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En Tournée Avec    Live Report   

Gaëlle Buswel : Quand partage rime avec générosité qui rime avec sincérité


Gaëlle Buswel, vous connaissez ? Nous en avons déjà parlé par ici. Vous vous rappelez ? Une énergie débordante ? Des sourires ravageurs ? Comme nous n’avions pas notre dose de sourires, nous sommes retournés voir la chanteuse. Et sommes allés un peu plus loin avec elle cette fois-ci, chanceux que nous sommes. En effet, à l’occasion de la sortie dans les bacs de Black To Blue son dernier album – autoproduit -, Gaëlle donnait un concert à la Flèche d’Or dont elle nous a très gentiment ouvert les portes. Et nous d’y pénétrer avec un plaisir non dissimulé pour vous rapporter un nouveau récit en direct de cet envers du décor où tant de gens s’affairent pour que le concert du soir soit une réussite.

Au menu, balances, maquillage – euh, non, les gars, il ne s’agit pas de corpse paint ici ! – et Patrick Rondat ! Et oui ! Surpris ? Lisez donc la suite.

Artiste : Gaëlle Buswel
Date : 16 octobre 2014
Salle : La Flèche d’Or
Ville : Paris

Avant d’entrer dans le vif du sujet, un mot sur la salle qui est flanquée d’une étonnante véranda surplombant une voie ferrée. En effet, nous sommes dans une ancienne gare de la ligne de la Petite Ceinture qui faisait le tour de Paris, le trajet du périphérique pour schématiser à très grosses mailles. Évidemment, le trafic est arrêté de nos jours mais le cadre est toujours là et donne à la Flèche d’Or un caractère original, très agréable.

L’heure de balancer !

A 15 heures, du monde s’affaire. Gaëlle et ses musiciens sont sur scène pour leurs balances. Côté véranda, Manuel Julvez et Jean-Michel Peyrot, membres du groupe les Roving Seats, formation country et folk, ont sorti leur guitare. Rencontre musicienne de Gaëlle, ils joueront ce soir avec elle. Ils sont bientôt rejoints par une autre rencontre musicienne de notre hôte du jour, lui-même six-cordistes et pas des moindres, puisqu’il s’agit de Patrick Rondat. Sa présence ici s’explique simplement : Patrick a collaboré avec Gaëlle sur son dernier album…et a priori les deux artistes s’apprécient ! Côté salle, Gaëlle calle sa voix et cherche les bonnes longueurs de câble de micro ; elle veut naviguer à l’aise sur la scène ce soir. La réussite d’un concert tient à une multitude de détails !

Thomas d’Arbigny règle ensuite sa basse, Michaal Benjelloun, ses guitares, sa voix et sa mandoline. Un larsen récalcitrant donne du fil à retordre à l’ingénieur du son et les balances prennent un peu plus de temps que prévu. Le timing devient un poil serré.

Le merch est prêt.

Pendant que la chasse au larsen est ouverte, d’autres sont aussi à pied d’œuvre pour la réussite de cette soirée. L’ingénieur lumière se familiarise avec les lumières de la Flèche d’Or, forcément ! Il y a du matériel et les photographes devraient trouver leur compte. Au fond de la salle, le stand merchandising est mis en place. Joliment achalandé, il propose des CDs, DVDs et affiches de Gaëlle bien évidemment mais aussi des CDs des Roving Seats. Bel esprit ! Alex Balduzzi, l’artiste de la première partie, installera lui aussi son matériel. Et dans quelques temps, le catering sera installé dans la véranda.

Toute une équipe travaille, avec chacun sa tâche pour que l’ensemble fonctionne. Les parents de Gaëlle sont même de la partie ! Pas étonnant dès lors qu’il règne une ambiance très familiale, très décontractée dans l’équipe, en particulier lors de la collation. Gaëlle y est elle aussi pour quelque chose. Elle est d’une gentillesse, vous accueillant avec chaleur, vous mettant franchement à votre aise, attentionnée avec les uns et les autres. Evoluer dans ces conditions est plus qu’agréable.

Mais revenons à la scène que Manuel, Jean-Michel et Patrick ont rejointe pour faire eux aussi leurs réglages. Il est peu avant 17h30 quand les balances de Gaëlle se terminent enfin et que la première partie prend à son tour place sur scène.

Séance maquillage.

Point de repos toutefois pour la chanteuse qui doit maintenant passer au maquillage. Et oui, les filles se maquillent ! Côté garçons, à moins d’être KISS ou de faire du black metal, pas de contrainte de ce côté-là. La séance a lieu dans la véranda, en toute simplicité parmi l’équipe et les invités. La chanteuse accepte sans problème que les photographes présents jouent les paparazzis et immortalisent ce moment. Un peu plus loin Michaal et Angela Randall, auteure avec laquelle Gaëlle a coopéré, échangent, Michaal, guitare dans les mains. Le catering est installé, les premiers sandwichs se préparent et les premières bières cherchent un décapsuleur ! Il règne une agréable ambiance un peu bohème, entre l’un avec sa guitare, Gaëlle au maquillage, les autres qui vont et viennent. La véranda ajoute évidemment sa touche personnelle à l’atmosphère. Chouette moment de calme avant la tempête du concert.

Mais le temps file, il est déjà temps de débarrasser la véranda qui sera accessible au public ; les portes ouvrent bientôt, à 19h.

Alex Balduzzi

20h10, Alex Balduzzi démarre la soirée devant un parterre encore clairsemé. La formation est minimale, Alex au chant et à la guitare accompagné de Jho Dwild l’Indien’ au violon. Sur scène la prestation est plutôt calme et l’on entend très distinctement…le déclenchement des appareils des photographes !

Très vite, il est clair qu’Alex aime les mots, jouer avec. Ses textes s’écoutent vraiment pour attraper un « si je peux me permettre, si je peux me faire mettre ». Après avoir présenté le violoniste qui l’accompagne et demandé au public de l’applaudir, Alex fait un peu de pub pour son EP Lonesome Cobaye et se boit une gorgée de vin. Doucement, il arrive à nous emmener dans son univers empreint d’une poésie un peu caustique, en tout les cas sexuelle. Ecoutez « Libido » et ses paroles équivoques à la « The Lemon Song » de Led Zeppelin : « Ma libido peut faire splash, il ne vaut mieux pas que tu me touches ». Sur ce titre, Jimmy Montout, batteur de Gaëlle, apportera sa contribution pour le titre le plus musclé de la prestation. Après une ultime interaction avec le public, jouant sur le thème femmes chipies / hommes patauds, Alex quitte la scène en ayant offert un doux voyage…et en laissant un public plutôt très calme.

Gaëlle et son sourire.

Il est 21h10 quand Gaëlle Buswel entame son concert. Le public est resté calme et tiède après la première partie ? Comptez sur la chanteuse pour ne pas s’en contenter ! « The Joker » démarre avec son air groovy suivi du très bon « Lingering Shadow », titres tous deux issus du dernier opus de Gaëlle qui sera évidemment mis en valeur ce soir. Sur scène la chanteuse est énergique et souriante, partageant avec le reste du groupe, avec le public. Elle a une réelle présence, un charme fou et la voir aussi pêchue est un vrai plaisir. Elle est sur scène et se démène vraiment ! Hors de question de faire de la figuration ! Et avec des titres comme « Romance Trap », elle a une belle matière pour dynamiser cette soirée.

Michaal Benjelloun, aux guitares, l’appuie dans son impact avec son attitude très rock’n’roll. Il faut le voir décocher ses solos ! Et oui, chez Gaëlle, il est aussi question de guitares hurlantes ! Thomas d’Arbigny, à la basse, reste plus discret, mais ses dreadlocks assurent naturellement un visuel fort. Jimmy Montout et Laurian Daire, respectivement batteur et clavier, sont plus en retrait, moins visibles. « Secret Door » permet au groupe de jouer un peu. En effet, Gaëlle demande aux musiciens de chanter chacun à son tour dans un mini challenge. Ce titre donne un beau moment live et devrait devenir un classique en concert. Arrive le passage acoustique avec invités afin de calmer un peu le jeu. Nous retrouvons dans ce boeuf la notion de partage chère à Gaëlle. Manuel Julvez et Jean-Michel Peyrot sont les premiers à la rejoindre pour jouer « Somehow » avant que Patrick Rondat ne prenne place à son tour, ajoutant un six-cordiste sur scène. Voir notre guitar-hero national sans électricité est peu commun ! Mais pas inintéressant. La dimension intimiste du concert se renforce quand Gaëlle reste seule avec Michaal dans des lumières en demi-teinte pour une reprise du « Help » des Beatles. Intimiste et acoustique ne veulent pas dire mort. Le solo de Michaal est apprécié par le public qui se manifeste et le morceau se termine avec une belle fin au chant.

la guitare forcément à l’honneur.

Gaëlle présente ses musiciens, explique qu’ « elle prend son temps car cela fait du bien d’être avec vous » s’adressant au public et introduit le prochain titre, « Selfish Game », en disant qu’il est dédié à une personne qui lui est chère, disparue trop tôt. Son émotion est palpable dans sa voix. Pour autant, il n’est plus question d’acoustique sur ce morceau qui se terminera toutes guitares hurlantes ! « Wild Girl » continue dans l’énergie et les fans auront même le droit ce soir à un nouveau morceau, « Freedom Tonight ». « The Weight » voit à nouveau des invités monter sur scène avec, entre autres, Angela Randall mais déjà la pause rappel intervient. Tout est passé si vite !

Revenue sur scène, Gaëlle complimente son public, demande de la lumière dans la salle pour admirer les spectateurs venus assez nombreux et qui lui réservent un accueil plutôt chaleureux. En toute logique : la prestation est de qualité, les morceaux sont réellement bonifiés en live et le son est excellent. Que demander de plus à un combo qui vous fait passer un sacré bon moment ? Le groupe l’a rejointe et attaque « Nobody Knows You » suivi du balançant « Lya » sur lequel Gaëlle fera chanter les spectateurs. S’adressant au public, elle demandera qui n’a pas son dernier album avant d’en donner un exemplaire à un spectateur. Sympa. Le groupe termine une heure quarante de concert sur un « I Don’t Need Nobody » du tonnerre !

Merci pour la soirée !

Quelle belle prestation ! Avec des musiciens généreux, une musique généreuse, certes grandement inspirée de racines américaines traditionnelles mais avec juste ce qu’il faut pour sortir de la pâle copie. Et interprétée par un groupe heureux d’être sur scène et qui le montre. Vraiment appréciable. Aussitôt le concert terminé, Gaëlle réapparaît à la table du merchandising pour une séance de dédicace, toujours souriante, disponible pour ses fans. Franchement, elle force le respect ! Contexte d’autoproduction oblige direz-vous ? Gaëlle ayant effectivement autoproduit son album, elle reste la meilleure artisante de sa promotion ? Peut-être y a-t-il une part de vrai dans ceci mais la sincérité et la gentillesse dont elle fait preuve gomment très rapidement ces objections de grincheux.

La salle se vide doucement et les fans rentrent assurément chez avec des images plein la tête. Gaëlle voulait une soirée spéciale pour célébrer la sortie physique de Black To Blue. Elle l’a obtenue en offrant un concert sans temps mort, avec une belle variété de tableaux. L’apport des invités à ce sujet est indéniable. Gageons toutefois que seule avec son groupe, Gaëlle saura tout aussi bien assurer le spectacle.

SetList Alex Balduzzi :

Shérif Chéri
Les Autres
L’Horizon
Madame
Lonesome Cobaye
Le Grand Je
Daddy
Libido

SetList Gaëlle Buswel :

The Joker
Lingering Shadow
Black To Blue
Romance Trap
Fever
Black Delta Girl
Secret Door
Somehow
For You
Help
Selfish Game
Wild Girl
Freedom Tonight
The Weight
——
Nobody Knows You
Lya
I Don’t Need Nobody
—–
Confessions And Lies

A voir également :

Galerie photos de l’événement.



Laisser un commentaire

  • busvel dominique dit :

    Merci pour cet article élogieux très bien écrit mettant en avant les qualités humaines et artistiques de Gaelle, je puis vous assurer qu’en tant que parents, nous sommes très fiers d’elle.et surtout ne pas oublier toute sa team de musicos ce sont des mecs formidables.

  • Pierre Dubrule dit :

    Bravo pour ce superbe article qui rend à Gaelle ce qui appartient à Gaelle et à toute l’équipe géniale qui l’entoure!!!

    C’est une artiste plus que talentueuse, simple, humble et proche de ses fans, elle est vraie et çà, ça ne trompe personne, c’est pour çà q’on l’aime tant!!!

    Son album Black To Blue est une pure merveille pour les oreilles et les yeux, il est juste parfait, un professionnalisme incroyable, des morceaux qui font bouger, d’autres qui bouleversent l’âme, pour moi c’est un chef d’oeuvre qui va marquer une époque, c’est certain.

    Si vous voulez lui donner une chance d’aller au festival international de blues de Tremblay au Québec, allez liker ce lien et laissez un petit mot pour elle, c’est peut-être son ticket de participation à ce fabuleux festival!!

    https://www.facebook.com/BluesTremblant/posts/680493525391779?notif_t=notify_me

    Encore bravo pour le concert et pour ce magnifique article 🙂

    Pierre Dubrule (Abdounnour Bubule sur Facebook)

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