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Live Report   

Five Finger Death Punch / In Flames à Paris : court mais intense


On l’aura mérité notre concert de ce soir ! En effet, Five Finger Death Punch avait annulé son précédent concert parisien suite à des menaces terroristes et les déboires d’Ivan L. Moody (chant) nous avaient presque fait nous demander si on le verrait un jour remonter sur scène avec le groupe. Dans un Olympia complet, Five Finger Death Punch vient fêter la sortie d’un best-of retraçant plus de dix ans de carrière, tandis qu’In Flames continue de promouvoir son album Battles. Certes les styles sont assez différents pour les groupes du soir, mais l’affiche reste tout de même cohérente et chaque artiste s’assemble parfaitement avec celui qui suit.

On ouvre avec un groupe déjà passé dans la capitale il y a peu, à Petit Bain pour être précis, et qui va revenir très vite au Trabendo : Of Mice & Men. Le groupe est une valeur sûre du metalcore, et nombreuses sont les personnes ayant déjà croisé leur route en salle. Bien que le set soit court, force est de constater que les morceaux joués sont bien efficaces. Les riffs sont lourds et percutants et la basse du chanteur appuie là où il faut, avec cette envie naissante de frapper son voisin.

Artistes : Five Finger Death PunchIn FlamesOf Mice & Men
Date : 4 décembre 2017
Salle : Olympia
Ville : Paris [75]

Of Mice & Men

Ne tombant pas dans les clichés mélancoliques du style, le set de la formation est violent à souhait. Même si les lumières ne seront pas à leur avantage, le nom du groupe trône fièrement au-dessus d’eux et leurs ingénieurs lumière se fera tout de même plaisir avec quelques effets de lasers. Trente minutes bien utilisées mais qui malheureusement ne feront pas bouger grand monde dans la fosse. Le public applaudit et encourage le groupe, mais on ne verra pas de mouvements de foule car le public a préféré écouter sagement la musique proposée.

Setlist :

Unbreakable
Public Service Annoucement
Pain
You Make Me Sick
Warzone
The Depths

In Flames

Ce soir, on est loin du canapé et du frigo plein de bières qu’In Flames avait proposé à son public il y a quelques mois à l’Alhambra. Le groupe a fait couler beaucoup d’encre au cours de son histoire avec un imposant changement de style, pour mieux séduire un public plus large. Mais les fans de la première heure vénérant un album comme The Jester Race ont (une fois de plus) sûrement dû crier en écoutant le dernier né : Battles. Le groupe propose ce soir une setlist qui comprend une bonne partie de la discographie des Suédois pour le plaisir de tous. L’album Battles fonctionne très bien en live. Des chœurs, des chants clairs fédérateurs, des samples : tout se veut plus abordable avec les chansons extraites de ce disque. Et si le studio peut sans doute freiner facilement l’écoute pour certains, l’expérience en live est tout autre et on se prend au jeu. L’ensemble du public semble d’ailleurs y trouver son compte et s’agite dans la fosse. La foule ira même jusqu’à crier spontanément en cœur le nom d’In Flames pour les féliciter. « On peut les emmener en tournée avec nous ou pas ? » Anders Fridén a en tout cas l’air d’apprécier la compagnie du public de Paris. Il s’excuse même pour les contraintes de temps l’obligeant à accélérer son set pour jouer le plus de morceaux possibles, lui qui aurait bien voulu nous parler un peu plus.

« Sounds Of A Playground Fading », « Clayman », « Come Clarity », on regrette l’absence d’albums tels que Lunar Strain ou Colony mais on ne boude pas son plaisir car l’énergie du groupe est toujours intacte. Un écran derrière lui diffusant des effets lumineux très réussis, de nombreux jets de fumées sans oublier des lumières variées qui n’agressent pas l’œil : en fait ce concert se trouve être aussi agréable à regarder qu’à écouter. Durant le set, le groupe s’amusera même avec une marionnette géante planant au-dessus de la scène, représentant un garçon à tête de hibou avec le logo du groupe porté fièrement sur le T-Shirt. In Flames atteint la perfection à tous les niveaux en termes de mise en scène du concert. Alors, libre à chaque personne du public de s’identifier ou non au changement radical du groupe. Mais même si le death metal mélodique a perdu l’un de ses pères avec les derniers albums, le groupe a su contenter ses fans en piochant des hits dans une setlist fournie qui aurait peut-être mérité de faire passer les Suédois en tête d’affiche.

In Flames

Setlist :

Drained
Before I Fall
Take This Life
Trigger
Dead Alone
Darker Times
Moonshield
The Jester’s Dance
Save Me
Alias
Here Until Forever
The Truth
The Mirror’s Truth
The Quiet Place
The End

Five Finger Death Punch

Au Hellfest de cette année, ce n’était pas Ivan qui officiait derrière le micro mais Tommy Vext. Cela a vite créé un effet de manque car le célèbre chauve au visage marqué par une main rouge est un frontman charismatique. Malheureusement, ce soir on doit s’attendre à un set relativement court d’à peine plus d’une heure ! Alors profitons comme il se doit de chaque moment. L’entrée se fait sur un morceau de l’artiste norvégienne Fever Ray pendant qu’un discours militaire passe en même temps. Difficile de faire plus américain que Five Finger Death Punch. Le set démarre en trombe par « Lift Me Up », puis « Never Enough ». La pression est grande en fosse et l’énergie développée par In Flames continue d’envahir le public. Il faut avouer que les riffs, les thèmes, l’énergie globale ainsi que la voix d’Ivan poussent l’audience à donner le meilleur d’elle-même dans le pit.

Chris Kael à toujours ses belles tentacules en guise de barbe, et Jason Hook a comme d’habitude cet air à la Synyster d’Avenged Sevenfold. Cet air disant « je suis trop bon alors je m’ennuie ». Alors qu’on avait toujours en mémoire le souvenir du Download Fetsival France où le groupe disparaissait régulièrement en backstage et se faisait désirer à revenir sur scène, ce soir les chansons s’enchaînent à toute vitesse. Et pas des moindres puisque « Wash It All Away », « Bad Company » ou « Jekyll And Hyde » sont par exemple interprétées. Ivan en profite même pour parler rapidement de ceux dans le monde crachant sur le groupe et les polémiques qui ont eu lieu. Cela ne l’atteint en rien et offre au final une prestation pleine de colère. Néanmoins, tout ceci est adouci par la suite du set où le groupe passe en mode acoustique. Jason Hook prend sa guitare et s’installe sur un tabouret pour nous livrer quelques douces notes. Pendant ce temps, l’équipe du groupe fait monter sur scène trois enfants du public qui se retrouvent devant l’imposant pied de micro d’Ivan.

Five Finger Death Punch

Un pied agrémenté d’un crâne, de piques ainsi que de grenades, derrière lequel le frontman accueille le jeune public de France. S’en suivent « Wrong Side of Heaven » et « Remember Everything », des morceaux chantés par toute l’audience et légèrement par ses trois enfants assez timides. Il faut dire qu’il y a de quoi être intimidé devant cet Olympia sold-out ! D’ailleurs, les larmes des enfants ne tardent pas. Bien sûr, Ivan agit comme un grand frère, leur tient la main, il les prend dans ses bras, leur offre du merch, et fait applaudir la salle pour eux. Ce type de séquences peuvent paraître un peu forcées pour toucher notre cœur de guimauve, mais pour ces enfants cela restera un moment inoubliable qu’il est rare de voir sur scène. Et ce n’est pas fini car lors du morceau « Under And Over It », le frontman arrive avec une veste en cuir et une batte de baseball comme un punk dans les films des années 80. Mais le punk s’attendrit à la fin lorsqu’il envoie la batte au balcon pour qu’un enfant la rattrape. Un peu comme les concerts de Sabaton, Five Finger Death Punch prend soin de son jeune public et n’hésite pas à le mettre en avant.

Les Américains auront servi ce soir un bon best-of de leurs meilleurs titres. Les plus accrocheurs, les plus fédérateurs, les plus connus, ceux qui feront chanter et bouger le public. Même si ça manque peut-être de fraîcheur, on ne peut regretter d’avoir fait le déplacement ce soir. Ce concert fut touchant, un peu tire-larme par moments, mais également brut et libérateur. Le public se plaindra du manque de rappel et de la durée du set. Il faudra donc attendre le prochain show et possiblement le prochain album pour profiter à nouveau de FFDP. C’est le risque de faire jouer trois groupes majeurs de metal moderne sur le même plateau, l’un des artistes sera forcément raccourci. Mais l’Olympia à bien sué et à bien crié, et malgré le fait que ces groupes peuvent sembler parmi les plus commerciaux, ils ont en tout cas les fans les plus spontanés. Un seul homme crie « Five Finger », deux mille autres le suivront avec « Death Punch ! ».

Five Finger Death Punch

Setlist :

Lift Me Up
Never Enough
Wash It All Away
Got Your Six
Ain’t My Last Dance
Bad Company
Jekyll And Hyde
Wrong Side Of Heaven
Remember Everything
Under And Over It
The Bleeding

Report et photos : Matthis Van der meulen



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