J’ai beaucoup joué quand j’étais plus jeune. J’ai fait beaucoup de concerts via mon école de musique, qui fait aussi beaucoup de petites animations dans des églises, des fêtes familiales, etc. Après, c’est vrai que pendant mes études, j’ai arrêté la harpe, parce que je n’avais pas de harpe à ma disposition. Quand je rentrais chez mes parents pendant les vacances, je me remettais à la harpe, mais pendant l’année scolaire je ne jouais pas. C’est vraiment depuis quelque temps que je me suis dit qu’il y a une place et une envie d’entendre de la musique celtique ; je suis aussi en train de monter ce projet-là toute seule, harpe et voix, parce que je vois qu’il y a vraiment un public et que les gens sont demandeurs. Je commence à voir quel type de concert je pourrais faire dans le cadre soit familial, soit amical, soit de mon école de musique.
« A l’époque, comme je chantais beaucoup de lyrique et de classique, je ne voyais pas du tout comment je pouvais chanter des chansons à la James Hetfield. Je pouvais écouter, j’adorais, mais je me disais que ce n’était pas pour moi en tant que chanteuse. Du coup, quand j’ai découvert Nightwish, je me suis dit que si ! Il y a des gens qui l’avaient fait, donc je pouvais le faire. »
Tu as découvert le metal notamment avec le S&M de Metallica et surtout Nightwish. Avant de découvrir le metal, comment envisageais-tu ta carrière de chanteuse ?
En fait, je chantais sous ma douche ! [Rires] Je chantais depuis toute petite, mais c’était vraiment à la maison, pour mon plaisir personnel. Je n’avais jamais fait quelque chose avec ma voix. J’avais fait quelques petits concerts où je chantais de temps en temps, mais rien de bien transcendant. Quand j’ai découvert l’album de Metallica et ce fameux concert, je me suis dit : « Wow, c’est vraiment une musique ultra-puissante avec tout cet orchestre derrière ! » J’avais vraiment le frisson. Je me suis dit que ce style de musique me parlait, ça vibrait en moi, donc il fallait que j’aille creuser, que j’aille voir ce qui se passe, ce qui se fait d’autre. C’est comme ça que j’ai découvert Nightwish. Alors là, c’était la révélation pour moi ! Je me suis dit que je pouvais chanter ce style de musique avec la voix que j’avais. A l’époque, comme je chantais beaucoup de lyrique et de classique, je ne voyais pas du tout comment je pouvais chanter des chansons à la James Hetfield. Je pouvais écouter, j’adorais, mais je me disais que ce n’était pas pour moi en tant que chanteuse. Du coup, quand j’ai découvert Nightwish, je me suis dit que si ! Il y a des gens qui l’avaient fait, donc je pouvais le faire. A partir de là, je me suis dit qu’il fallait que je fasse quelque chose, j’avais vraiment envie d’intégrer un groupe. C’est comme ça que j’ai commencé ma « carrière » de chanteuse.
Tu as rencontré Brice et vous aviez eu un groupe avant Orkhys. Qu’est-ce qui manquait à ce projet précédent pour que vous n’y fassiez pas ce que vous faites aujourd’hui dans Orkhys ?
Le groupe s’appelait Nepenthys. C’est avec ça que j’ai commencé à chanter dans un groupe et c’est un groupe qui avait plus de dix ans, il me semble, dans lequel j’étais déjà la troisième ou quatrième chanteuse. Ce n’était pas nous. Tous les membres fondateurs sont partis et c’est à ce moment-là que Brice est arrivé. Il n’y avait plus l’âme de Nepenthys et nous nous sommes dit que nous devions tout réinventer pour ce groupe, parce qu’il n’y avait pas grand-chose qui avait été fait ; il y avait un EP qui avait été fait, mais sur l’EP, il n’y avait personne du nouveau line-up de Nepenthys. Nous nous sommes donc demandé pourquoi nous garderions un nom qui ne nous ressemble pas forcément, qui n’est pas nous, nous devions tout refaire, il n’y avait plus les personnes d’origine… Alors pourquoi ne pas repartir sur une page blanche ? Nous voulions vraiment écrire notre histoire, choisir notre nom, choisir notre identité visuelle et partir sur une musique beaucoup plus riche en termes d’influences que ne l’était Nepenthys. Nepenthys était plus orienté metal symphonique plutôt classique. Nous voulions dire au revoir à Nepenthys pour accueillir un nouveau projet.
Dans Orkhys, il y a le batteur Jean-Yves [Chateaux] qui a lui aussi commencé par le piano. J’ai l’impression que le piano est prédominant dans le groupe, même si c’est quelque chose d’indirect, car la majorité des membres du groupe ont à un moment de leur vie touché le piano. Dirais-tu que c’est quelque chose qui se ressent d’une manière ou d’une autre dans l’écriture de la musique d’Orkhys ?
Je pense que ça, c’est plus à voir avec Brice. Brice est un excellent pianiste. Il a pratiqué l’instrument pendant des années, donc c’est sûr que ça a laissé son empreinte, d’autant que le piano est un très bel instrument. Brice a la connaissance de l’instrument, il sait en jouer et il sait composer grâce à cet instrument, donc oui, ça se ressent ! Là où je pense que ça a vraiment servi Brice en plus, c’est que c’est lui aussi qui compose les parties de harpe et ça lui permet d’avoir une compréhension de la harpe et de me faire des lignes de harpe très mélodiques et adaptées. Je pense que Brice est quelqu’un qui a une oreille très fine, qui a une compréhension des choses, et ça lui est venu parce qu’il écoute énormément de groupes différents mais aussi par sa pratique à la fois du clavier et de la guitare.
Toi qui es née dans une famille de pianiste et qui t’es « rebellée » pour faire de la harpe, tu te retrouves à nouveau dans un groupe avec plein de « pianistes ». As-tu l’impression que ça te suit ?
En fait, je continue à jouer du piano, donc ça ne me dérange pas ! [Rires] J’adore cet instrument. J’ai un piano à la maison qui m’aide aussi pour mes élèves et j’en joue à mon petit niveau, parce que c’est mon troisième ou quatrième instrument, donc je n’y accorde pas le temps que je devrais pour vraiment m’améliorer. C’est peut-être un fil conducteur entre nous… Tes questions sont intéressantes parce que je ne l’avais pas forcément noté plus que ça. Ce qui est marrant aujourd’hui, c’est que tu nous dis que le piano est un élément qui nous relie, mais au final, nous n’avons pas de claviériste dans le groupe !
Il y a déjà un prochain EP en cours d’enregistrement pour une sortie en 2021. Que peux-tu nous dire à ce sujet ?
Je pense que nous allons retrouver l’univers que nous avons sur ce premier EP mais en allant encore plus loin. Nous irons vraiment plus loin dans le mélange des styles, dans des atmosphères qui seront différentes mais toujours avec ce petit liant qui fait qu’on reconnaît que c’est du Orkhys. Après, nous allons travailler avec les mêmes personnes, donc avec Lodrach pour tout ce qui est illustration et Raoul Tchoï qui nous a fait le mix et le mastering sur le premier EP. Ce sera un EP cinq titres. Nous voulions quelque chose d’un peu plus conséquent, sans non plus tout de suite sortir un album. Nous préférons faire un « gros » EP pour cette seconde sortie.
Pourquoi ne pas avoir attendu 2021 pour regrouper l’EP de cette année et celui de l’an prochain ?
Parce que je pense que nous avions aussi envie de sortir, de retourner sur scène, même si en ce moment c’est un petit peu compliqué. Dans le calendrier, ce n’était pas prévu ! [Rires] Nous avons beaucoup réfléchi, nous nous sommes dit que ce serait pas mal de commencer avec un premier petit EP : « Bonjour, nous sommes Orhys, voilà notre univers. Si vous aimez notre musique, n’hésitez pas à nous suivre et on vous promet de belles choses. » Je pense que nous préférons faire des petites sorties mais régulières plutôt que d’attendre trois ans et faire un gros album. Nous avons plutôt misé sur des albums ou des EP plus réduits, mais de façon à avoir une activité et une actualité musicales assez régulières.
Interview réalisée par téléphone les 2 octobre 2020 par Philippe Sliwa.
Retranscription : Robin Collas & Nicolas Gricourt.
Photos : Eloïse Le Névani.
Facebook officiel d’Orkhys : www.facebook.com/Orkhysband
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