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Live Report   

Fleshgod Apocalypse chauffe le Petit Bain


Ce sont les amis italiens de Fleshgod Apocalypse, Nightland, qui ouvre sa tournée française. Le groupe joue un metal symphonique très orienté sur le death metal, ce qui rend ses compositions très dynamiques. Malheureusement la lumière gâche le plaisir du set car, comme souvent lors de premières parties, elles ne sont pas assez travaillées. En l’occurrence sur ce concert les lights furent trop focalisées sur le violet/bleu. Alors autant pour des groupes comme Schammasch, c’est un constat que l’on accepte – car on a devant soi une mise en scène travaillée avec beaucoup de fumée, ce qui donne une ambiance particulière et jouissive – autant sur Nightland qui manque d’accroche visuelle, c’est un souci.

Néanmoins la performance scénique des Italiens est énergique et pleine de bonne humeur, même si la fosse pourrait sans doute bouger plus devant ce groupe qui croit clairement en sa musique et se donne vraiment à fond. Au bout de quarante minutes, Nightland quitte les planches pour laisser sa place à Carach Angren.

Artistes : Fleshgod Apocalypse – Carach Angren – Nightland
Date : 18 janvier 2017
Salle : Petit Bain
Ville : Paris [75]

Nightland

« Attendu » serait un terme faible pour décrire la venue de Carach Angren à Paris ! Une ovation, voilà ce qu’a par conséquent réservé le public français à la formation hollandaise. En mode corpse paint, ces nerveux sont prêts à nous livrer un show black/death puissant et très théâtral. Et quel meilleur morceau pour commencer que le titre « Once Upon A Time… » ! Impressionnant en live, le chanteur de Carach Angren Dennis « Seregor » Droomers fait penser par ses vocalises à Johannes Eckerström d’Avatar, avec une gestuelle et un dynamisme assez proches. D’ailleurs, il est véritablement celui qui porte le show du combo au vu de ses nombreux déplacements sur scène. Mais soyons justes et donnons tout de même le mérite aux autres membres de faire le travail, avec une mention spéciale pour le claviériste et son instrument orné d’un crâne qui pivotait dans tous les sens.

Mais c’est le charismatique chanteur Seregor qui attire les regards. Comme si notre homme était possédé par une force venue d’ailleurs qui le poussera à s’agenouiller (pour faire partager la profondeur abyssale de ses tripes) ou à monter sur tous les rebords de la scène. Carach Angren étant une valeur sûre en live comme sur disque, l’audience a droit à de magnifiques jeux de lumières avec de nombreux projecteurs présents sur scène. Autant dire que visuellement – entre la scène, la gestuelle ou le maquillage – et sur le plan de la qualité des morceaux, ce fut un concert où les pogos et les wall of death se sont enfin libérés. En conséquence, la chaleur a commencé lors de ce show à se sentir de manière sacrément intense.

Carach Angren

Setlist :

Once Upon a Time…
There’s No Place Like Home
Lingering In An Imprint Haunting
Departure Towards A Nautical Curse
Spectral Infantry Battalions
Bitte Tötet Mich
When Crows Tick On Windows
Sir John
The Carriage Wheel Murder
Killed And Served By The Devil
Bloodsttains On The Captain’s Log

Bien que Carach Angren ait proposé une prestation soignée sur le plan visuel, la palme de la soirée reviendra à Fleshgod qui aura installé tout son attirail sur la petite « seine » du Petit Bain. Au programme : un piano, des pieds de micros ornés de dorures au style baroque, une table où sera posé un livre et une bouteille de vin… Bref, à l’image du concept de son dernier album en date King, tout nous plonge dans une ambiance très XVIème siècle. La chaleur se fait de plus en plus sentir dans la salle, on voit ainsi les murs suintés et les gouttes tombées du plafond. Lorsque l’on regarde au sol c’est même une marre dans laquelle on marche. Il est loin l’air glacé d’avant l’ouverture des portes et les doigts congelés qui peinaient à se réchauffer ! Maintenant l’air est suffocant et il reste encore Fleshgod à traverser. Et pendant que plusieurs morceaux de musiques classiques passent en fond, on se dit intérieurement « bonne chance ». Les lumières s’éteignent, place au bal.

Fleshgod Apocalypse

Le pianiste s’installe à son poste, faisant dos au public, le batteur également, puis c’est au tour de la cantatrice et des autres musiciens à cordes (armés de leurs instruments customisés) de prendre place. De beaux costumes, une douce musique, la foule qui scande le nom de Fleshgod : increvable, le public français est prêt à faire en sorte que le groupe donne le meilleur concert de sa tournée. Etant donné qu’il s’agit d’une tournée mettant en avant son dernier album King, Fleshgod Apocalypse commence son set par « Marche Royale » et « In Aeternum ». Toujours de l’album King on retrouvera également durant le set « Cold As Perfection », « The Fool », « Syphilis »… Petite déception toutefois pour « The Fool » qui sera introduit par le chanteur avec un masque dans la main, et racontant son histoire « but inside, he is sad and full of regrets », mais l’utilisation de ce masque s’arrêtera simplement là.

La cantatrice, bien que relativement discrète – elle restera dans le fond à bouger de temps en temps – viendra tout de même faire quelques apparitions sur le devant de la scène. Car cette voix si particulière fait partie du charme de Fleshgod et est indissociable du groupe, il aurait donc été dommage qu’elle soit samplée. Les mains se lèvent à chaque morceau, les pogos ne s’arrêtent jamais, et ces bras tendus vers le groupe sont comme une lumière divine que les membres de Fleshgod tenteraient d’atteindre. Peut-être qu’un jour on aura devant soi de nombreux violonistes sur scène et qu’on pourra voir Fleshgod dans un opéra ou au Palais des Congrès. Mais pareille supposition enlèverait probablement ce côté crasseux, punk et brutal qu’a le groupe durant ses concerts… En attendant celui-ci s’est terminé au Petit Bain avec (avant les rappels) les douces notes du pianiste qui partaient dans l’obscurité.

Fleshgod en live : c’était riche, intense et lumineux dans une salle sous tension où peu de gens seront restés simples spectateurs.

Fleshgod Apocalypse

Setlist :

Marche Royale
In Aeternum
Healing Through War
Pathfinder
Cold As Perfection
The Violation
Prologue
Epilogue
Gravity
The Fool
The Egoism
Syphilis
Rappels :
In Honour Of Reason
The Forsaking

Live reports et photos : Matthis Van Der Meulen.



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