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Interview   

Frontiers Records : la passion mélodique


Frontiers Logo

En général, dans le monde de la musique, on parle de « fans » pour désigner les gens qui apprécient un artiste, rarement ce terme est associé directement à un label ou une maison de disque, entité à connotation commerciale qui regroupe un vivier d’artistes qui vont et viennent. Pourtant, c’est bien ce terme que Mario De Riso, le directeur marketing du label Frontiers Records, emploie pour parler de gens qui s’intéressent au label dans son ensemble. Et c’est d’ailleurs pour ces fans, pour faire vivre leur passion, que ce dernier a décidé de monter son propre festival, le Frontiers Rock Festival qui se tiendra pour sa seconde édition les 11 et 12 avril prochain au Live Club de Trezzo près de Milan, en Italie.

Rien d’étonnant à tout cela, Frontiers Records fait aujourd’hui partie de ces labels qui ont réussi à construire une marque de fabrique, un esprit qui leur est propre. Le hard rock, le classic rock, l’AOR, le rock et le metal dit mélodique et même ce heavy metal qui trouve ses racines dans les années 80 et une certaine frange de rock progressif, voilà ce qui fait la couleur de l’écurie Frontiers Records. Et c’est à cette ligne de conduite que des gens se sont attaché et font aujourd’hui confiance pour découvrir de nouveaux talents ou suivre certaines références.

Nous avons eu l’occasion en exclusivité, en amont du festival, de nous entretenir avec Mario De Riso pour parler de l’événement mais aussi du label lui-même, son esprit, sa musique de prédilection, etc. pour mieux comprendre ce qu’il est et représente.

Mario De Riso & David Coverdale

« Le festival est aussi une preuve que nous n’avons pas peur d’oser et d’essayer de nouvelles pistes pour promouvoir la musique sur laquelle nous travaillons. »

Radio Metal : Qu’est-ce qui a déclenché l’idée de ce Frontiers Rock Festival au départ ?

Mario De Riso : Le directeur général de Frontiers Records s’appelle Serafino Perigino et c’est aussi le découvreur de talents du label, et en gros, un jour il est venu au bureau et a dit : « J’aimerais vraiment organiser un événement live qui pourrait générer plus de passion et d’intérêt auprès des fans du label. » L’une des choses que nous essayons de construire de plus en plus de nos jours, c’est le profil d’un label qui offre plusieurs services pour les fans de hard rock, de rock mélodique et de metal mélodique. Nous pensions que nous devions compléter l’offre, pas seulement, évidemment, en sortant des albums tous les mois mais aussi en essayant de promouvoir le label et un grand nombre d’artistes importants pour le label qui, pour diverses raisons, ne peuvent pas donner de concert en Europe. L’année dernière nous avons fait beaucoup d’efforts pour lancer le festival. C’était trois jours. Malheureusement, à cause de problèmes de dates et de contextes qui nous ont obligés à avancer le concert à début avril, nous ne pouvons offrir que deux jours cette année. Mais nous trouvions que c’était une bonne organisation, je pense donc que ce sera similaire dans le futur.

Et pourquoi avoir changé les dates de mai à avril ?

Ca avait à voir avec le fait que Milan a été choisi pour accueillir l’Exposition Internationale, qui commence le 1er mai, ce qui correspondait exactement aux dates du festival l’année dernière. De manière à rendre les coûts plus gérables, surtout pour les groupes et pour nous mais aussi pour les fans qui voudraient venir, nous avons dû avancer le festival à avril, car autrement il aurait fallu le retarder jusqu’à après octobre, ce que nous estimions ne pas être une bonne solution.

L’année dernière marquait la première édition du festival. Une première édition d’un festival est toujours très difficile car tu démarres de zéro. Comment ça s’est passé ?

Je pense que ça s’est très bien passé. C’était tout nouveau pour tout ceux qui étaient impliqués. Je pense que les gens étaient très contents. Nous avons vu beaucoup de sourires lorsque les gens ont quitté le bâtiment et nous avons eu énormément de demandes pour refaire ça, car pour être honnête avec toi, nous ne savions pas vraiment s’il allait y avoir une seconde édition ou pas. Mais, tu sais, les fans voulaient une autre édition, alors nous la leur donnons. Ils disaient : « Nous voulons ce type d’événement une fois par an. » Alors nous leurs offrons cet événement une fois par an. Nous avons même eu des demandes pour exporter ce festival en France, en Allemagne ou en Angleterre. Peut-être que nous le déplacerons ! Peut-être que nous le ferons différemment la prochaine fois. Qui sait ? Nous verrons ! Pourquoi pas ? Je veux dire que je sais qu’il y a des tonnes de fans en France, en Allemagne et en Angleterre, et tout le monde ne peux pas se permettre de venir en Italie. Peut-être que ce sera un peu plus difficile d’organiser le festival là-bas mais c’est quelque chose que nous pouvons considérer, et nous verrons ce qui se passera. C’est sûr que ça aide énormément à faire connaître le label et les produits que nous avons.

Est-ce que vous avez appris des choses de cette première édition que vous avez mises à profit pour cette seconde édition ?

Oui, absolument. Il faut garder en tête que diriger un label et organiser un festival, ce sont deux boulots complètement différents. Il a fallu que nous apprenions tout de A à Z ! Nous ne savions pas comment faire ça. C’est sûr que nous avons fait des erreurs. Nous essaierons de corriger toutes les erreurs que nous avons constatées et qui ont été portées à notre attention par les gens. Nous essaierons d’offrir aux gens un meilleur service cette fois-ci.

Comment choisissez-vous les groupes qui se produisent au festival ? Est-ce que ce doit être exclusivement des groupes du label ?

Oui, c’est uniquement pour les groupes du label. Il y a une variété de critères qui font que certains groupes sont programmés et d’autres pas. En gros, nous essayons de programmer des groupes qui ont des albums en cours de promotion à la période du festival. En l’occurrence, nous avons deux albums de Jim Peterik et de FM qui seront disponibles pour la première fois sur le festival, alors qu’ils arriveront en magasin une semaine plus tard. Nous offrirons aux fans la possibilité d’acheter ces albums au festival avant la date de sortie officielle. Il y aura aussi des groupes qui se produiront qui ont récemment sorti des albums ou vont en sortir dans les prochaines semaines ou mois. Je pense à Harem Scarem qui a sorti un nouvel album en décembre, Joe Lynn Turner qui a sorti un album avec Rated X en Novembre ou House Of Lords qui sortira son nouvel album en juin 2015.

Etait-ce important pour vous de mettre l’accent sur de supers groupes de hard rock qui ne sont pas aussi populaires que, disons, AC/DC et que la jeune génération ne connait pas forcément ?

Nous choisissons tout d’abord des groupes que nous aimons, qui jouent de la musique que nous aimons. Ensuite nous prenons en compte ce qu’il est réaliste et possible de faire. Evidemment, nous serions enchantés et adorions signer AC/DC pour un nouvel album, mais ils ont un contrat très solide avec quelqu’un d’autre [rires], qui est Sony je crois pour le moment. Donc évidement, c’est impossible. Il faut garder en tête que beaucoup de groupes qui ont sorti des albums avec Frontiers ces dernières années ont eu de gros contrats mais après l’explosion du grunge dans les années 90, ils ont perdu ces contrats, les poussant à devenir indépendants. Aujourd’hui Frontiers est en capacité de leur offrir un service qui permet d’avoir le meilleur des deux mondes, dans la mesure où nous avons une importante distribution sur plusieurs territoires et nous sommes toujours un petit label fiable et indépendant, avec une relation très personnelle à l’artiste, à chaque distributeur et à la personne chargée du marketing qui travaille pour le label. C’est donc sans doute l’une des raisons qui permet le succès de Frontiers sur le marché de nos jours.

Frontiers Records

« Lorsque j’ai commencé ce travail […], nous avions l’impression d’être des lépreux, des seconds couteaux ou des gens qui essayaient de faire quelque chose avec une musique qui paraissait être complètement morte ! »

Frontiers est un label dédié au hard rock et au rock mélodique. Comment l’audience de ce genre de musique a évoluée à travers les décennies, étant donné le fait que les groupes de metal extrême sont de plus en plus populaires ?

Il faut garder en tête que lorsque j’ai commencé ce travail – c’était à la fin de l’année 1997 – et à travailler sur cette musique, nous avions l’impression d’être des lépreux, des seconds couteaux ou des gens qui essayaient de faire quelque chose avec une musique qui paraissait être complètement morte ! A l’époque, comme tu l’as dit, tous les groupes de metal extrême étaient très populaires et vendaient beaucoup. Sans doute que les choses les plus mélodiques qui étaient populaires à l’époque étaient les groupes de power metal, comme Angra ou Stratovarius. Ce que nous avons donc réussi à atteindre avec les années, c’est la crédibilité ; la crédibilité pour la musique et pour le business que nous offrons à tous. Nous avons acquis un important respect dans divers domaines où nous essayons de faire de business. Et il est certain que le festival est aussi une preuve que nous n’avons pas peur d’oser et d’essayer de nouvelles pistes pour promouvoir la musique sur laquelle nous travaillons. C’est sûr que nous avons besoin de franchir encore des étapes dans le circuit événementiel, pour le live, pour le classic rock, le rock mélodique et le heavy metal des années 80 d’une certaine manière. Voilà donc ce que nous essayons de faire. Nous essayons de développer l’intérêt et la passion. Nous essayons d’être davantage en relation avec les fans. L’une des plus belles choses qui s’est produite l’année dernière était le fait que nous pouvions littéralement parler en personne aux fans. Il faut garder en tête que nous sommes basés dans le sud de l’Italie et ici il n’y a pas une scène très importante, tu parles donc aux gens uniquement par email ou parfois par téléphone, mais tu n’as pas l’occasion de les rencontrer. C’était donc une super opportunité pour nous de rassembler des milliers de personnes qui venaient nous voir et disaient : « Pourquoi ne signez-vous pas ce groupe ? » Ou : « Pourquoi ne programmez-vous pas cet autre groupe ? » Et obtenir des idées, voir l’enthousiasme, ressentir ce que les fans veulent et que eux ressentent ce que nous essayons de faire pour eux. Je trouve que nous avons accompli beaucoup de choses avec les années et nous continuerons à en faire de plus en plus pour cette musique.

Les années 70 et 80 sont considérés comme l’âge d’or du hard rock et du rock mélodique. A cette époque, les groupes comme Toto, Journey ou Survivor régnaient sur les radios et jouaient dans les plus grandes salles. Es-tu nostalgique de cette époque ? Dirais-tu que le hard rock était à son apogée à l’époque ?

« Nostalgique » n’est pas le bon mot. En gros, j’estime que les temps forts de cette musique se sont produits à cette période que tu as mentionné. Je veux dire que le hard rock, le rock mélodique, le rock FM comme ils appellent ça en France ou même le heavy metal ont sans doute eu leurs meilleurs albums à cette époque, entre 1970 et 1990, ou sans doute un peu plus. Etre créatif est sûrement difficile, ceci dit, je crois que nous sommes parvenus à maintenir une bonne qualité et ce que nous avons fait est parfaitement crédible, et je pense que beaucoup de groupes sont toujours crédibles aujourd’hui. Je pense à Toto qui arrive avec un nouvel album vraiment brillant ou les gros groupes comme Journey ou même Whitesnake. Je pense aussi au dernier Winger qui montre les super capacités instrumentales des musiciens. Je trouve qu’un grand nombre de ces gars ont effectivement quelque chose à prouver au monde et à lui montrer. Et en toute franchise, je crois que ces gars ont aussi un futur, indépendamment du fait que beaucoup d’entre eux approchent la fin de leur cinquantaine voire de leur soixantaine.

Quels sont les groupes actuels qui seront considérés comme des légendes dans dix ou vingt ans, à ton avis ?

C’est une très bonne question. Parfois c’est très difficile de déterminer ce qui sera très populaire dans quelques années. Nous avons eu une discussion sur ce sujet il y a quelques mois avec le patron de notre bureau américain Derek Shulman. Il était dans les années 70 le chanteur d’un groupe qui s’appelait Gentle Giant et il est plus tard devenu un découvreur de talent pour plusieurs grosses maisons de disques, il a signé des artistes comme Bon Jovi, Dream Theater et Slipknot. Il a donc vu beaucoup de choses avec les années et il se demandait aussi : « Quelles seront les légendes dans dix ou quinze ans ? » Je ne sais pas ! C’est difficile… Sûrement des groupes grand public comme Muse pourraient en faire partie. Dans notre musique, ce que je peux dire, c’est qu’avec ce que nous avons fait, après quelques années tu te rends compte que des gens gardent certains albums dans leur cœur et ces albums deviennent des sortes de classiques, même si tu ne t’en rends pas forcément compte lorsque tu travailles sur le marché, lorsque tu sors ces albums ou lorsque tu les entends pour la première fois. Je crois que ce sont les gens, les fans et le public qui décident au bout du compte. Nous verrons. Je ne sais vraiment pas. D’un autre côté, je peux dire que c’est un peu frustrant de voir un grand nombre de fans et de gens toujours revenir aux noms habituels et ne même pas essayer de croire ou de faire confiance en de nouveaux groupes ou de nouvelles musiques. Mais, bien sûr, nous verrons. Seul le temps peut dire ce qui sera populaire.

Ce qui est intéressant à propos du hard rock, c’est que ce style de musique parvient à survivre à travers les années et les différentes modes. Dirais-tu que la musique hard rock est intemporelle et qu’elle survivra quoi qu’il arrive ?

Oui, absolument. Je le crois. Je crois que c’est intemporel parce qu’elle a tout. Je pense qu’évidemment elle peut traverser des changements, c’est normal. Elle traverse différente modes mais elle restera, absolument. Ca fait de nombreuses années qu’elle est là maintenant, sans doute depuis les années 60. Je crois donc qu’elle ne va pas juste disparaitre comme ça. Il n’y a aucune raison pour qu’elle le fasse parce que tous les vieux styles de musique resteront. Ce serait la même question pour, je ne sais pas, la dance ou la pop ou le blues, peu importe, ça restera toujours. La demande pour la musique sera toujours là, indépendamment du fait que l’industrie de la musique ne soit pas en bonne forme en ce moment ou que les fans n’écoutent plus des albums mais téléchargent de la musique ou font du streaming. C’est certainement quelque chose qui sera toujours là.

De quoi êtes-vous les plus fiers avec Frontiers Records ? Est-ce qu’il y a des groupes que vous avez signé et qui sont particulièrement chers au label ?

Ouais, il y en a sûrement quelques uns. Je devrais sans doute mentionner Toto, qui pour un certain nombre de raisons est une sortie signature pour le label et c’est probablement le plus gros groupe que nous avons avec Whitesnake. Ces deux groupes sont sûrement, d’une certaine manière, les deux étendards pour le label, l’un dans le hard rock classique et l’autre dans le côté rock le plus mélodique. Aussi, pour le goût des gens impliqués dans le label, je devrais sans doute mentionner le groupe Journey. Il y a plein d’autres groupes que nous adorons et qui ont sorti des albums très importants pour le label. Je pourrais aussi inclure l’un des génies de la musique pop qu’est Jeff Lynne et Electric Light Orchestra qui a été une sortie incroyablement importante pour le label ; il a en gros amené deux albums en même temps dans le top 10 anglais, ce qui représente une performance énorme pour un petit label indépendant. Je mentionnerais donc ceux-ci et si tu me demandais quelque chose de plus metal, je dirais Primal Fear ou Jorn. Ces gars sont certainement parmi les meilleurs aujourd’hui dans la musique metal.

Mario Serafino Kip Winger

« C’est un peu frustrant de voir un grand nombre de fans et de gens toujours revenir aux noms habituels et ne même pas essayer de croire ou de faire confiance en de nouveaux groupes ou de nouvelles musiques. »

Qu’est-ce que ça implique de convaincre des groupes comme Whitesnake ou Toto ? Qu’est-ce qui selon toi a fait la différence pour ces groupes qui ont eu l’habitude des très grosses maisons de disques ?

Ces groupes étaient majeurs, évidemment, mais nous sommes en mesure de leur offrir la qualité de service d’une grosse maison de disque, en particulier au niveau des ventes, tout en étant dans l’environnement d’un petit label indépendant. C’est ça qu’ils apprécient parce ce David Coverdale ou Steve Lukather peuvent appeler ou envoyer un email au bureau quand ils veulent et parler au management en temps réel pour demander des choses. Ils peuvent avoir une relation directe avec le marketing de leurs sorties, ce qui est quelque chose qu’ils aiment avoir. Ils préfèrent que ce soit comme ça aujourd’hui. Ils n’aiment pas avoir à faire à des gens qui vont et viennent et personne n’est vraiment responsable de ce qu’ils font. C’est quelque chose qu’ils gardent vraiment en tête lorsqu’ils signent avec Frontiers.

La salle que vous avez choisie pour le festival, le Live Club, a une gestion des ressources responsable et durable. Vous sentez-vous proches de cette éthique ?

Absolument, oui. Je veux dire que c’est quelque chose de positif. La salle est vraiment l’une des meilleures que tu puisses trouver en Italie et il est certain que cette éthique est quelque chose à laquelle nous nous identifions. Je veux dire que nous vivons sur cette planète et nous devons en prendre soin autant que nous le pouvons. En dehors de ça, c’est vraiment une salle magnifique, elle a un super son, elle a beaucoup d’espace et il y a aussi un espace très sympa dehors, donc s’il y a du beau temps, les gens peuvent aussi aller se relaxer à l’extérieur de la salle pendant les deux jours. Et il y a un restaurant à l’intérieur et à l’extérieur de la salle, donc tu peux aussi aller te chercher un truc à manger dehors. Je trouve que c’est vraiment bien et vraiment bien agencé et organisé. C’est très proche de l’autoroute. Je pense que si tu conduits ou veux venir en bus, c’est la meilleure option, ou si tu viens en train ou en avion, il y a soit un service de navette mis en place par la salle qui te ramène à Milan, dans la ville, soit tu peux louer une voiture et conduire pour venir nous voir.

Avez-vous des idées sur la façon dont vous pourriez faire évoluer le festival ?

Oui, comme je l’ai dit, il y a plusieurs idées. Il y a plusieurs possibilités et nous n’écartons rien. Nous parlons en ce moment avec des gens qui sont intéressés pour amener ce festival en Allemagne. C’est quelque chose qui pourrait bien se produire avant la fin de l’année. Si ça se produit, nous essaierons de faire un genre d’annonce, sûrement, pendant le festival, au cas où certains de nos vrais supporters envisagent de venir ailleurs.

Que peux-tu nous dire sur le futur de Frontiers ?

Je n’en ai pas la moindre idée ! Je ne sais pas [rires]. Nous comptons bien rester ! Qu’est-ce que je peux dire ? Si les fans veulent encore entendre de la musique, s’ils veulent encore soutenir les gens qui travaillent tous les jours, à essayer d’amener la musique aux gens, alors nous serons là pour encore un bon moment. Envoyons la sauce ! [Rires]

Quels artistes rêveriez-vous d’accueillir dans le label ?

La liste est assez longue… Si tu parles des groupes rêvés, cette liste pourrait inclure, je ne sais pas, Van Halen ou AC/DC. J’ai personnellement un faible pour la musique progressive aussi, donc je dirais que mon rêve serait de signer une reformation de Genesis. J’adorerais aussi voir une reformation de Rainbow se produire, c’est quelque chose que j’aimerais vraiment, même si, évidemment, Cozy Powell et Ronnie James Dio ne sont plus de ce monde mais au moins, Joe Lynn Turner pourrait faire à nouveau quelque chose avec Richie Blackmore. Certains de nos plus grands rêves sont parmi ces noms que je viens de te donner.

Ton rôle au sein de la structure Frontiers Records c’est d’être directeur marketing, directeur de ventes, de la distribution et des affaires légales, mais est-ce que tu joues parfois de la musique toi-même ?

Non, je n’en joue pas. J’ai essayé de jouer de la guitare lorsque j’avais quatorze ou quinze ans mais j’ai arrêté parce que ce n’était pas pour moi. La musique, c’est quelque chose que tout le monde peut apprécier, peu importe si on en joue ou pas. Dans ce bureau, nous avons effectivement quelques musiciens mais nous sommes surtout des auditeurs. Je ne crois pas manquer quoi que ce soit d’un point de vue plaisir. Surement que si je savais jouer, j’aurais essayé de devenir un musicien. Mais au bout du compte, c’est bien comme ça. C’est bien d’être dans cet environnement et d’essayer d’être aussi créatif que possible, peu importe qu’on joue soi-même de la musique ou pas.

Interview réalisée par téléphone le 5 mars 2015 par Philippe Sliwa.
Retranscription, traduction et introduction : Nicolas Gricourt.

Site officiel de Frontiers Records : www.frontiers.it.
Site officiel du Frontiers Rock Festival : www.frontiersrockfestival.com.



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